Un Allemand sur trois n’est pas d’humeur à voyager à cause du Coronavirus

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Les Allemands ne sont pas spécialement enthousiastes pour partir en vacances cet été. En cause, les règles sanitaires imposées.

C’est une enquête réalisée par le Centre bavarois pour le tourisme de l’Université des sciences appliquées de Kempten en Allemagne en coopération avec le GfK.

Ses résultats révèlent que 35% des Allemands considèrent que la perspective de devoir porter un masque de protection ainsi que les réglementations sur la distanciation sociale ne correspond pas à l’idée qu’ils se font des vacances.

Environ un tiers des sondés ne sont actuellement pas d’humeur à voyager, un quart estimant que leur budget voyage est inexistant et un sur cinq a peur d’être infecté par le coronavirus.

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Voyager à l’intérieur même du pays est l’objectif de seulement 26% des Allemands âgés de 18 à 74 ans. 45% veulent attendre encore avant de partir et 29% prévoient de ne pas voyager du tout cette année. 14% ne voudront voyager à nouveau que lorsque les frontières seront ouvertes à l’étranger.

L’enquête, qui s’est basée sur un échantillon représentatif de la population allemande, montre encore que la proportion de personnes souhaitant voyager dans les tranches d’âges des 18 à 29 ans et des 40 à 49 ans est nettement supérieure à la moyenne.

Parmi les motivations du voyage, le désir de «reprendre des forces» (59%), «se détendre» (57%) et «s’éloigner de la vie quotidienne» (54%). «Consacrer du temps les uns pour les autres» est une autre motivation,  tandis que se «laisser dorloter» est jugé important pour 42% des sondés.

D.T



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La Commission européenne ne veut pas de tourisme extra-européen cet été

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La Commission européenne va tout faire pour que les Européens restent chez eux cet été et évitent d’aller bronzer ailleurs.

La Commission européenne a publié hier un document représentant son approche graduelle pour supprimer progressivement les mesures de confinement mises en place en raison de la pandémie de COVID-19 et reprendre les voyages et l’activité touristique.

Si le document essaie d’établir une feuille de route pour la reprise du tourisme et des voyages au sein de l’UE, il néglige presque les voyages hors zone européenne, voire même que la Commission européenne encourage et incite clairement les ressortissants européens à rester en Europe et à soutenir le tourisme intra-européen.

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Elle invite de même les entreprises de voyages à offrir la possibilité au client de changer l’itinéraire de son voyage ou de transférer son bon à valoir à une autre personne. Des campagnes de communication sont encore envisageables dans cette finalité.

« Rester en Europe et à soutenir le tourisme intra-européen »

Intitulé « Tourisme et transports: orientations de la Commission sur la reprise des voyages en toute sécurité et sur la relance du secteur touristique européen en 2020 et au-delà », le document souligne que les orientations et recommandations de la Commission visent à aider le secteur touristique européen à se remettre de la pandémie en soutenant les entreprises et en faisant en sorte que l’Europe reste la première destination touristique.

Rétablir la liberté de circulation intra-européenne

Dans le but de lever progressivement les restrictions de voyages au sein de l’Union européenne, la Commission propose une approche progressive et coordonnée, débutant par la levée des contrôles entre les régions ou les États membres qui présentent une situation épidémiologique suffisamment similaire. Elle recommande en effet d’agir en tenant compte des trois critères.

Il s’agit tout d’abord de privilégier notamment les zones dans lesquelles la situation s’améliore. Puis, les Etats membres de l’UE devront prendre en considération leur capacité d’appliquer des mesures de confinement tout au long du trajet de voyage, y compris aux points de passage frontaliers, ainsi que des garanties et des mesures supplémentaires lorsque la distanciation physique peut être difficile à assurer.

« Une approche progressive et coordonnée, débutant par la levée des contrôles entre les régions ou les États »

Et le troisième critère prend en compte les considérations économiques et sociales, en donnant la priorité aux déplacements transfrontières dans des domaines d’activité essentiels et pour des raisons personnelles.

Les orientations comportent des principes généraux pour le rétablissement progressif et en toute sécurité du transport de voyageurs par voie aérienne, ferroviaire, routière et maritime. Elles présentent une série de recommandations, telles que la nécessité de limiter les contacts entre les passagers et les travailleurs, ainsi qu’entre les passagers eux-mêmes, en réduisant, si possible, la densité des passagers.

Reprise des activités touristiques

La Commission européenne a par ailleurs déterminé les critères aidant à la reprise progressive et en toute sécurité des activités touristiques et de l’élaboration de protocoles sanitaires pour les hôtels et d’autres formes d’hébergements, afin de protéger la santé des clients et des employés.

Ces orientations permettront aux personnes de séjourner en toute sécurité dans des hôtels, des campings, des chambres chez l’habitant ou d’autres établissements d’hébergement de vacances, de prendre des repas et des boissons dans les restaurants, bars et cafés et de se rendre à la plage et dans d’autres espaces de loisirs en plein air.

« Des protocoles sanitaires pour les hôtels et d’autres formes d’hébergements, afin de protéger la santé des clients et des employés ».

Mettre en relation les citoyens et l’offre touristique locale

La Commission a indiqué qu’elle compte collaborer avec les États membres pour promouvoir un système de parrainage de bons à valoir permettant aux clients de soutenir leurs hôtels ou restaurants favoris. La Commission encouragera également des campagnes de communication paneuropéennes prônant l’Europe comme destination touristique.

K.C

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Vacances des Français cet été: oui mais sous conditions

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Pour le Premier ministre français, Edouard Philippe, les Français pourront partir en vacances en juillet et août mais pas n’importe où.

Les Français peuvent préparer les vacances d’été. Une telle information aurait pu réjouir les professionnels tunisiens, si elle n’était accompagnée d’une condition qui change tout.

En présentant aujourd’hui 14 mai un « plan Marshall » de 1,3 milliard d’euros pour sauver le secteur du tourisme, le Premier ministre français Edouard Philippe a déclaré que les « Français pourront partir en vacances en France ou en outre-mer au mois de juillet et au mois d’août ».

Il a ajouté que les professionnels et notamment les hôteliers s’étaient engagés à rembourser les clients sous réserve de la détérioration de la situation, comprendre au cas où l’épidémie reprendrait.

En effet, pour Edouard Philippe, les vacances pour cet été ne sont même pas envisageables dans des pays européens voisins. De ce point de vue, les scénarios optimistes qui prévoyaient le retour des touristes européens en Tunisie à partir de juillet ou d’août sont devenus simplement irréalistes.

K.C



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Tunisair Express annonce un vol de rapatriement sur Malte

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La compagnie Tunisair Express annonce qu’elle a été autorisée à effectuer un vol de rapatriement Tunis-Malte-Tunis dans les prochains jours.

Tunisair Express reprend du service à l’international. Du moins pour un vol spécial de rapatriement qu’elle va effectuer le 20 mai courant selon un communiqué de la compagnie.

Ce vol n’étant pas un vol régulier, il ne sera ouvert au départ de Tunis vers Malte qu’aux seuls titulaires de la nationalité maltaise ainsi qu’aux Tunisiens résidents à Malte.

A cet effet, la compagnie informe que son agence à l’aéroport Tunis-Carthage sera ouverte à compter du vendredi 15 mai 2020 de 8h00 à 13h00 pour permettre aux passagers d’acheter leur billet pour le vol dans le sens Tunis-Malte. A travers le site www.tunisairexpress.net il est également possible de réserver sa place.

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Dans le sens Malte-Tunis, les passagers se doivent de prendre attache avec les autorités consulaires tunisiennes sur l’île ou bien avec l’agence Tunisair Express à La Valette. Seuls les Tunisiens non résidents à Malte et les Maltais disposant d’un titre de résidence en Tunisie sont éligibles au vol.

Tunisair Express porte également à la connaissance de tous les passagers que les dispositions sanitaires en vigueur seront appliquées dès la phase d’enregistrement.

La compagnie rappelle qu’à l’arrivée à Tunis, tous les voyageurs en provenance de l’étranger sont placés en confinement obligatoire pour une période de 14 jours conformément aux procédures mises en place par les autorités sanitaires dans le cadre de la stratégie de lutte contre l’expansion du coronavirus.

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Un nouveau programme de vols de rapatriement vient d’être décidé aujourd’hui par la Commission tripartite constituée des ministères des Affaires étrangères, de la Santé et du Transport.

Dans le cadre des opérations de rapatriement mises en place par le gouvernement tunisien, plusieurs vols ont été programmés pour la période comprise entre le 14 et le 27 mai pour ramener des Tunisiens à l’étranger mais aussi pour l’évacuation de ressortissants d’autres pays désireux de regagner leur lieu de résidence.

Ces vols complètent les autres voyages déjà annoncés pour les porter à 19.

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Liste des vols programmés: 

-14 mai: avion militaire armée tunisienne sur Kuala Lumpur et Jakarta

-14 mai: vol Air Libya sur Benghazi

-15 mai: vol Tunisair sur Montréal-Trudeau

-15 mai : vol Air France au départ de Tunis vers Paris-CDG

16 mai: vol Tunisair sur Paris-Charles de Gaulle

-16 mai: vol Jasmin Airways sur Madrid

-17 mai: vol Nouvelair sur Manama

18 mai: vol Tunisair sur Riyad/Jeddah

-19 mai: vol Tunisair sur Moscou

-20 mai: vol Nouvelair sur Moscou-Vnoukovo (VKO).

-20 mai: vol Tunisair sur Londres

-20 mai: vol Tunisair Express sur Malte

-21 mai: vol Jasmin Airways sur Beyrouth/Amman

-21 mai: avion militaire armée tunisienne sur Bangkok et Chine

-21 mai: vol Tunisair sur Kinshasa

22 mai: vol Tunisair sur Montréal/Washington

-22 mai : vol Air France au départ de Tunis vers Paris-CDG

-22 mai : vol Tunisair sur Kiev (Ukraine)

-27 mai: vol Tunisair sur Genève-aéroport (Cointrin)

Tous les passagers de retour de l’étranger arrivant sur le sol tunisien sont soumis à une quatorzaine obligatoire dans un hôtel ou un foyer universitaire.



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Transport aérien: pas d’espoir de rebond rapide avant 2023 selon l’IATA

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L’Association internationale du transport aérien (IATA) a émis des prévisions pour le moins alarmistes à l’endroit du trafic aérien passagers pour la prochaine période.

Le pessimisme semble de mise chez l’IATA. Brian Pearce, économiste en chef au sein de l’Association, qui représente quelque 280 compagnies à travers le monde, a déclaré aujourd’hui que « les effets du Covid sur les voyages en avion vont certainement durer plusieurs années sans (espoir) de rebond rapide par rapport au niveau de 2019 ».

Le transport aérien de passagers ne devrait pas retrouver son niveau d’avant la crise du coronavirus avant 2023 au plus tôt. L’IATA a également averti que le secteur pourrait souffrir davantage avec une augmentation excessive des coûts liés aux nouvelles mesures sanitaires.

Des estimations qui laissent craindre le pire pour la branche touristique dont une grande partie de la reprise est liée aux capacités qui seront mises en place par les compagnies aériennes lors de la réouverture des frontières et de la levée des dernières restrictions de voyage.

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Ce que l’OMT préconise pour redresser le tourisme

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L’OMT veut apporter son assistance technique pour identifier les marchés pouvant accélérer la reprises après la crise du coronavirus.

L’Organisation mondiale du tourisme (OMT), afin d’aider les pays à redresser le tourisme et à avoir une vision claire sur les orientations futures face à la crise sanitaire, propose un dispositif d’assistance technique qui repose sur trois grands piliers à savoir : redressement économique, marketing et promotion, renforcement des institutions et renforcement de la résilience.

Entre 100 et 120 millions d’emplois menacés

L’OMT estime une baisse des arrivées de touristes internationaux de 60 à 80 % en 2020 et une diminution des recettes d’exportation du tourisme dans des proportions comprises entre 910 et 1200 milliards de dollars. Cela menacera directement de 100 à 120 millions d’emplois.

Elle a donc appelé les Etats membres à intervenir aussi rapidement que possible afin d’atténuer les répercussions de la crise à travers des politiques économiques, des actions d’assistance et d’accompagnement mais aussi promotionnelles susceptibles de stimuler la reprise de l’économie touristique.

Trois domaines d’intervention

Le dispositif proposé par l’OMT a défini trois domaines possibles d’intervention pour accélérer le redressement du tourisme, à savoir aux plans économique, promotionnel et institutionnel.

Elle préconise la mise en place de politiques et de mesures pour stimuler la reprise économique du secteur du tourisme. Elle précise qu’elles devront s’accompagner d’évaluations de l’impact et des besoins et de plans nationaux spécifiques à l’appui du redressement du tourisme.

Dans les domaines du marketing et de la promotion, « l’OMT se tient prête à apporter son assistance technique pour identifier les marchés pouvant accélérer la reprise, en cherchant à diversifier les produits et à (re)formuler les stratégies de marketing et activités promotionnelles ».

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Le HUB de Cyberesa, une solution pour l’après Coronavirus

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Pénétrer par la grande porte dans le monde de la grande distribution touristique internationale, là où vous pouvez acheter mais également vendre vos produits. C’est la possibilité qu’offre Cyberesa aux acteurs et producteurs du secteur en Tunisie et d’ailleurs.

30.000 réservations sur le HUB de Cyberesa en 2019 ayant généré des recettes de plus de 16 millions de dollars. Des réalisations qui donnent à réfléchir, notamment en cette période de crise aigue provoquée par le Coronavirus.

La société Cyberesa, à l’origine du développement de ce HUB, ne manque pas d’en énumérer les atouts et les avantages dans un contexte où les professionnels du tourisme sont à la recherche de nouvelles pistes de diversification de leurs ressources, voire même en quête de repositionnement stratégique afin de ne plus subir les aléas de ces crises périodiques qui agitent le secteur par intermittence.

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Comprendre le HUB Cyberesa

Dans les faits, le HUB de Cyberesa agit comme une grande place de marché sur laquelle viennent se retrouver acheteurs et vendeurs du secteur touristique de divers horizons. Il peut s’agir d’hôtels, de chaînes hôtelières mais aussi d’agences de voyages et de DMC. Condition technologique : disposer de la technologie des APIs XML pour pouvoir se connecter aux offres rassemblées.

Grâce à ce HUB, les fournisseurs peuvent vendre leurs produits via XML à plus de 75 grossistes, hôtels et OTA (Online travel agency) sur le marché local, algérien et marocain et à des centaines distributeurs potentiels dans le monde qui utilisent déjà la technologie développée par Cyberesa ou qui ont intégré son API.

Celle-ci intervient uniquement sur le volet technique pour faciliter la connexion et supprimer les barrières technologiques. Tout ce qui concerne les accords commerciaux est établi entre le fournisseur et le client.

Pourquoi faire partie de ce HUB ?

Indéniablement, le HUB offre l’opportunité de rendre son produit immédiatement accessible à un large éventail de clients potentiels à travers le monde. Wassim Ghliss, directeur général de Cyberesa, explique comment fonctionne cette accessibilité: « Suite à notre intégration dans des places de marché internationales, vous pouvez vous connecter à des centaines de plates-formes dans le monde qui servent des millions de clients potentiels qui pourraient profiter de la connexion à votre système », tout en se voulant rassurant sur les avantages offerts et sur l’accessibilité : « vous obtiendrez plus de réservations de nouveaux clients, en évitant de longs processus de développement, de tests et de certification et, par conséquent, vous économiserez du temps et de l’argent sans que nous n’intervenions dans les accords commerciaux ».

Concrètement et grâce et ce HUB, un hôtelier par exemple qui y place sa production, a la possibilité de maîtriser ses tarifs de vente, ses disponibilités, en augmentant ses contingents, en élargissant sa production ou, au contraire, la réduisant en cas de risque de surbooking. Le Hub Cyberesa est donc un facilitateur dans le cas de lancement de promotions immédiates et de manière autonome ou, plus important encore, pour pouvoir faire du Yield et du Revenue Management. « Il s’agit clairement de tourner la page des contrats statiques et de la gestion archaïque que l’on voit encore trop souvent » souligne encore Wassim Ghliss.

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Les agences de voyages également

Le HUB de Cyberesa n’est pas propre aux hôtels mais également une opportunité de diversification des ressources pour les agences de voyages. Là aussi, elles peuvent disposer d’un accès facile et immédiat à des centaines de produits (notamment des chambres d’hôtels) sans besoins ni de contracting, ni de saisie, ni de maintenance, ni de risque d’erreur, ni de personnel de suivi à mobiliser, ni incidents à l’arrivée.

« Dans le même temps, quand ces agences de voyage disposent de leur propre production, elles peuvent, de la même manière, vendre leur production, ce qui constitue une double opportunité d’achat et de vente » explique encore le directeur général de Cyberesa.

L’entreprise est en tout cas en position très confortable sur au moins deux marchés, le marché algérien et, bien-sûr, le marché local tunisien où elle occupe une position solide.

C’est en 2019 qu’elle a entamé une stratégie à l’international en signant avec des partenaires internationaux majeurs qui ont permis l’établissement de connections sur l’Europe mais également le Moyen-Orient. « Nous allons mettre toute notre énergie pour développer un maximum de connections à l’avenir avec des acteurs européens » souligne encore l’entreprise technologique.

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Orly, plate-forme parisienne de Tunisair, va-t-elle rouvrir ?

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Mis en sommeil début avril à cause de l’épidémie Coronavirus, l’aéroport parisien d’Orly, plate-forme de Tunisair mais également de Transavia vers la Tunisie, pourrait accueillir de nouveau les passagers.

Le secrétaire d’État français aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a laissé entendre que l’aéroport du sud de Paris, Orly, pourrait rouvrir.

Lors d’une déclaration aux médias français le 10 mai, Djebbari a précisé que cette possibilité reste envisageable sous certaines conditions.

« Première condition, c’est que la situation sanitaire s’améliore et continue de s’améliorer », a-t-il déclaré. Puis, il s’agit de trouver la formule permettant d’harmoniser les mesures sanitaires avec les pays européens et méditerranéens.

« Deux, c’est que nous trouvions ou que nous harmonisions les mesures sanitaires avec nos voisins européens et méditerranéens. Chacun comprend que si chacun a sa mesure dans son coin, ça ne marchera pas », a-t-il enchaîné.

Le secrétaire d’Etat a conditionné aussi la réouverture de l’aéroport par un programme de vols solide qui devra être proposé par les opérateurs le 15 juin.

Il a considéré qu’à ces conditions seulement les autorités seront en mesure de rouvrir Orly le 26 juin.

Il a justifié que les autorités auraient fin mai début juin une vision beaucoup plus claire de la situation sanitaire et pourraient ainsi décider la réouverture de l’aéroport d’Orly ou non.

Il est à rappeler que plusieurs compagnies aériennes basées à Orly (dont Air Caraïbes, French bee et Corsair) ont lancé il y a quelques jours un appel collectif « pour une réouverture responsable, organisée et raisonnée de l’aéroport d’Orly à la fin juin ».

Tous les vols sur Paris actuellement opérés par Tunisair ont été déviés sur Roissy CDG.

K.C

Photo d’archives

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Un nouveau protocole sanitaire pour les centres de thalasso et spa

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L’Office national du thermalisme et de l’hydrothérapie vient d’achever le projet de protocole sanitaire à appliquer par les centres et les stations d’hydrothérapie (thalasso, spa et stations thermales) pour éviter tout risque de contamination au Covid-19.

L’Office national du thermalisme et de l’hydrothérapie (ONTH) a élaboré un projet de protocole sanitaire dans le cadre de la reprise « orientée » de l’activité du secteur de l’hydrothérapie en Tunisie, lequel porte sur les règles d’hygiène et de sécurité sanitaire à respecter par les unités concernées du secteur, depuis l’accueil du curiste dans le centre jusqu’à son départ.

L’application des règles d’hygiène concerne également le personnel travaillant dans les centres d’hydrothérapie. Cette première copie sera soumise pour examen à la Commission médicale de l’hydrothérapie issue de l’ONTH et par le Comité scientifique du ministère de la Santé avant d’éditer la version finale validée.

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L’ONTH précise que ce protocole, qui complète la réglementation en vigueur, sera appliqué aux centres de thalassothérapie, de spa et aux stations thermales dès la reprise de leur activité qui sera conditionnée par la mise en œuvre préalable des mesures indiquées dans le protocole sanitaire.

Implications de la direction de l’établissement

Le document segmente les responsabilités de la direction de l’établissement selon des thèmes. D’abord, elles concernent les mesures organisationnelles comme l’élaboration des politiques, des procédures et des plans de prévention sur la base du protocole et veiller à leur application.

En outre, la direction doit s’engager à mettre en place et respecter les mesures de protection et d’hygiène ainsi que de mobiliser toutes les ressources nécessaires afin d’assurer la sécurité sanitaire aussi bien de son personnel que de ses clients.

Le deuxième volet porte sur la gestion des ressources humaines. En effet, la direction devra s’engager à former et à sensibiliser son personnel aux mesures préventives sanitaires à respecter afin d’éviter tout risque de contamination ou de contagion. Par ailleurs, le responsable d’hygiène, désigné par la direction, devra élaborer des procédures et des plans de prévention et les faire respecter par tout le personnel, mettre à la disposition du personnel et des clients, et tout au long de leurs circuits, des supports d’information sur les nouvelles procédures sanitaires à respecter.

Il mettra également en place de nouvelles modalités d’organisation de travail de façon à limiter la présence de plusieurs employés simultanément sur les lieux de travail, etc.

Responsabilités du personnel

Quant aux mesures de prévention destinées au personnel, tout échange d’informations devra se faire par voie téléphonique ou e-mailing. On peut citer aussi l’interdiction de rassemblement de 3 personnes dans un endroit fermé tout en respectant la distanciation d’un mètre ou la présence de plus de 2 personnes dans les ascenseurs, l’obligation de déclarer les cas suspects de contamination et l’isolement de tout employé présentant des signes de COVID-19.

Il y a également le prélèvement de température à l’accueil et la désinfection régulière des mains par le gel hydro-alcoolique avec le port de masque chirurgical et de surchaussures avant d’accéder aux lieux. Le personnel sera tenu aussi de porter une tenue de travail propre et désinfectée, etc.

Matériels et appareils de soins utilisés

Il s’agit d’éviter l’utilisation de tous types de pointeuses tout en évitant de partager du matériel ou des équipements.

L’eau utilisée

Le protocole souligne la nécessité d’établir un plan de surveillance au niveau du point de captage et des mesures correctives et préventives en cas de contaminations et de renforcer l’entretien régulier du réseau de l’eau. A cela s’ajoutent la préparation d’un calendrier de surveillance des installations, le renforcement des analyses microbiologiques et physico-chimiques au niveau des points critiques selon les réglementations en vigueur, ainsi que le traitement obligatoire des eaux de mer rejetée par une méthode de stérilisation physique sans impact sur l’environnement. Pour la boue utilisée, les centres devront se restreindre à celle industrialisée.

Salles de relaxation et tisaneries

Dans les salles de relaxation et de tisaneries, le centre devra veiller à respecter la distanciation entre les curistes, le nettoyage des surfaces susceptibles d’être touchées par les curistes et la favorisation de l’utilisation de draps jetables.

Produits esthétiques utilisés

Le centre sera tenu par ailleurs d’établir un plan de suivi des produits esthétiques et de mettre en place des procédures de désinfection du matériel esthétique après chaque curiste.

Locaux d’attente

La disposition des sièges devra respecter la distanciation de minimum 1 mètre entre les curistes. Un plan de nettoyage/désinfection devra être par ailleurs renforcé (au moins une fois toutes les 4 heures). De plus, les locaux devront être régulièrement aérés en ouvrant les fenêtres et les portes au moins deux fois par séance de travail, etc.

Vestiaires des curistes

Au niveau des vestiaires des curistes, ils devront être équipés d’un nombre suffisant de casiers et l’accès devra être limité par deux personnes au maximum.

Salles de soins

Les activités des cabines couples et les activités collectives comme les hammams, piscine, parcours phlébologique, jacuzzi familial, bassins collectifs…devront être suspendues. Par ailleurs, les locaux et les surfaces de travail devront être nettoyés et désinfectés avant et après chaque cure.

Mesures organisationnelles

Afin de minimiser les contacts et éviter l’encombrement, le centre d’hydrothérapie ne sera accessible qu’au curiste ayant pris un rendez-vous au préalable à distance par voie électronique ou téléphonique. De plus, le curiste devra répondre, au préalable, au questionnaire électronique présent au niveau du site de l’établissement.

Sur la base du questionnaire en ligne, un score de pré-triage est calculé selon un barème bien déterminé qui déterminera si le centre pourra accepter le client ou non.

A l’entrée de l’établissement

Au niveau de la réception, chaque curiste devra respecter des exigences particulières comme la mesure de la température frontale moyennant un thermomètre infrarouge, le nettoyage des mains au gel hydro-alcoolique, le port d’un masque chirurgical et de surchaussures.

Le vestiaire

Le personnel soignant devra prendre en charge le curiste, veiller au nettoyage de ses mains par du gel hydro-alcoolique, le lavage fréquent des mains au savon ou à défaut avec une solution hydro-alcoolique (pour le curiste et le personnel soignant).

La zone humide

Le directeur du centre doit réduire le nombre de curistes à 50% de la capacité de l’établissement.

D.T

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Un nouveau vol Tunisair sur Riyad et remise à jour du programme de rapatriement

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La compagnie Tunisair prépare un nouveau vol sur Riyad en Arabie Saoudite pour rapatrier les Tunisiens en fin de contrat de travail ou dont les visas ont expiré.

Le programme des vols de rapatriement se poursuit en fonction des besoins identifiés par les consulats et ambassades tunisiennes à l’étranger. C’est vers l’Arabie Saoudite qu’un nouveau vol a été programmé. Celui-ci ira vers Riyad le 18 mai courant chercher les citoyens tunisiens ayant manifesté leur besoin impératif de rentrer sur Tunis.

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Avec l’ajout de ce nouveau vol spécial, le programme des vols de rapatriement est remis à jour comme suit:

-13 mai: vol Tunisair sur Francfort-Main

-15 mai: vol Tunisair sur Montréal-Trudeau

-15 mai : vol Air France au départ de Tunis vers Paris-CDG

16 mai: vol Tunisair sur Paris-Charles de Gaulle

18 mai: vol Tunisair sur Riyad

22 mai: vol Tunisair sur Montréal/Washington

-22 mai : vol Air France au départ de Tunis vers Paris-CDG

-27 mai: vol Tunisair sur Genève-aéroport (Cointrin)

Tous les passagers de retour de l’étranger arrivant sur le sol tunisien sont soumis à une quatorzaine obligatoire dans un hôtel ou un foyer universitaire.



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Mehdi Allani : « dire que l’Etat va au secours du privé, tandis que celui-ci se débrouille réellement tout seul est inacceptable ».

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Un patron d’hôtel dans la tourmente du Covid-19 et de ses répercussions. Bien qu’optimiste par nature, Mehdi Allani n’en a pas moins élaboré dès le début de la crise trois scénarios pour se prémunir en amont : un premier optimiste, un deuxième réaliste et un troisième catastrophe.

Celui qui est aussi past-président de la Fédération régionale de l’hôtellerie du Cap-Bon craint que le fossé entre les hôtels ne se creuse encore plus face à un système bancaire implacable et à un Etat qui n’a pas encore concrétisé ses promesses de soutien au secteur tout entier.

Malgré tout, il continue d’entretenir la flamme de l’espoir pour un été sans trop de dégâts économiques.

 

Confinement et déconfinement :

Je pense que le couperet sera pour fin mai quand nous aurons les résultats du déconfinement qui a loin d’avoir été respecté. Si on est dans des chiffres similaires à maintenant, c’est-à-dire que ce sera bon et je pars même du principe qu’on passera un été très proche de la normale pour moi qui suis exposé en tant qu’hôtel. Le seul point d’interrogation concerne les TRE : vont-ils être obligés de continuer à faire un confinement ? Beaucoup réfléchissent à ne pas rentrer s’il y a le confinement obligatoire en juillet et août.

Si par contre on se rend compte le 25 mai que le déconfinement a fait des dégâts, si on se retrouve avec une centaine de cas de malades par jour, il va falloir serrer les boulons. Et si on se retrouve complètement dépassés, là il n’y aura pas d’été.

Personnellement, je prévois une réouverture le 4 juin et une reprise du travail par mes équipes le 1er juin.

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Mesures de sécurité sanitaire :

Notre hôtel est soumis à un audit régulier par Cristal International Standards. Cet audit concerne 8 modules à savoir : le Food (tout ce qui est denrées alimentaires, la sécurité de l’eau, la lutte contre les légionnelles, les piscines, la sécurité contre les incendies et la sécurité contre l’intrusion et les menaces terroristes) ; les deux autres modules sont, à mon avis, extrêmement importants car ils sont en relation directe avec la prévoyance et la lutte contre le Coronavirus.

Il s’agit du module DIN Check (points de vente bars et restaurants) et le Room Check. Ils sont destinés à assurer l’hygiène du point de vue microbiologique et la propreté des points de vente et des chambres. Nous les appliquons depuis à peu près 3 ans avec un audit mensuel inopiné. C’est un contrôle draconien qui touche même aux petits détails. L’audit se fait sur 4 chambres dont deux libres et deux occupées. A ce niveau, nous sommes déjà en avance.

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Les résultats des analyses microbiologiques sont instantanés. Ensuite, Cristal International Standards prépare un rapport et nous accorde un score. Si l’hôtel obtient plus de 70% à trois passages consécutifs, il aura un Award. En fait, il y a trois classements : au niveau de la région, du pays et du continent. Je rappelle qu’en ce qui concerne le Room Check, nous avons eu en 2018 le premier prix continental. Nos équipes s’y sont formées et nos produits de désinfection sont testés ; ils sont capables de stériliser une télécommande, une poignée, etc. Avant la fermeture à cause du Coronavirus, nous y avions ajouté d’autres mesures de désinfection pour, par exemple, les boutons poussoirs avec l’installation des distributeurs de gel hydro-alcoolique. La prise de température des clients y était également appliquée.

Nous avons donc anticipé certaines mesures incluses dans le protocole sanitaire et nous comptons aller au-delà des mesures sanitaires du ministère de la Santé car Cristal international Standards avait développé son propre module destiné à la lutte contre tout type et contre toute éventuelle propagation de virus.

« Nous comptons aller au-delà des mesures sanitaires du ministère de la Santé »

Je dois souligner par ailleurs que nous nous sommes rendu compte que pour 80% des cas d’infection virale, le client pointe du doigt la cuisine alors que les études ont démontré que la source initiale des contaminations vient de la chambre. Pour cette raison précise, nous avons pris la décision d’appliquer le module Room Check.

Maintenant, pour l’application du protocole sanitaire, chaque professionnel se pose deux questions essentielles. D’abord, l’investissement coûte-t-il cher ? Et ces mesures seront-elles appliquées à moyen et à long-termes ? S’il s’agit de petits investissements permettant d’améliorer davantage le travail, tout ira bien. Mais s’il s’agit de gros investissements qui seront abandonnés après deux mois, cela pourrait créer des problèmes d’autant plus que l’hôtelier n’a pas les moyens de réaliser de tels investissements.

Deux modèles, deux scénarios :

Tous les pays émetteurs sont dans l’œil du cyclone. Tous nos clients proviennent des pays infectés par le Coronavirus. A mon avis, les voyages reprendront de la même manière à partir de 2021 et cette année est ratée car nous n’allons pas pouvoir attirer de touristes français, espagnols, italiens et anglais.

Il se peut que les premiers touristes allemands et belges soient là à partir des mois de juillet et août.

Les pays qui possèdent des infrastructures touristiques et ayant l’habitude de recevoir un grand nombre de touristes tels que l’Espagne, la France et l’Italie, ils verrouilleraient leurs frontières pour que leur tourisme fonctionne d’une manière interne et autonome.

Les autres pays comme l’Allemagne ou la Belgique, dont le modèle touristique est plus basé sur les voyages, devront encourager leurs ressortissants à voyager pour redémarrer l’économie touristique. Si l’espace Schengen sera ouvert et la Tunisie ouvre de même ses frontières, il se peut que les premiers touristes allemands et belges soient là à partir des mois de juillet et août.

« Les premiers touristes débarqueront au mois de septembre avec probablement très peu d’Algériens »

Néanmoins, politiquement parlant, je ne vois pas comment les choses s’arrangeront s’il y aura par exemple un différend entre la France et l’Allemagne sur l’ouverture de l’espace Schengen. Mais je pense que l’Allemagne exercera des pressions pour que l’économie des voyages redémarre. Quoi qu’il en soit, pour les hypothèses les plus optimistes, il y aura des touristes provenant de quelques pays européens à partir du mois d’août. Sinon, les premiers touristes débarqueront au mois de septembre avec probablement très peu d’Algériens.

Clientèle locale :

Si la situation sanitaire continue à s’améliorer, la clientèle locale reviendra sans aucun doute car nous avons déjà reçu certaines demandes. Notre clientèle appartient à une classe aisée qui pourra débourser quelques centaines de dinars pour passer une semaine dans un hôtel. Pour mon propre cas, nous arriverons même à réaliser 70% des revenus des mois de juillet, août et septembre de l’année précédente.

 

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Mesures économiques :

Nous avions dit, dès le mois de mars, qu’en l’absence de mesures courageuses, les choses vont être compliquées. Aujourd’hui, l’Etat demande encore au privé de financer toutes les caisses et de payer les impôts tandis que le secteur privé a du mal déjà à payer les salaires, sachant que les 200 dinars promis par l’Etat pour les salaires du mois d’avril ne sont pas encore versés.

Je sais que l’Etat n’a pas les moyens et que nous ne sommes pas un pays riche et nous comprenons de même que nous devons être solidaires et faire de notre mieux. Néanmoins, l’Etat ne doit pas s’engager s’il n’a pas les moyens et qu’il le dise clairement. Mais dire que l’Etat va au secours du privé, tandis que celui-ci se débrouille réellement tout seul est inacceptable.

« Les 200 dinars promis par l’Etat pour les salaires du mois d’avril ne sont pas encore versés ».

Quant aux banques, elles profitent malheureusement de la situation. Personnellement, après le coup dur que j’ai subi suite à la faillite de Thomas Cook, j’ai obtenu un crédit pour que je puisse gérer la basse saison. Nous avons donc fait 5 mois de l’hiver sans réaliser de profits. Et quand le moment est venu pour entrer dans un cycle positif, la crise sanitaire a frappé.

Si les banques nous prêtent de l’argent, elles le font avec des taux exorbitants. Dans cette situation extraordinaire, nous étions tous solidaires. La FTH a acheté du matériel pour les hôpitaux. Des hôtels se sont mis à la disposition du ministère de la Santé pour le confinement, l’industrie a fait de son côté des efforts. Chacun a mis la main à la pâte d’une façon ou d’une autre. Mais que les banques continuent à prêter avec les mêmes taux qu’avant la crise sanitaire, je trouve cela scandaleux.

Si les banques profitent de cette crise pour faire des bénéfices extraordinaires notamment avec un TMM très élevé, c’est quand même aberrant.

Les conclusions à tirer :

Ce sera une crise de trop pour certains d’hôtels qui ne pourront pas rouvrir leurs portes. Il s’agit particulièrement des hôtels qui travaillent sur des marchés européens. Les hôtels de moyenne gamme subiront également le coup car il sera difficile pour la classe moyenne tunisienne de se payer des vacances.

D’abord parce que beaucoup ont déjà épuisé leurs congés mais également car beaucoup d’autres n’ont pas les ressources nécessaires. Cette crise fera encore du mal à l’hôtellerie et creusera davantage l’écart entre les hôtels viables et ceux qui sont déjà en difficultés. Elle a prouvé encore une fois que notre secteur est tributaire des facteurs extérieurs.

« Dans le meilleurs des cas, les hôtels qui s’en sortiront bien vont faire la moitié de leurs chiffres d’affaires réalisés en 2019 ».

Si la Tunisie réussit son déconfinement, le tourisme reprendra car le modèle touristique tunisien est basé à 80% sur des marchés européens et étrangers, sans oublier les TRE qui constituent une manne très importante pour le tourisme tunisien. Néanmoins, bien qu’ils aient hâte de rentrer, ils  ne veulent pas sacrifier 14 jours en confinement. Et si les pays européens feront de même, cela posera beaucoup de problèmes.

Bien que je reste un éternel optimiste, l’année 2020 sera catastrophique pour notre secteur mais je ne sais pas à quel point exactement. Dans le meilleurs des cas, les hôtels qui s’en sortiront bien vont faire la moitié de leurs chiffres d’affaires réalisés en 2019.

Chaque mois, nous sommes face au casse-tête du paiement des salaires. Si j’ai la chance que ma banque me finance pour payer les salaires, cette situation ne pourra pas perdurer. À un certain moment, il faudra que l’argent rentre pour continuer à payer les salaires. Je crois que nous allons avoir six mois très compliqués.

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Mon seul souhait actuel c’est que nous nous retrouvions le 25 mai avec un nombre d’infections et un nombre de morts très bas. Cela permettra de reconstruire et redémarrer l’économie locale en attendant la réouverture des frontières.

Nous devrons en outre nous adapter et trouver de nouvelles solutions comme par exemple appliquer les tests rapides sur tous les passagers. C’est vrai qu’ils coûtent chers mais pas autant que laisser l’économie à l’arrêt. Il s’agirait par exemple d’ouvrir aux TRE en appliquant ces tests rapides. Par la suite, les passagers testés négatifs pourront passer leurs vacances tranquillement tandis que ceux testés positifs au COVID-19, nous les dirigeront vers des hôtels COVID-19+.

 

Lire aussi les autres intervenants au Think-Tank DestinationTunisie.info #Covid-19

Brahim Ouerzazi, agent de voyages

Ridha Habazi, directeur général de l’hôtel Golden Yasmine Taj Sultan

Nadaa Ghozzi, directrice générale de l’agence de voyage Select Travel

Wissem Ben Ameur, directeur général de l’agence Liberta Voyages

Anis Suissi, directeur Commercial et Marketing dans l’hôtellerie à Hammamet

Nebil Sinaoui, propriétaire de Maison Didine, Signature Traiteur et Le Gourmet

Tarek Lassadi, directeur général de l’agence de voyage Traveltodo

Mourad El Kallal, hôtelier à Djerba et ancien tour-opérateur 

Jabeur Ben Attouch, président de la FTAV

Anis Sehili, directeur commercial central groupe El Mouradi

Karim Kamoun, agent de voyages, hôtelier, tour-opérateur

Dr Samy Allagui, consultant en services de santé

Mehdi Hachani, président de la Fédération tunisienne des guides agréés de tourisme

Thierry Breton, commissaire européen pour le marché intérieur

 

 



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Tunisair va atterrir pour la première fois à Washington pour rapatrier des Tunisiens

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La compagnie Tunisair va atterrir pour la première fois à Washington dans le cadre de ses vols de rapatriement des Tunisiens bloqués à l’étranger dans le sillage de la crise du Covid-19.

Un Airbus A.330 de Tunisair se posera le 22 mai prochain dans la capitale américaine. Il s’agit d’un vol combiné Montréal-Washington destiné à rapatrier les Tunisiens (notamment les étudiants et ceux dont les visas sont arrivés à expiration) actuellement aux Etats-Unis et au Canada devant rentrer sur Tunis.

Le ministère du Transport et de la Logistique, qui a communiqué l’information aujourd’hui, n’a cependant pas précisé sur lequel des trois aéroports de la capitale américaine (Dulles ou Ronald Reagan, voire peut-être même Baltimore-Thurgood ?) l’avion tunisien arrivera.

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Quatre autres vols ont également été confirmés aujourd’hui par les autorités et viennent compléter les vols de rapatriement déjà annoncés précédemment. Il s’agit des vols suivants, tous opérés par Tunisair, et qui atterriront à Tunis-Carthage:

-13 mai: Francfort-Main

-15 mai: Montréal-Trudeau

16 mai: Paris-Charles de Gaulle

-27 mai: Genève-aéroport (Cointrin)

A noter que la compagnie Air France a également deux vols programmés sur les prochains jours comme suit:

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15 mai : vol Air France au départ de Tunis vers Paris-CDG (réservations gérées par l’ambassade de France)

22 mai : vol Air France au départ de Tunis vers Paris-CDG (réservations gérées par l’ambassade de France)

© Destination Tunisie

 



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La flambée du visa d’entrée en Tunisie, un frein pour nombre de touristes

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Le ministère des Affaires étrangères va appliquer de nouveaux tarifs pour l’octroi de visas d’entrée sur le territoire tunisien.

A compter du 12 mai 2020, les consulats tunisiens à l’étranger vont mettre en place de nouveaux droits de chancellerie. Tous les documents qui seront émis et les services consulaires rendus subiront une forte augmentation.

Parmi les hausses qui seront enregistrées, celles des visas auxquels sont soumis certaines nationalités, notamment africaines, moyen-orientales et sud-américaines pour pouvoir entrer sur le territoire tunisien.

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Un visa court-séjour ou de transit (moins de 7 jours) coûtera désormais 44 euros (141 dinars) au lieu de 15 euros précédemment. Pour un séjour de 1 à 3 mois, il en coûtera au visiteur 132 euros, soit l’équivalent de plus de 422 dinars (au lieu de 44 euros). Quant au visa à entrées multiples, il sera facturé désormais 264 euros (845 dinars) contre 88 euros par le passé.

Cette hausse des prix va avoir des répercussions directes notamment sur le tourisme médical et sur les nombreux patients d’Afrique sub-saharienne (voir les nationalités concernées) qui viennent traditionnellement se faire soigner dans les cliniques privées en Tunisie. Il affectera également le tourisme en provenance de certains pays du Moyen-Orient dont certains ressortissants sont toujours soumis au visa d’entrée.

En 2019, les différents postes-frontières tunisiens ont enregistré l’entrée de 56.300 Africains (hors Afrique du Nord), 11.000 Egyptiens, 4000 Libanais, et 3600 Irakiens notamment.

Il est à noter que ces nouveaux tarifs n’ont pas été officiellement annoncés par le ministère des Affaires étrangères mais ont été rendus publics suite à la révélation des nouveaux droits de chancellerie applicables au Consulat général de Tunisie à Nice.

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France et Grande-Bretagne préparent une « quatorzaine » obligatoire pour tous les voyageurs

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Les gouvernements britannique et français pourraient mettre en place une « quatorzaine » obligatoire pour tous les arrivants de l’étranger avec les conséquences sur les voyages qui en découleront.

En Angleterre, l’information n’est pas officielle mais elle pourrait le devenir très prochainement si l’on en croit le journal The Times. Afin de contrer l’expansion du coronavirus, le gouvernement britannique s’apprêterait à annoncer la mise en place d’un isolement obligatoire de 14 jours pour toute personne entrant sur son territoire.

Cette mesure, qui  pourrait entrer en vigueur à compter du mois de juin 2020, s’appliquerait non seulement aux étrangers mais également aux Britanniques rentrant de voyage.

Les opérateurs aéroportuaires du pays ont estimé à ce sujet que cette mesure aurait un impact dévastateur sur le secteur du transport aérien et sur l’économie dans son ensemble.

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En France également, la «quatorzaine obligatoire» va concerner «toute personne» qui rentre sur «le territoire national, dans un territoire ultra-marin ou en Corse», soit «souvent des Français partis à l’étranger» et «qui souhaitent revenir», a déclaré le ministre de la Santé lors d’un point-presse la semaine dernière. Seront exemptés les voyageurs en provenance de l’Union européenne, de la zone Schengen ou du Royaume-Uni.

En conséquence, si la décision venait à être confirmée sous cette forme, elle constituerait un énorme frein aux départs en vacances pour les ressortissants de ces pays mais également pour les étrangers venant pour affaire par exemple, surtout si elle venait à durer plusieurs mois.

D’autant que le Parlement français a voté pour un prolongement de l’état d’urgence sanitaire au 10 juillet 2020.

D.T



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Qatar Airways annonce qu’elle reprend ses vols Doha-Tunis

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La compagnie aérienne déclare son projet de rouvrir progressivement les destinations suspendues dont Tunis, en fonction de l’assouplissement des restrictions d’entrée.

Qatar Airways parée pour le redécollage. La compagnie aérienne a annoncé qu’elle va « entamer la reconstruction progressive de son réseau en fonction de l’évolution de la demande des passagers et de l’assouplissement des restrictions d’entrée dans le monde ». Le transporteur explique qu’il a « pu maintenir, lorsque cela était possible pendant la crise du coronavirus, des vols réguliers vers plus de 30 destinations et vers tous les continents, contribuant ainsi à rapatrier plus d’un million de personnes ».

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A la lumière des flux mondiaux de passagers et les tendances en matière de réservation, Qatar Airways considère qu’elle « peut maintenant commencer à planifier avec confiance la réintroduction progressive de destinations et de vols supplémentaires dans son réseau ».

Parmi les destinations qui s’apprêtent à être remises en place, Tunis, d’ici la fin du mois de juin, sans préciser de date exacte mais en mentionnant clairement « sous réserve de l’approbation des autorités réglementaires »

Par ailleurs, le rétablissement de la desserte Doha-Tunis-Doha permettrait également aux passagers de relier les autres destinations que la compagnie va remettre en place, à savoir Addis-Abeba (ADD), Le Cap (CPT), Johannesburg (JNB), Lagos (LOS), Nairobi (NBO) en Afrique, mais aussi nombre de villes en Asie comme Guangzhou (CAN), Hong Kong (HKG), Séoul (ICN), Tokyo (NRT), Pékin (PEK), Shanghai (PVG), Bangkok (BKK), Jakarta (CGK), Kuala Lumpur (KUL), Manille (MNL), Singapour (SIN)…

Au Moyen-Orient, la compagnie va cibler Amman (AMM), Beyrouth (BEY), Bagdad (BGW), Bassora (BSR), Erbil (EBL), Téhéran (IKA), Souleimaniyah (ISU), Koweït (KWI), Mascate (MCT), Mashad (MHD), Najaf (NJF), Sohar (OHS), Salalah (SLL) et Shiraz (SYZ).

L’objectif pour la fin du mois de juin est de desservir 80 destinations dans le monde dont 23 en Europe, quatre en Amérique, 20 au Moyen-Orient/Afrique et 33 en Asie-Pacifique. Un programme soutenu sera prévu pour de nombreuses destinations, avec un vol par jour ou parfois plus.

Lire sur le même sujet dans nos archives:

Tunisie: la fronde des agences de voyages contre Qatar Airways

Qatar Airways confirme son vol quotidien sur Tunis



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Stephan Géradon, partenaire du cabinet Domino : « Il y a une carte à jouer particulièrement pour le tourisme alternatif »

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Il totalise une trentaine d’années d’expérience dans le marketing et la communication. Stephan Géradon, Belge de son état, peut se targuer de bien connaître le marché tunisien pour y avoir (presque) fait le tour de ses entreprises depuis qu’il a déposé ses valises dans le pays il y a 14 ans.

Dans le tourisme, s’il a déjà été sollicité par des offices à l’étranger, plusieurs hôtels ont également fait appel à ses services en Tunisie. Sa vision du secteur dans son ensemble se fait avec beaucoup de recul et loin des influences et tiraillements habituels.

Nous avons essayé de comprendre avec lui les ficelles de son métier et ce qu’il pourrait apporter à l’industrie touristique.

Quel regard portez-vous sur la crise actuelle du coronavirus ?

Concernant cette crise inédite, qui n’est ni la première (Guerre du Golfe, crash boursier, attentats du 11 Septembre, Ghriba 2002, Sousse 2015, Crash Thomas Cook…) et qui ne sera probablement pas la dernière.

Qui est derrière le cabinet Domino et quel est son périmètre géographique d’intervention ?

Le cabinet Domino est un hub d’experts basé à Tunis. L’idée est née d’une belle rencontre avec Mika Zampol. Nous œuvrons dans la création et le renforcement de marque. Notre signature est : DOMINO, créateur de marques dominantes.

Depuis 2012, nous avons effectué plus d’une cinquantaine de missions en Tunisie, au Maroc, en Algérie, en Mauritanie, en Egypte, en Croatie et même en Cisjordanie (Palestine). Nous sommes entrain de prospecter dans les pays du Golfe et au Sénégal…

Quels types d’entreprises font appel à vous et dans quels secteurs précisément ?

Domino est multi sectoriel. Nous avons accompagné la Maison Gourmandise et le traiteur emotion, wevioo (Ssii), Vneuron (éditeur de logiciels), TAEF (Fond), Africinvest, TPR, la CAP, Advyteam (SIRH), La Maison de Senteurs, 10 rajeb (leader menuiserie industrielle Afrique (Maroc), le groupe Delta Cuisine et sa marque IKIT, Cuisine en Kit, Talys consulting (Conseil en transformation digitale), YUTEX (l’espadrille tunisienne) SIMED (Pharma) etc.

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Dans les secteurs de l’HORECA, j’ai travaillé avant 2 ans pour la com du Club Med (Belgique), Maison de la France, les villages de vacances Center Parcs, le Grand Hôtel de Kinshasa, et avec Mika pour le Carlton et La Badira en Tunisie.

Nous avons travaillé dernièrement pour la société de handling KARS International qui gère pas moins de 20 compagnies aériennes en Tunisie dont Transavia et, last but not least, le groupe Seabel. Nous sommes en discussion pour un projet hôtelier en RD Congo. Sans oublier la création de l’enseigne Maneken et actuellement Joe’s Pizza.

Comment procédez-vous avec les clients qui font appel à vos services ?

Nous avons une méthodologie en 6 phases : DOMPULS (Domino Impulsion) qui simplifie considérablement la construction des  marques. Pas de pertes de temps, une collaboration cadrée avec des objectifs définis, des délais et budgets respectés.

Nos services :

-Phase études (Benchmarking national & international/briefe pour étude quali/quanti, pulse des marchés-cibles/ animation brainstormings)

-Analyse SWOT et recherches d’insights

-Fixation des fondamentaux de la marque > Positionnement/Architecture (segmentation) / Naming (Marque/ poduits et sous produits/services) / Vision –Mission-Valeurs

-Creative Brand Idea > Quels éléments concrets mais différenciant afin de se démarquer de la concurrence > La différence crée la préférence

-Design d’identité (logo) et charte graphique

-Brand induction > Formation et coaching du management et des équipes

-Boost > Stratégie de com B2B ou B2C et réalisation des outils de base (Guide de la marque, Company profile, Catalogue, website, film corporate…).

Le branding étant votre cœur de métier, comment le voyez vous dans le tourisme en général ?

Le branding n’est pas que la création d’un logo et surtout à ne pas confondre avec de l’advertising ou la création de contenu en digital. C’est trop souvent le cas et encore plus en Nation & Destination BRANDING. Où les campagnes pour vanter un pays se font généralement sans avoir travaillé la marque, son positionnement, sa vision mission valeurs.

Les destinations touristiques sont difficiles à gérer en raison des relations complexes de leurs divers acteurs publics et privés. Il se concentre sur les processus politiques impliqués et sur le rôle vital des acteurs des secteurs public et privé.

Le tourisme aujourd’hui, c’est aussi vivre une expérience : on va en Thaïlande, aux Indes, aux USA mais aussi à Rome, à Barcelone, à Marrakech… Il est presque impossible pour un pays de créer une perception cohérente car chacune des villes ou régions constituant ce pays a des caractéristiques exceptionnellement différentes.

S’il fallait, en quelques mots, situer le branding touristique en Tunisie ?

Djerba tire un peu son épingle du jeu mais bien en dessous de son potentiel… Peut mieux faire ! La Tunisie, malgré tous les efforts et dépenses dans des honoraires d’agences internationales, n’est toujours pas une marque.

Sa différence n’est pas définie, sa vision ne dépasse pas le « il faut sauver la saison ». Et malgré tout mon respect,  mérite mieux que sa promotion sur les plateaux de TPMP (qui, by the way, a certainement été plus efficace que les campagnes publicitaires). Je ne dis pas qu’il ne faut pas le faire. Il faut faire plus et mieux !

Nous sommes tous à l’affut de bonnes nouvelles, d’éléments positifs qui redonnent le courage d’avancer. Mais le branding n’est pas une solution miracle, d’ailleurs les solutions ne se créeront pas d’un coup de baguette magique. En période difficile, il faut créer ses propres opportunités.

Quelle approche préconisez-vous pour le tourisme en Tunisie ?

Créer ou renforcer sa marque est un processus qui nécessite un certain temps et là nous sommes tous dans l’urgence.  Pour rester en phase avec notre méthodologie DOMPULS, voici comment le branding  pourrait apporter quelques réponses à défaut de solutions miracles !

Se poser calmement et oublier un instant les urgences (trésorerie, finance, recherche d’infos (nouveau label, décisions des T.O etc.). Investir du temps pour votre marque, c’est aussi une priorité.

Aucun expert actuellement n’a la solution miracle. Crise en V, W retour ou pas des compagnies aériennes, relance de la destination à prix cassés par les T.O, Russes, Algériens, TRE ; on n’en sait rien !!!

Il faut être contre intuitif et écouter les gens. Quelles seront leurs attentes, leurs besoins, leurs désirs après le confinement ? La clientèle extérieure quand elle pourra revenir, et aussi la clientèle locale car elle ne pourra probablement pas partir à l’étranger ! Il y a dans cette cible une carte à jouer et plus particulièrement pour le tourisme alternatif. Chercher le dépaysement en Tunisie sera probablement un must. A creuser…

Ne pas se noyer dans la masse, faire un bilan objectif des forces de son unité, de ses services, de ses particularités. Votre spa, la proximité du golf, une super salle de sport, un soin particulier pour les jeunes parents et jeunes enfants, une table exceptionnelle, des courts de tennis homologués ATP, pour faire la fête entre amis ou pour le repos en couple. Bref ! Quelle est cette différence qui créera votre préférence !

Communiquez sur vos valeurs : ne mettez pas seulement le côté promotionnel en avant, adaptez vos tarifs si vous le pouvez mais il y a de fortes chances que les attentes soient différentes qu’une baisse des prix.  Elles seront certainement dirigées vers la qualité des infrastructures, les nouveaux processus, l’attention particulière à l’hygiène, la formation aux équipes d’hébergements, etc.

Définissez vos clusters – mettez-vous au diapason avec eux. Faire appel à des agences spécialisées dans le digital. De vrais professionnels pourront vous proposer une stratégie pertinente pour des résultats optimisés.

Ensuite prenez le temps de travailler votre branding pour pouvoir vous démarquer avec plus de pertinence dans le futur.

 



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Bientôt, un rapatriement par voie maritime Tunis-Marseille

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Une première traversée de rapatriement s’apprête à être mise en place entre Tunis et Marseille pour l’acheminement de Français, mais également d’autres nationalités résidentes en France et notamment les personnes bloquées avec leurs véhicules. 

Une liaison maritime Tunis-Marseille est programmée pour le 17 mai. Elle sera assurée par la compagnie maritime française privée, Corsica linea. L’information a été annoncée par l’Ambassade de France en Tunisie sur son site officiel. Le communiqué explique que la décision de mettre en place un bateau entre la Tunisie et la France vient suite à de nombreuses demandes formulées depuis la fermeture des espaces aériens, terrestres et maritimes entre les deux pays.

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« Après plusieurs semaines de négociations avec les autorités tunisiennes et françaises, ainsi que les compagnies maritimes, nous vous annonçons la mise en place d’une traversée entre Tunis et Marseille le 17 mai prochain », lit-on dans le document. Le départ du bateau aura lieu donc le dimanche 17 du port de La Goulette à 12h00. Cependant, les voyageurs devront se présenter à 7h30.

Qui seront concernés ?

L’Ambassade de France précise que les personnes prioritaires pour ce voyage sont les ressortissants français justifiant d’une résidence permanente en France et souhaitant regagner le territoire français avec leurs véhicules.

Elle ajoute que d’autres catégories de voyageurs pourront également prendre part à cette traversée mais sous réserve de places disponibles. Il s’agit des ressortissants français justifiant d’une résidence permanente en France sans véhicule et les personnes d’autres nationalités, résidentes permanentes en France, avec ou sans véhicule.

Réservation des billets

L’Ambassade de France annonce qu’elle s’occupera de fournir à la compagnie Corsica linea une liste des ressortissants français résidents permanents en France qui se sont signalés auprès de la cellule de crise comme étant présents sur le territoire tunisien avec leurs véhicules. La réservation des billets pourra se faire directement auprès de cinq agences de la CTN, à savoir : Tunis-centre, La Goulette, Sfax, Sousse et Bizerte qui seront ouvertes du lundi au vendredi de 9h00 à 12h30.

Mesures sanitaires spécifiques

Des mesures sanitaires spécifiques seront appliquées dès l’embarquement comme la prise de température. En effet, si le passager présente une température supérieure à 37,5°, il ne pourra pas voyager. Quant aux mesures sanitaires à bord, un médecin sera  présent afin de prendre les premières mesures en cas de suspicion de COVID-19, avec isolement du patient.

L’ambassade ajoute que tous les voyageurs devront effectuer la traversée en étant logés en cabine avec un maximum de 2 passagers par cabine. Un masque de protection sera aussi distribué à chaque passager à l’embarquement et son port sera obligatoire en dehors de la cabine. Le voyage sera par ailleurs privé de service de restauration à bord mais les passagers pourront acheter des paniers repas sur le bateau et des distributeurs de boissons et snacks seront à leur disposition.

Lire sur le même sujet:

Le programme complet des 22 vols de rapatriement prévus sur Tunis en mai



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Brahim Ouerzazi : « mes solutions pour dynamiser le tourisme culturel post-covid » 

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Agent de voyages, Brahim Ouerzazi est aussi guide-conférencier professionnel. Pour avoir été durant sa carrière Resident Manager du T.O suisse Airtour ou encore chef de Village Touring Club, il connaît particulièrement bien les attentes de la clientèle, notamment occidentale. Egalement correspondant pour la région MENA du Rallye Aéro France, il a fait du tourisme culturel son cheval de bataille.

Président de la commission Tourisme culturel au sein de la FTAV, il a également présidé la commission du Tourisme innovant et diversifié en marge des Assises du Tourisme 2016-2020. Il en appelle aujourd’hui à une prise de conscience sur les enjeux de la mise en œuvre d’une politique de tourisme culturel post-covid.

Pour  une nouvelle dynamique du tourisme culturel post-Covid:

La reprise du secteur touristique post-Covid doit passer inéluctablement par le tourisme culturel dans une perspective optant pour l’innovation et la créativité. Notre destination a besoin d’être stimulée par des offres plus attractives afin de répondre aux exigences des touristes et leurs nouvelles attentes.

On a toujours pensé que le tourisme culturel est une forme de tourisme axé uniquement sur la découverte du patrimoine culturel d’une région, or que les bâtiments et espaces patrimoniaux ne suffisent plus pour attirer les touristes et les faire revenir.

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Aujourd’hui, les dimensions humaines et vivantes, la culture d’une région ou d’une ville, jouent de plus en plus un rôle crucial dans l’attractivité d’une destination. Se faire prendre en photo dans une maison troglodyte ou devant une mosquée, ce tourisme profane de m’as-tu vu est révolu, voire dépassé par l’émergence d’une nouvelle génération avide de nouvelles expériences dans une perspective de durabilité.

C’est le tourisme solidaire qui prévaut  vers une immersion réelle dans les lieux visités telle que la découverte d’une gastronomie traditionnelle, d’un artisanat local, voire le partage d’un mode de vie imprégné des us et coutumes.

Pour cela, il faudrait identifier des thèmes éligibles à la promotion du tourisme culturel en déployant nécessairement des incubateurs sur de nouveaux territoires, soit le zonage national et le balisage des parcours des zones vertes avec un marquage des spécificités de chaque région en adoptant des thématiques liées au marketing digital.

Désormais, la communication digitale est devenue indispensable pour la promotion de notre destination et la désirabilité de nos produits culturels.

En effet, les réseaux sociaux tels que Instagram, Facebook, Youtube, sans oublier la communauté des blogueurs, présentent une opportunité forte pour la promotion des régions et en même temps interagir avec la destination cible.

Quelles sont les solutions concrètes pour dynamiser le tourisme culturel ?

Je préconise cinq axes hyper importants pour mieux promouvoir le tourisme culturel à savoir :

1) Le renforcement des synergies entre les différents acteurs du secteur en associant le secteur privé, l’Etat et la société civile telle que l’Association tunisienne des randonneurs ;

2) Structuration de l’offre pour mieux répondre aux exigences des touristes et à leurs nouvelles attentes, notamment en période post-pandémie et en corrélation avec les nouvelles exigences sanitaires selon les normes de l’OMS;

3) Formation pour renforcer l’expertise des universitaires aux enjeux liés au tourisme culturel et patrimonial, d’où la nécessité de création de labels selon les spécificités de chaque région. Ces outils de développement durable apportent une contribution non négligeable à la défense des identités locales et favorisent la diminution d’impacts négatifs, tout en permettant une identification plus poussée d’un lieu donné. On peut citer, par exemple, les labels écologiques européens, les Agendas 21 locaux, les conseils ou les propositions de gestion intégrée de qualité du tourisme par l’OMT;

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4) Transition numérique afin d’adapter l’offre touristique aux nouvelles pratiques; en deux mots : savoir s’adapter aux nouvelles tendances et savoir se positionner au diapason de la modernité;

5) Faire connaître les trésors du patrimoine tunisien, parfois éloignés des grands circuits actuels empruntés par les touristes par de nouveaux outils médiatiques (spots télévisés- reportages journalistiques- tournages de films, etc.).

Dans ce contexte, le rôle du guide-interprète professionnel en tant que médiateur culturel est fort important dans la mesure où il oriente le regard vers une Tunisie profonde et autrement. De facto, le guide est devenu une partie intégrante du produit culturel. C’est le moment de le réhabiliter en le recyclant sur de nouveaux produits et itinéraires innovants et diversifiés. Ce rôle incombe impérativement à l’administration de tutelle.

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Certes, la Tunisie n’est pas un simple désert de mirages à carte postale éphémère, son riche patrimoine trois fois millénaire est déjà ancré dans les esprits de grands voyageurs, passant par Homère jusqu’a Guy de Maupassant, sauf que ce riche patrimoine mérite d’être débarrassé de la poussière du temps et estomper son état d’abandon.

Lire aussi les autres intervenants au Think-Tank DestinationTunisie.info #Covid-19

Ridha Habazi, directeur général de l’hôtel Golden Yasmine Taj Sultan

Nadaa Ghozzi, directrice générale de l’agence de voyage Select Travel

Wissem Ben Ameur, directeur général de l’agence Liberta Voyages

Anis Suissi, directeur Commercial et Marketing dans l’hôtellerie à Hammamet

Nebil Sinaoui, propriétaire de Maison Didine, Signature Traiteur et Le Gourmet

Tarek Lassadi, directeur général de l’agence de voyage Traveltodo

Mourad El Kallal, hôtelier à Djerba et ancien tour-opérateur 

Jabeur Ben Attouch, président de la FTAV

Anis Sehili, directeur commercial central groupe El Mouradi

Karim Kamoun, agent de voyages, hôtelier, tour-opérateur

Dr Samy Allagui, consultant en services de santé

Mehdi Hachani, président de la Fédération tunisienne des guides agréés de tourisme

Thierry Breton, commissaire européen pour le marché intérieur

 



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Ridha Habazi : « Nous ne pouvons pas abandonner le All Inclusive dans le balnéaire car nous perdrions jusqu’à 40% de parts de marché »

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Comme son père Frej Habazi issu de la première génération d’hôteliers en Tunisie à exercer au sein de la SHTT (Société hôtelière et touristique de Tunisie créée en 1959), Ridha Habazi est passionné par l’hôtellerie. Diplômé de l’Ecole supérieure de Commerce de Tunis, et de l’Ecole de Savignac France, il est passé par plusieurs établissements hôteliers en Tunisie depuis 1996 comme le Framissima Golf Beach, le Royal Thalassa, Nozha Beach et Vincci Taj Sultan / Vincci Lella Baya.

Depuis 2016, il occupe le poste de directeur général du Taj Sultan à Yasmine Hammamet actuellement sous le brand Golden Tulip. Avec une expérience de 25 ans, il connaît les rouages du secteur sur le bout des doigts et propose sa vision pour la relance du secteur.

 

Coup d’arrêt brutal :

« L’activité hôtelière est cruellement frappée par la crise sanitaire et il faudra du temps pour qu’elle puisse s’en remettre. Les voyageurs internationaux ne reviendront pas de sitôt en Tunisie. L’activité MICE se virtualise. Et quand elle reviendra, elle ne se fera pas avec la même cadence. Le tourisme n’échappera pas de ce fait à une grande récession cette année. L’année 2020 est perdue pour l’hôtellerie et la restauration. Et la reprise n’aura lieu qu’en 2021. Nous en sommes conscients et nous travaillons déjà sur un plan de relance. Notre priorité actuelle est d’assurer la pérennité de notre établissement tout en préservant la santé de nos employés et de nos clients.

Préparer le terrain à la relance :

Pour s’acheminer avec un esprit solidaire vers la relance, il y a des changements à entreprendre. Il faut que l’ONTT (Office national du tourisme tunisien) fasse évoluer son approche de travail en se rapprochant davantage des professionnels et en entretenant avec eux des rapports basés sur un rôle d’assistance et d’accompagnement et pas uniquement sur son rôle d’inspection. Que ses commissariats régionaux adaptent leurs activités aux besoins du secteur et interviennent encore plus dans la formation. Le but est de trouver de nouvelles idées aidant au développement du secteur.

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La FTH et ses antennes régionales sont de même invitées à se rapprocher beaucoup plus des hôteliers. La mobilisation est fondamentale afin de construire, d’imaginer et de mettre en place un plan de relance avec des solutions innovantes et surtout comprendre, pendant la prochaine période, l’évolution des marchés et le comportement de la clientèle. Dans cette optique, il sera important de créer une cellule de veille et de benchmark au niveau de l’ONTT et du ministère du Tourisme chargée de suivre les marchés émetteurs et nos principaux concurrents.

Nous devrons être à l’affût et tenter de dynamiser la diplomatie pour qu’elle mette en valeur le travail effectué au niveau sanitaire, notre capacité à maîtriser l’épidémie et s’activer pour véhiculer cette image positive et pour contribuer à relancer le secteur.

Je souligne par ailleurs que la charte sanitaire élaborée avec les acteurs du tourisme pourra servir d’excellent label pour restaurer la confiance des clients et des partenaires.

Puis, il s’agira de trouver le juste équilibre permettant de relancer l’activité mais sans pour autant exposer le pays aux risques sanitaires ou à une nouvelle vague de l’épidémie.

Repenser le tourisme : 

Le tourisme est désormais condamné à composer avec la nouvelle conjoncture. Au lieu de rassembler, nous serons contraints d’appliquer les règles de la distanciation sociale. Mais, à vrai dire, personne ne sait réellement comment se fera la relance. Il y a plusieurs scénarios et hypothèses.

Mais une chose reste sûre, nous passerons d’une dynamique de surbooking sur certaines périodes de l’année à un taux d’occupation nettement inférieur par rapport à la capacité d’occupation. Au niveau de notre hôtel, nous étions à un taux d’occupation annuel de 55%, nous pourrions nous retrouver cette année avec une moyenne d’occupation de 30%. Avec ce manque de visibilité, nous devrons aller doucement  vers un modèle plus prudent, moins conquérant, basé sur le développement responsable et des investissements réfléchis. Les investissements se feront en fonction du nombre de clients et pas le contraire.

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Plan d’action :

Afin de mieux préparer la reprise, le tourisme doit se doter d’un plan d’action qui aidera à avoir une vision à court, à moyen et à long-termes pour un secteur qui emploie 400.000 personnes en direct et autant en indirect.

Il faut de même réinventer la promotion de la destination à travers toute la chaîne incluant l’infrastructure d’accueil et le transport, particulièrement la compagnie aérienne nationale. J’ajoute que dans notre métier, l’union est indispensable pour faire face durablement à cette crise sans précédent. Il sera important par ailleurs de rassurer le consommateur pour qu’il revienne au plus vite.

Activer la ligne de crédit :

Afin d’entamer les préparatifs de la reprise, les professionnels auront besoin de fonds. De ce point de vue, il est nécessaire d’accélérer leur accès à la ligne de crédit garantie par l’Etat avec des taux bonifiés. Les banques devront également être au rendez-vous et se mobiliser pour aider le secteur. Nous sommes conscients que notre pays est dans une situation difficile.

Nous ne demandons pas une « année blanche fiscale ». Néanmoins, la ligne de crédit aidera quand même à la relance du secteur car les nouvelles normes sanitaires à appliquer auront un coût à payer afin d’installer les moyens de protection nécessaires.

Réorganiser les services :

Nous sommes face à deux défis. D’abord, réorganiser nos services pour accueillir les clients en appliquant les nouvelles normes sanitaires imposées par l’épidémie, tout en gardant cependant ce côté agréable et la passion de voyager et de se rendre dans un hôtel. Nous devrons être vigilants, suivre ce qui se passe chez nos concurrents et se conformer avec la demande de la clientèle. J’insiste que c’est une question de réorganisation des services et non pas de changement de concept.

All Inclusive :

Le « All Inclusive » est un concept parmi d’autres mais stratégique pour l’hôtellerie balnéaire. Avec les nouvelles normes sanitaires, nous sommes amenés à trouver une solution au « self service » tout en gardant les buffets. En fait, les clients n’auront pas un accès libre aux buffets comme avant la crise sanitaire, mais ils seront plutôt servis par les cuisiniers qui respecteront les exigences sanitaires convenues.

Nous miserons également sur le sens de responsabilité et de conscience chez le client. Entre service à la carte et buffets, je préfère personnellement le deuxième avec des Show Cooking que de servir des assiettes de l’intérieur. Cela est de nature à rassurer le client puisqu’il pourra voir si le cuisinier respecte les normes d’hygiène ou pas.

Nous ne pouvons pas abandonner le « All Inclusive » dans le tourisme balnéaire comme le prétendent certains. Ce concept répond à un besoin spécifique du marché. Il a été créé car il y avait de la concurrence. Si nous décidons d’abandonner ce concept, nous perdrons des parts importantes de marché pouvant atteindre 30 ou 40% dans certains cas.

Tour-opérateurs :

A l’international, quand les conditions de reprise seront réunies, les choses ne seront pas faciles. La concurrence sera rude. Nous pouvons même imaginer une guerre tarifaire sans précédent. De nouvelles destinations tireront certes leur épingle du jeu et émergeront. D’autres accuseront le coup. Il sera donc essentiel de savoir se positionner en fonction des nouvelles exigences et de réfléchir dès à présent sur les conditions de succès à moyen-terme et comment faire évoluer notre offre touristique.

A l’instar des compagnies aériennes, les T.O sont très fragilisés par la crise sanitaire. Certains d’entre eux ne supporteront pas l’impact de la crise, donc ils disparaîtront.  

Au niveau des marchés classiques et de l’Europe de l’Ouest, nous devrons attendre 2021. Cela se justifie d’abord par l’arrêt de l’activité aérienne. Les vols ne reviendront pas jusqu’au mois de septembre ou d’octobre. Et leur retour reste tributaire de l’évolution de la pandémie et des décisions prises par les autorités de notre pays et de celles des pays émetteurs. Même en cas de retour, le rythme sera au ralenti. Il y a cependant de l’espoir pour l’Europe de l’Est où les pays sont beaucoup moins touchés par l’épidémie.

A court-terme, il vaut mieux donc se concentrer sur les marchés local, maghrébin, du Moyen-Orient et de l’Europe de l’Est.

Marchés local et algérien :

Si nous saurons sauver une partie de la saison, cela sera grâce aux marchés local et algérien. Quant à ce dernier, il sera essentiel de réfléchir comment s’ouvrir sur ce pays en mettant en place un dispositif de contrôle sanitaire frontalier à la fois efficace et rapide qui nous assurera une certaine rigueur mais avec beaucoup de diplomatie afin d’empêcher toute sorte de problèmes ou de malaise.

Tourisme d’affaires :

Je dois préciser tout d’abord qu’excepté celui de Medina Mediterranea, nous disposons du plus grand centre de congrès à Hammamet. A priori, l’activité du MICE est reportée pour le deuxième semestre, soit à partir du mois de juillet selon mes contacts qui disent tous la même chose. Mais même au deuxième semestre, le business sera moins important par rapport à la période d’avant crise. Primo, il y a la question de la distanciation. Les capacités des salles seront en effet revues à la baisse de plus de 50% car pour une salle d’une capacité de 500 personnes, elle n’en accueillera que 150.

Secundo, selon les nouvelles normes sanitaires, il est exigé aussi des salles aérées. J’attire d’ailleurs l’attention des responsables que pour l’organisation des congrès, il y a des salles qui peuvent accueillir 80 individus tandis que d’autres en accueillent jusqu’à 500 ou plus. Nous ne pouvons donc pas être tous soumis aux mêmes conditions. Il serait plus raisonnable d’établir des normes en tenant en compte de la capacité de la salle de congrès et de l’hôtel ».

Propos recueillis par Kemel Chebbi

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La STEG coupe maintenant l’électricité aux restaurants touristiques

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La Fédération tunisienne des restaurants touristiques (FTRT) exprime son étonnement et son indignation face aux cas de coupure d’électricité de plusieurs établissements.

La STEG vient de couper l’électricité dans plusieurs restaurants touristiques en défaut de paiement. Une mesure qui survient alors le secteur est frappé de plein fouet par la crise de Coronavirus qui a occasionné un arrêt total de l’activité.

Elle intervient également à un moment où toutes les instances de l’Etat laissent entendre qu’elles se sont mobilisées pour soutenir le secteur touristique avec toutes ses composantes dans le souci de préserver les entreprises et les emplois.

Dans ce contexte, la Fédération tunisienne des restaurants touristiques (FTRT) exprime son étonnement et son indignation face à cette mesure, soulignant qu’elle causera d’importants dégâts pour ce qui est des produits alimentaires en stock dans les installations frigorifiques.

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Elle rappelle également que les restaurants sont des entités touristiques et économiques qui ont des charges à honorer en vue de contribuer à une paix sociale dans leur secteur.

La FTRT lance par conséquent un appel à la révision de cette décision de la STEG et de permettre aux établissements concernés de bénéficier de facilités de paiement dans l’attente de la reprise de l’activité et la réouverture des établissements.

Cette même FTRT rappelle au passage que ses adhérents sont toujours dans l’attente de la concrétisation des mesures annoncées par le gouvernement, dont notamment l’accès au crédit bancaire, le chômage technique et les mesures que stipule la plateforme du ministère des Affaires sociales.

Lire dans le même contexte:

Le message de l’UNIH à l’endroit de la STEG

Les hôteliers haussent le ton contre la STEG



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Tunisie Catering réfute les intoxications alimentaires dans un hôtel

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La société Tunisie Catering, chargée de fournir la nourriture des confinés dans les hôtels, dément les informations faisant état d’intoxications alimentaires.

Filiale du groupe Tunisair, la société Tunisie Catering a fait savoir aujourd’hui qu’elle n’avait, à ce jour, reçu aucune réclamation concernant une éventuelle intoxication alimentaire dans les plateaux repas qu’elle sert aux confinés dans les hôtels.

Depuis le 1er avril, date d’entrée en vigueur du confinement obligatoire dans le cadre des mesures prises pour contrer l’épidémie de coronavirus, Tunisie Catering a été chargée par les autorités de tutelle (par le ministère de la Santé en l’occurrence) de servir les repas aux personnes rentrées de l’étranger et confinées obligatoirement pour une période de 14 jours.

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Dans un communiqué, l’entreprise s’est démarquée de la polémique, soulignant qu’elle n’était pas la seule à fournir ce type de prestations mais que d’autres traiteurs étaient également chargés de la même opération.

Cette réaction de Tunisie Catering intervient après des informations de presse la mettant en cause dans des cas d’intoxication alimentaire survenus au sein d’un groupe de résidents dans un hôtel de la zone de Port El Kantaoui. Information pourtant annoncée par le directeur régional de la Santé de Sousse de manière tout ce qu’il y a de plus officiel.

D.T

 



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L’IATA ne veut pas de siège du milieu vide dans les avions

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L’Association internationale du transport aérien (Iata) n’est pas favorable à l’idée de laisser le siège du milieu vide entre les passagers et explique pourquoi.

Voilà qui pourrait clôturer le débat. L’Iata a indiqué dans un communiqué qu’en laissant le siège du milieu vide à bord des avions, leur taux de remplissage chutera à 62%, lequel est en dessous du seuil de rentabilité d’un vol estimé à 77%.

Si on appliquait cette mesure, les compagnies aériennes seraient obligées d’augmenter les tarifs des billets. Afin de compenser ce manque à gagner, les prix devront augmenter de 43 à 54% selon les régions, explique l’instance internationale. Elle ajoute que la probabilité d’être contaminé à bord d’un avion est très faible, autre raison justifiant la position de l’Iata.

Pour empêcher une probable contamination, elle considère que le port du masque, le contrôle de la température, des procédures d’embarquement évitant les contacts, la limitation des déplacements pendant le vol, une restauration à bord « simplifiée » et des règles d’hygiène et de nettoyage appliquées plus fréquemment dans les cabines sont suffisants.

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Probabilité de contamination faible

L’Association internationale ajoute que les passagers regardent devant eux avec peu d’interaction en face à face, de même que les sièges font office de barrières entre les passagers. A cela s’ajoute la ventilation de l’air qui se fait de haut en bas, réduisant une possible transmission vers l’avant ou l’arrière de la cabine. De plus, certains appareils récents sont équipés de filtres d’une qualité équivalente à celle d’un bloc opératoire.

Par ailleurs, l’Iata suggère d’autres mesures qui pourraient être appliquées prochainement lors des vols comme un vaccin, un passeport immunitaire ou l’application à grande échelle des tests du Covid-19. L’Iata se concerte actuellement avec l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation des aéroports (ACI) dans le but de décider des mesures à appliquer dès la reprise de l’activité aérienne.



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Humeurs touristiques en ces temps de confinement à rallonges

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La prise de pouvoir du ministère de la Santé

Le ministère de la Santé est-il devenu un ministère de souveraineté ? En ces temps de Covid-19, ce département semble avoir repris la gestion des affaires dans le pays et notamment certaines d’entre-elles dans le secteur du tourisme.

Primo, pour ce qui concerne l’hébergement des rapatriés de l’étranger dans les hôtels. Ce ministère s’est découvert une vocation d’expert en gestion hôtelière et même en choix de prestataires catering.

A ce sujet, faut-il ouvrir le débat pour trouver un justificatif au régime de gratuités offertes aux confinés (qui plus est quand nombre d’entre-eux se disent prêts à payer pour être surclassés) et du manque à gagner qu’a subi l’industrie hôtelière locale ?

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Secundo, le protocole sanitaire développé par l’ONTT devra lui être soumis. Chacun son métier, cela va sans dire, mais la crainte aujourd’hui est double : de devoir encore attendre des lustres que la réponse parvienne aux hôteliers, et que des ajustements complémentaires ne transforment les hôtels en hôpitaux par manque de souplesse dans la définition des futures règles.

Que les services sanitaires s’occupent de ce qui est sanitaire, c’est indiscutable. Mais dans l’état actuel des choses, sa main-mise fait craindre certains dérapages dont le tourisme pourrait bien se passer actuellement.

Cette absence diplomatique qui fait mal au tourisme

La Tunisie n’a ni ambassadeur, ni consul en France, premier émetteur de touristes sur notre pays.

En ces temps de remous, la mobilisation d’un haut représentant diplomatique aurait pourtant été d’une importance cruciale. Car la Tunisie a besoin qu’un émissaire officiel aille frapper à la porte du Quai d’Orsay, voire même de Matignon, pour aller rouspéter, négocier ou poser au moins deux questions:

-Pourquoi ne pas élargir le champ des départs en vacances au Maghreb, zone peu affectée par le coronavirus, selon des protocoles à convenir ?

-Pourquoi la France va-t-elle imposer aux Tunisiens arrivant sur son territoire une quatorzaine obligatoire alors qu’elle ne l’impose pas aux intra-européens ?

Le coronavirus ne connaît pas de frontière et la politique de solidarité européenne n’a pas lieu d’être dans les circonstances actuelles. Seules devraient être prises en compte les considérations sanitaires.

La Tunisie a su juguler l’épidémie, pourquoi ses ressortissants qui voyageront en France (par obligation lors de la prochaine période comme par exemple les étudiants) seront-ils considérés comme des parias, bien que venant pourtant d’un pays très peu touché ?

OACA et TAV, êtes-vous toujours là ?

A l’heure où de nombreux aéroports dans le monde mettent en place des aménagements en phase avec les nouvelles considérations sanitaires, nos gestionnaires d’aéroports sont, à ce jour, totalement inaudibles. Que se passe-il dans les coulisses de l’OACA et de la TAV ? Sont-ils en train de travailler en silence et à préparer les installations adéquates pour accompagner la réouverture progressive du trafic aérien en juillet ?

C’est tout le mal qu’on leur souhaite, mais un minimum de communication permettrait d’aider la Tunisie à démontrer aux yeux du monde qu’elle est prête à reprendre du service à tous les niveaux de sa chaîne touristique.

Le dilemme des vacances d’été

D’un côté, on souhaite un retour rapide des touristes et de l’autre, la situation sanitaire n’est toujours pas stabilisée au départ de nos principaux marchés émetteurs, européens et algérien.

La venue de visiteurs de l’étranger paraît pour l’instant risquée pour certains, mais à y voir de plus près, la mise en place d’un process d’arrivée et d’accueil avec des règles sanitaires claires (sur le modèle de couloirs touristiques) pourrait bien évidemment être la solution – sans toutefois perdre de vue que le risque 0 n’existe pas.

La vraie menace qui pèse serait celle venue de l’intérieur, de cette opinion publique sans pitié dès lors qu’il s’agit de tourisme : qu’un cluster se développe par malheur dans un hôtel à cause d’un visiteur étranger et ce seront les foudres de ce nouveau 4e pouvoir représenté désormais par Facebook qui s’abattront sans pitié sur tout le secteur.

En Egypte, le gouvernement met les bouchées doubles

Les autorités en Egypte ont ouvert les vannes financières pour aider les opérateurs du secteur du tourisme. Elles ont mis en place un moratoire de 6 mois sur les échéances de crédit des hôtels, les échéances fiscales et lancé une ligne de crédit pour les opérateurs du secteur.

En Tunisie, notre ministre du Tourisme se bat encore pour tenter de convaincre son homologue des Finances et les différents responsables du secteur bancaire de la nécessité d’être aux côtés des professionnels en grandes difficultés actuellement.

Sauf que quand l’heure de la reprise aura sonné, nous n’aurons que nos yeux pour pleurer face à une Egypte qui redémarrera au quart de tour et qui raflera les candidats au voyage pendant que, côté tunisien, nous serons encore à tergiverser du PIB réel du tourisme dans notre économie.

Hédi HAMDI



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Nadaa Ghozzi: «Je rêve d’une opinion publique qui reconnaisse l’impact du secteur touristique»

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Dire que le tourisme constitue pour Nadaa Ghozzi une passion dévorante ne serait qu’un doux euphémisme. C’est en tout cas un héritage qu’elle assume avec conviction et qu’elle défend âprement, ce qui ne l’empêche cependant pas d’être également une optimiste farouche quand il s’agit du futur de la Tunisie et que rien, pas même le coronavirus, ne peut altérer.

Plus tournée vers l’outgoing et les bed banks dont elle connaît les rouages au plus près, elle s’impose aussi comme militante invétérée en faveur du changement technologique… et des mentalités.

Notre secteur traverse actuellement une situation réellement inédite. En tant que réceptif, j’ai connu des moments où la destination s’est arrêtée – et encore, je l’ai vue s’arrêter pour certains marchés émetteurs mais non la totalité.

En tant qu’opérateur outgoing, je vois, pour première fois, le monde entier à l’arrêt, toutes destinations confondues ; le ciel fermé pour aussi longtemps et sans visibilité de reprise.

« Je sais que je ne sais rien » Socrate

Pour le monde du voyage, c’est une situation apocalyptique, surréaliste et le plus dur risque d’être la situation post-apocalyptique : quels marchés ? quelles destinations ? quelles conditions sanitaires ou de voyage seront imposées ? à quel prix ? quels survivants ?

Laissant de côté les compagnies aériennes et les T.O à leurs représentants, je vais me concentrer sur le monde du wholesale qui nous (Select) concerne directement.

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Les actions des grands opérateurs internationaux dans le monde du wholesale (ou bed banks) en disent long sur la gravité de la crise du Covid-19 et sur sa durée.

Chez les acteurs B2B : Hotelbeds a contracté 435 millions USD de dette, WebBeds a levé 246 millions USD en participation de capital sur la bourse australienne.

Du côté B2C, Expedia a levé 3.2 milliards USD (participation de capital 1.2 milliard + 2.2 milliards en dettes). Booking a, quant à lui, contracté des dettes de 4 milliards USD.

Pourtant, ces opérateurs attirent les voyageurs individuels (FIT) qui, selon les différentes études et recherches, sont les voyageurs qui reviendront le plus rapidement. De plus, ils n’ont ni compagnies aériennes ni engagements aériens qui justifieraient des besoins énormes en trésorerie. Ces endettements/levées de capitaux laissent croire que la reprise est encore loin, d’où le besoin d’une trésorerie de guerre.

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 « Aux maux désespérés de désespérés remèdes ou pas du tout » Shakespeare

Il est indiscutable que l’action rapide du gouvernement dans le cadre de la gestion de la crise a permis d’éviter une crise sanitaire qui aurait pu être dramatique pour la population tunisienne; je les félicite et j’espère que nous ne revivrons pas une période de re-confinement.

Par contre, la crise du Covid-19 va laisser place à une crise économique jamais vue auparavant et un champ de ruines pour notre secteur. Seules des mesures d’accompagnement courageuses et inédites pourraient sauver notre secteur.

En ce qui concerne les agences de voyage, nous avons dû payer la IATA pour les deux mois passés sans toucher de remboursements pour les voyages annulés. Or, ces montants ont souvent été « avancés » par les agences et non encore recouvrés auprès de leurs clients – eux-mêmes en difficulté.

La même logique s’applique aux agences ayant avancé à leurs partenaires les séjours omra ou les prestations dans tous les pays du monde en ce qui concerne l’outgoing.

Par ailleurs, le mot d’ordre étant la solidarité et la protection des emplois – encore plus en ce mois Saint de Ramadan – les mesures offertes jusque-là sont très loin de pallier aux problèmes de trésorerie des agences.

Select a toujours et avec conviction mis le social au centre de ses Valeurs mais même la plus belle femme ne peut donner plus que ce qu’elle n’a. Nous ne demandons qu’à conserver nos équipes formées, compétentes mais qui sont en plus une famille pour nous.

Cela ne saurait se faire en cette période d’arrêt total de l’activité et de 0 revenu sans soutien en matière de charges dues à l’Etat :  suspension impôts et CNSS jusque redémarrage de l’activité. Nous serions prêts à nous engager sur des échéanciers dès la reprise.

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Les crédits d’accompagnement sont également un point essentiel et ce, sans exigence de collatéraux mais par contre avec, si possible, une garantie de l’Etat moyennant des études approfondies des dossiers des sociétés demandeuses (ce qui devrait être le cas également pour les hôtels).

« Au milieu de la difficulté, se trouve l’opportunité » Einstein

Même si l’application du protocole sanitaire me semble difficile, je suis sûre qu’il saura s’adapter pour ne pas grever la rentabilité du secteur. Je salue le travail effectué à le mettre en place rapidement et j’espère voir son existence communiquée encore plus rapidement par les médias tunisiens et internationaux.

Tout comme je pense que le coût de mise en place du protocole sanitaire pourrait être une opportunité pour justifier une augmentation des prix de la destination Tunisie.

Nous avons également aujourd’hui la possibilité de mettre en place des applications de localisation de nos touristes pour les protéger du coronavirus (à la manière de la Corée du Sud). Les données collectées seraient une énorme source d’information pour mieux comprendre le comportement de nos clients et nous en servir pour adapter nos produits et faire du upsell améliorant ainsi les revenus du secteur.

« La longévité dans les affaires émane de la capacité à se ré-inventer ou à inventer le futur » Nadella

Je rêve de pouvoir exercer mon métier dans la dignité et sans contrainte d’enveloppe.

Je rêve de m’asseoir dans des réunions à l’international et de pouvoir consacrer mon temps à présenter ma stratégie pour vendre plus de destinations du monde en Tunisie et plus de ma Tunisie au monde et NON à passer 70% du temps à expliquer la procédure de paiement pour justifier les retards de paiement.

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Je rêve que tous les professionnels du tourisme, que que soit leur métier, soient unis et avancent ensemble. Je rêve d’une opinion publique qui reconnaisse l’impact du secteur et le soutienne au lieu de lui jeter des pierres.

Je rêve de mon ministère interagissant avec moi sur une plateforme technologique.

Je rêve de mon ministère contrôlant toutes les données de mon secteur sur cette même plateforme connectée à tous les ministères nécessaires à cela (emplois, entrées, sorties, revenus, âge des touristes, nationalités, durée de séjour, dépenses par segment, motivations pour leur voyage…)

Je rêve de voir ma Tunisie plus présente avec des contenus attractifs sur Instagram, Facebook, LinkedIn et tout autre réseaux sociaux utiles.

Je rêve de voir ma Tunisie séduire les millenials.

Je rêve de voir ma Tunisie dans des supports médias plus haut de gamme, plus « lifestyle » touchant des personnes à hauts revenus.

Je rêve de voir mon secteur intégrer tous les petits projets de tourisme alternatif existant : excursions à vélo, randonnées, expériences culinaires et tout autre expérience adaptée à la demande du voyageur individuel d’aujourd’hui et bénéficiant à de petites structures en mal de moyens et de promotion.

Enfin, je rêve que tout cela se réalise par l’interaction avec le formidable tissu de start-ups et jeunes entrepreneurs tunisiens qui ne demande qu’à être écoutés.

 

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Nouvelles négociations pour une ligne de crédit spécifique au tourisme

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Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mohamed Ali Toumi, poursuit les négociations afin que les banques soutiennent les entreprises du secteur touristique pour les aider à surmonter la crise.

Aujourd’hui, une deuxième réunion (après celle du 1er mai dernier) s’est déroulée au siège du ministère des Finances (photo ci-dessus) qui a réuni en plus de Mohamed Ali Toumi et du ministre des Finances Nizar Yaiche, également le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, Marouène Abassi, ainsi que le président de l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers (APTBEF), Habib Haj Kouider.

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La réunion, dont l’ordre du jour concernait la finalisation des actions de soutien fiscal et financier aux entreprises du tourisme (en particulier les petites et moyennes d’entre elles), a porté également sur la possibilité de mettre en place par les banques d’une ligne de crédit spécifique aux acteurs de la sphère touristique pour leur permettre de disposer de la trésorerie nécessaire pour maintenir leurs emplois et pour leur permettre d’effectuer les investissements nécessaires à l’application du futur protocole sanitaire qui va être adopté et qui permettra d’accueillir les touristes selon les nouvelles exigences provoquées par la crise sanitaire du coronavirus.

DT



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Les Français prêts à prendre l’avion pour les prochaines vacances

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Les Français gardent toujours une attitude positive par rapport au voyage et sont prêts à prendre l’avion pour leurs prochaines vacances.

Un nouveau sondage, qui pourrait donner de l’espoir aux professionnels du tourisme, a été effectué du 20 au 24 avril auprès de 1600 individus par le groupe Overseas Leisure sur le comportement des Français par rapport au voyage après le déconfinement prévu lundi 11 mai.

Il en ressort que 82% des voyageurs français considèrent que les voyages sont juste en pause et non pas changés à jamais. De plus, 65% des personnes sondées rêvent toujours du moment où elles pourront partir en voyage tandis que les 35% restantes sont encore indécises voulant attendre encore avant de se décider.

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Partir à l’étranger  

Selon toujours ce même sondage, seulement 27% des Français veulent voyager quelque part en France. Par contre, environ 48% sont prêts à partir dans un pays voisin et même plus loin. D’ailleurs, 65% des Français sont déjà en train de planifier leurs prochaines vacances et 38% des voyageurs envisagent de partir cet été.

vacances-avion

En ce qui concerne le moyen de transport préféré par les Français pour voyager, 70% des sondés ont répondu favorables pour prendre l’avion contre seulement 23% en voiture et 5,3% en train.

Type de vacances

A la question « Quel type de vacances choisiriez-vous ? », environ 23% ont opté pour un voyage d’aventure (Road Trip), 18,6% pour des stations balnéaires à la mode, 18% pour une petite île, 10,6% pour le tourisme urbain et 7,7% pour le spa et bien-être.

sondage-reservation

Le sondage a également révélé que 37% des Français sont prêts à faire une réservation maintenant s’il n’y a aucun risque financier (pas d’acompte ni de frais d’annulation).

Les résultats du sondage soulignent en résumé que les Français gardent toujours une attitude positive envers le voyage et l’avion. Ils considèrent en majorité cette crise comme une pause et que la vie reviendra à la normale tôt ou tard.

Il est à noter que le groupe Overseas Leisure, à l’origine du sondage, est un réseau international offrant une expertise aux professionnels du voyage de luxe dans 34 pays au travers des programmes pour les voyageurs, groupes et VIPs.

K.C

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Les T.O français décident d’un nouveau report pour les voyages à forfait

 

 



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Le scénario du tourisme intra-européen se confirme pour cet été

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Cet été, le tourisme restera axé sur le marché européen. Des règles harmonisées se préparent  pour soutenir cette tendance. 

Les responsables européens ne manquent à chaque sortie de rappeler que le marché touristique intérieur sera prioritaire cet été afin qu’ils puissent compenser une partie des pertes causées par la crise sanitaire du COVID-19. Ouvrir donc aux Européens pour partir vers des pays hors de la zone européenne ne sera plus un centre d’intérêt pour les responsables européens. Cette orientation se confirme davantage avec certains projets qui se préparent actuellement au niveau européen dans le but de favoriser le marché intérieur.

Il s’agit par exemple des règles finalisées et harmonisées au niveau européen qui se préparent actuellement afin d’accompagner cet été un secteur du tourisme frappé par la crise sanitaire. Ces propos ont été prononcés par le commissaire européen chargé du marché intérieur, Thierry Breton.

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L’ouverture en fonction de l’évolution de la pandémie

Ces règles seront appliquées par tous les pays européens pour accueillir les touristes. Il a également indiqué que les institutions européennes s’appliquent pour que les Européens puissent voyager cet été au sein de l’Union. Même au niveau européen, l’ouverture ne sera pas de la même façon mais plutôt en fonction de l’évolution de la pandémie.

Autrement dit, les frontières ne seront ouvertes de la même façon entre les différents pays de l’UE. Pour cette raison, cette dernière travaille actuellement sur des lignes directrices qui vont être rendues publiques dans les jours qui viennent pour permettre précisément aux zones qui sont en situation de le faire, de rouvrir et d’accueillir de nouveau des touristes, selon les dires du commissaire européen chargé du marché intérieur.

Il a ajouté que les Etats membres, qui conservent leurs prérogatives en matière de santé, devront tenir compte de ces règles sanitaires claires, validées par les autorités de santé et connues de tous.

K.C

 

 



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Au bord du gouffre financier, à quel prix Tunisair va-t-elle pouvoir se relever ?

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Le gouvernement n’hésite plus à qualifier de «catastrophique» la situation qui prévaut au sein du transporteur aérien public et à pointer «ses méthodes des années 70». Les syndicats l’entendront-ils cette fois de cette oreille ?

Tunisair est-elle frappée par le mauvais œil ? Comme si la crise du coronavirus qu’elle traverse actuellement ne suffisait pas, le top management de la compagnie est en plein remous, avec un PDG (Elyès Mnakbi) qui vient de se rétablir d’un léger souci de santé, un secrétaire général (Jamel Chrigui) qui a fini sa mission, un DGA technico-opérationnel (Chiheb Ben Ahmed) affecté à une autre entreprise (PDG de la SNCFT) et un DGA commercial (Ali Miaoui) parti en début d’année à Francfort (pour assurer la représentation de la compagnie pour l’Allemagne et la Scandinavie).

Déjà en facheuse posture ces dernières années à cause de ses problèmes structurels, le transporteur aérien public a vu son état s’aggraver à cause des conséquences de la crise actuelle, à tel point que le ministre du Transport lui-même a admis ces derniers jours la gravité des choses et clairement reconnu une situation « catastrophique ».

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Ses avions sont cloués au sol pour cause de cessation du trafic aérien entre la Tunisie et ses principales destinations dans le sillage de la crise sanitaire et de la fermeture de la plupart des frontières. Seuls des vols de rapatriement des Tunisiens bloqués à l’étranger continuent d’être assurés tandis que ses A.330 effectuent quelques liaisons vers la Chine en mode fret. Un trafic loin de pouvoir générer les recettes nécessaires à la survie de cette entreprise qui emploie plus de 7500 salariés (filiales y compris).

Plus de langue de bois

Le ministre du Transport et de la Logistique, Anouar Maârouf, semble avoir rompu avec le traditionnel discours langue de bois qui, jusqu’à présent, caractérisait le jargon politique dès lors que le mot « Tunisair » était prononcé. Car derrière la compagnie, se cache un syndicat puissant, trop puissant même. A tel point que depuis 2011, nul n’ose l’affronter. A plusieurs reprises, celui-ci a fait part de son refus radical d’ouverture du capital de la compagnie à un partenaire stratégique, de l’octroi d’une 6e liberté à une compagnie tierce, sans parler de son opposition farouche à l’open-sky.

Lors d’une interview récente à une chaîne radio, le ministre a clairement indiqué n’avoir pas de visibilité même pour le mois de juin sur le plan trésorerie. Anouar Maârouf n’y est pas allé avec le dos de la cuillère sur d’autres thèmes, au point où certains y ont vu une attaque en règle contre la compagnie.

Il a en effet traité Tunisair de « gâtée » à deux reprises. Il a estimé que le nombre de représentations et d’employés à l’étranger n’avait plus lieu d’être « car 99% d’entre elles ne couvraient pas leurs frais » (les salaires des détachés ont été divisés par deux au passage) et surtout, a évoqué, sur la base d’exemples, la nécessité pour n’importe quelle compagnie aérienne de devoir réduire drastiquement son personnel, y compris ses pilotes.

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Le retour du trafic aux niveaux de 2019 ne pourra être envisagé qu’à compter de 2023.

Nouvelles règles pour le transport aérien

Le contexte futur du transport aérien ne devrait pas arranger les choses, particulièrement s’il s’avère que de nouvelles règles apparaîtraient, comme la suppression du siège du milieu sur les mono-couloirs ou la limitation du coefficient de remplissage des appareils à moitié ou aux deux tiers de la capacité des cabines. Un tel taux serait tout simplement inapplicable car ne pouvant couvrir ne serait-ce que les coûts fixes de la compagnie. Ceci outre les investissements pouvant découler des nouveaux protocoles sanitaires qui pourraient être exigés à l’avenir. A moins que les prix des billets ne soient doublés, voire même triplés pour les vols moyens-courriers.

Selon les dernières données, la reprise du trafic aérien au départ de la Tunisie -qui reste tributaire de l’ouverture notamment des frontières dans les autres pays- pourrait intervenir à compter de la fin du mois de juin ou du début de juillet, mais limité à 30% du trafic. La reprise des flux habituels n’est donc pas pour demain. Le ministre du Transport l’a d’ailleurs évoqué, indiquant que le retour aux niveaux de 2019 ne pourra être envisagé qu’à compter de 2023.

Solutions à court, moyen et long-termes

Selon une étude commandée par le ministère du Transport et de la Logistique, Tunisair aurait besoin d’urgence de 100 MD dans le cadre d’un plan de survie pour notamment assurer ses charges mensuelles incompressibles, ce qui lui a été refusé. Pour de nombreux observateurs, ce montant est anormalement bas et ne suffira certainement pas à résoudre tous les problèmes et ne permettra pas au transporteur d’aller très loin.

Mais quand bien même cette somme paraît dérisoire comparée à la taille du problème, l’Etat tunisien n’aura de toute évidence pas les moyens d’y subvenir. L’équipe chargée d’élaborer les scénarios possibles travaillent actuellement à un énième plan de relance et devrait rendre son rapport au ministre incessamment.

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Tunisair aurait besoin d’urgence de 100 MD dans le cadre d’un plan de survie.

Concrètement, les experts s’accordent à dire que Tunisair est appelée à revoir ses programmes dans leur ensemble et ne pas hésiter à supprimer ses lignes non rentables. Car la crise actuelle du Covid-19 ne sera pas sans conséquences et aura forcément des effets induits. On voit mal comment les avions déjà bloqués faute de pièces de rechange pourront reprendre du service. Mais si tel était le cas les problèmes de retards déjà vécus ne feraient que continuer.

Autre question qui se pose, celle des appareils qui ont été commandés en leasing et attendus en 2021. Faudra-t-il maintenir la commande ou la revoir à la baisse ? Garder de vieux avions pèsera lourd au niveau charges d’entretien alors que de nouveaux avions permettront de réduire l’âge moyen des appareils.

Le redressement de Tunisair n’est de toute évidence pas limité à la seule compagnie aérienne mais à tout le groupe et à toutes les filiales supposées soutenir leur maison-mère. Or tout le monde sait qu’à deux exceptions près (Amadeus Tunisie et ATCT), toutes les autres sont malheureusement déficitaires. D’où certainement le besoin d’élaborer un plan de relance spécifique à chaque entreprise et qu’il soit confié sans complexes à un cabinet de consulting spécialisé ou à un expert international qui osera dire tout haut ce que d’autres craindront d’avouer tout bas (la RAM en 2012 a fait appel à Seabury & Mackinsey et Tunisair au début des années 2000 avait sollicité Lufthansa Consulting).

Selon les experts, pour assurer la viabilité des filiales, celles-ci doivent élargir leur périmètre commercial au-delà de leur seul marché acquis, celui de Tunisair. Cela est valable principalement pour Tunisair Technics et, dans une moindre mesure, Tunisie Catering. Une thèse qui, cependant, pourrait être contre-dite par le cas Tunisair Handling en quasi-monopole sur le marché mais qui se permet « le luxe » d’afficher des résultats financiers négatifs.

Le digital à la rescousse

Tunisair, en tant que compagnie aérienne, est de toute évidence en retard par rapport à ses concurrents. Et pourtant, ce ne sont pas les idées qui manquent. Sauf que les managers demeurent les mains liées car sans autonomie, ils sont obligés d’en référer à leur ministère de tutelle pour toute action aussi futile soit-elle.

Pour avoir été ministre des Technologies avant d’arriver au Transport, Anouar Maârouf estime que les méthodes de travail de la compagnie se sont arrêtées aux années 70. Il estime par conséquent nécessaire de revoir les process en vigueur, comme notamment de consolider le site web de la compagnie et créer un « plateau pour les commerciaux » qui travailleraient à distance.

Le ministre serait donc bien inspiré justement de libérer la compagnie du joug de l’autorité de tutelle. L’avantage avec Anouar Maârouf, c’est qu’il a vécu l’expérience d’une autre entreprise publique, en l’occurrence Tunisie Telecom, totalement indépendante dans ses modes opératoires. Si le même modèle était appliqué avec Tunisair, il est fort à parier que la compagnie pourrait passer à autre chose, à commencer par développer son e-commerce et surtout son merchandising.

Pourquoi son site, pourtant premier site marchand en Tunisie en termes de chiffre d’affaires réalisé, n’offre-il pas (ou si peu) de services annexes (assurances voyages, hébergement, location de voitures) ?

Pour une compagnie en manque de rentabilité, dont les avions ne volent pas assez, des solutions de pricing dynamique doivent être adoptées pour garantir réactivité et surtout proactivité, ou qu’un vrai CRM digne de ce nom soit mis en place pour accompagner l’expérience-passager dans toutes les phases de la vente.

Reste à savoir si les formations adéquates sont bien dispensées au personnel et qu’elles correspondent aux besoins réels du marché ? L’état du centre de la formation de la compagnie à la Charguia n’augure malheureusement rien de bon sur ce plan.

Hédi HAMDI



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Wissem Ben Ameur: «C’est à la CNSS de prendre en charge les salaires des employés au chômage technique»

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Son agence de voyage fut parmi les premières à être touchée par la suspension de la Omra, son activité principale. Il s’évertue depuis à maintenir son entreprise à flot et gérer la crise. Le directeur général de Liberta Voyages, Wissem Ben Ameur, ne cache pas son mécontentement par rapport à la façon avec laquelle l’Etat agit pour résoudre le problème des agences de voyage. Il estime que l’heure est venue d’ouvrir les tiroirs et en sortir les dossiers brûlants.   

Gestion de la crise:

« Activité à l’arrêt total et secteur parmi les plus sinistrés, telle est la situation dans laquelle évoluent aujourd’hui les agences de voyage. Les premières séquelles de la crise du Covid-19 ont commencé à apparaître fin décembre 2019. Les annulations, les reports et les modifications des réservations sur les destinations asiatiques étaient les éléments annonciateurs de cette crise. Fin février 2020, la suspension de notre activité principale, la Omra, nous a enfoncés encore plus dans la crise.

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Et puis, le coup de grâce est venu avec la fermeture totale des frontières. C’est le deuxième mois consécutif que nous gérons la crise. Nous avons 30 employés chez Liberta Voyages. Un nombre important qui constitue une charge lourde pour l’entreprise avec zéro activité. De plus, nous naviguons à vue. Rien n’est clair. Nous vivons au jour le jour, selon l’évolution de la situation de la pandémie, en attendant de bonnes nouvelles qui nous redonneraient espoir.

Mesures « palliatives »:

L’Etat fait certes des efforts et essaie de proposer des solutions, hélas, pas assez radicales à mon sens. Il voit un seul côté du problème, celui lié à la liquidité et au paiement des salaires. La décision de nous assurer une ligne de crédit se justifie justement par ce raisonnement. Dans la conjoncture actuelle, nous sommes tous conscients, responsables et solidaires. Toutefois, je ne vois pas les choses se dérouler ainsi. C’est à la CNSS de prendre en charge les salaires des employés au chômage technique. Les caisses sont vides, dites-vous ? C’est le moment opportun pour ouvrir ce chantier et restructurer les caisses de sécurité sociale. De mon côté, j’ai toujours honoré mes engagements envers elles. Et le moment est venu pour qu’elles honorent les leurs. Agir autrement, c’est pousser les entreprises à ne plus signer désormais de CDI.

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Je dois rappeler aussi que l’Etat déjà par le passé ne prenait aucune décision pour protéger le secteur. Il laissait la concurrence déloyale gangrener l’activité et affaiblir le secteur légal. Les intrus et les sociétés de services ne perdent pas grand-chose aujourd’hui car ils n’ont pas d’employés et ne paient pas les cotisations sociales.

En contrepartie, les agences de voyage qui respectent la loi et contribuent à résoudre le problème du chômage sont pénalisées. La CNSS aurait dû payer 40% des salaires, pour ne pas dire 80% à l’instar de certains pays européens. L’Etat nous oblige à adopter sa politique, c’est à dire d’emprunter pour payer des salaires. Un modèle de gestion qui a largement démontré son inefficacité. C’est d’ailleurs la principale raison pour laquelle les caisses de l’Etat sont vides. Je ne veux pas emprunter ce même chemin car cette crise pourrait perdurer 12, voire même 24 mois; pourtant, j’ai décidé de verser 100% des salaires du mois courant.

La reprise:

Personne ne peut savoir ni la date ni comment se fera la reprise. Elle dépendra de l’évolution de la pandémie. Quoi qu’il en soit, il vaut mieux s’y préparer pour ne rien laisser au hasard et envisager plusieurs scénarios.

Elle pourrait se faire par le biais du marché local avec, par exemple, la formule de distanciation sociale et un taux d’occupation ne dépassant pas 30%. Mais là aussi, il y a des doutes puisque le comportement du consommateur ne sera pas le même, du moins pendant quelques mois. Certains vont sans doute privilégier des logements, des villas ou des résidences en bord de mer. D’autres pourraient aller dans les hôtels appliquant des protocoles sanitaires performants.

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Créer une nouvelle carte touristique:

Si nous arrivons par exemple à zéro cas contaminé en Tunisie, en Algérie et au Maroc, le gouvernement pourrait commencer par l’ouverture des frontières sur ces deux pays. Puis, il s’agirait de voir les pays où ils ont su maîtriser le virus pour étendre le réseau, soit créer une nouvelle carte touristique d’incoming et d’outgoing avec uniquement les pays non contaminés.

L’aérien premier problème devant l’outgoing:

La reprise de l’outgoing dépendra de plusieurs paramètres endogènes et exogènes comme le choix de la Tunisie d’ouvrir ou de maintenir ses frontières fermées. Quels pays vont-ils aussi accepter de s’ouvrir sur la Tunisie ? Je suis toutefois optimiste là-dessus. Si nous parvenons à maîtriser totalement la pandémie, les Tunisiens seraient partout accueillis à bras ouverts. Et la Tunisie, en tant que destination, serait demandée. Je dirais encore qu’un tel scénario pourrait aider beaucoup à la promotion du pays et son image dans le monde entier.

Le chantier juridique:

Mais avant de parler de la reprise, il est indispensable durant cette trêve de revoir certains aspects, tel le cahier des charges régissant l’activité des agences de voyage qui nécessite d’être révisé et de concevoir tout un nouveau cadre juridique capable de protéger le secteur, mais de même d’assurer une meilleure valeur ajoutée au secteur.

wissem-Liberta-voyages

Je demande également d’exonérer les agences de voyages de payer les cotisations sociales pendant les années 2020 et 2021 et que la CNSS prenne en charge 60% des salaires bruts des employés au chômage technique pour une période allant de 6 à 24 mois. Je propose en outre de suspendre les poursuites judiciaires à l’encontre des agences de voyage (liées aux infractions fiscales).

Il s’agit de même d’accorder de toute urgence des crédits à long-terme de gestion et de capitalisation sans intérêts avec deux années de grâce. Quant aux ressources financières, le gouvernement pourrait tenter des solutions innovantes en impliquant par exemple les tours opérateurs et les convaincre d’engager des lignes de crédit au profit des agences de voyage.

J’appelle également à supprimer le plafond de l’enveloppe réservée à l’activité outgoing, une mesure qui, en l’état, encourage le marché parallèle aux dépens du légal. Et pour conclure, je demande la libéralisation de l’organisation du pèlerinage ».

Propos recueillis par Kemel Chebbi

 

Lire aussi les autres intervenants au Think-Tank DestinationTunisie.info #Covid-19

Ridha Habazi, directeur général de l’hôtel Golden Yasmine Taj Sultan

Nadaa Ghozzi, directrice générale de l’agence de voyage Select Travel

Anis Suissi, directeur Commercial et Marketing dans l’hôtellerie à Hammamet

Nebil Sinaoui, propriétaire de Maison Didine, Signature Traiteur et Le Gourmet

Tarek Lassadi, directeur général de l’agence de voyage Traveltodo

Mourad El Kallal, hôtelier à Djerba et ancien tour-opérateur 

Jabeur Ben Attouch, président de la FTAV

Anis Sehili, directeur commercial central groupe El Mouradi

Karim Kamoun, agent de voyages, hôtelier, tour-opérateur

Dr Samy Allagui, consultant en services de santé

Mehdi Hachani, président de la Fédération tunisienne des guides agréés de tourisme

Thierry Breton, commissaire européen pour le marché intérieur

 



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Le programme complet des 22 vols de rapatriement prévus sur Tunis en mai

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Le gouvernement tunisien a autorisé la mise en place de nouveaux vols de rapatriement de et vers Tunis au cours du mois de mai 2020 et ce afin de permettre aux voyageurs de rejoindre leur lieu de résidence habituel dans les deux sens.

Plus d’une vingtaine de vols de rapatriement ont été annoncés par le ministère du Transport d’une part et par la représentation à Tunis de la compagnie Air France d’autre part pour la période comprise entre le 1er et le 22 mai 2020. Il s’agit d’un programme provisoire appelé à être augmenté au cours des prochains jours.

La réservation des places est souvent soumise à des restrictions et les ambassades tunisiennes à l’étranger sont les seules habilitées à traiter les dossiers. De même que des vols pour le rapatriement des étudiants en France a été mis en place, également sous conditions.

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Il est à rappeler que tous les passagers en provenance de l’étranger arrivant à Tunis-Carthage sont immédiatement pris en charge par le ministère de la Santé et placés en confinement obligatoire dans un hôtel pour une période de 14 jours et ce dans le cadre d’une stratégie destinée à limiter tout risque de propagation du Covid-19 sur le territoire tunisien.

Programme complet des vols (mis à jour le 1er mai 2020):

1er mai: vol Tunisair sur Paris-CDG (France)

2 mai: vol Tunisair sur Montréal (Canada)

2 mai: vol Nouvelair sur Marseille (France)

2 mai: vol Jasmin Airways sur Cologne-Bonn (Allemagne)

2 mai: vol Saudi Airlines de et vers Jeddah (Arabie Saoudite)

3 mai: vol Tunisair sur Lyon (France)

4 mai: vol Tunisair sur Bruxelles (Belgique)

4 mai: vol Tunisair sur Francfort (Allemagne)

6 mai: vol Tunisair sur Istanbul (Turquie)

6 mai: vol Tunisair au départ de Paris-CDG (vol spécial étudiants)

6 mai: vol Jasmin Airways au départ de Nice (vol spécial étudiants)

6 mai: vol Jasmin Airways au départ de Nantes (vol spécial étudiants)

7 mai: vol Tunisair au départ de Toulouse (vol spécial étudiants)

7 mai: vol Tunisair sur Riyad (Arabie Saoudite)

7 mai: vol Nouvelair au départ de Paris-CDG (vol spécial étudiants)

8 mai: vol Nouvelair au départ de Marseille (vol spécial étudiants)

8 mai: vol Tunisair au départ de Lyon (vol spécial étudiants)

8 mai : vol Air France au départ de Tunis vers Paris-CDG (géré par l’ambassade de France)

8 mai: vol Tunisair sur Belgrade+ étudiants arrivant par bus de Timisoara 

rapatriement-serbie

8 mai: vol Jasmin Airways sur Le Caire (Egypte)  

9 mai: vol Tunisair sur Paris-CDG (France)  

10 mai: vol Nouvelair sur Casablanca (Maroc)  

11 mai: vol Tunisair sur Lyon (France)

15 mai : vol Air France au départ de Tunis vers Paris-CDG (géré par l’ambassade de France)

22 mai : vol Air France au départ de Tunis vers Paris-CDG (géré par l’ambassade de France)

©Destination Tunisie



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La riposte des hôteliers après les menaces du ministre de la Santé

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La Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH) a tenu aujourd’hui à remettre les pendules à l’heure suite aux accusations portées contre les hôtels dans l’affaire de l’hébergement des confinés.

« Les hôtels ne sont pas responsables de l’affectation des rapatriés ni de l’optimisation de la répartition des chambres » qui abritent actuellement les confinés de retour de l’étranger. Ces précisions émanent de la FTH qui a publié un communiqué dans lequel elle répond implicitement aux critiques émises à l’encontre des hôtels ayant mis volontairement des chambres pour recevoir les Tunisiens rentrés de l’étranger ainsi que du personnel soignant.

Ces explications du principal syndicat patronal hôtelier interviennent quelques heures après des déclarations controversées du ministre de la Santé, Abdellatif Mekki (photo). Sur la radio Mosaique FM ce midi, celui-ci a en effet fustigé le secteur d’une manière peu cavalière, l’accusant de ne pas avoir mis suffisamment de chambres à la disposition de son département pour pouvoir recevoir les Tunisiens en attente de rapatriement. Le ministre a carrément brandi la menace de confiscation d’hôtels.

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La FTH a précisé dans ce sens « la mise à disposition, dans toutes les régions, du stock de chambres nécessaires ». A ce jour, ce sont déjà 7570 chambres qui ont été mises à la disposition de l’Etat, soit un total de 15140 lits et ce à titre gratuit.

Sans citer le ministre, la fédération a préféré rectifier les choses et informer l’opinion publique que « l’acheminement et la qualité de la nourriture servie » n’incombaient pas aux hôtels, « le volet alimentation étant exclusivement assuré par Tunisie Catering », un prestataire externe filiale de Tunisair et habituellement chargé du catering à bord des avions. 

Ces déclarations relancent la polémique sur la gestion par le ministère de la Santé des arrivées de confinés obligatoires placés dans les établissements d’hébergement selon des choix qui sont loin de faire l’unanimité.

Dans les rangs des confinés, de nombreuses voix s’élèvent pour signifier à qui de droit qu’ils seraient disposés à payer leur séjour pour peu qu’ils puissent choisir le standing et les prestations qu’ils sont en droit d’attendre.

Si dans de nombreux pays, les rapatriés sont hébergés à leurs propres frais, on se demande aujourd’hui pourquoi le gouvernement a décrété la gratuité sans aucune forme de procès et désigné de surcroît un traiteur dont la qualité des prestations est loin de faire l’unanimité.

D.T

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Source: FTH



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Bientôt des vols de rapatriement des étudiants tunisiens à l’étranger

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Etant donné que l’année universitaire a été écourtée dans plusieurs pays européens, le gouvernement tunisien a décidé de lancer une série de vols spéciaux pour rapatrier les étudiants qui souhaitent déjà rentrer. La première série de vols concerne la France selon le programme suivant:

6 mai: vol Tunisair au départ de Paris-CDG

6 mai: vol Jasmin Airways au départ de Nice

6 mai: vol Jasmin Airways au départ de Nantes

7 mai: vol Tunisair au départ de Toulouse

7 mai: vol Nouvelair au départ de Paris-CDG

8 mai: vol Nouvelair au départ de Marseille

8 mai: vol Tunisair au départ de Lyon

Il est à noter que les étudiants doivent obligatoirement prendre attache avec les consulats de Tunisie ou bien la Maison de la Tunisie à Paris pour réserver leurs places. Les listes sont ensuite communiquées aux compagnies aériennes concernées pour l’émission des billets.

Il est à rappeler qu’à leur arrivée à l’aéroport Tunis-Carthage, ils seront pris en charge directement par le ministère de la Santé pour un confinement obligatoire de 14 jours dans un hôtel spécialement dédié et aménagé pour la circonstance.

Voir les autres vols au cours de la période actuelle:

Lyon, Bruxelles, Francfort, Genève… les nouveaux vols de rapatriement jusqu’au 4 mai

Air France a programmé 3 vols Tunis-Paris en mai

Air France ne va pas reprendre ses vols réguliers sur Tunis le 1er juin



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Anis Suissi : «Il faut oublier le marché international cette saison, les T.O ne reviendront pas avant l’hiver»

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A Hammamet où il exerce depuis plusieurs années dans l’hôtellerie en qualité de directeur Commercial et Marketing, Anis Suissi n’en est malheureusement pas à sa première grosse crise du tourisme. Dans ce genre de situation, le détenteur de ce poste se retrouve toujours en première ligne de front, tiraillé entre son obligation de devoir remplir les chambres qu’il a sous sa responsabilité et la logique implacable du marché qui l’en empêche. Une position sensible mais qui lui offre la latitude d’analyser les choses sous un angle parfaitement réaliste.

 

La crise du coronavirus :

« De toute évidence, le tourisme compte parmi les secteurs les plus affectés et la situation est effroyable au vrai sens du terme. Le malheur, c’est qu’il s’agit d’une nouvelle expérience. Personne n’a ni le savoir ni le vécu nécessaire pour prédire comment les choses se passeront après 3 ou 4 mois. Après chaque crise, il y a certes un redémarrage. Mais les maintes crises que le secteur a traversé, comme celles liées au terrorisme ou à la révolution, étaient très différentes. A chaque fois, le client et les marchés changeaient de comportement.

Durant la période marquée par le terrorisme il y a quelques années, certains marchés répondaient vite comme les Russes, les Algériens ou le marché local, d’autres pas de la même manière comme les marchés français et allemand. Après la révolution, les Français et les Allemands au contraire ont continué à se ruer sur la Tunisie. Le comportement du client changera incontestablement après le confinement. Nous sommes condamnés à improviser et à tirer les leçons qui vont nous servir pour l’avenir.

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Nouveau concept :

A mon avis, il y aura désormais un focus sur l’aspect sanitaire et hygiénique. La clientèle accordera plus d’attention à la manière avec laquelle agit l’hôtelier qui va l’héberger afin de le protéger du COVID-19. Pour cette raison, nous avons pensé dans l’hôtel au sein duquel j’exerce actuellement à apporter plusieurs modifications au niveau de notre concept en passant par exemple du « All-in » au « All-in à la carte ». Autrement dit, le client n’aura pas accès au buffet mais plutôt à des menus fixes au choix, lesquels seront à usage unique.

Le client aura en outre une table fixe et un parasol fixe tout au long de son séjour. Un nouveau process d’hygiène des chambres sera de même appliqué. Nous réfléchissons à monter un nouveau concept hôtelier pour regagner la confiance du client. Il ne s’agit pas d’un simple protocole sanitaire mais plutôt tout un nouveau concept hôtelier où le client sera guidé dans le luxe.

A mon à avis, nous allons tous cibler cette année le marché local, lequel n’a cependant pas la capacité de satisfaire tous les besoins. Un autre paramètre à prendre en considération, celui du Tunisien qui sortira de cette crise les poches vides. Par conséquent, il n’y aura pas de fortes demandes.

Quant au marché algérien, il dépendra de l’évolution de la pandémie et des choix des autorités. Il faudra évidemment se distinguer pour avoir une part de marché. Pour cela, la situation sera très compliquée.

Nous veillons pour le moment sur la formation de nos équipes sur les standards de l’hôtellerie dans le cadre de la formation continue. Et nous les préparons aussi à se former sur le nouveau protocole sanitaire.

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Reprise avec les tour-opérateurs :

Il faut oublier le marché international cette saison. Les tour-opérateurs ne reviendront pas avant l’hiver. Cibler le marché local et préparer la saison prochaine à partir du mois de septembre sont les seuls choix que nous avons actuellement.

Il se peut qu’il y ait une arrière saison à partir du mois d’octobre mais le redémarrage effectif aura lieu en avril 2021. Cette saison est déjà grillée. Toutefois, il faut continuer à travailler parce que les tour-opérateurs vont suivre les destinations pour évaluer les protocoles sanitaires mis en place et à quel point ils seront respectés. Nous pouvons aussi faire de cette période une opportunité pour travailler la qualité et mettre à niveau nos hôtels.

J’ajoute que la maîtrise de la pandémie est un bon point pour la destination. En dépit de quelques défaillances, elle a démontré  que nous possédons un système de santé efficient. Tout cela va aider à relancer le tourisme.

Cependant, l’ouverture des frontières est une décision purement politique. Le confinement a coûté beaucoup d’argent aux gouvernements. C’est donc difficile de perdre tout cela. En France à titre d’exemple, ils visent cette année le marché local.

Une autre barrière à ne pas négliger : les assurances sont-elles prêtes à assurer les voyageurs avec le risque de perdre beaucoup d’argent ou non ?

Bradage des prix :

Il y aura sûrement un risque de bradage des prix. Mais les hôteliers devront demeurer professionnels et ne pas tomber dans ce piège parce qu’un tel choix ne fera qu’empirer la situation pour tout le monde. Je préfère, personnellement, réaliser un taux d’occupation de 40 ou 50% avec des prix raisonnables que 100% avec des tarifs bas.

suissi-anis

Tourisme de masse mais de qualité :

Nous devons d’abord préciser que le tourisme de masse ne signifie en aucun cas un tourisme bas de gamme. Ce sont deux choses complètement différentes. Le tourisme de masse perdurera encore mais il pourrait subir certaines modifications au niveau de son concept. Cela pourrait être un tourisme de masse comme celui appliqué sur la Côte d’Azur, soit un tourisme qui mise sur le qualitatif et des services à la carte.

Retour du marché russe :

C’est un marché qui répond généralement vite. Il suffit de relancer notre tourisme pour que le marché russe suive. Nous devrons par contre profiter de la fermeture de certains marchés concurrents qui attirent beaucoup de Russes comme l’Egypte et la Turquie pour relancer ce marché.

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Le tourisme d’affaires :

Le tourisme d’affaires  sera la niche la plus affectée. Il suffit de voir les grandes entreprises qui s’acharnent pour développer des logiciels de webinaire accueillant jusqu’à 3000 personnes en même temps pour réaliser que ce type de tourisme tardera à revenir.

Grâce à ces logiciels, les conférenciers pourront former des groupes ou chacun pourra également diriger sa propre séance et son propre symposium. Tout cela laisse présager que le tourisme du MICE sera le dernier à revenir.

Il faut dire que les personnes impliquées dans ce genre de tourisme sont bien informées. Elles font partie par exemple du secteur de la santé car nous faisons souvent des événements sur tout ce qui est médical. Il s’agit donc de clients qui savent pertinemment la nature de cette pandémie du COVID-19.  Ils ne vont pas, à mon avis, prendre des risques jusqu’à la neutralisation du coronavirus.

Propos recueillis par Kemel Chebbi

Lire aussi les autres intervenants au Think-Tank DestinationTunisie.info #Covid-19

Ridha Habazi, directeur général de l’hôtel Golden Yasmine Taj Sultan

Nadaa Ghozzi, directrice générale de l’agence de voyage Select Travel

Wissem Ben Ameur, directeur général de l’agence Liberta Voyages

Nebil Sinaoui, propriétaire de Maison Didine, Signature Traiteur et Le Gourmet

Tarek Lassadi, directeur général de l’agence de voyage Traveltodo

Mourad El Kallal, hôtelier à Djerba et ancien tour-opérateur 

Jabeur Ben Attouch, président de la FTAV

Anis Sehili, directeur commercial central groupe El Mouradi

Karim Kamoun, agent de voyages, hôtelier, tour-opérateur

Dr Samy Allagui, consultant en services de santé

Mehdi Hachani, président de la Fédération tunisienne des guides agréés de tourisme

Thierry Breton, commissaire européen pour le marché intérieur

 

 



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Protocole sanitaire dans le tourisme: où en est le projet ?

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Le projet de protocole sanitaire que les autorités du tourisme tunisien s’apprêtent à mettre en place avance. Les réunions de finalisation à ce sujet se multiplient.

Dernière en date, celle qui s’est déroulée aujourd’hui au siège du ministère du Tourisme et de l’Artisanat en présence du chef de cabinet du ministère, Fahmi Houki, et du directeur général de l’ONTT, Nabil Bziouech.

Cette réunion était destinée à écouter les remarques soulevées par les représentants des différentes fédérations professionnelles du tourisme suite à la première mouture élaborée par l’ONTT et qui leur avait envoyée pour avis.

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Si les grandes lignes ont été acceptées par les parties, certains détails devraient compléter la version de base afin de l’adapter à la réalité du terrain.

Une réunion est prévue pour le milieu de la semaine prochaine au cours de laquelle seront apportés les ajustements et les compléments proposés par les professionnels.

Le projet une fois terminé devra cependant être transmis au ministère de la Santé qui devra le valider. Passées toutes ces étapes, le ministère du Tourisme et de l’Artisanat le rendra public et le diffusera à tous les intervenants du secteur qui seront appelés à le mettre en place dans le cadre de la stratégie visant à éviter tout risque de contamination par le Covid-19.



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Nebil Sinaoui : « encourager au contraire le All Inclusive car il permet un étalement du service des repas et des horaires »

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Sur le terrain du tourisme d’affaires et de luxe mais également sur celui de l’événementiel, Nebil Sinaoui n’en démord pas quand il s’agit de défendre l’excellence dans la qualité des prestations offertes aux clients. Si aujourd’hui il a tourné la page de l’hôtellerie classique, il se positionne néanmoins en tant qu’acteur diversifié dans plusieurs services touristiques et para-touristiques, sans pour autant quitter des yeux le déroulement des choses dans le secteur.

 

La crise actuelle, le pire des scénarios :

La crise actuelle du Covid-19 est tout simplement inimaginable. Une chose est sûre, c’est que le tourisme mondial va s’effondrer. Pour cette raison, il faut que l’on réfléchisse désormais à 180°. Il ne faut plus raisonner selon la même logique que nous avions jusqu’à présent.

Et la différence par rapport aux autres crises, c’est que celle-ci est mondiale. Pour la première fois aussi, c’est une crise où les arabes et les musulmans ne sont pas concernés. Elle ne peut donc pas être comparée à la Guerre du Golfe, au 11 Septembre ou à l’année noire 2015 en Tunisie.

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Des raisons d’espérer :

Cette crise a démontré que le travail n’est plus la finalité de la vie mais finalement la liberté de vivre. Je considère qu’en 2021, il y aura une reprise car la psychose va disparaître. A la première occasion où se présentera par exemple un weekend prolongé, les gens vont vouloir partir en voyage vers les pays qui rassurent, qui ont des vols et qui sont prêts sur le plan sanitaire (après l’ouverture des frontières bien-sûr). Et ce qui peut nous être favorable, c’est que notre bilan sanitaire est finalement « positif » si l’on se compare à d’autres pays.

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Pour bien négocier cette reprise et capitaliser sur notre image, il est nécessaire de savoir la gérer avec une mentalité différente, de mettre en avant ce qui a fait notre particularité en ces temps de crise, la solidarité qui s’est engagée, le robot et les drones qui ont été déployés dans la stratégie contre le virus… Sauf qu’il ne faudra pas prendre du retard et démarrer dès que possible.

Les nouvelles normes sanitaires :

A travers le nouveau protocole sanitaire que l’ONTT est en train de mettre en place, nous devons créer un « choc de confiance ». Nous devons créer une charte sur laquelle on devra communiquer. Cette charte devra cependant être évolutive, ouverte, flexible en fonction des besoins et des saisons.

En même temps, il ne faudra pas recréer une ambiance d’hôpital quand on entrera dans un hôtel ou un restaurant, il ne faudra pas abuser de blouses blanches par exemple. Il faut garder une dimension ludique dans l’application des normes. Par exemple, créer des objets avec une touche artistique : les protections en plexiglas pourront recevoir une touche artisanale, les masques de protection être de couleurs gaies…

En tout état de cause, c’est une occasion unique de redorer notre blason même avec le nombre restreint de clientèle que nous pourrions avoir au cours de la prochaine période. Ce sera une occasion d’améliorer nos prestations, de commettre zéro erreur, de leur faire sentir qu’il y a une nouvelle Tunisie. Des pays comme la Grèce et le Portugal ont déjà mis en évidence leur protocole sanitaire et s’en vantent.

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Impliquer toute la chaîne touristique :

Les mesures sanitaires à mettre en place devront concerner toute la chaîne touristique, dès l’aéroport, en passant par les taxis, mais aussi l’environnement, les services, l’animation… Ce sont les points que l’on nous reproche souvent.

L’un des points forts de notre charte est de penser dès à présent à la question de l’arrivée des touristes sur le sol tunisien. Va-t-on leur faire un test sanguin ou bien leur demander une attestation datant de moins de 48h leur évitant d’être placés en quatorzaine ? Qu’en est-il des tests rapides, allons-nous les mettre en place ?

Sur un autre plan, les municipalités doivent aussi faire leur travail de propreté, cette mission est liée au tourisme.

Solidarité interprofessionnelle :

Partant du fait que les hôtels seront appelés à limiter leur taux d’occupation à 50% pour garantir cette distanciation physique tant recommandée, les hôteliers sont appelés à être solidaires entre eux. Ceux qui auront du « surbooking » par rapport aux 50% exigés, il faudra qu’ils transfèrent ce surplus de clientèle aux hôtels qui n’auraient pas réussi à atteindre ce taux d’occupation.

La même chose pour le personnel qualifié qui pourra être réparti sur plusieurs hôtels et pourra travailler même si les occupations de chambres sont réduites. Je suis convaincu que cet été, ce même personnel qualifié sera embauché, que ce soit dans les hôtels ou dans les restaurants qui sont demandeurs.

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A mon avis, nous devons au contraire encourager le All Inclusive car il permet un étalement des repas et les horaires de services. Cela améliorera du même coup la prestation offerte au client dans son ensemble. La formule ne va pas disparaître et quand elle est gérée comme il se doit, elle rapporte. Dans de nombreux pays, il n’est pas rare que le All In soit proposé même dans des hôtels balnéaires 5 étoiles.

Chiffres et analyses :

Si l’on se base sur les réalisations de nos marchés émetteurs en 2019 par rapport aux 9,4 millions de touristes annoncés, 70% de ce volume comprend les TRE, les Algériens et le marché local, ce sont des acquis qui resteront.

Si l’on décortique le marché européen, qui a totalisé 2,8 millions d’entrées, on constate également qu’il est constitué à près de 70% de Français, Russes et Allemands. Par conséquent, si j’étais décideur, je me focaliserai sur ces 3 marchés en concentrant tous les budgets disponibles sur des opérations haut de gamme, ciblées, comme par exemple commander des reportages sur de grandes chaînes TV.

Il est donc nécessaire de préparer des actions à mettre en place rapidement pour qu’elles rapportent en 2021, donc que l’on ne raisonne pas à court-terme.

Sauver ce qui peut être sauvé en 2020 :

Penser à 2021 n’exclut pas l’immédiat pour permettre aux entreprises touristiques de se maintenir à flot dans ces circonstances exceptionnelles. Je pense que pour le restant de l’année 2020, il y a deux parties à prendre en considération.

La première concerne les mois de juillet et août qui pourraient être limités à la clientèle algérienne, libyenne, les TRE et sans européens.

La seconde partie porte sur l’arrière-saison, c’est-à-dire à compter de septembre. Si l’on se prépare sur de bonnes bases, que l’on définit une stratégie de communication pertinente, on pourra éviter la catastrophe. Pour cela, je suggère de concentrer les efforts sur deux régions principales qui pourraient répondre (dans le sens commercial du terme), autrement dit Djerba et surtout Tozeur pour qui ce sera la haute saison et donc l’occasion ou jamais d’en faire la promotion, surtout avec ses produits comme les maisons d’hôtes ou l’Anantara.

Je fais un parallèle par rapport au Maroc avec qui on aime bien se comparer. Je rappelle que sur les 13 millions de touristes annoncés dans ce pays, 50%  sont des Marocains vivant à l’étranger. Par ailleurs, 57% des nuitées hôtelières sont concentrées sur les villes d’Agadir et de Marrakech. Et actuellement, le pays a enclenché son lobbying puisque déjà, on parle de ses réalisations sur les chaînes françaises (usines de visières, production de masques…).

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Marché français

Le congrès annuel du réseau français Selectour (3000 à 4000 nuitées sur 5 jours), prévu au mois de décembre au Maroc serait en stand-by. Peut-être que ce serait une occasion pour nous de nous positionner grâce à cette nouvelle image que je préconise…

Il y a 10 millions de Français qui voyagent à l’étranger chaque année. Je ne suis pas sûr que la Grèce et l’Espagne les accepteront cette année car la France reste aussi et malheureusement un pays fortement contaminé par le coronavirus.

Les sondages montrent actuellement que 25% des Français sont encore indécis pour voyager à l’étranger. La proximité et le rapport qualité/prix qui est le nôtre jouera aussi et comme d’habitude en notre faveur.

Le pouvoir d’achat des Français (et de manière générale de tous les touristes), ne pas va pas être affecté à mon avis parce que la période de confinement a également entraîné une limitation des dépenses des ménages. De plus en Europe, les Etats ont pris en charge (indirectement) les salaires étant donné que la priorité était au maintien des emplois et qu’ils ont perçu 100% de leurs salaires.

 

Lire aussi les autres intervenants au Think-Tank DestinationTunisie.info #Covid-19

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TUI UK repousse encore les dates de départs en vacances

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Tous les départs pour les voyages organisés au Royaume-Uni par TUI sont annulés au moins jusqu’au 11 juin, ce qui réduit encore toute possibilité de voir les Anglais voyager cet été.

 TUI Royaume-Uni a repoussé de 6 semaines la suspension des départs en vacances. Tous les voyages à partir du Royaume-Uni seront en effet annulés jusqu’au 11 juin.

Il est à rappeler que le voyagiste avait précédemment suspendu ses opérations jusqu’au 14 mai. Le T.O a également annulé les croisières appartenant à sa compagnie de croisières, Marella Cruises, jusqu’à fin juin tandis qu’il a reporté le lancement de ses River Cruises jusqu’à fin novembre. Au total, près de 900.000 personnes ont vu leurs vacances annulées.

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Il est à souligner que les restrictions et le confinement pourraient être appliqués encore quelques mois au Royaume-Uni car les autorités n’envisagent la levée des restrictions que lorsque les cas de coronavirus seront en dessous de 1000 nouveaux cas par jour, contre environ 6000 cas par jour actuellement.

Le Premier ministre, Boris Johnson, a promis de présenter la semaine prochaine une « feuille de route », qui exposera comment le gouvernement compte lutter contre la maladie et en même temps relancer l’économie. De ce point de vue, la Tunisie ne pourra recevoir les premiers touristes anglais avant plusieurs mois, voire plus.

Il est à rappeler dans ce même contexte que la Tunisie a accueilli en 2019 plus de 200.000 touristes britanniques.

 



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En quoi consiste le protocole sanitaire élaboré par l’administration du Tourisme ?

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L’administration du Tourisme a élaboré un premier draft de protocole sanitaire comprenant 268 règles à mettre en place par les établissements touristiques afin d’être dans les normes pour amorcer la reprise d’après covid-19 qui s’annonce particulièrement ardue. Les professionnels espèrent cependant que le coût de sa mise en place ne sera pas éreintant pour leurs finances et pas trop contraignant pour leurs clients.

On ne peut aborder ces derniers temps la question de la relance de l’activité touristique sans parler du protocole sanitaire qui devra inévitablement être appliqué par les opérateurs du secteur touristique dès le retour des premiers clients après la réouverture des frontières aux voyageurs étrangers.

La méthode adoptée pour l’élaboration de ces règles et consignes d’hygiène est basée sur une analyse de risque utilisant la méthode des 5 M (Matière, Matériel, Millier, Main d’oeuvre, Méthode) dans chaque étape du parcours-client.

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Le projet de protocole a été préparé au niveau de l’ONTT et envoyé aux professionnels pour l’examiner et formuler leurs remarques avant sa validation lors de leur réunion prévue le jeudi 30 avril avec le ministre du Tourisme et de l’Artisanat. Néanmoins, sa mise en œuvre peut paraître quelque part compliquée du point de vue des professionnels qui craignent que cela ne génère des surcoûts en investissements financiers et en personnel bien qu’ils soient conscients de la nécessité de passer par ce stade.

Ces craintes sont tout à fait légitimes vue la situation financière difficile de toutes les entreprises touristiques. Ils les expliquent également par la reprise qui va cibler principalement le marché local qui ne représente que 20% du volume habituel. En conséquence, les recettes ne seront pas en mesure d’assurer le retour sur investissement nécessaire.

En même temps, il existe des craintes en ce qui concerne les mesures qui seront appliquées dans le cadre du protocole sanitaire et qui pourraient être des barrières à même de faire changer d’avis le client. En définitive, les professionnels cherchent à trouver le juste milieu pour répondre aux exigences sanitaires et se mettre à niveau sans s’enfoncer davantage dans une crise financière difficile à supporter.

DestinationTunisie s’est procuré une copie du projet de protocole sanitaire. Il s’agit d’un draft qui pourrait être révisé et modifié. Au niveau de l’administration du Tourisme, on précise bien évidemment que les objectifs de ce protocole sanitaire anti-COVID-19 sont de contenir tout risque de propagation de la pandémie dans les établissements touristiques, de veiller à la sécurité du personnel et des clients, rassurer les réseaux de ventes et les tour-opérateurs et offrir au client un produit irréprochable sur le plan hygiène.

Précautions et mesures d’hygiènes

Les grandes lignes du projet sont segmentées selon les différents niveaux et les différents maillons de la chaîne touristique. Il s’agit primo des précautions et mesures d’hygiènes lors de l’accueil et du transfert du client comme l’obligation de port de masque bucco-nasal et les gants et le respect des règles de la distanciation, ou encore la désinfection totale et systématique du véhicule du transport et se limiter à 50% de la capacité en sièges.

Secundo, il s’agit des consignes d’hygiènes à respecter lors des excursions à l’instar de la distanciation systématique lors des visites de monuments, le maintien d’une attitude bienveillante et professionnelle envers les clients ayant enfreint les gestes de bonne conduite sanitaire.

Protocoles des établissements hôteliers    

Les mesures inscrites dans le projet du protocole sanitaire destinées aux hôtels consistent principalement à ne pas dépasser 50%  de la capacité d’accueil et d’hébergement. La direction de l’établissement sera également appelée à appliquer une politique claire de prévention du COVID-19 et de fournir les moyens nécessaires pour l’appliquer. Elle sera invitée de même à suspendre certaines activités nécessitant le rassemblement des clients. Il s’agit par ailleurs d’éviter le self-service dans les restaurants et tous les points de vente de boissons et nourritures. En outre, elle a la charge de communiquer sur ces nouvelles mesures sanitaires appliquées par l’établissement.

Situations d’urgence 

L’établissement hôtelier devra sur un autre plan mettre en place un comité de crise composé des différents responsables des départements impliqués. On peut citer un autre point consistant à mettre hors service toute chambre d’un client détecté COVID-19+.

Consignes qui concernent le personnel

Il s’agit de présence obligatoire d’un(e) infirmier(e) et un(e) hygiéniste ainsi que de renforcer l’équipe de nettoyage avec le contrôle régulier de la température de tout le personnel, etc.

Parmi les autres points mentionnés dans le draft, l’organisation des vestiaires, sanitaires et cantine de façon à éviter l’encombrement.

Accueil du client 

Il sera obligatoire aussi de prévoir une zone de désinfection des bagages ainsi que de contrôler la température des clients et de suspendre le service de conciergerie de bagages, etc. En outre, il sera nécessaire de réduire la durée d’attente des clients au desk de la réception avec la désinfection de ce dernier, etc.

Chambres et étages

Les mesures qui devront être appliquées sont en relation généralement avec l’hygiène et la désinfection des chambres après chaque utilisation ainsi qu’à la responsabilité des femmes de chambres et des valets de déclarer à leurs supérieurs hiérarchiques tout signe indiquant que le client résident présente des signes de difficultés respiratoires.

Room service 

Les consignes consistent à réduire le nombre des plats de la carte du Room service et à renforcer les mesures d’hygiène qui touchent le débarrassage des plateaux, les chariots, les serviettes, les verres, le nappage, etc.

Bars et cafés

Les dispositions à prendre dans les salons des bars et cafés portent sur le respect d’une distanciation de 2,5 mètres entre les tables avec un maximum de 4 tables de 6 personnes et la désinfection régulièrement des tables, chaises, etc.

Cuisine

Il s’agit d’appliquer les bonnes pratiques d’hygiène corporelles et vestimentaires, se laver les mains souvent et avant toute manipulation. Le protocole ne néglige pas également les consignes d’hygiène à respecter lors de la réception des marchandises et la manipulation des denrées et boissons.

Piscines et plages 

Pour les piscines, il faudra limiter le nombre de baigneurs en fonction de la capacité de la piscine, soit un baigneur dans 3 m², et organiser l’entrée et la sortie des clients à la piscine avec la désinfection des piscines. Quant aux plages, il s’agit particulièrement de respecter la distanciation de 3 mètres entre deux parasols occupés.

Les centres de bien-être

Les consignes concernent notamment la prise de température du client dès son arrivée, la limitation du nombre de curistes et suspendre le service hammam, etc.

Les centres d’activités sportives et les aires de jeux pour enfants

Les mesures concernent essentiellement la suspension des activités incluant un contact approché avec les personnes, la désinfection du matériel d’animation et de sport, le respect de la distanciation et la suspension des activités avec animation musicale et danse.

Tourisme d’affaires

Le projet du protocole sanitaire prévoit l’interdiction des événements regroupant plus de 40 personnes en salle et 60 en plein air, des événements festifs en appliquant toutes les mesures d’hygiène et de désinfection ainsi que de distanciation.

A tous les niveaux et pour tous les services, le personnel sera obligé de porter des masques et des gants et de respecter les mesures et les consignes d’hygiène, précise le draft de protocole sanitaire.

©Destination Tunisie



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Les T.O français décident d’un nouveau report pour les voyages à forfait

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Les tour-opérateurs français repoussent encore la date de reprise de leurs voyages à forfait compte-tenu de la situation sanitaire liée au Covid-19.

La date de reprise des voyages à forfait une nouvelle fois repoussée. Le SETO (Syndicat des Entreprises du Tour Operating) a annoncé aujourd’hui dans un communiqué que suite aux derniers développements et décisions en matière de restriction de voyages, tous les départs jusqu’au vendredi 12 juin 2020 inclus sont reportés.

Cette décision a été prise lors d’une réunion avec les principaux T.O opérant sur le marché français. Elle résulte très certainement aussi de la position floue entretenue par le gouvernement français hier.

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« Cette disposition peut être adaptée en fonction des contraintes des compagnies maritimes et fluviales mais également en fonction des possibilités de réouvertures de destinations suite à l’annonce de la fin du confinement en France » précise le SETO.

« Ces mesures pourront être modifiées à tout moment en fonction de l’évolution de la situation et dans un souci de l’intérêt de la clientèle, des agences de voyage et des tour-opérateurs » ajoute encore le syndicat dans le même communiqué.



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Ce que le ministère du Tourisme prépare pour la relance post-covid

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Le ministère a dévoilé les grandes lignes de sa stratégie pour la relance du secteur actuellement empêtré dans ce qui constitue certainement la plus grande crise de son histoire.

 La Fondation Friedrich Naumann pour la liberté a organisé le 28 avril en partenariat avec Tunisia Hospitality Symposium un webinaire ayant pour thème « De Berlin à Tunis : le tourisme après le COVID-19 ». Parmi les sujets abordés lors de la visioconférence, les mesures et les perspectives à prévoir pour assurer un bon redémarrage du secteur.

Feriel Gadhoumi, coordinatrice auprès du ministre du Tourisme et de l’Artisanat, a indiqué que le manque à gagner estimé pour le secteur cette année sera de 6 milliards de dinars, soit 2 milliards d’euros environ. Elle a ajouté que pour permettre aux entreprises touristiques de préparer la reprise et faire face aux retombées de la crise sanitaire du COVID-19, une deuxième vague de mesures appropriées au secteur sera annoncée prochainement. Elles prendront en considération les besoins spécifiques des entreprises touristiques.

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Une ligne de crédit spécifique

L’une des mesures annoncée par la coordinatrice sera une ligne de crédit spécifique au tourisme avec un taux d’intérêt bonifié et des délais de remboursement confortables qui permettront aux entreprises de couvrir leurs frais de gestion et d’exploitation pendant une année à compter du mois de mars. Le ministre du Tourisme, intervenu lors de ce webinaire, a fait savoir que les nouvelles mesures de soutien au secteur seront décidées dans un conseil ministériel restreint qui devrait se réunir dans les 48 heures.

Réouverture sur les marchés algérien et libyen

Feriel Gadhoumi a en outre abordé la question de la reprise qui sera menée par étapes. Il s’agit tout d’abord de cibler le marché local avec des mécanismes incitatifs sur lesquels le ministère travaille actuellement. Il y a par la suite le tourisme de proximité. Elle a en effet expliqué que si la situation sanitaire est maîtrisée sur les marchés algérien et libyen, la réouverture des frontières avec ces deux pays est envisageable.

La coordinatrice du ministère n’a pas écarté aussi la possibilité de s’ouvrir sur certains marchés européens qui sont prédisposés à rouvrir leurs cieux et à autoriser leurs ressortissants à partir à l’étranger. En revanche, elle a estimé que par rapport au tourisme international au sens large du terme, la reprise effective est prévue pour 2021. Pour conclure, la coordinatrice a annoncé que le ministère est sur le point de préparer la communication pour les mois à venir qui sera essentiellement portée par le digital.

Il est à noter aussi que le ministère se penche actuellement sur la mise en place d’un protocole sanitaire, considéré comme argument de commercialisation de taille, un outil de communication percutent et un moyen pour rassurer les touristes.

Mohamed Ali Toumi a un rappelé dans ce sens qu’un draft d’un protocole sanitaire a été préparé et envoyé aux professionnels depuis lundi pour qu’ils y apportent leurs remarques et leurs contributions avant la réunion prévue avec eux le jeudi 30 avril pour le valider ensemble.



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Air France ne va pas reprendre ses vols réguliers sur Tunis le 1er juin

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Suite à la parution d’informations incomplètes, la direction d’Air France à Tunis informe que la compagnie n’a pas prévu à ce jour une reprise de ses vols réguliers entre la France et la Tunisie.

Air France précise que cette décision est du seul ressort des autorités tunisiennes et qu’en l’état actuel des choses, aucun billet ne peut être commercialisé sur son réseau au départ de Tunis à partir du 1er juin comme certaines sources l’ont laissé entendre aujourd’hui.

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La direction d’Air France informera le public à travers ses canaux de communication officiels, quand son programme de vols sera finalisé.

Les seuls vols opérés actuellement sont des vols de rapatriement bénéficiant d’une autorisation préalable émanant de la direction générale de l’Aviation civile tunisienne.

(Communiqué)



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Emilio Emazabel : en attendant d’implanter Safran Hotels en Tunisie avec Sabri Messai

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Il se définit comme un « ancien  combattant » du tourisme en Tunisie, destination sur laquelle il travaille depuis 1998 avec un parcours professionnel qui l’a mené à collaborer avec différentes chaînes hôtelières du pays.

Emilio Emazabel connaît sans aucun doute l’hôtellerie tunisienne de très près. Il a notamment exercé chez RIU Hotels de 1998 à 2012 comme directeur général de plusieurs établissements, outre son passage en qualité de « manager executif » pour Marhaba Hotels de la famille Driss, pour finir avec El Mouradi Hotels en tant que directeur d’exploitation jusqu’au « crash » de 2015. Il repart alors vers son pays d’origine, l’Espagne, puis en République Dominicaine et en Algérie.

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A peine le secteur du tourisme ayant pansé ses plaies, il revient en Tunisie, apportant avec lui une nouvelle marque hôtelière, Safran Hotels Resorts & Villas, née d’un partenariat avec la holding française Resivac, propriété de Sabri Messai, originaire de Hammamet mais installé depuis presque 30 ans en France où il gère actuellement huit établissements en France, propriété (fonds et murs) de cette même Resivac Hotels Residence & Suites.

 

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Sabri Messai, président de Resivac en France.

En novembre 2019, tout d’abord, ils entament les démarches d’achat d’un hôtel en Tunisie à travers une nouvelle société de gestion hôtelière, Safran International Hospitality & Management. Sauf que « la position de certaines banques a rendue impossible la réalisation de notre stratégie » déplore l’intéressé.

Néanmoins et encouragés par leurs relations dans le secteur et leur connaissance du marché, ils ne jettent pas l’éponge pour autant et décident de poursuivre leurs projets. Sauf que la crise du Covid-19 débarque sans crier gare et oblige Emilio Emazabel et son partenaire à marquer une pause.

« En espérant que la situation se normalise malgré le fait que nous soyons persuadés que cela va traîner un peu, surtout vu le problème aérien, le manque de vision à ce jour et malgré toute la bonne volonté de la Tunisie » déclare-t-il amer.

Par quel bout procéder à la relance ? Sa réponse est sans ambages : « à notre humble avis, il faudra se concentrer à 100% sur le marché local et limitrophe par voie terrestre pour essayer de faire redécoller un tant soit peu le secteur hôtelier au moins pour cet été 2020 ». Avec l’espoir de penser une nouvelle stratégie à moyen et long-termes pour tout le secteur en Tunisie.

En connaissance de cause et du marché, il estime que « le moment serait venu pour analyser notre modèle actuel et, vu les durs moments qui nous attendent, d’envisager un autre modèle pour l’hôtellerie en Tunisie ».

 ©Destination Tunisie

 



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Tarek Lassadi: «Le casse-tête chinois des entreprises touristiques pour cohabiter avec le virus»

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Loin de se cantonner à une simple analyse limitée à son seul périmètre d’activité, Tarek Lassadi, qui fut le premier sur le marché local à lancer une agence de voyage en ligne, privilégie une lecture macro-économique des retombées de la crise liée au coronavirus sur l’activité touristique en général et ses implémentations sur la Tunisie.

 

Ce qu’il faut garder à l’esprit tout d’abord, c’est le contexte dans lequel cette crise sanitaire s’est abattue sur l’humanité : 

Il faut rappeler qu’avant le coronavirus,  les USA enregistraient un déficit colossal de plus de 1000 milliards $ en 2019 et que leur taux de croissance était d’un peu plus de 2%. En face, la Chine enregistrait un peu plus de 6% de croissance. A ce rythme, en 2030 (soit dans 10 ans), l’économie chinoise pèsera deux fois l’économie américaine. Déroutant n’est-ce pas ??!!

Les conséquences après la pandémie de coronavirus:

La Chine, en la comparant avec l’Europe et les USA, est le pays le moins impacté par cette pandémie qui est pourtant partie de son sol. De l’autre côté, la panique qui s’est emparée des Etats-Unis est sans précédent, l’économie s’étant effondrée comme une pierre qui tombe.

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Dans le même temps, Jack Ma (patron d’Alibaba, ndlr) (donc la Chine) offre aux 54 pays africains 20 000 kits de tests, 100 000 masques et 1 000 combinaisons de protection à usage médical.

Quelle sera la croissance des USA au cours des prochaines années ? Va-t-on attendre encore 10 ans pour que l’économie chinoise pèse le double de l’économie américaine ? Quel sera le degré d’influence de chacun de ces deux géants sur le reste du monde ?

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Par ailleurs, comme l’a dit Jacques Attali (l’écrivain et économiste français ndlr): « Pour conduire avec succès et au plus vite les recherches sur les vaccins et les médicaments, puis pour les développer et les distribuer, il faudrait, selon l’OMS, un budget de l’ordre de 53 milliards de dollars. Pourtant, cet argent, on ne le trouve pas. Personne ne lance ce projet massif dont tout dépend. Étrange sidération devant les enjeux du réel. On a su le faire pour aller sur la Lune. On est en train de le faire pour aller sur Mars. Et là, alors que toute la vie de la planète en dépend, on ne ferait rien ? On marche sur la tête ! »

L’humanité doit se remettre réellement en cause cette fois-ci car nous ne sommes malheureusement pas à l’abri d’autres pandémies encore plus ravageuses, et ce sont les experts qui le disent.

Et la Tunisie dans tout ça ?

Il y a tout un verbiage qui se développe; tout le monde a sa propre vision sur le déconfinement, sur l’impact économique, sur les modalités de la renaissance. Tout le monde devient épidémiologiste, tout le monde est économiste, tout le monde pense avoir une solution, voire détenir la vérité…! Mais je pense que le premier acte va être de savoir comment sortir de ce confinement ; ou plutôt, comment va-t-on s’en sortir ?

Le casse-tête chinois des entreprises touristiques pour cohabiter avec le virus :

A mon avis, tout ce que les hôteliers, restaurateurs, agences de voyage et compagnies aériennes vont entreprendre pour reprendre leurs activités suite à la présence de ce virus constituera un investissement sur le long-terme.

D’abord, selon les experts du monde entier, nous n’aurons pas un vaccin avant un à deux ans. De même que l’on a préconisé le préservatif pour le sida et les maladies sexuellement transmissibles, on trouvera les solutions adéquates au coronavirus. Les gestes qui nous paraissent très contraignants actuellement seront intégrés dans nos réflexes quotidiens, comme le fait de se brosser les dents après chaque repas.

Les entreprises touristiques feront d’énormes investissements pour reprendre leurs activités, tout en sachant que si la courbe redevient ascendante, les gouvernements seront contraints de confiner de nouveau !

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Notre activité sera-t-elle rentable avec le coronavirus?

Pour les compagnies aériennes et de chemins de fer, on parle beaucoup ces derniers temps du siège vide du milieu. Ryanair refuse de faire voler ses avions car elle n’atteindra pas son seuil de rentabilité. Ce sera la même chose pour les autres compagnies aériennes régulières. Un cadre de la SNCF en France déclare qu’avec la distanciation sociale et le taux de remplissage imposé, leur activité ne sera pas rentable.

Pour l’industrie hôtelière et la restauration, qu’en sera-t-il ?

Le géant hôtelier français Accor et Bureau Veritas, spécialisé dans l’inspection et la certification, unissent leurs forces pour développer un label visant à certifier que le niveau de sécurité et des mesures d’hygiène est adapté à la reprise d’activité dans l’hôtellerie-restauration.

C’est une bonne nouvelle à vrai dire, mais avec les restrictions au niveau de l’occupation, et l’état d’âme des clients au moment du retour, rien n’est gagné ! Ce qui est sûr, c’est que l’on embauchera moins, on paiera moins de salaires mais c’est le client qui paiera plus.

Les agences de voyage en Tunisie : 

La crise sera longue malheureusement, car même si le tourisme intérieur reprendra progressivement mais d’une manière partielle, l’outgoing mettra beaucoup plus de temps à revenir. Idem pour l’activité billetterie et la Omra car la situation ne dépendra pas uniquement de la Tunisie, tout dépendra de l’évolution des choses dans les autres pays. 

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Quelle sortie de crise ?

Elie Cohen (économiste et directeur de recherche au CNRS français) prévoit 3 scénarios que je partage:

Le premier scénario est un scénario en V. C’est-à-dire qu’on plonge très profondément, on touche le fond du bassin et on rebondit rapidement. C’est le scénario le plus vertueux.

Le deuxième scénario est le scénario en U. On plonge, on reste au fond du bassin un certain temps, le temps de la crise, plusieurs mois (pas de reprise avant l’été ou l’automne selon certains) et là, cela nous envoie dans une perte de PIB qui est beaucoup plus importante que les 3%.

Et puis, il y a un scénario encore plus catastrophique, c’est le scénario en W. On plonge, on rebondit, puis la crise sanitaire repart, donc on replonge, on se remet en confinement… Là, cette succession de périodes de confinement et de redémarrages, c’est le scénario noir absolu et c’est ce qu’il faut absolument éviter.

C’est pour cela que les modalités de sortie de la crise avec généralisation des tests pour la sortie du confinement me semblent être le scénario économique préférable.

Les pays qui n’ont pas confiné leur population (comme le Japon, la Corée du sud, la Suède) n’ont pas connu d’évolutions plus négatives que les autres pays. Ceux qui, au contraire, ont confiné le mieux et le plus vite (France, Italie, Espagne) sont ceux où il y a eu le plus de morts !!

Le secret est dans la discipline et la responsabilité de chacun de nous. Nous ne vaincrons cette épidémie, pour redémarrer notre économie, qu’avec l’engagement des 11 millions de Tunisiens. On ne peut mettre un policier derrière chaque citoyen.

J’irais même à placer des dénonciateurs bénévoles partout dans le pays pour constater les irrégularités post-déconfinement sur le terrain et les rapporter aux autorités concernées.

 

Lire aussi les autres intervenants au Think-Tank DestinationTunisie.info #Covid-19

Ridha Habazi, directeur général de l’hôtel Golden Yasmine Taj Sultan

Nadaa Ghozzi, directrice générale de l’agence de voyage Select Travel

Wissem Ben Ameur, directeur général de l’agence Liberta Voyages

Anis Suissi, directeur Commercial et Marketing dans l’hôtellerie à Hammamet

Nebil Sinaoui, propriétaire de Maison Didine, Signature Traiteur et Le Gourmet

Tarek Lassadi, directeur général de l’agence de voyage Traveltodo

Mourad El Kallal, hôtelier à Djerba et ancien tour-opérateur 

Jabeur Ben Attouch, président de la FTAV

Anis Sehili, directeur commercial central groupe El Mouradi

Karim Kamoun, agent de voyages, hôtelier, tour-opérateur

Dr Samy Allagui, consultant en services de santé

Mehdi Hachani, président de la Fédération tunisienne des guides agréés de tourisme

Thierry Breton, commissaire européen pour le marché intérieur

 

 



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Ce qu’a dit aujourd’hui le premier ministre français concernant le tourisme

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Edouard Philippe, le Premier ministre français, s’est exprimé aujourd’hui à l’Assemblée nationale pour parler de l’après 11 mai, autrement dit la période qui suivra la date de première phase de déconfinement décidée par les autorités dans le pays.

Sur le sujet des grands événements tout d’abord, Edouard Philippe a indiqué qu’ils ne pourront pas se tenir au moins avant septembre. Ce qui maintient donc pour le moment la date éventuelle du déroulement du salon IFTM/Top Resa.

Concernant les départs en vacances et le maintien ou pas des frontières ouvertes, le Premier ministre français a botté en touche, accentuant le sentiment de flou aussi bien chez les professionnels du tourisme et du voyage que chez les citoyens désireux de programmer d’ores et déjà leurs vacances à l’étranger.

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Il a en effet indiqué que son gouvernement reviendra à la fin du mois de mai pour annoncer les détails de la seconde phase de déconfinement (prévue à compter du 2 juin) et « évaluer les conditions dans lesquelles nous prendrons en particulier des décisions sur la réouverture des cafés, des restaurants, des vacances. Il est trop tôt aujourd’hui, en conscience, pour le faire » a-t-il déclaré.

 



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Air France a programmé 3 vols Tunis-Paris en mai

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La compagnie Air France va effectuer trois nouveaux vols entre Tunis et Paris au cours du mois de mai 2020.

Il s’agit de vols de rapatriement destinés aux non-résidents actuellement en Tunisie, en priorité aux détenteurs de la nationalité française.

Les réservations sur ces vols sont gérées exclusivement par la cellule de crise de l’ambassade de France à Tunis (tél: 71 105 110). Le paiement des billets (794 DT/250 euros) se fait ensuite au box Air France à l’aéroport Tunis-Carthage.

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Ces vols seront opérés uniquement dans le sens Tunis-Paris Charles de Gaulle les 8, 15 et 22 mai 2020. Ils décolleront à 15h00 pour une arrivée à Paris à 18h25 locale. Une seule classe de réservation sera disponible (pas de business class ni de tarifs spéciaux appliqués).

Comme déjà indiqué dans un article précédent, Air France assurera également un Tunis-Paris le 29 avril courant.

Lire aussi concernant les derniers vols de rapatriements:

Lyon, Bruxelles, Francfort, Genève… les nouveaux vols de rapatriement jusqu’au 4 mai



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Mourad El Kallal: « le danger, c’est qu’on demande aux hôtels -20 et -30% sur les tarifs cet été »

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Pendant plus de 3 décennies, il a compté parmi les tour-opérateurs tunisiens les plus dynamiques au départ du marché français avec Gamma Travel. Mourad El Kallal, promoteur également depuis une dizaine d’années de l’hôtel Les Dunes à Djerba, a traversé bien des crises au cours de sa carrière. Il avoue cependant être dépité par celle du coronavirus.

 

Enième crise du tourisme :

« Nous avons vécu d’innombrables crises qui ont affecté notre secteur, notamment la guerre du Golfe en 1991, le 11 Septembre 2001, La Ghriba en 2002, la Révolution en 2011, les attentats en 2015.

S’il y a un fait indéniable avec la crise actuelle, c’est que nous sommes dans le flou, dans le vague. Personne n’a jamais vécu pareille situation.

Il y a quelques années, il y avait plusieurs dizaines de tour-opérateurs tunisiens installés à l’étranger et qui étaient les premiers à s’engager en faveur de la Tunisie pour aider à la relance. Que reste-t-il aujourd’hui de ces T.O ? Quand je pense qu’en France, nous étions au moins une dizaine en 1991 : Tunisie Contact (Hosni Jemmali), Republic Tour (feu Lassaad Ennaifer) Bleu Ciel (Hassen Hamzaoui), Reshot (Abdelmagid Ben Mahmoud)… ».

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Situation du marché français :

« Le constat est que le consommateur français est craintif actuellement, surtout qu’on évoque le risque d’une 2e vague qui est de nature à l’inquiéter.

A supposer qu’on ouvre la destination en juin ou juillet, ce sera uniquement les inconditionnels de la Tunisie qui viendront. Mais s’il y a des obligations de confinement au retour, cela pose problème.

En 2011, pendant la période de la Révolution, les touristes qui ne souhaitaient pas être rapatriés pouvaient rester mais ils devaient d’abord signer un document reconnaissant qu’ils assumaient leur responsabilité.

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Avec le coronavirus, ce genre de procédure signifierait qu’il y a un risque sanitaire réel et je ne pense pas que les touristes prendront ce risque. La question de la distanciation d’un mètre est aberrante pour moi. Pourquoi l’imposer sur la plage quand on est en plein-air ?

Je pense qu’en France, s’ils décident de limiter les voyages cet été à la zone Schengen, il est possible que la Tunisie, le Maroc et l’Egypte y soient intégrés. D’ailleurs, l’Allemagne l’a laissé entendre ces derniers jours. Et si un pays prend cette décision, tous les autres suivront. Toute la question est de savoir quand ?

L’autre problème qui va se poser également, c’est aussi les Tunisiens résident en France qui vont vouloir rentrer cet été.

A Paris actuellement, c’est un aléa que de ne pas avoir ni d’ambassadeur, ni de consul. Il y a certaines démarches pour ouvrir certaines portes que seuls les politiques peuvent effectuer. Mais avec la fermeture du trafic aérien, même notre ministre du Tourisme ne peut pas venir. Beaucoup de choses n’ont pas été faites bien que nous ayons les atouts pour secouer le marché, mais les conditions actuellement nous en empêchent ».

A Paris actuellement, c’est un aléa que de ne pas avoir ni d’ambassadeur, ni de consul.

Problèmes d’aérien :

« Ma crainte reste l’absence de visibilité dans l’aérien. Il suffit qu’une nouvelle norme européenne par exemple décrète la suppression du siège central dans les avions et le voyage redeviendra l’apanage de l’élite, comme dans les années 70, avant la démocratisation du voyage.

Au départ de la France, les vols hors Europe sont soumis à une taxe de 40 euros de plus que sur les vols intra-européens. La différence pèse sur le budget d’un voyageur qui vient une semaine en Tunisie. C’est un montant qu’il faudrait essayer de supprimer et personne ne s’est occupé en haut lieu de traiter ce problème. La Tunisie fait partie de la zone IATA Europe, pourquoi cette différence ? Ce sont les politiciens qui sont appelés à régler ce genre de problème et non pas nous, les commerçants que nous sommes finalement.

Sur le marché français, il y a des opportunités à prendre et pour cela, il faudrait développer des villes de départ sur des aéroports secondaires qui ne sont pas reliés à la Tunisie ; par exemple Djerba qui n’a aucune liaison avec Bordeaux, Toulouse ou Lille alors qu’il y avait des vols réguliers auparavant. Actuellement, ce sont juste des vols consolidés. Mulhouse est une ville que nous avons « oubliée ».

Relations avec les tour-opérateurs :

« Chaque fois qu’il y a une catastrophe, les tour-opérateurs arrivent derrière. Ils n’ont pas payé d’early-booking aux hôtels cette année. Cependant, le danger, c’est qu’ils nous demandent pour l’été des actions de « turbo early-booking », avec un risque de baisse des prix de 20 à 30% sur des périodes de 3 semaines ou un mois en plein été et sans paiement d’avance !

En 2021, le client qui a ses habitudes avec le All In, habitué à être entassé, ne viendra pas à mon avis. Et je rappelle au passage que le tout-inclus, ce n’est pas la Tunisie qui l’a inventé, mais c’est une demande de la part des tour-opérateurs sur le balnéaire (il n’y a donc pas lieu de nous comparer à Marrakech).

Mais la Tunisie restera le « beach-club » des Français, avec l’atout de la francophonie que nous avons aussi ».

Perspectives à court et moyens-termes :

« Le marché des vacances va reprendre en Tunisie comme ailleurs. Le tourisme reprendra à l’avenir, mais pas cette année. Nos plages et notre sable sont parmi les meilleurs en Méditerranée. Nous avons un rapport qualité-prix très bon avec des prix en juillet et août qui frôlent ceux de l’Espagne et de la Grèce (contrairement à ce que l’on pense). Mais le tout est de savoir dans quelles conditions aura lieu cette reprise ?

Il faudra être très très prudent cet été, tous les hôtels ne devront pas ouvrir. Cette crise est aussi une occasion de repartir sur de bonnes bases (si les hôteliers trouvent un compromis entre eux). Il y a une mise à niveau qui doit être faite.

Personnellement à Djerba, je ne sais pas du tout si je vais ouvrir ou pas, d’autant que l’hôtel Les Dunes est mis actuellement à la disposition du ministère de la Santé (une partie de l’hôtel plus précisément). En attendant, je travaille sur 2 nouveaux brands que j’annoncerai en temps voulu.

Quant aux mesures décidées pour soutenir les entreprises en crise, je déplore le fait que les hôtels classés n’auront pas droit aux crédits parce que la finalité, ce n’est pas de faire des rénovations ou de payer d’anciennes dettes avec ces fonds. Notre objectif est de maintenir les emplois ».

Lire aussi les autres intervenants au Think-Tank DestinationTunisie.info #Covid-19

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Lyon, Bruxelles, Francfort, Genève… les nouveaux vols de rapatriement jusqu’au 4 mai

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Le ministère du Transport annonce une nouvelle vague de vols de rapatriement entre le 29 avril et le 4 mai 2020 sur plusieurs destinations pour récupérer les Tunisiens désireux de rentrer au pays. Programme:

 

29 avril: vol Tunisair sur Ryadh (Arabie Saoudite)

29 avril: vol Air France sur Paris-CDG (France)

30 avril: Vol Emirates sur Dubaï (Emirats Arabes Unis)

30 avril: vol Tunisair sur Genève (Suisse)

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1er mai: vol Tunisair sur Paris-CDG (France)

2 mai: vol Tunisair sur Montréal (Canada)

3 mai: vol Tunisair sur Lyon (France)

4 mai: vol Tunisair sur Bruxelles (Belgique)

4 mai: vol Tunisair sur Francfort (Allemagne)

 

Lire aussi sur le même sujet:

Tout sur les nouveaux vols de rapatriements prévus jusqu’au 2 mai



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A Paris, la BH prend deux hôtels pour héberger les Tunisiens

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Surpris par l’arrêt du transport aérien et la fermeture des frontières, plusieurs dizaines de Tunisiens en séjour provisoire en France pourront désormais bénéficier d’un hébergement gratuit en attendant leur rapatriement.

L’initiative est à mettre à l’actif de la BH Bank et de son bureau syndical UGTT: deux unités hôtelières d’une capacité totale de près de 200 chambres individuelles aménagées en mode appart-hôtels seront mises à disposition des Tunisiens n’ayant toujours pas réussi à rentrer pour cause de fermeture du transport aérien.

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Ces deux hôtels se situent dans la région parisienne et appartiennent à la chaîne Arcantis Hotels. La première unité est située à Palaiseau et la seconde à Thiais.

Cette opération a été montée en étroite collaboration avec le Consulat Général de Tunisie à Paris. Les aspects opérationnels et logistiques seront assurés avec la contribution du Collectif des Artistes contre le Covid-19 (CACC-19) et du Groupement Associatif du Sud Tunisien (GAST).

Les ressortissants Tunisiens concernés qui souhaitent bénéficier de cet hébergement gratuit sont invités à remplir le formulaire en ligne accessible à partir du lien suivant: https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdDpk9bqPiRI4Zd3YQ6OqpNriNy-qLqUy- 8ZXvuJiiAgUeNUw/viewform?vc=0&c=0&w=1



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Emirates annonce un vol spécial sur Tunis et préparerait un retour aux dessertes régulières

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Le transporteur émirati annonce la mise en place d’un vol Dubai-Tunis pour faciliter « le retour des résidents et des visiteurs qui souhaitent rentrer chez eux ». Quant à une reprise de ses vols réguliers, une date apparaît déjà comme possible cet été.

 La compagnie Emirates s’apprête à mettre en place un vol de rapatriement sur Tunis. Celui-ci sera opéré au départ de Dubai le 30 avril 2020.

« Ceux qui souhaitent joindre Tunis doivent contacter l’ambassade ou le consulat de Tunisie aux Émirats arabes unis » précise la compagnie pour signaler que les vols ne seront pas commercialisés sur ses canaux de vente habituels.

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Seuls les citoyens des pays de destination et ceux qui remplissent les conditions d’entrée de la destination seront autorisés à embarquer. Les clients devront respecter toutes les mesures de santé et de sécurité exigés par les autorités des Émirats arabes unis et du pays de destination souligne Emirates.

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Comme pour les autres vols de rapatriement effectués jusqu’à présent, pour des raisons de santé et de sécurité, la compagnie aérienne proposera un service de vol adapté qui réduira les contacts et le risque de contamination.

Les passagers seront tenus d’appliquer des règles de distanciation sociale pendant leur voyage et de porter leur propre masque à l’aéroport et à bord de l’avion.  Les voyageurs devront se présenter au terminal 3 de l’aéroport international de Dubaï pour l’enregistrement, trois heures avant le départ. Les comptoirs d’enregistrement d’Emirates ne traiteront que les passagers ayant une réservation confirmée pour Tunis.

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Tous les avions d’Emirates seront soumis à des processus de nettoyage et de désinfection renforcés à Dubaï, après chaque voyage.

Par ailleurs, il semblerait que la compagnie ait inscrit la date du 1er juillet comme probable retour de ses quotidiens sur Tunis. Cependant, une source d’Emirates n’a pas été en mesure de confirmer cette date pourtant apparue sur un site spécialisé. La décision finale sera tributaire de la décision de la Tunisie d’ouvrir le trafic aérien aux vols réguliers.



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7 millions d’emplois dans le tourisme en Afrique menacés par le coronavirus

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L’Afrique risque de perdre 7,6 millions d’emplois dans le secteur des voyages et du tourisme. Selon le World Travel & Tourism Council (WTTC),  plus de 100 millions d’emplois sont menacés en raison de la pandémie de coronavirus.

Ce chiffre surprenant, basé sur les recherches du WTTC, a augmenté de plus de 30% au cours des quatre dernières semaines, ce qui est révélateur de la gravité réelle de la crise qui affecte le secteur.

Si la majorité des 100,8 millions d’emplois menacés se trouvent en Asie, 13 millions concernent l’Europe et 2,6% le Moyen Orient.

Gloria Guevara, CEO du WTTC, a exprimé son inquiétude face à ces changements intervenus en si peu de temps. « Rien que le mois dernier, notre recherche montre une augmentation de 25 millions du nombre de pertes d’emplois dans les voyages et le tourisme. Tout le cycle du tourisme est anéanti par la pandémie » a-t-elle déclaré.

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Source: WTTC

 



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Thierry Breton: « créer une nouvelle référence mondiale pour un tourisme responsable, durable et innovant »

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Ce n’est pas un professionnel du tourisme qui parle de son secteur mais un politicien avisé qui semble mesurer la gravité des conséquences attendues sur le secteur touristique à cause de la crise du Covid-19 et des mutations qui vont suivre. Sa vision future ne devrait pas tomber dans l’oreille d’un sourd.

Inventer le tourisme de demain : « Au-delà de l’immédiateté de la situation et de la gestion des conséquences à court terme de la crise, nous devons maintenant regarder vers l’avenir, vers le monde de demain, qui sera inévitablement différent pour toutes nos sociétés et toutes nos économies.

Ne vous y trompez pas: le tourisme ne fera pas exception. Ensemble, nous devrons réinventer et repenser un secteur du tourisme européen durable, numérique et résilient. Tout plan de relance, tout soutien public au tourisme, doit s’accompagner d’une transition, pour intégrer, comme dans tous les autres secteurs, les réalités environnementales, numériques et stratégiques.

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C’était une nécessité avant cette crise, et cela devient maintenant un impératif de sortie. Parce que mon ambition est de maintenir l’Europe en tant que première destination touristique mondiale en termes de valeur, de qualité et d’innovation. Mais c’est aussi créer, ensemble, une nouvelle référence mondiale pour un tourisme responsable, durable et innovant en réponse aux excès du tourisme de masse, à la réalité de la transition écologique et à l’émergence de nouvelles plateformes qui remettent en cause l’équilibre de l’écosystème.

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Je vois trois composantes d’une telle stratégie:

Premièrement : le tourisme doit être au cœur du Green Deal européen et promouvoir le tourisme durable face au «sur-tourisme» que l’on observe dans certaines villes ou régions. Il s’agira de trouver un équilibre entre la préservation des écosystèmes touristiques et les réalités économiques. Je suis bien conscient de la difficulté d’un tel changement. Il ne s’agit pas d’empêcher les gens de voyager, mais de promouvoir, par exemple, le tourisme local. Un tel changement devra également s’accompagner d’une nouvelle politique européenne de mobilité touristique et d’un engagement fort au niveau local.

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Deuxièmement : le tourisme devra passer au numérique et trouver un équilibre entre les acteurs dits traditionnels et les grandes plateformes numériques. Il ne s’agit pas de dresser l’un contre l’autre. Chacun devra s’adapter, certains en devenant plus numériques, d’autres en devenant plus responsables dans leur rôle au sein des écosystèmes. La responsabilité des plateformes en général, et dans le secteur du tourisme en particulier, est un élément sur lequel je pense qu’il y aura un avant et un après cette crise. La loi sur les services numériques sur laquelle nous travaillons déjà sera l’occasion de trouver un tel équilibre.

Troisièmement: le tourisme doit devenir stratégique: en raison de son poids économique et social, et parce qu’il est basé sur une histoire européenne riche et une diversité culturelle européenne inestimable, il doit également se protéger. En particulier, il doit se protéger des stratégies d’investissement agressives des pays non européens, qui pourraient voir la crise actuelle comme une opportunité d’acquérir des bijoux européens à un prix inférieur.

Je propose d’organiser dès que possible – dès que la situation sanitaire le permettra – un sommet européen du tourisme, afin de réfléchir ensemble sur l’avenir et de construire une feuille de route vers un écosystème touristique européen durable, innovant et résilient.

Au-delà de l’urgence sanitaire, qui reste notre priorité actuelle, cette crise accélère les changements dans le monde, dans nos modes de vie et de production, à l’ère de la digitalisation et de la prise de conscience de notre impact sur les ressources de la planète. Face à cette crise sans précédent, il n’y a pas de temps à perdre, notamment pour le tourisme. Il faut tout d’abord – et c’est normal – sauver les acteurs de l’écosystème, et transformer très rapidement ce secteur pour qu’il puisse jouer pleinement son rôle dans les transitions profondes de notre économie et de nos sociétés ».

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Anouar Maârouf : « un plan de survie… et des décisions courageuses pour sauver Tunisair »

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Le ministre d’Etat chargé du Transport et de la Logistique a demandé à Tunisair de préparer un plan de survie qui assurera visibilité et continuité de fonctionnement.  

Comment sauver Tunisair dans un contexte de crise sans pareille qui frappe le transport aérien mondial et quel scénario élaborer pour procéder à son sauvetage ? Il semblerait que sur le bureau du ministre du Transport et de la Logistique, Anouar Maârouf, le dossier Tunisair soit placé parmi les dossiers prioritaires. Déjà le 21 avril dernier, il tenait une première réunion restreinte au siège de son département à ce sujet.

Dans une intervention sur les ondes de la radio privée Diwan FM, le ministre est revenu plus en détails sur les grandes orientations probables, rappelant dans un premier temps que le transporteur national était déjà dans une situation délicate avant l’arrivée du coronavirus.

Toutefois, avec la crise sanitaire actuelle, la situation s’est nettement aggravée. Il a ajouté qu’il sera important de redoubler d’efforts et de prendre de nouvelles mesures pour qu’on puisse parvenir à le sauver. Il a rappelé dans ce même registre que la compagnie nationale est redevable de 2 milliards de dinars environ à l’Etat.

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« Décisions courageuses »

Le ministre a par ailleurs indiqué que devant cette situation financière très compliquée, il était temps de prendre des décisions courageuses permettant la survie de la société comme la réduction des dépenses. Il s’agirait également de décisions qui concernent la politique commerciale ou le modèle de gestion et de gouvernance appliqué au sein de la société. La manière de gérer la flotte est aussi parmi les points à revoir pour le ministre.

Un projet à deux volets

Interrogé sur la possibilité de licenciement de certains employés afin de réduire les charges de Tunisair, Anouar Maârouf a répondu que tous les scénarios sont envisageables et qu’il a demandé à la direction de proposer un projet incluant deux volets. Le premier porte sur un plan de survie qui donnera une certaine visibilité à court-terme et permettra d’assurer la continuité de travail de la société durant la prochaine période.

Le deuxième volet concerne les éventuels scénarios de restructuration et d’anticipation  pour faire sortir la compagnie publique de la crise. Il prévoit en outre des mécanismes aidant à changer les méthodes de travail au sein de la société afin de faire face à la crise et imaginer son positionnement post-crise.

K.C

Lire aussi sur le même sujet:

Tunisair: ce que le ministre des Finances a déclaré à l’ARP



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Jabeur Ben Attouch : « le fonds d’aide de l’Etat doit être enclenché de toute urgence »

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Depuis le début de la crise liée au coronavirus, le président de la FTAV (Fédération tunisienne des agences de voyages et de tourisme), Jabeur Ben Attouch, est au four et au moulin, tentant de sauver ce qui peut être sauvé dans le secteur des agences de voyages toutes spécialités confondues, frappant à toutes les portes et ne reculant devant aucune petite ouverture susceptible d’atténuer la gravité du moment. Tour d’horizon des principales actions engagées.

Mobilisation de la FTAV : « Il y a actuellement en Tunisie plus de 1300 agences de voyages qui contribuent à employer directement et indirectement plus de 20.000 personnes. Depuis le déclenchement de la crise sanitaire du COVID-19, des commissions de veille et des cellules de travail ont été créées au sein de la FTAV ainsi que plusieurs autres mécanismes qui ont été déployés afin de suivre l’évolution de la crise et son impact sur les différentes agences de voyages, d’autant que la reprise de nos activités ne peut pas être envisagée avant le premier trimestre 2021. La gravité de la situation dans notre secteur est donc sans aucune mesure par rapport aux autres.

La FTAV a, par la suite, multiplié les rencontres avec les premiers responsables politiques afin de faire entendre sa voix. Nous avons rencontré à deux reprises le chef du gouvernement, Elyès Fakhfakh. Deux autres entrevues ont eu lieu avec le ministre des Affaires sociales et celui du Tourisme.

Nous avons envoyé plusieurs correspondances à la Banque centrale et aux différentes banques leur expliquant et les informant de la situation difficile par laquelle passe notre secteur, sollicitant leur solidarité et demandant le rééchelonnement des crédits sans frais supplémentaires. La date butoir nécessaire est le 15 mai. A défaut d’exécution au-delà de cette date, nous serons dans l’immense de regret de ne pas pouvoir payer les salaires du mois de mai ».

Des tentatives pour arrêter le paiement des factures BSP : « Nous avons envoyé des correspondances au directeur général de la DGAC (direction générale de l’Aviation civile) et à l’IATA (Association du transport aérien international) leur demandant de reporter le paiement des factures BSP (système interprofessionnel organisant et régulant le paiement des factures des compagnies aériennes dans chaque pays, ndlr).

L’objectif était de tenter de préserver la trésorerie des agences de voyages billettistes et d’assurer les salaires de leurs employés pour quelques mois. Un report du paiement des factures BSP aurait aidé à préserver des fonds de plus de 90 millions de dinars chez les agences de voyages. Malheureusement, la réponse était négative.

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Les agences de voyages ont payé les salaires du mois de mars et ceux d’avril seront également versés dans le cadre de l’accord qui a été signé le 23 avril courant avec l’UGTT portant sur un taux de 65% du salaires assorti d’un montant de 200 dinars fourni par l’Etat dans le cadre de son soutien aux entreprises en grandes difficultés telles que les agences de voyages qui ont été touchées à 100%. Néanmoins, les caisses sont désormais vides et les agences de voyages n’ont pas de liquidités pour continuer à payer les salaires des prochains mois. Il s’avère donc très urgent que le fonds d’aide aux entreprises annoncé par le gouvernement soit enclenché dans les meilleurs délais ».

FTAV-ugtt

Cérémonie de signature de la convention avec l’UGTT sous l’égide du ministre du Tourisme et de l’Artisanat le 23 avril 2020.

Solidariser les partenaires : « Nous avons contacté nos partenaires locaux et étrangers en vue de nous aider à sortir de cette crise. À cet égard, j’annonce qu’il y a des bailleurs de fonds et des partenaires tunisiens et européens qui ont exprimé leur solidarité avec nous et leur disposition à nous aider dans cette phase difficile ».

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Force de proposition : « Sans attendre la réaction des pouvoirs publics, nous étions dès le début de la crise une force de propositions et nous avons présenté au gouvernement, aux ministres du Tourisme, des Affaires sociales et des Finances ainsi qu’au gouverneur de la Banque centrale une liste de mesures que nous jugeons susceptibles d’aider à atténuer les répercussions de la crise sanitaire sur notre activité. Il s’agit, entre autres, d’ouvrir une ligne de garantie de crédits à taux zéro laquelle permettra d’apporter les liquidités nécessaires aux agences de voyages pour qu’elles puissent préserver les emplois et reprendre leur activité.

Cette ligne de crédit devra bénéficier d’une période de remboursement comprise entre 3 et 5 ans. Le paiement des salaires est déjà une charge qui pèsera lourd sur notre rentabilité future. Dans d’autres pays, la prise en charge directe est totale s’est faite au niveau de l’Etat. Cependant, nous sommes conscients de la réalité nationale et des nos moyens, c’est pour cela que nous n’avons pas réclamé cette mesure. Quant aux crédits de fonctionnement, ils devront nous être accordés avec un taux fixe de 3% remboursables sur 8 à 12 ans.

En outre, nous avons demandé la suspension de toutes les poursuites judiciaires à l’encontre des professionnels en rapport avec des infractions financières. Nous avons appelé de même à rééchelonner les crédits bancaires et de leasing sans intérêts ni pénalités de retard ».

Jabeur-Ben-Attouch-president-ftav

Création de l’Union tunisienne du Tourisme : « la FTAV, avec les autres syndicats patronaux du tourisme comme la FTH (Fédération tunisienne de l’hôtellerie), la Fédération tunisienne des restaurants touristiques (FTRT), la Fédération interprofessionnelle du tourisme tunisien (Fi2T) et l’Union nationale de l’industrie hôtelière (UNIH), sommes actuellement en concertations avancées afin de créer l’Union tunisienne du Tourisme, une organisation patronale sectorielle coiffant toutes les activités du tourisme qui aura son poids et qui sera en mesure de représenter et de défendre convenablement l’intérêt du secteur ».

Création d’un fonds de solidarité : « Nous sommes en concertations pour la création d’un fonds de solidarité et d’assurance financé par les professionnels permettant au secteur de se protéger étant donné que les compagnies d’assurance sont incapables de nous couvrir lors de la faillite des grandes sociétés et de nous assurer contre les éventuelles crises liées au terrorisme ou par exemple comme la faillite de Thomas Cook ».

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Message d’espoir : « Je suis confiant en ce qui concerne l’avenir. Grâce à la solidarité entre nous et notre détermination, nous nous en sortirons plus forts. Cette crise représente une opportunité pour restructurer notre secteur. D’ailleurs, au niveau de la FTAV, nous avons ouvert des chantiers que nous n’avions pas pu engager auparavant par manque de temps.

Les présidents de commissions ont mis en place un programme travail qui porte sur les futures actions à entreprendre tant qu’il n’y a pas eu de vaccin. Nous pensons déjà à la définition d’un protocole sanitaire pour les agences de voyages par exemple dans le transport touristique qui répondent aux exigences de nos partenaires étrangers.

Notre objectif est aussi de relancer la saison le plus tôt possible. Avec le ministère du Tourisme, il est question également de revoir plusieurs questions stratégiques dans toutes les activités qui sont les nôtres. La machine FTAV continue de tourner en dépit du confinement ».

 

Lire aussi les autres intervenants au Think-Tank DestinationTunisie.info #Covid-19

Ridha Habazi, directeur général de l’hôtel Golden Tulip Taj Sultan

Nadaa Ghozzi, directrice générale de l’agence Select Travel : « Je rêve d’une opinion publique qui reconnaisse l’impact du secteur touristique »

Wissem Ben Ameur, directeur général de l’agence Liberta Voyages : « C’est à la CNSS de prendre en charge les salaires des employés au chômage technique »

Anis Suissi, directeur Commercial et Marketing dans l’hôtellerie à Hammamet: « Il faut oublier le marché international cette saison, les T.O ne reviendront pas avant l’hiver »

Nebil Sinaoui, propriétaire de Maison Didine, Signature Traiteur et Le Gourmet :« encourager au contraire le All Inclusive car il permet un étalement du service des repas et des horaires »

Tarek Lassadi, directeur général de l’agence de voyage Traveltodo: « Le casse-tête chinois des entreprises touristiques pour cohabiter avec le virus »

Mourad El Kallal, hôtelier à Djerba et ancien tour-opérateur : « le danger, c’est qu’on demande aux hôtels -20 et -30% sur les tarifs cet été »

Anis Sehili, groupe El Mouradi: « mettre en place des protocoles sanitaires avec des limites de capacités »

Karim Kamoun, agent de voyages, hôteliers, tour-opérateur : « on ne doit pas être ingrats avec les T.O dans la situation actuelle ».

Dr Samy Allagui, consultant en services de santé : « Le Covid-19 va imposer de nouvelles règles pour les voyageurs et les professionnels »

Mehdi Hachani, président de la FTGAT : ses 5 propositions pour sauver les guides agréés de tourisme

Thierry Breton, commissaire européen pour le marché intérieur: « créer une nouvelle référence mondiale pour un tourisme responsable, durable et innovant »

 



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Quand les guides de tourisme désinfectent la Médina

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Dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus, la Fédération tunisienne des guides agréés de tourisme a organisé ce matin une campagne de désinfection dans les ruelles de la médina de Tunis, haut lieu du tourisme dans la capitale et site classé patrimoine mondial de l’Unesco.

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Des membres de la fédération ont traversé les petites ruelles de la médina de Tunis équipés de matériels et de produits de désinfection. Opération qui a également touché certains commerces et lieux accueillant du public.

La FTGAT a expliqué son action par sa volonté d’être solidaire avec les efforts de l’Etat pour lutter contre cette pandémie qui a touché le pays et être à à disposition pour toute action de soutien et de solidarité

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La FTAV signe avec l’UGTT pour les salaires d’avril dans les agences de voyages

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Une convention a été signée aujourd’hui entre la FTAV et l’UGTT concernant les salaires d’avril dans le secteur des agences de voyages.

Lors d’une cérémonie qui s’est déroulée aujourd’hui sous l’égide du ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mohamed Ali Toumi, la FTAV, représentée par son président, Jabeur Ben Attouch, et le syndicat ouvrier (UGTT), représenté par son secrétaire général adjoint, Kamel Saad, ont signé un accord portant sur les salaires d’avril 2020.

En vertu de cette convention, il a été convenu que les employés du secteur des agences de voyages percevront leur salaire du mois d’avril à hauteur de 65% assorti d’un montant complémentaire de 200 dinars fourni par l’Etat suite à la crise générée par le coronavirus..

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L’événement s’est déroulé aujourd’hui au siège du ministère du Tourisme et de l’Artisanat.

A l’issue de la cérémonie, le président de la FTAV a déclaré que « cette convention s’inscrit dans le cadre des négociations exceptionnelles engagées avec l’UGTT. Elle permet aux employés des agences de voyages de percevoir des revenus notamment à l’orée du mois saint de Ramadan et ce en dépit des grandes difficultés par lesquelles passent nos entreprises ».

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La convention signée fait référence au décret-loi N°6 du 18 avril 2020 qui permet au secteur des agences de voyages de bénéficier des mesures de soutien financier accordées aux entreprises sinistrées.

« Nous espérons que les mécanismes de soutien financier promis par l’Etat seront mis en œuvre dans les meilleurs délais afin d’assurer la survie des entreprises de voyage », a conclu  Jabeur Ben Attouch.

Lire aussi sur le même thème:

FTH, FTAV, UGTT, UTICA et UTAP chez Elyès Fakhfakh



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Mehdi Hachani: ses 5 propositions pour sauver les guides agréés de tourisme

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Leur métier ayant été touché de plein fouet par l’arrêt de toute activité touristique, les guides touristiques luttent aujourd’hui pour leur survie. Le président de la Fédération tunisienne des guides agréés de tourisme (FTGAT), Mehdi Hachani, dresse un tableau de la situation et propose un plan de sauvetage en 5 points.

Situation de la profession: « Les guides de tourisme ont été parmi les premières victimes de la pandémie du covid-19 depuis la fin du mois de janvier. Nous avons remarqué une baisse au niveau de notre activité à cause des mesures prises par le gouvernement chinois qui ont affecté notre secteur (l’arrêt des voyages organisés depuis la Chine) car sur cette période de l’année, nous assurons plusieurs circuits avec les marchés asiatiques.

Ensuite nous sommes entrés en chômage avec la fermeture des aéroports et l’arrêt total de l’activité touristique en Tunisie. 95% des guides de tourisme sont des indépendants (freelance), ils n’ont pas de salaires fixes, c’est pour cela que beaucoup d’entre eux traversent maintenant une période très difficile et vivent une situation dramatique sur le plan économique et social.

Cette crise sera plus dure que celles d’avant (la révolution, l’attentat du musée du Bardo, l’attentat de Sousse) et d’après les diagnostics, elle persistera des mois et des mois ».

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Propositions pour sauver les guides agréés: 

1- Des aides financières (les 200 dinars du ministère des Affaires sociales qui n’ont pas encore été reçus ne suffisent pas de toutes façons);

2- Reporter ou annuler les frais ou les charges des caisses sociales;

3- Reporter les échéances des crédits bancaires contractés par les guides;

4- Bénéficier de microcrédits bancaires à moyen et long-termes (entre 5000 et 10000 dinars) sans intérêts, avec la garantie de l’Etat ou du ministère du Tourisme (la carte professionnelle constituant une garantie);

5- Assurer toutes les excursions du marché local avec des guides agréés après la reprise de l’activité.

Lire aussi sur le même sujet:

Fédération des guides agréés: Mehdi Hachani reçu par le ministre du Tourisme



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Tijani Haddad: « un collectif afro-méditerranéen pour la relance du tourisme »

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Le Président de la Fijet
(Fédération internationale des journalistes écrivains du tourisme), Tijani Haddad, a annoncé la création du « collectif afro-méditerranéen pour la relance du tourisme » sous la direction de Taleb Rifai, ex- Secrétaire général de l’Organisation Mondiale du Tourisme et originaire de Jordanie et dont il a été le conseiller spécial.

Plusieurs pays, dont le nombre est aux environs de 50, représentés par plus de 100 personnalités du domaine du tourisme, ont adhéré à cette initiative depuis l’annonce de sa création récemment dont la Tunisie en la personne de Tijani Haddad qui est aussi ancien ministre de Tourisme et vice-président de la Fondation méditerranéenne du tourisme.

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Les pays ayant adhéré sont :

Afrique du sud, Allemagne, Angola, Arabie Saoudite, Australie, Bahamas, Barbade, Comores, Corée du sud, Egypte, Espagne, Etats-Unis, Ethiopie, Ghana, Grande-Bretagne, Hong Kong, Inde, Irlande, Italie Jamaïque, Jordanie, Kenya, Lesotho, Madagascar, Malaisie, Malte, Maurice, Namibie, Népal, Nigéria, Pakistan, Portugal, Réunion, RDC, Seychelles, Sierra Leone, Singapour, Slovénie, Swaziland, Tanzanie, Trinidad & Tobago, Tunisie, Ouganda, Ukraine, Zimbabwe.

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Taleb Rifai, ancien secrétaire général de l’OMT.

Taleb Rifai a affirmé à cette occasion que les voyages et le tourisme sont aujourd’hui un puissant secteur économique qui affecte et change la vie de milliards de personnes dans le monde. Ils sont aujourd’hui un contributeur majeur à des changements et des transformations beaucoup plus importants qui nous rapprochent lentement et progressivement en tant qu’êtres humains. L’Afrique et nous sommes UN dans le monde d’aujourd’hui. Le voyage nous a rapprochés là où tout a commencé.

Pour Tijani Haddad, la création du « collectif afro-méditerranéen pour la relance du tourisme » va avec sa conviction exprimée dans un article publié le 14 avril 2020 affirmant la nécessité de s’occuper de la préparation de la relance du secteur touristique afin d’anéantir les graves effets de la crise causée par le coronavirus sur l’économie et l’emploi tout en rappelant que le désir de voyager est éternel et qu’il n’est plus aujourd’hui un luxe.

Le tourisme s’est démocratisé et il fait même partie des droits de l’homme. C’est pourquoi, le tourisme rebondira après sa crise selon M. Haddad. On peut  donc être sûr que ce nouveau projet d’espoir dirigé par Taleb Rifai sera certainement l’un des tremplins pour le rebondissement du secteur tourisme et voyage.

                                                                                   Ali Chemli



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Le PDG de Jasmin Airways: « nos 10 nouveaux vols de rapatriement, nos souhaits pour l’aérien en Tunisie »

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Le PDG de Jasmin Airways, Ali Ben Amara, a annoncé que la compagnie avait un programme de 10 vols de rapatriement dans les prochains jours. Une occasion pour lui de lancer une proposition à qui de droit pour le transport aérien en Tunisie.

La dernière née des compagnies aériennes privées tunisiennes va opérer 10 vols de rapatriement au cours des prochains jours. Avec ses deux Embraer 170, le transporteur veut témoigner de son implication dans la démarche actuelle destinée à ramener les Tunisiens qui ont souhaité regagner le pays suite à la crise mondiale consécutive au coronavirus.

« Nous sommes une start-up et nous ferons tout pour réussir ces vols. Nous œuvrons pour ce pays et pour que chaque Tunisien ait sa dignité » a affirmé Ali Ben Amara, PDG de Jasmin Airways.

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En dépit de la crise qui frappe le transport aérien et qui a poussé la compagnie à revoir totalement ses projets, son premier responsable tient à souligner que toutes ses équipes travaillent actuellement à la bonne marche des vols de rapatriement qui lui ont été confiés.

« Nous avons un marché à entretenir, notre patrimoine, c’est la Tunisie », tient à souligner A. Ben Amara. « Beaucoup d’ambassades nous sollicitent afin d’assurer les vols parce que nous partons à l’heure et revenons à l’heure ». Le transporteur a en effet assuré plusieurs dessertes ces dernières semaines « dans les meilleures conditions et avec les protocoles sanitaires de l’IASA ».

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A bord du dernier vol de rapatriement Madrid-Tunis de Jasmin Airways, respect des consignes sanitaires extrêmes que ce soit dans la cabine passagers que dans le cockpit.

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La crise actuelle due au coronavirus n’est que passagère soutient Ali Ben Amara qui considère que dès qu’un vaccin sera découvert, le transport aérien reprendra de plus belle.

Cependant, son souhait porte sur des changements d’approches radicales dans le secteur en Tunisie et notamment dans le partage des rôles entre compagnies publiques et privées.

« J’ai personnellement été éduqué grâce à Tunisair et mon père qui y a travaillé pendant très longtemps, mais mon souhait serait de voir la compagnie nationale se positionner sur les vols de prestige et qu’elle laisse le trafic secondaire aux privés ».

A. Ben Amara prend à ce titre l’exemple d’une autre compagnie aérienne très connue qui s’est énormément développée ces dernières années grâce à cette stratégie de partenariat public-privé, en expliquant un peu plus sa vision: « Les vols où le remplissage n’est pas assuré pour Tunisair, c’est à nous de les assumer et non pas au contribuable de les supporter » tient-il à faire savoir, annonçant que Jasmin Airways a eu des opportunités pour le placement de ses avions en ACMI dans certains pays africains mais qu’elle a fait le choix de ne pas y répondre.

« Nous sommes patriotes,  nous voulons servir ce secteur de l’aérien, Tunisair doit accorder sa confiance aux compagnies privées. Nous devons travailler la main dans la main » a-t-il conclut en guise de souhait pour l’avenir.

Programme des vols de rapatriement de Jasmin Airways du 24 avril au 6 mai 2020:

 24 avril: vol vers l’Allemagne (Cologne-Bonn). Départ de Tunis à 11h00 et décollage de l’aéroport Konrad-Adenauer à 15h30.

27 avril: vol vers l’Allemagne (Cologne-Bonn). Départ de Tunis à 11h00 et décollage de l’aéroport Konrad-Adenauer à 15h30.

28 avril: vol vers le Maroc (Casablanca). Départ de Tunis à 9h00 et décollage de Casa Med V à 13h00.

29 avril: vol vers le Danemark (Copenhague). Départ de Tunis à 9h00 et décollage de Copenhague Kastrup à 13h30.

30 avril: vol vers la Roumanie (Timisoara). Départ de Tunis à 11h00 et décollage de Traian-Vuia à 15h00.

30 avril: vol vers la Roumanie (Bucarest). Départ de Tunis à 11h30 et décollage de l’aéroport Henri-Coandă à 12h30.

1er mai: vol vers l’Algérie (Annaba). Départ de Tunis à 9h00 et décollage de l’aéroport Rabah Bitat à 12h00.

4 mai: vol vers l’Allemagne (Cologne-Bonn). Départ de Tunis à 11h00 et décollage de l’aéroport Konrad-Adenauer à 15h30.

6 mai: vol vers la Suède (Stockholm). Départ de Tunis à 9h00 et décollage d’Arlanda à 14h00.



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« Des vacances de citoyens allemands dans la région méditerranéenne envisageables »

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C’est une déclaration porteuse d’espoir pour le secteur touristique : le ministre allemand du Développement, Gerd Müller, a estimé aujourd’hui que les voyages pour des vacances des citoyens allemands dans la région méditerranéenne étaient envisageables cet été, malgré la pandémie de coronavirus.

Müller considère qu’il existe « une chance » pour des vacances en Méditerranée, y compris en Afrique du Nord, évoquant notamment la Tunisie et indiquant que le tourisme y était l’un des principaux secteurs économiques.

Condition préalable à cette reprise, la mise en place de concept d’hygiène fonctionnels et aux normes européennes dans les pays visités.

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Ces recettes (volontairement ?) oubliées du tourisme tunisien

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Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat a dévoilé pour la première fois de nouveaux chiffres concernant des recettes qui, jusque-là, n’avaient bizarrement jamais été comptabilisées dans la rubrique tourisme.

Jusqu’à une période récente, on considérait que le tourisme ne pesait qu’à peine 7% du PIB de la Tunisie. Il a fallu une étude de KPMG commandée par la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH) pour démonter que ce taux était en réalité supérieur à 13% si l’on prenait en considération plusieurs autres activités en rapport telles que le transport aérien ou le tourisme local.

Les recettes provenant du secteur touristique ont été officiellement évaluées par la Banque centrale de Tunisie en 2019 à 5,9 milliards de dinars. Sauf que ce montant n’a pas comptabilisé ni le transport aérien, ni le tourisme local et encore moins le tourisme de proximité (Algérie et Libye).

Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mohamed Ali Toumi, sur le plateau de la chaîne privée Attessia TV, a dévoilé hier soir de nouveaux chiffres susceptibles d’évaluer le poids réel du secteur touristique dans l’économie du pays.

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Mais avant cela, il a fallu expliquer quels sont les secteurs qui ont été pris en considération dans les chiffres révisés:  le ministre a tout d’abord indiqué que l’on veut dire par tourisme toute activité qui touche les établissements d’hébergement (hôtels, maisons d’hôte, gîtes ruraux, etc.), les agences de voyages, les cafés et restaurants touristiques, les espaces de loisirs, les casinos, les sociétés de location de voitures, les guides touristiques, l’artisanat (artisans, commerçants et designers), les sociétés d’animation touristique, les petits métiers du tourisme, les compagnies de croisières, le tourisme de santé, les sociétés de distribution des produits agroalimentaires qui travaillent avec les établissements touristiques, etc. Car, faut-il le rappeler, le secteur emploie et directement et indirectement plus de 1,2 million de personnes.

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25% du budget de l’Etat  

Selon les chiffres avancés par Mohamed Ali Toumi, les recettes en devises provenant du secteur touristique en 2019 s’élevaient à 5619 millions de dinars. Mais pour saisir le poids réel du secteur, on doit y ajouter, les recettes réalisées par les deux compagnies aériennes, Tunisair et Nouvelair, sur les vols charters qui ont frôlé 350 millions de dinars en 2019.

Mais pas uniquement, car il y a aussi les recettes provenant des croisières qui auraient pu accoster en Tunisie si on avait pu maintenir le programme  initialement prévu en 2020, soit environ 200 millions de dinars.

Les sociétés de location de voitures réalisent annuellement de leur côté des recettes de 500 millions de dinars sur la location pour les non-résidents. Il y a en outre les recettes provenant du tourisme médical qui sont estimées à 1500 millions de dinars.

Les touristes algériens et libyens procurent également à la Tunisie environ 1400 millions de dinars par an. En somme, les recettes globales générées par le secteur touristique s’élèvent à 9 milliards de dinars, ce qui représente le quart du budget de l’Etat.

K.C

 

 



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6000 chambres pour les confinés et le corps médical, annonce la FTH

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La Fédération Tunisienne de l’Hôtellerie (FTH) annonce que la profession a mis à la disposition des confinés et du corps médical une capacité de plus de 6000 chambres et ce dans le cadre de sa contribution à la lutte contre le coronavirus.

De plus en plus de chambres d’hôtels mises à la disposition des autorités sanitaires. La FTH a annoncé hier soir avoir atteint un total de 6230 chambres destinées à héberger non seulement les voyageurs venant de l’étranger mais également les soignants en première ligne de la lutte contre le coronavirus actuellement.

Ces chambres sont fournies de manière gracieuse et volontaire par les hôteliers, tandis que le ministère de la Santé se charge de leur gestion, de l’acheminement des repas aux résidents, de la décontamination, etc.

C’est dans la zone de Monastir-Skanès que le plus grand nombre de chambres a été comptabilisé (avec un total de 1520), suivie par la zone du Cap-Bon (1370) puis celle de Djerba-Zarzis (1040). Viennent ensuite Tozeur-Douz (697), Sousse (700), Tunis et environ (575) et Sfax (168 chambres).

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Source: FTH

De son côté, le groupe Almia a annoncé avoir ouvert exceptionnellement son hôtel Andalucia Beach à Bizerte pour le staff médical de l’hôpital Abderrahmen Mami. Une équipe de 40 personnes sera également en confinement au sein de l’établissement a annoncé la direction.

Selon les procédures appliquées par les autorités tunisiennes, tout arrivant de l’étranger actuellement ne présentant aucun signe de la maladie est placé en confinement obligatoire dans un hôtel pour une quatorzaine.

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Cependant, et au vu du flux important de voyageurs arrivés ces derniers jours, la capacité disponible s’était avérée insuffisante poussant les autorités à se rabattre sur d’autres modes d’hébergement moins confortables, ce qui avait entraîné une vague de protestations ayant fait grand bruit.

Le ministre du Tourisme, Mohamed Ali Toumi, a annoncé hier, lors d’une intervention télévisée, qu’un accord avait été conclu sur la mise en place d’une convention régissant l’opération noir sur blanc. Ce sont les gouverneurs qui signeront cette convention avec les propriétaires d’hôtels, laquelle énumère les conditions d’hébergement dont notamment un avenant au contrat d’assurance de l’hôtel convenu avec la FTUSA (Fédération tunisienne des sociétés d’assurance) pour couvrir les risques supplémentaires pouvant survenir lors de cette opération.

D.T

 



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A la TV, Mohamed Ali Toumi déballe tout et tire les choses au clair

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Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mohamed Ali Toumi, a accordé une interview par visioconférence à Myriam Belkadhi de la chaîne El Hiwar Ettounsi le 17 avril courant dans laquelle il a remis les pendules à l’heure concernant sa stratégie de gestion de la crise actuelle. Morceaux choisis.

 

A propos du FMI qui a déclaré que le tourisme tunisien allait perdre 1,4 milliard de $ en 2020 : « Il s’agit d’une lettre d’intention envoyée par le gouverneur de la Banque Centrale et du ministre des Finances dans le cadre d’une procédure habituelle basée sur les estimations économiques qui tablent sur une récession attendue de 4,3% cette année. Il s’agit en réalité du manque à gagner pour le tourisme tunisien qui se base sur les 9 derniers mois de l’année.

Je n’ai pas été consulté dans le calcul de ce chiffre mais celui-ci nécessite d’être précisé car si l’on regarde la tendance de l’année 2019 dans le tourisme, ainsi que les deux premiers mois de l’année qui ont enregistré une progression de 25%, de même qu’une partie du mois de mars qui était à + 4%, la moyenne de croissance enregistrée dans le secteur a été de 16%.

Mon souci est que ce chiffre est peut-être correct, mais il ne répercute par l’importance du secteur touristique parce que beaucoup de recettes ne sont pas prises en considération comme celles du tourisme intérieur ou celles provenant des marchés de proximité ».

Ce que l’Etat va faire pour éviter que les entreprises du secteur touristique ne coulent : « Il y a un total de 14 décrets qui ont été préparés, certains ont été publiés, d’autres vont l’être très bientôt. Pour le tourisme, il y a d’abord les 200 dinars pour ceux qui travaillent dans le secteur seuls, pour les salariés ou pour les patentés.

Il y a ensuite deux plateformes, l’une qui concerne l’artisanat et Helpentreprises qui touche toutes les activités : restaurants, agences de voyages, hôtels, etc. Il y a bien-sûr des critères qui doivent être remplis, sans oublier qu’il y a une période de traitement d’à peu près 14 jours.

Nous sommes en relations constantes avec les fédérations professionnelles du tourisme et l’UGTT pour résoudre les problématiques des salaires d’avril d’abord, et pourquoi pas aller jusqu’à ceux de mai et juin.

Car en réalité, si d’autres secteurs vont reprendre rapidement, les choses risquent de durer dans le tourisme, c’est très compliqué. Il y a un enchevêtrement dans les mesures qui ont été prises et j’essaye avec mes confrères des autres ministères de vulgariser les mesures au profit du secteur touristique ».

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En visioconférence, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat répondant aux questions de Myriam Belkadhi sur la chaîne El Hiwar Ettounsi.

Mesures économiques et fiscales : « Les autres décrets qui vont être publiés porteront sur des mesures fiscales et financières pour alléger la gravité du coronavirus sur les entreprises. Il y a deux types d’hôtels, les non-classés et les classés. Pour la première catégorie, avec le refinancement seulement, ils résoudront leurs problèmes.

Les hôtels classés ont, eux, besoin de la garantie de l’Etat. Et pour ne pas qu’il y ait consolidation de la dette, il leur faut un refinancement (qui se fait en général sur 6 mois mais cette fois, la durée risque de s’étendre). Notre approche technique est très importante mais n’oublions pas que la BCT est indépendante et que le TMM est à 6,75%.

En France, les autorités ont dit qu’elles préféraient un pays endetté que des sociétés en faillite. En Tunisie, il y a un juste milieu à trouver car il ne faut se retrouver dans un pays en ruine, nos moyens sont limités et c’est pour cela que la solidarité est importante ».

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Concernant certaines critiques pour l’absence de cellule de crise : « je suis en train de suivre de très près ce qui se dit et ce qui s’écrit et également tous les emails que je reçois. Je suis en échanges permanents avec les professionnels au quotidien et pas seulement avec les présidents des fédérations. Il n’y a pas un professionnel qui m’ait appelé et auquel je n’ai pas répondu de 6h00 à 2h00 du matin, ou que je n’ai pas rappelé. Sans parler de ceux que j’ai reçus officiellement. Il n’y a pas un représentant de fédération professionnelle que je n’ai pas reçu à mon bureau ».

Solidarité et contribution à la lutte sanitaire : « en tant que ministère, nous avons fourni à tous les hôteliers (qui vont mettre leurs établissements à la disposition du ministère de la Santé pour héberger les Tunisiens de retour de l’étranger placés en quatorzaine obligatoire, ndlr) les garanties d’usage. Nous avons établi une convention dans ce sens qui a été mise à la disposition des gouverneurs pour garantir le droit des parties.

Il faut dire que certains ont accepté de donner leurs hôtels, d’autres pas même si je sais que l’ouverture d’un hôtel fermé n’est pas simple ni sur le plan de la logistique.

Les agences de voyages ont contribué par la mise à disposition de leur parc roulant, les restaurants touristiques fournissent des repas à ceux qui sont en première ligne, les chefs de cuisine se sont également mobilisés et je leur ai apporté la matière première pour assurer la continuité… La demande de ressortissants venant de l’étranger est très importante.

Le contexte est exceptionnel et il appelle à la solidarité, tout le monde doit s’entraider et ce n’est pas un contexte propice pour que chacun se rejette la balle. Et celui qui a les moyens, c’est à lui qu’incombe la responsabilité d’aider celui qui n’en a pas.

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« Si d’autres secteurs vont reprendre rapidement, les choses risquent de durer dans le tourisme, c’est très compliqué ».

Penser à demain et la stratégie 2035 : « posons-nous la question de savoir pourquoi notre tourisme se retrouve dans cet état à chaque crise ? Il faut tout démolir dans le secteur et reprendre sur des bases solides. Quel tourisme voulons-nous à l’avenir ?

Je suis en train de suivre au quotidien ce qui se passe partout, je fais du benchmarking. Nous travaillons actuellement avec la direction du Produit (de l’ONTT, ndlr) sur des protocoles sanitaires.

Sur les prochains mois, nous allons devoir cohabiter avec le coronavirus et il faut que l’on prépare un produit touristique qui prenne en considération la situation sanitaire dans les hôtels, le transport, la distanciation, comment effectuer le check-in et le check-out, sur les transats à la plage, comment activer le tourisme local ?

A l’échelle régionale, comment préparer les marchés de proximité ? Pour les marchés européens, quels sont ceux qui sont les plus à même de s’adapter au contexte tunisien ? C’est ce qui permettra de ramener un peu de devises et faire bouger les choses.

Si nous en sommes arrivés à ce point aujourd’hui, c’est parce que nous n’avons rien capitalisé pendant les 20 dernières années.

Je dis à tous ceux qui travaillent dans le tourisme : ne désespérez pas, les réformes profondes qui devront être faites, ce sont elles qui permettront d’assurer la pérennisation, elle évitera que vous ayez des emplois précaires.

Si j’arrive à disposer du temps nécessaire, je mettrai en application cette stratégie pour laquelle je suis venu parce que c’est la solution pour le futur.

Aujourd’hui, on essaye de s’en sortir comme on peut, avec de la solidarité, on fera l’impossible, mais c’est la vraie réforme globale  en profondeur du secteur qui est nécessaire, il faut s’en sortir définitivement, objectif 2035, notre secteur sera épanoui, c’est possible car nous disposons des atouts ».

 

Traduction non-officielle de l’arabe par Destination Tunisie.

L’ordre des thèmes a légèrement été modifié dans cet article pour une lecture plus fluide (le fond du discours a, lui, été respecté)

 



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Les Français pensent toujours aux vacances d’été en dépit du coronavirus

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L’envie des Français de voyager ne s’éteint pas malgré le confinement et la pandémie de Covid-19. Ils continuent de penser à profiter de leurs vacances et de partir à l’étranger dès que possible. La Tunisie doit-elle prendre cette tendance en considération ?

Selon un sondage réalisé début avril par Group Expression, les Français demeurent favorables au voyage. 50% des sondés envisagent de partir en voyage cet été tandis que 21% affirment qu’ils partiront dès que possible, soit dès la levée du confinement et des restrictions imposées sur le voyage.

Par ailleurs, 10% pourraient partir dès le mois d’octobre et seulement 5% prévoient leur prochain voyage en 2021. Cette tendance favorise une éventuelle grande demande de la part des Français une fois les restrictions liées au voyage levées. A cet effet, les pays qui seront les premiers prêts à accueillir des touristes pourraient en être les grands gagnants. La Tunisie a en effet intérêt à préparer le terrain le plus tôt possible.

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Garantir la sécurité sanitaire

Autre constat que les professionnels et les autorités concernées devront prendre en considération, l’établissement d’un protocole sanitaire capable de rassurer les voyageurs. Dans cette lignée, il est important de préciser que 30% des sondés ont exprimé leur envie de voyager mais sous condition de garantir leur sécurité sanitaire.

En outre, 21% souhaitent des « transports sûrs » (avion, train, bateau), et 20% donnent plus d’importance aux offres et tarifs promotionnels. En revanche, 13% ont jugé vital le fait de voyager indépendamment des conditions et offres proposées.

Dans le même contexte, les auteurs de l’étude indiquent que les jeunes de 25 à 45 ans sont les plus enclins à partir en voyage dès que possible tandis que les plus âgés sont plutôt conduits par les informations liées au COVID-19. De ce point de vue, les professionnels pourraient orienter plus leur communication vers les jeunes lors de la prochaine période afin de séduire cette catégorie d’âge.

Le sondage a, in fine, souligné que près de 60% des sondés pensent réserver leur prochain séjour en ligne, soit via les sites marchands des compagnies aériennes, compagnies de croisières, hôtels, clubs, etc., tandis que 26% des Français feront confiance aux tour-opérateurs et aux agences de voyages.

K.C



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Tout sur les nouveaux vols de rapatriements prévus jusqu’au 2 mai

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Un nouveau programme de vols de rapatriement vient d’être autorisé par l’aviation civile à la lumière des besoins définis par le ministère des Affaires étrangères notamment pour les Tunisiens à l’étranger. Ces vols spéciaux sont prévus entre le 18 avril et le 2 mai comme suit :

18 avril : vol Tunisair Marseille (France)

19 avril : vol Tunisair Jeddah (Arabie Saoudite)

20 avril : vol Nouvelair Libreville (Gabon)

21 avril : vol Nouvelair combiné Yaoundé (Cameroun) et N’Djamena (Tchad)

21 avril : vol Qatar Airways Doha (Qatar)

22 avril : vol Air France vers Paris-CDG (France), décollage de Tunis à 15h00 (détails)

22 avril : vol Tunisair Toulouse (France)

23 avril : vol Tunisair Lyon (France)

24 avril : vol Tunisair combiné Francfort (Allemagne) et Varsovie (Pologne)

25 avril : vol Tunisair Paris-CDG (France)

26 avril : vol Tunisair Jeddah (Arabie Saoudite)

27 avril : vol Tunisair Alger (Algérie)

29 avril : vol Tunisair Ryadh (Arabie Saoudite)

29 avril : vol Air France vers Paris-CDG (France), décollage de Tunis à 15h00 (détails)

30 avril : vol Emirates Dubaï (Emirats Arabes Unis)

2 mai : vol Tunisair Montréal (Canada)

Les horaires n’ayant pas encore tous été fixés, ils seront ajoutés dans ce même article au fur et à mesure qu’il seront annoncés.

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Par ailleurs, tous les passagers seront placés à l’issue de leur arrivée en confinement obligatoire pour une période de 14 jours.

Depuis son démarrage, le programme de rapatriement a permis à ce jour à 8976 Tunisiens non-résidents à l’étranger de rentrer, de même que 21.957 étrangers ont également pu rejoindre leur pays d’origine dans le sillage des restrictions de vols décidées par l’Etat tunisien pour contrer la prolifération du coronavirus. 39 compagnies aériennes tunisiennes et étrangères ont été mises à contribution pour mener à bien ces opérations.

D.T

 



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Hassène Brahim prépare son premier hôtel Agate à Sousse

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C’est un nouveau défi que se lance Hassène Brahim dans l’hôtellerie, s’appuyant sur sa longue expérience du secteur et de ses rouages.

Hassène Brahim passe à la vitesse supérieure. Fort d’une expérience dans l’hôtellerie et le tourisme de 3 décennies, il se lance désormais dans l’exploitation directe d’hôtels, voire même prochainement dans la location d’établissements à travers sa nouvelle société de gestion hôtelière Agate Hotels & Resorts.

Concrètement, cette nouvelle entreprise va commencer par prendre en gestion pour compte l’hôtel Kanta situé à Port El Kantaoui (propriété de Raouf Kateb) pour une période de 10 ans. L’établissement, qui portera le nom de Agate Kanta Garden Resort, devrait théoriquement ouvrir ses portes le 1er juin courant.

hotel-kanta-sousse-tunisieEn dépit de la situation qui prévaut, Hassène Brahim ne perd pas espoir d’un retour rapide aux affaires « grâce au soutien de mes tour-opérateurs partenaires » explique-t-il confiant. De plus, ses ambitions sont grandes et vise déjà deux projets supplémentaires en 2021 en Tunisie (un deuxième hôtel en gestion et un troisième en location).

Plus encore, Agate Hotels & Resorts a aussi des vues sur d’autres pays, notamment le Maroc et l’Egypte où deux projets dans l’hôtellerie sont également en gestation.

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Ces dernières années, Hassène Brahim, à travers sa société de consulting H&A, accompagnait différents hôtels dans la commercialisation, le marketing, le contracting et la mise en place de concepts.

Avec la création d’Agate Hotels & Resorts, il monte par conséquent à un palier supérieur, fort de sa longue expérience qui l’a menée en 30 ans de carrière de la chaîne Palm Beach à Abou Nawas en passant par Yadis ou encore Thalassa Hotels mais aussi et surtout avec Thomas Cook France et Der Touristik dont il dirigeait la direction commerciale pour l’Afrique du nord il y a encore un an.

 

 



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La direction de Novostar réagit concernant les salariés de l’hôtel Nahrawess

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La direction générale de la société qui exploite actuellement l’hôtel Nahrawess à Hammamet Nord a rendu public un communiqué que nous reproduisons à sa demande dans son intégralité.

« Suite à la diffusion, sur les réseaux sociaux, de plusieurs vidéos filmées intentionnellement montrant la protestation des employés de l’hôtel Nahrawess Thalassa Palace, nous considérons qu’il s’agit là d’une manipulation manifeste pour porter atteinte au nom de notre enseigne « Novostar Hotels », propriété de notre société Star Tourism & Hotels Management.

La société Star Tourism & Hotels Management, tenante de la marque Novostar, agit exclusivement en tant que gestionnaire pour compte de l’hôtel Nahrawess Thalassa Palace selon un contrat dont les termes ne stipulent en aucun cas que la charge des salaires incombe à notre société.

La situation de crise que traverse notre pays et le monde entier actuellement à cause du Covid-19 fait que l’activité du tourisme s’est retrouvée ralentie, voire arrêtée suite à des annulations de réservations, défaut de paiement des avances par les tours opérateurs et un trafic aérien complètement bloqué.

Tous les hôtels connaissent des difficultés financières, et l’hôtel Nahrawess Thalassa Palace en fait bien l’exemple et n’échappe pas malheureusement à cette règle, bien que le propriétaire de l’hôtel se soit armé d’une bonne volonté afin d’honorer les engagements lui incombant et d’assurer ainsi le paiement des salaires des employés de l’hôtel.

Le propriétaire a bel et bien fait de son mieux, pour assurer le payement de ces employés qui sont plus que 114 personnes avec une moyenne de 80% du salaire dû pour presque 97 employés, et de 50% pour presque 17 employés.

La société Star Tourism & Hotels Management « Novostar » tient à confirmer son engagement et sa volonté à maintenir ses établissements en activité dans l’objectif principal de sauvegarder les emplois, et soutenir par ailleurs ses partenaires en dépit de la conjoncture actuelle très difficile ».

(Communiqué de presse)

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A Tunis, deux avions d’Air France attendus pour des rapatriements

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La compagnie Air France annonce la mise en place de deux nouveaux vols exceptionnels pour le rapatriement de Français non-résidents en Tunisie avant la fin du mois d’avril courant.

Deux vols Tunis-Paris ont été programmés pour permettre le rapatriement de détenteurs de la nationalité française (en priorité) non-résidents et désireux de quitter le territoire tunisien.

Ces vols seront assurés par la compagnie Air France les 22 et 29 avril 2020 sous le numéro AF4142 avec décollage de Tunis à 15h00 et arrivée à Paris-CDG à 18h25 locale.

Chaque vol aura une capacité de 174 sièges en classe unique. La réservation des places est gérée exclusivement par la cellule de crise de l’ambassade de France à Tunis qui peut être jointe au numéro 71 105 110. Les billets sont ensuite réglés à l’agence Air France à l’aéroport Tunis-Carthage (tarif fixe de 794 DT/250 euros).

S’agissant de vols exceptionnels décidés par les autorités françaises et ayant obtenu une dérogation spéciale de la DGAC tunisienne, ces avions arriveront sans passagers de Paris.

Il semblerait cependant qu’il ne s’agisse pas des derniers départs vers la France, l’ambassadeur Olivier Poivre d’Arvor ayant annoncé aujourd’hui la mise en place de plusieurs autres vols vers Marseille et Lyon au cours du mois de mai prochain opérés éventuellement par les compagnies Jasmin Airways et Nouvelair avec lesquelles il est en négociations.

D.T

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Croisières : les paquebots n’accosteront pas de sitôt à la Goulette

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A l’image de toutes les autres filières du secteur touristique, l’activité des croisières est à l’arrêt total. Pire encore, les paquebots sont accusés d’être des foyers en puissance de COVID-19. Conséquence: plusieurs compagnies ne cessent de repousser la date de reprise de leur activité.

On espérait que 2020 soit l’année de retour progressif de plusieurs croisières en Tunisie. Au total, 11 croisières étaient attendues pour 9300 croisiéristes dont le premier était prévu pour le 4 avril du mois courant.

Désormais, cet objectif est loin d’être réalisable. Les compagnies de croisières ne cessent de repousser la date de reprise de leur activité. Depuis l’apparition du COVID-19 en Chine fin 2019, plusieurs paquebots sont devenus des foyers de l’épidémie. Ils ont été même qualifiés d’incubateurs géants du Coronavirus par Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État français aux Affaires étrangères.

Rappelons le cas du « Diamond Princess » qui abritait 4.000 personnes à son bord. Ce navire est resté en quarantaine tout le mois de février au large des côtes japonaises. Le nombre de cas contaminés y dépassait 700 et une dizaine de décès y ont été confirmés. Dès lors, les compagnies des croisières décidaient d’arrêter tous les départs des paquebots et d’ajourner à chaque fois la date de la reprise.

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MSC Croisières vient d’annoncer récemment la prolongation de l’arrêt de tous les départs de ses croisières jusqu’au 29 mai. La compagnie avait initialement prévu un arrêt jusqu’au 30 avril.

Lourdement impactés

Hurtigruten prolonge également la suspension de ses opérations. De ce fait, toutes les croisières d’expédition sont suspendues jusqu’au 12 mai. On note aussi que la saison de croisières d’expédition en Alaska est reportée au mois de juillet à la suite de nouvelles restrictions des autorités canadiennes.

Celestyal Cruises va plus loin en prolongeant la suspension de ses départs jusqu’au 29 juin. Les clients de la compagnie auront jusqu’à la fin décembre 2021 pour modifier leur réservation et utiliser leur avoir sur un voyage à réaliser en 2020, 2021 ou 2022. Sinon, Celestyal procédera au remboursement automatique de la somme initialement versée.

Les autorités américaines ont interdit de leur côté tous les navires pour 100 jours. Cette crise sanitaire n’est pas sans lourdes conséquences sur les grands groupes. Selon le journal français Les Echos, les trois groupes cotés, Carnival (Costa), Norwegian Cruise Lines et Royal Caribbean, ont perdu les trois-quarts de leur valeur en Bourse depuis le début de l’année. Costa, qui n’avait pas encore reprogrammé d’accostages à la Goulette, prolonge la suspension de ses activités jusqu’au 30 mai 2020.

Etant donné toutes les complications auxquelles sont confrontées les compagnies de croisières, la reprise progressive de leur activité ne sera pas possible avant l’automne et la Tunisie ne sera probablement pas reprogrammée avant 2021 ou 2022.

Kemel Chebbi

Lire aussi sur le même thème:

Sami Battikh: « après la Goulette, deux autres ports orientés croisières »



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Les hôtels Le Palace et El Mechtel à la disposition du corps médical

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Le groupe franco-tunisien Alliance a mis à la disposition du ministère de la Santé deux de ses hôtels, à savoir Le Palace Gammarth (5 étoiles) et le Golden Tulip El Mechtel Tunis (4 étoiles).

Les deux unités ont été aménagées début avril 2020 pour accueillir dans les meilleures conditions le corps soignant en première ligne dans la lutte contre le coronavirus.

Le groupe Alliance précise dans un communiqué que l’hôtel Le Palace Gammarth (239 chambres) est mis totalement à la disposition du ministère de la Santé. Quant au Mechtel qui demeure en activité commerciale, un nombre important de ses chambres a été spécialement aménagé pour accueillir le corps médical.

Il ajoute que cette décision vient renforcer les mesures préventives ainsi que les actions de solidarité mises en œuvre par le groupe pour soutenir les efforts déployés par les ministères de la Santé et du Tourisme en vue de faire face à l’épidémie du COVID-19.

Samir Jaieb, PDG du groupe Alliance, a à cet effet déclaré que : « Nos deux hôtels sont prêts à loger toute personne envoyée par le ministère de la Santé et notre personnel travaillera d’arrache-pied pour leur assurer un hébergement confortable ». Il considère par ailleurs que cette initiative s’inscrit dans le cadre de la contribution nationale du secteur touristique à l’effort national pour lutter contre le Covid-19 et ce malgré la crise exceptionnelle par laquelle passe le secteur.

Lire aussi:

« Alliance » et ses employés font don d’une journée de travail au profit du 1818

30 MD d’investissements pour faire venir Hilton à Gammarth… en 2023



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Dr Samy Allagui: « Le Covid-19 va imposer de nouvelles règles pour les voyageurs et les professionnels »

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Samy Allagui est docteur en médecine mais aussi consultant en exportation de services de santé et donc au fait des considérations du tourisme et des voyages. Alors que le tourisme est frappé de plein fouet par une crise sanitaire sans précédent, il propose un ensemble de dispositions que les hôtels doivent mettre en place s’ils veulent s’adapter aux futures exigences qui se dessinent.

Coronavirus : « La crise du Covid-19 a bouleversé les sociétés humaines de manière globale, profonde et durable. Tous les secteurs sont concernés dans tous les pays. La Tunisie encaisse, elle aussi, un coût/coup socio-économique sévère qui se répercute sur tous les secteurs, le tourisme figurant en tête de ceux-ci. Il faudra s’adapter, innover et agir intelligemment et rapidement pour intégrer les nouvelles contraintes imposées par la pandémie. En mariant tourisme et santé, on peut obtenir un ensemble de sous-produits qui peuvent satisfaire un nombre important d’objectifs ».

Mariage tourisme-santé : « cela peut apporter beaucoup de choses. D’abord, contribuer à faire sortir le tourisme de son marasme post-Covid par une diversification des niches et une couverture plus large des basses saisons. Ensuite, recruter un personnel diplômé et participer ainsi à faire baisser le chômage. Egalement attirer une nouvelle clientèle et se démarquer ainsi du tourisme de masse et des tour-opérateurs classiques eux-mêmes en grandes difficultés. Et au final, donner une autre image de la Tunisie en la rapprochant plus d’une destination de bien-être, médicalisée et sécurisée ».

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Médicalisation du tourisme : « c’est un nouveau concept pour les pays méditerranéens, mais ce n’est qu’une extension territoriale vers le nord des contraintes sanitaires en vigueur sous d’autres tropiques. Il s’agit de maladies (la méningite, l’encéphalite, la fièvre jaune, les hépatites A et B, le HIV, le palu, la rage) contre lesquelles l’OMS lutte par l’imposition de vaccinations, par la recommandation de tests ou de prise de médicaments. Les assureurs, eux, proposent souvent à ces voyageurs des assurances rapatriement adaptées aux risques d’exposition, c’est le cas pour de nombreuses destinations d’Afrique de l’ouest ou d’Asie du sud-est.

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La médicalisation du tourisme est un concept plus large que le tourisme de santé, il a un potentiel énorme qu’il s’agit d’explorer et d’exploiter par une médicalisation savamment dosée des unités hôtelières. Ceci inclus, au-delà des précautions en rapport avec le Covid-19, un grand nombre de cures et de séjours médicalisés, personnalisables à volonté. Le tourisme de santé, c’est quand les touristes s’occupent de leur santé pendant leur séjour. Ces services sont fournis dans des établissements touristiques à la différence du voyage médical qui, lui, concerne les cliniques. Dans le tourisme médical, on peut décliner un grand nombre de sous-produits. La médicalisation du tourisme sera incontournable car dans l’avenir, le Covid-19 pourrait imposer aux voyageurs ainsi qu’aux professionnels du tourisme des pays méditerranéens et ailleurs une adaptation forcée ».

Solutions sanitaires : « Le Covid-19 va imposer de nouvelles règles pour les voyageurs, un contrôle sanitaire aux frontières non plus par la température mais par des tests immédiats de Covidité + ou –, avec un résultat inscrit sur une carte valable 14 jours, ou un SMS qu’aura le touriste sur lui. Les Covid-19 + auront à leur disposition des établissements hôteliers préférentiels (obligatoires) adaptés et virus-friendly. En amont, il se pourrait que les T.O organisent des transports aériens et terrestres pour des Covid-19 + afin de les acheminer vers ces hôtels virus-friendly.

Dr-Samy-allagui-covid-19

De plus, le confinement récurrent pourrait donner naissance à des hôtels dédiés 12 mois/12 aux Covid-19 + en mal de déconfinement. Ces médichôtels, virus-friendly, seront soumis à des conditions strictes à respecter. Les précautions à prendre seraient d’abord destinées au personnel avec une formation adaptée Covid-19 et une formation 1er secours.

Pour l’établissement : le port de masques et leur mise à disposition ainsi que le gel et autres produits de désinfection sont du ressort de l’hôtel, le traitement du linge et des déchets de manière séparée et spécifique aussi. L’hôtel devra consacrer une chambre au RDC pour l’infirmerie avec source d’oxygène, boîte à pharmacie, valise d’urgence, défibrillateur et ambulance ainsi que la présence d’infirmiers et de médecin d’urgence. Dans les restaurants, café et sur la plage respect de la distanciation.

Nouvelles règles : « Les activités SPA et thalassothérapie seront oubliées, les fêtes de mariages adaptées, ainsi que le dancing et le sport qui sera individuel. Le testing des patients sera refait chaque semaine. L’hôtel devra se couvrir par rapport aux risques de plainte pour exposition au virus et il faudra signer un contrat-décharge avec les clients et prévoir une assurance  Covid-19 pour les hôtels et pour le touriste. Concernant la sécurité, cet aspect devra être détaillé avec les autorités sécuritaires et sanitaires pour respecter la vie privée des voyageurs tout en protégeant la collectivité.

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Qu’ils soient Covid-19 + ou –, ils ont besoin de se reconstruire aussi bien sur le plan physique que mental. C’est pour cette raison qu’il faudra médicaliser les séjours pour rentabiliser les unités hôtelières et remplacer les pertes dues aux activités bannies. Il faudra proposer des cures à la carte contre l’obésité, le tabagisme, les TOC, le diabète, les allergies, l’HTA, etc. Toute une reconversion indispensable si l’on veut mettre l’hôtel comme solution aux nouveaux défis de la société ».

Vacances médicalisées : « dans le cas de séjours et cures, plusieurs solutions sont envisageables. Les professionnels du tourisme tunisien peuvent développer des « vacances médicalisées » qui permettent  aux malades chroniques étrangers (diabétiques, hypertendus, insuffisants respiratoires ou rénaux) de profiter pleinement de leurs séjours dans de bonnes conditions et dans la continuité de leurs soins par l’adaptation des services (gastronomie, loisirs, infirmerie, .. .Etc.) à leur état de santé.

Les cures, qui se déclinent en cures de sevrage pour les alcooliques, tabagiques ou autres troubles addictifs, cures d’amaigrissement, séjours accompagnés et sécurisés pour les handicapés comme les trisomiques, les malvoyants ou autres patients à besoins spécifiques comme les patients souffrant d’Alzheimer, de Parkinson ou d’épilepsie… Egalement des séjours de préparation médicalisée pour les sportifs de haut niveau, des cures d’héliothérapie et des séjours de gériatrie et l’hébergement des personnes âgées.

Cette énumération n’est pas exhaustive et il va de soi que chacun de ces sous-produits doit faire l’objet d’une étude à part entière pour définir la clientèle cible, les mécanismes de prospection, les critères de commercialisation, la concurrence, les services qu’il faudra pouvoir offrir à chaque groupe, etc.  Ceci a déjà été entrepris à de nombreuses reprises et par divers acteurs, il ressort à chaque fois qu’il existe une demande réelle et croissante de ces services et que les clients potentiels sont bien identifiés et structurés, ce qui facilite leur approche. Actuellement et dans les suites de la pandémie Covid-19, cette démarche devient vitale pour le secteur du tourisme.

Dans ce cas, la prospection sera totalement différente de ce qui s’est fait à ce jour en Tunisie. Il faudra sortir des chemins battus, agir collectivement, sur la toile et avec les médecins. Toutes les idées et pistes citées dans ce texte pourraient faire l’objet de propositions, de réflexions et de projets de développement du tourisme en Tunisie car il représente un potentiel économique important pour notre pays ».

Dr Samy Allagui

Lire aussi les autres intervenants au Think-Tank DestinationTunisie.info #Covid-19

Ridha Habazi, directeur général de l’hôtel Golden Yasmine Taj Sultan

Nadaa Ghozzi, directrice générale de l’agence de voyage Select Travel

Wissem Ben Ameur, directeur général de l’agence Liberta Voyages

Anis Suissi, directeur Commercial et Marketing dans l’hôtellerie à Hammamet

Nebil Sinaoui, propriétaire de Maison Didine, Signature Traiteur et Le Gourmet

Tarek Lassadi, directeur général de l’agence de voyage Traveltodo

Mourad El Kallal, hôtelier à Djerba et ancien tour-opérateur 

Jabeur Ben Attouch, président de la FTAV

Anis Sehili, directeur commercial central groupe El Mouradi

Karim Kamoun, agent de voyages, hôtelier, tour-opérateur

Mehdi Hachani, président de la Fédération tunisienne des guides agréés de tourisme

Thierry Breton, commissaire européen pour le marché intérieur

 

 

 

 



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En France, le SETO décide de reporter encore les voyages à forfait

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Le SETO (Syndicat des Entreprises du Tour Operating en France), annonce avoir pris de nouvelles décisions concernant les voyages à forfait.

Compte tenu de l’évolution de la crise sanitaire et des derniers développements et décisions en matière de restriction de voyages, le SETO a annoncé aujourd’hui dans un communiqué s’être de nouveau réuni avec les principaux tour-opérateurs (T.O) opérant sur le marché français. Cette réunion a débouché sur un ensemble de dispositions prises de concert entre les membres.

Le syndicat estime que « compte tenu de la situation sanitaire (covid-19) et des circonstances inévitables et exceptionnelles qui imposent des restrictions de voyage, tous les départs jusqu’au vendredi 29 mai 2020 inclus sont reportés ». Cette disposition peut être adaptée en fonction des contraintes des compagnies maritimes et fluviales mais également en fonction des possibilités de réouvertures de destinations suite à l’annonce de la fin du confinement en France annonce aussi le SETO.

Pour les voyages concernés, les tour-opérateurs sont appelés à en informer leurs clients dans les meilleurs délais. « Ces mesures pourront être modifiées à tout moment en fonction de l’évolution de la situation et dans un souci de l’intérêt de la clientèle, des agences de voyage et des tour-opérateurs ».

Le Syndicat des Entreprises du Tour Operating (SETO) regroupe quelques 70 des plus importants tour­‐opérateurs du marché français.

A propos de la recommandation précédente du SETO:

Coronavirus : les T.O français reportent au 15 mai 



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Karim Kamoun : « on ne doit pas être ingrats avec les T.O dans la situation actuelle ».

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Il est à la fois directeur général des agences Voyages 2000 et Carthage Tours, mais également hôtelier à travers la société TSL, qui exploite 13 établissements, et aussi tour-opérateur en tant que fondateur et associé de Sun&Fun Pologne. Bien qu’impacté à tous les niveaux de la chaîne de valeur, Karim Kamoun n’en demeure pas moins un brin optimiste.

 

Situation actuelle : « toutes nos entreprises, qui emploient 150 personnes dans les deux agences de voyages et entre 700 et 800 salariés dans les hôtels, sont actuellement fermées avec les problèmes de salaires qui  vont se poser même si nous avons payé le mois de mars intégralement ».

Coronavirus : « il n’y aura pas de vaccin dans les 2 à 3 mois, c’est impossible mais peut-être d’ici la fin de l’année. La Tunisie, vu le nombre total de contaminations, se retrouve finalement dans une situation qui n’est pas dramatique et cela montre qu’on a bien géré et qu’on a pris les mesures qu’il faut. Les tour-opérateurs regardent de très près cette gestion de crise et actuellement, la Tunisie et la Grèce s’en sortent bien. Cette image va beaucoup nous aider pour la reprise, elle aura un impact positif ».

Les tour-opérateurs regardent de très près notre gestion de la crise sanitaire

Distanciation sociale : « on ne peut pas faire marche-arrière sur le modèle touristique qui est le nôtre et dire que l’on doit tout revoir. Les queues dans les hôtels ne sont pas propres à la Tunisie, c’est aussi le cas sur la Costa Brava en Espagne, en Turquie, en Grèce. Les gens sont actuellement en train de réserver des croisières pour 2021 bien que ce secteur soit très exposé à la concentration de touristes. La distanciation sanitaire va s’oublier avec le temps ».

Marché russe : « en tant que réceptif d’Anex Tour, je pense que dès que sera levée l’interdiction de voyager en Russie, mais aussi en Tunisie, il y aura des clients russes, c’est sûr. Le comportement du Russe est différent mais il y aura certainement des protocoles sanitaires qui seront mis en place. On ne va pas « libérer » les choses comme çà, il devra y avoir des assurances sanitaires pour les clients déjà avant de monter dans l’avion.

Nous avons des réservations déjà acquises et rien que pour mai, nous avions déjà 7000 à 8000 clients russes sur la Tunisie. Les T.O n’ont pas remboursé les réservations mais ont donné la possibilité de les modifier sans frais. Un client qui a payé le prix d’un séjour en mai pourra effectuer son voyage sans supplément même en haute saison (quand les tarifs sont différents) dans le même hôtel et valable jusqu’à fin octobre. Ceci pour sauvegarder nos clients. Cette procédure est différente de celle décidée dans d’autres pays qui porte sur un voucher utilisable sur 18 mois sur n’importe quelle destination ».

Décisions gouvernementales : « concernant les décisions qui ont été prises en faveur des entreprises, certaines sont bonnes, d’autres moins bonnes et d’autres encore nécessitent plus d’améliorations et surtout de pouvoir les mettre en application. Il faudra d’abord rouvrir les recettes des finances car nous avons beaucoup de TVA à restituer étant donné que nous avons effectué des investissements colossaux dans nos hôtels. Il faudrait donc raisonner pour le tourisme et ses spécificités, simplifier les procédures qui sont souvent très compliquées comme pour le chômage technique et qui menacent de faire échouer les mesures décidées».

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Relations avec les établissements financiers : « Pour le leasing et contrairement à ce qui a été annoncé, nous avons pu obtenir une nouvelle période de 6 mois de grâce moyennant bien-sûr des intérêts. Cependant, dans le tourisme, nous ne devons pas raisonner sur une période de 6 mois mais sur la saison car on ne pourra pas payer les échéances bancaires ou de leasing en basse saison après une année blanche. Nous n’avons pas eu d’avances sur l’early booking. Il faut raisonner sur la période 1er avril 2020-31 mars 2021 et donc décaler les échéances d’une année et non pas 6 mois.

Il faut raisonner sur la période 1er avril 2020-31 mars 2021

Un hôtel qui a fait un RBE négatif ne pourra pas payer ses crédits à moyen-terme. Il faut à ce propos distinguer les crédits à court-terme qui peuvent être décalés de 6 à 10 mois. Mais les crédits à moyen et long termes doivent être décalés d’une année. Et je pense par ailleurs aux hôteliers qui ont des dettes classées, comment cela va se passer pour eux ?

Concernant les intérêts résultant de ces décalages, l’Etat doit imposer un taux bas et demander aux banques de limiter leurs bénéfices car nos pertes de 2020 devront être amorties sur 4 ou 5 ans ».

Relations avec les T.O : « je suis de ceux qui estiment que perdre un tour-opérateur, c’est catastrophique. Ils sont eux aussi menacés de faillite actuellement. Il faut voir par exemple la TUI, ce mastodonte qui a été aidé par un prêt de 1,8 milliard d’euros.

Ils nous ont demandé, en tant que partenaires, de reconduire les mêmes prix et les mêmes conditions pour 2021 pour sauver les reports et les réservations déjà acquises. Tout le monde n’est pas d’accord mais ce sont des solutions pour maintenir les destinations. Il ne faut pas oublier avec quoi nous avons bâti des hôtels et fait des rénovations. Il ne faut pas être ingrat avec les T.O.

Pour l’actuelle saison, ils avaient déjà vendu 20 à 30% des capacités selon les marchés. On a perdu avril, mai et certainement juin, mais on en récupérera plus tard peut-être, cela dépendra de chaque pays ».

On a perdu avril, mai et certainement juin

T.O et low cost : « les clients des tour-opérateurs, pendant la dernière crise de mars, ont tous été rapatriés; ceux qui ont dû prolonger leur séjour dans les hôtels faute d’avions ont été pris en charge par leurs T.O, bien que cela leur a fait perdre beaucoup d’argent. Par contre, des clients partis avec des low cost par exemple ont connu bien des déboires et ont du payer souvent de nouveaux billets d’avion au prix fort.

Concernant l’open sky, les vols low cost existent dans de nombreux pays touristiques et c’est un complément à l’offre existante. Au contraire, ils offrent un pouvoir à l’hôtelier qui peut améliorer ses prix. En tant qu’agent de voyage, le client aura toujours besoin de transferts et d’excursions, je ne suis donc pas du tout contre l’open sky ».

Perspectives futures : « en 2020, nous allons perdre 40 à 50% de notre clientèle. L’année 2021 va être difficile à cause de la crise économique qui va découler de la pandémie mondiale, du chômage, de la reprise difficile des entreprises, des budgets MICE qui seront touchés. Mais on va reprendre notre rythme normal en 2022 ».

Propos recueillis par Hédi HAMDI

Lire aussi les autres intervenants au Think-Tank DestinationTunisie.info #Covid-19

Ridha Habazi, directeur général de l’hôtel Golden Yasmine Taj Sultan

Nadaa Ghozzi, directrice générale de l’agence de voyage Select Travel

Wissem Ben Ameur, directeur général de l’agence Liberta Voyages

Anis Suissi, directeur Commercial et Marketing dans l’hôtellerie à Hammamet

Nebil Sinaoui, propriétaire de Maison Didine, Signature Traiteur et Le Gourmet

Tarek Lassadi, directeur général de l’agence de voyage Traveltodo

Mourad El Kallal, hôtelier à Djerba et ancien tour-opérateur 

Jabeur Ben Attouch, président de la FTAV

Anis Sehili, directeur commercial central groupe El Mouradi

Dr Samy Allagui, consultant en services de santé

Mehdi Hachani, président de la Fédération tunisienne des guides agréés de tourisme

Thierry Breton, commissaire européen pour le marché intérieur

 



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Vols de rapatriement : les agences Tunisair qui seront ouvertes

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Dans le cadre du programme du rapatriement des Tunisiens bloqués à l’étranger, Tunisair a annoncé la réouverture les 14, 15, 16 et 17 avril de ses agences de La Marsa, El Menzah, Bizerte, Nabeul, Sousse et Djerba (Houmt Souk) et ce, à partir de 9h00 du matin jusqu’à 13h00 pour leur permettre de réserver leurs billets.

Quant à l’agence à l’aéroport Tunis-Carthage, elle sera ouverte selon les mêmes horaires à partir du lancement des vols. Il est à rappeler que le transporteur national opère des vols vers la Turquie le 15 avril (décollage d’Istanbul à 12h30 GMT), la France le 17 avril (décollage de Marseille à 11h25 GMT), l’Arabie Saoudite le 19 avril (décollage de Jeddah à 15h00 GMT) et l’Allemagne le 20 avril (décollage de Francfort à 12h25).



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Coronavirus : un mécanisme de garantie des crédits au profit des entreprises touristiques

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 Le décret-loi approuvant la création d’un mécanisme de garantie de crédits de gestion, d’entretien et d’exploitation au profit des sociétés opérant sur le secteur touristique a été adopté en conseil ministériel.  

Le conseil ministériel restreint tenu hier a approuvé un ensemble de décrets-lois en relation avec les répercussions de la crise sanitaire du COVID-19 sur les activités économiques dont le tourisme.

En effet, la porte-parole du gouvernement, Asma Shiri, a annoncé parmi les mesures de soutien aux entreprises l’adoption du décret-loi relatif à la création d’un mécanisme de garantie des crédits de gestion, d’exploitation et d’entretien au profit des sociétés agissant dans l’hébergement, l’animation touristique, les agences de voyages, les restaurants touristiques et autres activités touristiques impactées par cette crise sanitaire.

 



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Lutte contre le coronavirus: les hôtels mettent plus de 3000 chambres

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Les hôtels tunisiens sont pleinement engagés dans la lutte contre le coronavirus. Outre les aides en nature au fonds 18-18 et en fournitures offertes aux instances sanitaires, nombre d’hôteliers ont également ouvert leurs établissements.

Dans la lutte contre le coronavirus, les hôtels en Tunisie se mobilisent. On estime à 3037 le nombre de chambres mises à la disposition du corps médical mais aussi au profit des confinés et notamment les rapatriés de l’étranger soumis à une quatorzaine obligatoire.

Ce chiffre a été rendu public par l’étude effectuée par l’UTICA recensant les différentes contributions du secteur privé à la lutte contre l’épidémie actuelle. Réalisée entre autres avec la FTH (Fédération tunisienne de l’hôtellerie), cette étude précise que 1014 lits sont déjà opérationnels et 2023 en cours de préparation.

Cette mise à disposition des hôtels s’effectue sur la base du volontariat et à titre totalement gracieux. Elle concerne quasiment toutes les régions du pays.

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Coronavirus : Les recommandations de l’IACE pour relancer le tourisme

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Le think-tank recommande, entre autres, d’ouvrir pour le tourisme intérieur avec des normes strictes d’hygiène.

L’IACE (Institut arabe des chefs d’entreprises) a publié récemment un document faisant office de stratégie de relance de l’activité économique après le confinement et qui pourrait être appliquée à partir du mois de mai.

Ce plan de gestion de crise complet élaboré par le think-tank comprend particulièrement sa vision pour un « Plan national de continuité de l’activité » et une piste pour consolider la résilience du pays pendant la période après confinement qui pourrait durer plus de 18 mois.

Pour le secteur du tourisme, l’IACE propose, afin de préserver des entreprises sinistrées, de prévoir l’ouverture d’hôtels spécialement pour l’isolement des Tunisiens résidents à l’étranger qui peuvent payer leurs séjours pour pouvoir bénéficier d’un service d’hébergement de qualité à leur retour.

Il recommande par ailleurs l’ouverture pour le tourisme intérieur avec des normes strictes d’hygiène. Il s’agit également de prévoir les normes de fonctionnement de cafés, restaurants, etc.

Lire sur la relance après le coronavirus: 

Anis Sehili : « mettre en place des protocoles sanitaires avec des limites de capacités »



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Anis Sehili : « mettre en place des protocoles sanitaires avec des limites de capacités »

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En charge de tout le département commercial de la première chaîne hôtelière en Tunisie mais également premier responsable de ses filiales tour-opérateurs en Europe, Anis Sehili a une vision certainement à large spectre sur le modèle qui prévaut dans le tourisme de masse en Tunisie qui se retrouve aujourd’hui menacé par les nouvelles attentes qui apparaîtront après la crise du coronavirus.

Constats actuels : « nous sommes dans le flou total, nous ne connaissons pas l’évolution de la situation sur nos marchés émetteurs. Le tourisme se fonde sur la découverte exotique, sur la disponibilité d’argent pour cette activité finalement non essentielle et sur du temps libre lequel est aujourd’hui consommé (pendant la période de confinement).

Les budgets vacances seront réduits et l’activité tourisme sera la dernière à reprendre. Autre problème, les gens vont utiliser de moins en moins l’avion et aller de moins en moins vers les espaces où il y a des rassemblements de personnes ».

Le coronavirus : « de la même manière que le coronavirus frappe les plus âgés, on peut également être assimilé à une destination contaminée depuis longtemps par ce virus avec notre parc hôtelier et roulant vieillissant qui était déjà « sous anti-inflammatoires » depuis les crises de 2011 et 2015. Notre tourisme a aussi tous les signes de cette maladie qui se manifeste par des maux de tête (parce que nous avons 0 recettes), de la toux (on continue de payer sans retour)… un tourisme affaibli, en manque de diversités, d’investissements.

Après les périodes de confinement que tout le monde aura vécu, il pourrait y avoir cependant un engouement pour la demande mais les attentes des clients seront différentes ».

Répercussions : « les coûts vont être modifiés, ils vont augmenter, il n’y aura plus d’économies d’échelle pour les hôtels mais aussi pour les compagnies aériennes. Les opérateurs vont devoir consolider, ils ne pourront plus mettre de charter de la même façon.

Nous allons nous retrouver face à un paysage très concurrentiel, pour une quantité de clients restreinte. La mise en place des normes sanitaires va coûter cher et nos faibles revenus ne vont pas couvrir ces nouveaux coûts, ce qui va nécessiter une restructuration généralisée.

Le mix-produit va avoir un impact sur les entreprises notamment le all-inclusive qui est basé sur le volume. Les conditions tarifaires habituelles vont subir des changements et une refonte du pricing est attendue, également celle des conditions d’annulation. Sans parler des avances early-booking.

De plus, on ne sait pas ce qu’il va advenir du dinar, s’il va monter ou descendre. Et d’ailleurs, depuis qu’il a été décidé de signer les contrats avec les T.O en devises, le dinar a gagné de la valeur et nous avons perdu au moins 10% sur les prix. Ne faudrait-il pas signer à taux fixe par exemple ? La Banque Centrale serait bien avisée de nous faire une étude globale sur les perspectives économiques ».

Les conditions de reprise : « en l’absence de vaccin, l’élément essentiel sera la confiance du client dans le voyage, bien que le tourisme soit un domaine qui a besoin de confiance à la base. Ensuite, les infrastructures doivent être sécurisantes. Il faudra rétablir donc cette confiance avec des mesures sanitaires très fermes mais notre modèle va à l’encontre de cette machine. Le volume de reprise va être très lent, il va prendre du temps et la confiance se fera d’abord avec les destinations de proximité, ce qui peut jouer en notre faveur puisqu’en définitive, la Tunisie n’est pas éloignée de l’Europe.

Il faudra mettre en place des protocoles sanitaires avec des limites de capacités pour éviter les rassemblements et préserver cette distanciation sociale. Sauf que les grands hôtels et les formules clubs où il y a beaucoup de gens ne permettront pas cela. Il va donc falloir optimiser nos structures hôtelières ».

Tendances futures : « les gens vont favoriser leurs vacances dans des hébergements de proximité, c’est-à-dire chez des proches, dans des résidences secondaires, en voiture ou dans de petits hébergements flottants, toujours en nombre limité. On va assister à une montée du tourisme local, du tourisme de plein-air dans des établissements avec accès individuels et non plus dans des hôtels fermés.

Conclusions : « nos infrastructures hôtelières sont trop grandes, nous ne sommes pas habitués à avoir 50 personnes par établissement. De plus, il va y avoir une concurrence nationale et internationale. Je pense que nous allons avoir une baisse de 70% en juillet et août et n’avoir que 5 à 10% d’étrangers.

Les marchés algériens et libyens qui ne sont pas packagés pourront venir mais les familles seront touchées, on aura probablement une tendance plus vers des jeunes venant en voitures.

Les prix ne seront plus un élément de compétitivité mais seront remplacés plutôt par les nouveaux protocoles de sécurité sanitaire qui seront exigés.

Je ne veux pas être pessimiste mais j’ai une vue sur plusieurs marchés et en 2021, je ne pense pas qu’il y aura une reprise, cela nécessitera du temps et il faudra contrôler nos capacités et ne plus s’appuyer sur le circuit de distribution habituel. Je pense plus à l’année 2022 qui devra offrir un tourisme de proximité sur un environnement nouveau.

C’est l’occasion pour nous de faire du tourisme culturel, d’aventure, de développer des niches qui pourraient nous sauver avec un autre type de clientèle.

Et au lieu d’éparpiller nos efforts, mettons le paquet sur la proximité, sur la clientèle qui se déplace en voiture ».

 

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Cyberesa reste positif en temps de crise et capitalise sur les acquis de sa marque

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Cyberesa, le fournisseur de technologies dédiées au tourisme, n’a pas baissé le rideau en dépit de la cessation de toute activité touristique à cause du coronavirus en Tunisie et ailleurs, mais mise déjà sur l’après-crise suite une année 2019 mémorable en termes de réalisations.

Chez Cyberesa, on garde le moral en dépit de la crise sanitaire qui frappe le secteur touristique aux quatre coins du monde. Le spécialiste e-tourisme en Tunisie reste positif et regarde surtout vers l’avenir. Si, pour le moment, tout l’éco-système est à l’arrêt, les équipes de Cyberesa, constituées de 15 experts en tourisme et technologies, ne chôment pas. « Nous profitons de cette période pour attaquer les chantiers que nous n’avons pas réussi à ouvrir jusqu’à présent par manque de temps » explique Wassim Ghliss, directeur général de l’entreprise. « Nous restons positifs et nous travaillons par exemple sur de nouvelles versions de nos produits » ajoute-t-il. Durant cette période de crise causée par le covid-19, les chargés de compte et le Helpdesk sont toujours à leurs postes pour assurer la continuité de l’activité et répondre aux éventuels besoins des clients.

120 MD de chiffre d’affaires

Au cours de l’exercice 2019, les clients utilisant le système Cyberesa (totalisant 1,5 million de comptes clients B2C inscrits) ont généré plus de 110 millions de recherches, pour un total de 5 milliards d’offres proposées. C’est dire la dimension atteinte par ses activités. « Nous nous sommes imposés comme un fournisseur fiable et pertinent depuis ces dernières années » insiste M. Ghliss qui rappelle que pour la simple année 2019, Cyberesa a permis à ses clients de générer pas moins de 120 millions US$ de chiffre d’affaires sur leurs différentes plates-formes grâce aux outils technologiques qu’il a développés pour eux. Près de la moitié de ces revenus (55 millions exactement) provient des séjours dans les hôtels (dont 30% avec l’API XML de Cyberesa) grâce aux 300.000 réservations qui ont totalisé 1,4 million de personnes ayant résidé dans un hôtel (5 millions de nuitées). Au niveau des voyages, on compte pas moins de 200.000 billets d’avion vendus.

A voir en vidéo: Cyberesa numbers 2019

L’entreprise veut également revendiquer sa différence sur le marché. « Nous ne vendons pas un logiciel pour abandonner ensuite nos clients à leur sort mais, au contraire, des outils qu’il faut savoir utiliser à bon escient. Nos clients ont grandi avec nous, nous leur créons un écosystème qui leur apporte des fournisseurs et des acheteurs, et donc qui génère des bénéfices » souligne encore le responsable de Cyberesa qui cite à titre d’exemple les success-stories de ses partenaires de référence comme Traveltodo ou encore CLICnGO, devenus leaders sur leur marché respectif. En tout, plus de 100 grossistes et OTA (On-line Travel Agencies) vendant via Cyberesa HUB et une centaine de clients utilisant ses systèmes.

Car en 18 ans d’existence sur le marché, Cyberesa a su comprendre et répondre aux attentes de ses clients, faisant du e-tourisme sa spécialisation et son cœur de métier. Plus encore, c’est sa présence sur au moins 12 marchés internationaux qui lui permet aujourd’hui d’avoir une vision globale du secteur et de ses besoins. « Nous avons signé des partenariats qui nous ont permis d’intégrer des hubs internationaux » indique encore Wassim Ghliss qui cite Amadeus, Travelfusion, TravelgateX ou encore Juniper. Sur le Maroc, Cyberesa est également le partenaire technologique de Monarch Travel, le premier grossiste BtoB du voyage dans le pays.

Passé l’orage du coronavirus, la demande reviendra forcément, progressivement certes, mais inéluctablement sur le moyen-terme. Cyberesa garde donc le cap et ne lésinera pas sur le soutien de ses partenaires de toujours dans un contexte où le digital a démontré qu’il est finalement incontournable pour le maintien de toute activité, pas seulement touristique, mais également économique.



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En Espagne, la fusion Globalia et Barceló déséquilibrée par le Coronavirus

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Alors que l’opération était sur le point de se concrétiser entre les deux géants espagnols du tourisme, le coronavirus est venu bouleverser la donne.

Qualifiée d’opération la plus importante du tourisme européen en 2020, elle était très suivie par leurs partenaires en Tunisie. La fusion de la division voyages des deux groupes espagnols Globalia et Barceló ne se déroulera pas selon les plans initiaux. En fait, le projet de base prévoyait la création d’une entreprise détenue à parts égales par les deux entités. Désormais, et suite aux changements de donnes avec la crise du coronavirus en Espagne et ailleurs, les tractations s’orienteraient vers une participation majoritaire de Barceló.

La semaine dernière, les deux sociétés ont présenté à l’organisme chargé de la concurrence en Espagne (la CNMC) une nouvelle proposition d’accord de fusion pour leurs divisions voyages. La CNMC dispose désormais de 30 jours pour approuver la nouvelle opération. Ce changement dans les critères intervient au moment même où les autorités de la concurrence travaillent à l’approbation du rachat d’Air Europa, la compagnie aérienne du groupe Globalia, par Iberia.

L’apport de chacun dans la corbeille de la mariée

Globalia apporte les marques Halcón Viajes, Viajes Ecuador, Geomoon, Travelplan, Welcome, Globalia Meetings and Events, Globalia Corporate Travel et Globalia Autocares à la nouvelle entité.

De son côté, Barceló apporte Ávoris, avec ses marques B the Travel Brand, Catai, Rhodasol, Bedtoyou, BCD Travels et BCD Meetings & Events, ainsi que la compagnie aérienne Evelop, avec ses six avions.

Les divisions hôtelières des deux groupes (Barceló Hotels et Be Live Hotels) ainsi que la gestion et la maintenance des avions Globalia ne sont cependant pas concernées par le rapprochement.

Les deux groupes pesaient ensemble jusqu’à fin 2019 environ 2675 millions d’euros de chiffre d’affaires et totalisaient plus de 1 500 points de vente, ce qui en ferait, à l’issue du rapprochement, le premier groupe de tourisme en Espagne devant El Corte Inglés Viajes.

 

©Destination Tunisie

 



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Les 11 nouveaux vols de Tunisair, Nouvelair, Jasmin Airways et Emirates programmés pour les rapatriements

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Le gouvernement a décidé d’octroyer des autorisations à plusieurs compagnies aériennes pour effectuer des vols de rapatriement des Tunisiens dans plusieurs pays au cours des dix jours à venir selon le programme suivant:

12 avril 2020, Tunisair en provenance du Mali et du Sénégal. Départ de Bamako à 14h35 et de Dakar à 17h05. L’avion arrive à Tunis à 22h45.

12 avril 2020, Tunisair en provenance du Burkina Faso et de la Guinée. Départ de Ouagadougou à 13h45 et de Conakry à 16h55. L’avion arrive à Tunis à 23h45.

15 avril 2020, Emirates de et vers les Emirats arabes unis. Départ de Dubai à 11h00 et redécollage de Tunis à 16h05.

15 avril 2020, Tunisair vers Istanbul. Départ de Tunis à 10h00, décollage d’Istanbul 12h30 GMT

17 avril 2020, Tunisair vers Marseille. Départ de Tunis à 10h00  et de Marseille à 13h30.

17 avril 2020, Nouvelair en provenance du Cameroun. Départ de Yaoundé à 15h10, arrivée à Tunis à 21h15.

17 et 18 avril 2020, Jasmin Airways vers l’Espagne. Décollage de Tunis à 10h00, de Madrid à 13h00, retour à Tunis à 15h05 (mêmes horaires pour les deux journées).

19 avril 2020, Tunisair vers l’Arabie Saoudite. Départ de Tunis à 9h30 GMT, décollage de Jeddah 15h00 GMT.

20 avril 2020, Nouvelair en provenance du Gabon. Départ de Libreville à 15h40, arrivée à Tunis à 23h15.

20 avril 2020, Tunisair sur l’Allemagne. Vol Francfort-Tunis, décollage de Francfort à 12h25 GMT.

La mise en place de ces vols a été décidée lors d’une réunion qui s’est déroulée hier en présence de plusieurs ministres (Affaires étrangères, Transport, Tourisme…) concernés par la problématique des Tunisiens bloqués dans certains pays, pour diverses raisons et dans certains cas sans ressources financières.

Il est à noter que tous les passagers en provenance des pays indiqués devront avoir signé au préalable un engagement signifiant qu’ils acceptent d’être placés en confinement obligatoire dès leur arrivée pour une période de 14 jours.

Lire aussi sur le même thème:

Grande opération de rapatriement de Tunisiens bloqués en Afrique à compter du 9 avril



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En Allemagne, la précarité des compagnies aériennes compromet l’avenir du tourisme

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La situation par laquelle passent les compagnies aériennes en Allemagne laisse craindre que lors de la reprise de l’activité touristique, il n’y aura pas de capacités aériennes suffisantes pour répondre aux besoins des tour-opérateurs.

Elles s’appellent Condor, Germanwings/Eurowings, Thomas Cook Aviation ou encore Lufthansa. Elles ne font peut-être pas exception par rapport à la situation qui prévaut dans le transport aérien international mais il semblerait que les faillites guettent notamment celles qui assuraient une part du trafic charter de l’Allemagne sur la Tunisie. Ce qui pourrait avoir pour conséquence une grosse pénurie en sièges-avions quand les prémices de la reprise se fera sentir à court ou moyen-termes après le coronavirus.

La compagnie Condor tout d’abord, qui avait réussi à décrocher un prêt gouvernemental après la faillite de sa maison-mère Thomas Cook pour la poursuite de ses activités en attendant un repreneur. La crise semble remettre en question son rachat annoncé par la compagnie aérienne polonaise LOT si l’on en croit les informations du journal allemand Der Speigel.

Plus délicat encore pour Condor, le 15 avril, le délai de remboursement du prêt fédéral de 380 milliards à Condor expirera, ce qui laisse craindre qu’en l’absence de repreneur ou de nouveau crédits-relais, la compagnie mettra la clé sous la porte.

Thomas Cook Aviation était par ailleurs un filiale de Condor, elle vient également de cesser ses vols.

Quant à la low cost Germanwings, filiale d’Eurowings et elle-même appartenant au groupe Lufthansa, il a été annoncé la fin définitive de ses activités.

Du côté de Lufthansa, et face à la chute drastique du trafic aérien, le groupe a réduit ses capacités de transport en retirant de sa flotte pas moins de 42 appareils (sur un total de 763) court, moyen et long-courriers. Pour l’heure, 700 avions sont cloués au sol. La compagnie considère que le retour à la normale va prendre des années et que la levée totale des restrictions de voyage prendra plusieurs mois.

©Destination Tunisie

 



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Scénario de l’été 2020 en Europe: frontières fermées et touristes cloîtrés dans leurs pays ?

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De plus en plus d’indicateurs laissent penser que les frontières européennes seront fermées cet été à tous les voyageurs qui ne pourront pas se déplacer pour des vacances à l’étranger. Scénario réaliste ou excessif ?

L’été 2020 s’annonce totalement inédit par la tendance qui semble se dessiner de plus en plus en Europe à cause du coronavirus. L’Espagne a donné le ton hier en laissant filtrer une information stipulant qu’il n’y aura probablement ni entrée d’étrangers ni sorties d’Espagnols en vacances hors du territoire.

Aujourd’hui, c’est la France qui laisse sous-entendre que ses frontières risquent de rester totalement closes jusqu’au mois de septembre au moins. L’intervention à la TV du président Macron lundi prochain permettra aux éventuels touristes d’êtres fixés sur leur sort.

Pour l’instant, les pays européens ont presque tous mis en place des Travel Ban, certains à des dates déjà précisées mais qui pourraient être prolongées comme l’Allemagne et la Suisse (jusqu’au 30 avril), la France, la Suède et la Finlande (15 mai), la Roumanie (16 mai), le Danemark (10 mai) et la Pologne (13 avril).

D’autres ont tout simplement bloqué les voyages sans annoncer de délai limite. C’est par exemple le cas de l’Autriche, de la Slovaquie, de la République Tchèque, de la Hongrie, de la Norvège, des Pays-Bas et de la Grande-Bretagne.

Mais le scénario d’une résurgence de l’épidémie au cours de l’été fait craindre le pire aux gouvernements qui pourraient opter pour une orientation commune: fermer toutes les frontières pendant le traditionnel pic de vacances et de voyages estival pour tenter de limiter les risques de rechute après la levée du confinement.

Lire sur le même thème:

30 pays en Europe appelés à fermer leurs frontières jusqu’au 15 mai



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Union africaine : l’arrêt du tourisme pourrait coûter 3,3% de croissance à la Tunisie

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L’Union africaine a dernièrement publié un rapport intitulé «Impact of the coronavirus on the African economy », dans lequel elle présente ses prévisions concernant l’impact de l’épidémie du COVID-19 sur la croissance économique dans les pays africains.

L’institution africaine a rappelé que la crise sanitaire a frappé durement l’industrie du tourisme dans l’ensemble des pays Africains, particulièrement les pays où l’économie dépend fortement de ce secteur comme la Tunisie. Les auteurs du rapport ont expliqué que le secteur du tourisme constitue plus de 10% du PIB de la Tunisie et que l’arrêt de l’industrie touristique pourrait coûter au pays 3,3% de croissance économique.

L’organisation africaine a indiqué en outre que les perspectives de développement de l’industrie touristique en Afrique avant l’épidémie était prometteuse, comprise entre 3% à 5% selon les estimations 2020. Cependant, avec les restrictions de voyage, l’arrêt de l’activité des hôteliers et des agents de voyage, une croissance économique négative est probable dans plusieurs pays du continent.

 



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Le ministre du Tourisme : « la seule issue pour la crise du tourisme passe par les banques »  

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Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat propose d’octroyer aux entreprises touristiques des crédits à moyen et long termes avec de grandes facilités de remboursement.

Dans une sortie médiatique hier sur les ondes de la Radio nationale, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mohamed Ali Toumi, est revenu sur la situation du tourisme en affirmant qu’il est le secteur le plus sinistré. Il a en effet rappelé que l’industrie du tourisme s’est totalement arrêtée. Tous les avions sont cloués au sol, donc plus de voyages.

Et les tour-opérateurs qui versent d’habitude des avances aux hôteliers en vue de préparer la saison ne l’ont pas fait cette année. Et ceux qui avaient déjà versé une partie de l’avance demandent aujourd’hui d’être remboursés. Les agences de voyages ne sont pas en reste à cause notamment de l’annulation du petit pèlerinage. Elles ont d’ailleurs de grandes difficultés au niveau de leur trésorerie car elles ont avancé des sommes importantes aux compagnies aériennes. Celles-ci ont refusé de les rembourser.

Les aides de l’Etat ne sont pas suffisantes

Il a ajouté que les restaurants et les cafés sont fermés et que les guides touristiques sont aujourd’hui au chômage. Idem pour les petits métiers qui vivent du tourisme. Le ministre a prévenu que si la situation perdure, plusieurs sociétés vont connaître une situation très difficile. Le ministre a enchaîné sur le fait que les aides de l’Etat ne sont pas suffisantes. Néanmoins, ses équilibres financiers ne supportent pas plus de pression. Pour cette raison, il a considéré que la seule issue pour les entreprises agissant dans le tourisme passe par les banques.

Il s’agirait d’octroyer des crédits aux entreprises touristiques avec de grandes facilités de remboursement. C’est-à-dire, des crédits à moyen et à long termes au profit des sociétés sans intérêts. L’objectif étant de préserver l’entreprise pour qu’elle puisse aussi  conserver ses salariés car la relance future ne se fera pas sans les opérateurs du secteur. Les crédits leur permettront de survivre et d’être prêts pour la relance.

Il a par ailleurs fait savoir que des discussions entre le ministre des Finances et le gouverneur de la Banque centrale d’une part et les banques et les sociétés de leasing d’autre part sont en cours afin de trouver les solutions adéquates à cette situation exceptionnelle. Il a poursuivi que les banques n’interagissent pas de la même façon par rapport à ce dossier. « Il est vrai que chaque client a sa propre situation mais nous sommes dans une période exceptionnelle et les banques sont appelées à faire plus d’efforts. Il faudra un minimum ou un plancher sur lequel nous devons travailler pour toutes les sociétés », a-t-il suggéré.

En ce qui concerne la relance, le ministre a indiqué que personne ne peut répondre à cette question car il n’y a aucune visibilité pour le moment. Toutefois, il est important de se préparer et travailler pour les deux scénarios, soit une situation qui perdure ou une relance pour bientôt.

Kemel Chebbi



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Coronavirus: l’Espagne va interdire l’outgoing et encourager le tourisme local

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Le gouvernement espagnol songerait à prendre une mesure radicale pour contrer tout risque d’expansion du coronavirus dans un pays où le tourisme pèse pourtant lourd économiquement (12% du PIB et 13% de l’emploi).

La fermeture des frontières de l’Espagne, totale ou partielle, serait envisagée actuellement par les autorités du pays. Selon le journal ABC, qui cite des sources gouvernementales, cette décision signifierait qu’il n’y aura plus ni entrées, ni sorties de touristes mais qu’au contraire, le tourisme national (avec cependant de sévères restrictions) serait encouragé et notamment le tourisme rural permettant de garder une forme de distanciation sociale tant recommandée par les experts épidémiologiques et les scientifiques.

A ce propos, le gouvernement a annoncé un plan de promotion du tourisme national. Craignant une deuxième vague de la pandémie après la levée de l’état d’urgence, il limiterait la capacité des plages, imposerait des restrictions sur l’occupation dans les transports publics et interdirait la foule lors d’événements comme les concerts ou dans les discothèques.

En plus de ne pas autoriser l’entrée de touristes étrangers, les Espagnols ne pourront pas voyager à l’étranger sans certificat sanitaire confirmant qu’ils ne sont pas contaminés par le coronavirus. Le ministre de l’Industrie et du Tourisme, Reyes Maroto, a estimé qu’il valait mieux prolonger la crise économique que de perdre le contrôle sanitaire du coronavirus dans le pays.

Pour les hôteliers et les compagnies aériennes qui misaient sur un éventuel retour de la clientèle étrangère dans leur pays pour sauver une partie de leur saison, cette perspective jette le trouble sur leur devenir économique dans un pays qui paye actuellement un lourd tribu en vies humaines suite à l’épidémie.

Le nombre de touristes espagnols arrivés en Tunisie en 2019 s’est élevé à 22.647, en nette régression par rapport aux réalisations de l’année de référence 2010 au cours de laquelle 83.871 visiteurs arrivés d’Espagne avaient séjourné dans le pays, outre la pointe de 140.000 clients enregistrée encore avant.

D.T

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Une du journal espagnol ABC du 9 avril 2020.

 

 

 



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Arabie Saoudite: préparatifs pour le rapatriement de Tunisiens

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L’ambassade de Tunisie à Riyadh se prépare à rapatrier les Tunisiens devant quitter l’Arabie Saoudite.

Elle a pour cela entamé les démarches pour le transport des non-résidents dans ce pays qui étaient en visite familiale, en mission professionnelle ou arrivés en fin de contrat et qui doivent rentrer définitivement.

Pour l’heure, la direction générale de l’Aviation civile n’a pas encore annoncé la date de mise en place du vol qui ramènera les membres de la communauté tunisienne. En attendant, les personnes éligibles sont tenues de se manifester auprès du chargé des affaires sociales à l’ambassade, Amor Fadhli, au numéro suivant: 050 446 99 36 ou par email à l’adresse at.riyadh@diplomatie.gov.tn.

Les autorités consulaires tunisiennes exigeront d’eux une copie de leur passeport et de leur visa saoudien, leurs coordonnées et leur lieu de résidence en Arabie Saoudite ainsi qu’un engagement écrit de se soumettre à un confinement obligatoire de 14 jours à leur arrivée à Tunis.

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Plus de Omra en 2020 pour les agences de voyages tunisiennes ?



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30 pays en Europe appelés à fermer leurs frontières jusqu’au 15 mai

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Les États membres de l’espace Schengen et les pays associés ont été invités aujourd’hui par la Commission européenne à prolonger jusqu’au 15 mai la restriction temporaire des déplacements non essentiels vers l’UE.

Aucun voyage non essentiel ne sera possible au départ et au sein de l’Union européenne. C’est en tout cas la demande formulée aujourd’hui par la Commission européenne aux pays dits de la «zone UE+» qui comprend tous les États membres de l’espace Schengen (y compris la Bulgarie, la Croatie, Chypre et la Roumanie), ainsi que les quatre pays associés à l’espace Schengen (l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse), soit 30 pays au total.

Selon l’évaluation du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, le risque d’une augmentation de la transmission au sein de la population est modéré si des mesures d’atténuation sont en place, et très élevé si ces mesures sont insuffisantes, tandis que le risque que la capacité des systèmes de santé et d’aide sociale soit dépassée dans les prochaines semaines est jugé élevé, même en présence de mesures d’atténuation.

« Tous les États membres ont mis en œuvre avec succès des mesures de distanciation physique pour limiter les interactions sociales et ralentir la propagation du virus. La restriction des déplacements non essentiels des pays tiers vers l’UE complète ces mesures à nos frontières extérieures. Nous pouvons voir de premiers résultats encourageants, mais il est nécessaire de prolonger la restriction des déplacements afin de continuer à réduire les risques de poursuite de la propagation de la maladie. Nous sommes occupés à sécuriser notre maison et nous ne devons pas encore laisser la porte s’ouvrir » a déclaré à ce propos Margaritis Schinas, commissaire européen et vice-président chargé de la promotion du mode de vie européen.

Depuis la mise en œuvre de la restriction des déplacements au cours de la seconde quinzaine de mars, le trafic de passagers aériens a été quasiment réduit à zéro, les vols restants étant principalement des vols de fret et des vols de rapatriement. On observe une tendance similaire du trafic de voyageurs dans d’autres modes de transport, tels que les transports par ferry, par autocar ou par chemin de fer.

La restriction des déplacements ne s’applique pas aux citoyens de l’UE, aux citoyens des États tiers faisant partie de l’espace Schengen et aux membres de leur famille, ni aux ressortissants de pays tiers qui sont résidents de longue durée dans l’UE, lorsqu’il s’agit de leur permettre de rentrer chez eux.

Le 16 mars dernier, la Commission avait invité les chefs d’État ou de gouvernement à instaurer une restriction temporaire des voyages non essentiels vers l’UE pour une période initiale de 30 jours. Les dirigeants ont approuvé cet appel le 17 mars; l’ensemble des États membres de l’UE (à l’exception de l’Irlande) et des États tiers faisant partie de l’espace Schengen ont depuis lors pris des décisions nationales pour appliquer cette restriction en matière de déplacements.

(Source: Commission européenne)

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Qui sont ces passagers qui arrivent sur un vol TUI cet après-midi à Tunis-Carthage ?

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Un avion aux couleurs du voyagiste TUI devrait atterrir cet après-midi à Tunis-Carthage. S’agissant d’un vol spécial, son arrivée n’est pas annoncée officiellement.

Un appareil du groupe TUI est attendu aujourd’hui aux environs de 16h00 à l’aéroport Tunis-Carthage. Il ne s’agit pas d’un vol commercial mais d’un vol de rapatriement que le groupe touristique allemand a mis en place spécialement pour son personnel.

A bord du Boeing 737, 7 salariés du groupe, 3 Tunisiens (photo ci-dessus) et 4 Turcs qui étaient bloqués au Cap Vert à cause de la crise engendrée par le coronavirus. Ils ont décollé ce matin à 9h00 locale de l’aéroport de Boa Vista et vont être déposés spécialement chez eux après un vol de près de 5 heures.

L’appareil repartira ensuite vers la Turquie pour acheminer les 4 autres personnes pour un autre tronçon de 2h00.

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 Le vol à mi-chemin en direction de Tunis (source: flight radar)

 

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Mise à jour: atterrissage de l’avion à Tunis Carthage à 16h07 (source: Flight Radar).



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Jasmin Airways va rapatrier vers Zagreb et en provenance du Caire

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La compagnie Jasmin Airways va effectuer des vols de rapatriement le 9 avril 2020 vers la Croatie et en provenance de la capitale égyptienne.

Jasmin Airways, dernière née des compagnies aériennes privées tunisiennes, va opérer au cours de la journée de demain un vol spécial au départ de Tunis-Carthage tout d’abord vers la Croatie. Il s’agit d’une opération de rapatriement de Croates vers leur pays d’origine, précisément à Rijeka.

Le même appareil, un Embraer 170, repartira ensuite à vide en direction de l’Egypte où il est attendu pour le rapatriement de Tunisiens bloqués dans ce pays a confirmé la direction de la compagnie à Destination Tunisie.

En collaboration avec l’ambassade de Tunisie au Caire, l’agence Royal Wings est chargée de la gestion des billets sur ce vol exceptionnel. Les passagers souhaitant emprunter ce vol doivent contacter Hazem Mekki, qui est l’agence locale partenaire de la compagnie, sur son portable au numéro 001 0039  99 960.

L’appareil de Jasmin Airways décollera à 20h30 du Terminal 2 de la capitale égyptienne. A leur arrivée à Tunis-Carthage, et conformément aux procédures en vigueur, tous les passagers seront placés en confinement obligatoire pour une période de 14 jours.

H.H



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Extension de l’aéroport Tunis-Carthage : l’appel d’offres sera lancé avant fin avril

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Le timing de cette réunion peut paraître surprenant mais montre que les regards sont aussi tournés vers l’après-coronavirus.

Le ministre d’Etat du Transport et de la Logistique, Anouar Maârouf, s’est réuni le 7 avril avec le PDG de l’OACA (Office de l’aviation civile et des aéroports) et de hauts cadres de l’aviation civile et du ministère du Transport et de la Logistique pour examiner le projet de l’extension de l’aéroport international Tunis-Carthage visant à agrandir sa capacité d’accueil.

Le ministre a en effet préconisé l’accélération du processus de travail et la publication de l’appel d’offres avant la fin du mois en cours.  Il a par la même occasion insisté sur la nécessité d’équiper l’aéroport par toutes les nouvelles technologies à l’instar des grands aéroports internationaux et de le relier aux agglomérations par les moyens de transport en commun.

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« Les Français doivent attendre avant de réserver pour les vacances d’été »

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Le secrétaire d’Etat français au Transport a demandé aujourd’hui aux Français d’attendre avant de réserver leurs vacances. Une recommandation qui laisse craindre une prolongation de la crise.

Ne pas s’engager dans la réservation des vacances d’été. C’est la demande formulée aujourd’hui par Jean-Baptiste Djebbari, le secrétaire d’Etat français au Transport, estimant que la situation liée au coronavirus était encore trop incertaine.

Intervenant sur la radio France Info, le responsable gouvernemental a estimé qu’« il y aura un après-coronavirus. Mais pour l’instant (…) je conseille aux Français la plus grande prudence sur la préparation de leurs voyages car la situation aujourd’hui est encore trop incertaine ».

Lors de cette même interview, Djebbari a justifié sa position : « je leur dis d’attendre parce que bien malin celui qui sait décrire l’offre de transport et qui sait décrire exactement le moment où nous allons déconfiner. La priorité, c’est l’effort que nous faisons de rester chez nous. Nous travaillons sur différents scénarios pour préparer la reprise, les bonnes conditions économiques ».

Il est à rappeler que le nombre de visiteurs Français comptabilisés aux frontières tunisiennes en 2019 s’élevait à 890.455, en augmentation de 13,9% par rapport à l’année 2018, et que les prévisions d’avant coronavirus portaient sur 1 million d’entrées en 2020.

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En pleine crise touristique, ils rachètent des parts dans les entreprises allemandes du voyage

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Alors que l’écosystème touristique se retrouve figé par la crise provoquée par le coronavirus, les opérateurs allemands du voyage suscitent les convoitises de certains investisseurs.

Qui a dit que les entreprises touristiques étaient dévalorisées par la crise ? Le milliardaire égyptien Samih Sawiris serait en effet intéressé par FTI Touristik. L’information a été annoncée par le très sérieux journal allemand Die Welt. L’entrepreneur veut prendre le contrôle majoritaire et unique de la société FTI Finanzholding dont il détenait déjà 33% du capital-actions, à travers son fonds d’investissement SOSTNT, basé au Luxembourg.

Le projet a déjà été enregistré auprès de l’Office fédéral des cartels. Avec un chiffre d’affaires de 4,2 milliards d’euros et 12 000 employés, le groupe de voyages FTI, dont le siège est à Munich, est le troisième en Europe, après TUI et DER, et le seul grand groupe touristique encore géré par son propriétaire. Car jusqu’à présent, l’entreprise est détenue aux deux tiers environ par la famille de son fondateur, Dietmar Gunz.

Si l’opération aboutit, les observateur estiment que peu de choses changeront dans l’entreprise elle-même, la famille Gunz entretenant depuis longtemps une relation amicale avec l’Égyptien qui a étudié à Berlin et parle couramment l’allemand.

Travco Group monte chez TUI

Un autre égyptien du nom de Hamed El Chiaty, propriétaire du conglomérat Travco Group, vient lui aussi de racheter 3,4% de TUI Group par l’intermédiaire de sa Deutsche Holding Limited. Pour se justifier, il a déclaré que le passage de TUI du modèle économique de tour-opérateur traditionnel à celui d’exploitant d’hôtels et de bateaux de croisières avait permis d’absorber les chocs dus à l’immobilisation des Boeing 737 Max et au coronavirus.

Travco Group International est un conglomérat privé de voyages et de loisirs, de développement et de gestion avec plus de 60 entreprises dans divers domaines tels que l’hôtellerie (70 hôtels dont Jaz, Iberotel et Steigenberger), le tourisme, les transports (navires de croisières sur le Nil), les services d’assistance aérienne (Top Aviation) et le développement immobilier. Le groupe a été fondé au Caire en 1979 par Hamed El Chiaty et est actif au Moyen-Orient, en Europe et en Asie. Actuellement, Travco emploie plus de 24 000 personnes et possède plus de 70 milliards $ d’actifs.

La compagnie aérienne Lufthansa, pour sa part, a un nouvel actionnaire majeur représenté par la holding familiale Heinz Hermann Thiele, sixième fortune allemande. Il détient désormais 10% de la compagnie après un investissement en trois étapes valorisé actuellement à 440 millions d’euros.

©Destination Tunisie

 



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Marché français : le salon du tourisme IFTM-Top Resa maintenu

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Le salon professionnel du tourisme IFTM/Top Resa est confirmé à la même date et au même endroit. Sauf retournement de situation.

Après l’annulation du Mondial de l’automobile de Paris prévu en octobre prochain à cause de la crise sanitaire du COVID-19, les professionnels du tourisme n’excluaient pas aussi la suppression ou le report de leur salon professionnel du tourisme sur le marché français, l’IFTM/Top Resa, annoncé pour se tenir du 22 au 25 septembre 2020.

A ce titre, Frédéric Lorin, directeur de l’IFTM-Top Resa, est venu lever toute équivoque. Dans une interview accordée à L’Echo Touristique, il a confirmé que le salon était toujours maintenu. « Après la crise, l’industrie aura soif de se retrouver, de se mobiliser, de repartir. J’espère que l’IFTM sera le moment-phare de cette sortie de crise », a-t-il expliqué.

Il a par ailleurs estimé que la manifestation professionnelle « sera forcément différente »et d’ajouter que « l’ensemble de l’économie et des entreprises auront essuyé un tsunami. Le business ne sera pas « as usual ». Le jour d’après sera différent. Il restera tant d’incertitudes… Les contenus et conférences du salon seront construits autour du prisme de la reprise, de la sortie de crise, des enseignements à tirer, notamment au niveau de l’écologie ».

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Français non-résidents en Tunisie: un vol Tunis-Paris le 10 avril

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La compagnie Air France annonce qu’elle va mettre en place un vol de rapatriement supplémentaire Tunis-Paris le vendredi 10 avril.

Encore un vol de rapatriement de Français en Tunisie. Programmé par l’ambassade de France à Tunis afin de permettre l’acheminement des non-résidents titulaires de la nationalité française, celui-ci sera opéré le 10 avril par un appareil de la compagnie Air France (qui arrivera vide de Paris).

Le décollage de Tunis-Carthage aura lieu à 15h00 (vol AF 4142) pour une arrivée estimée à Paris-Charles-de-Gaulle à 18h25 locale.

Les réservations sur ce vol pour les personnes éligibles sont du ressort unique de la cellule de crise de l’ambassade de France (tél: 71 105 110). Le paiement des billets se fait ensuite au box Air France à l’aéroport (250 euros/794 DT).

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Grande opération de rapatriement de Tunisiens bloqués en Afrique à compter du 9 avril

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Au moins 5 vols sont programmés cette semaine dans le cadre d’un grand plan de rapatriement de Tunisiens bloqués à l’étranger qui vient d’être mis en place par le ministère des Affaires étrangères.

La compagnie Tunisair a été chargée du rapatriement de plusieurs centaines de Tunisiens qui se trouvent actuellement bloqués à l’étranger et notamment en Afrique subsaharienne dans le cadre de ce qui constitue certainement l’une des plus grandes opérations du genre depuis le début de la crise liée au coronavirus.

Le premier vol opéré par un appareil de la compagnie ira le 9 avril au Burkina Faso (Ouagadougou, décollage à 14h10) puis au Niger (Niamey, décollage à 17h00). L’avion est prévu pour arriver à Tunis-Carthage à 20h40.

Le deuxième vol aura lieu le 10 avril au départ du Bénin (Cotonou, décollage à 14h50) puis de Côte d’Ivoire, (décollage à 18h15 d’Abidjan) avec une arrivée programmée à Tunis à 23h30.

La journée du 11 avril verra la mise en place de deux avions, l’un au départ de la Belgique (décollage de Bruxelles à 12h55 et arrivée à Tunis à 14h30) et l’autre du Sénégal. Celui-ci décollera de Dakar à 15h00 pour une arrivée à Tunis à 20h40.

Le dernier vol vers l’Afrique est programmé pour le dimanche 12 avril avec un vol combiné de la Guinée (départ de Conakry à 15h20) puis du Mali (décollage de Bamako à 17h40) avec arrivée à Tunis estimée à 23h20.

Le ministère du Transport annonce dans un communiqué que tous les passagers à l’arrivée seront placés en confinement obligatoire pour une durée de 14 jours.

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L’Anantara Tozeur précise: réouverture après le confinement

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L’hôtel Anantara Resort Tozeur n’a pas fermé ses portes jusqu’au mois de septembre contrairement à ce qui a été annoncé par certaines parties. La direction générale veut tirer les choses au clair.

L’Anantara Resort Tozeur rouvrira ses portes dès que le confinement sera levé. C’est l’annonce faite par la direction de l’hôtel qui dément les informations diffusées faisant étant d’une fermeture jusqu’à fin septembre et de la mise au chômage technique de ses employés.

Dès la levée du confinement et la suspension du couvre-feu, les clients pourront de nouveau être accueillis précise l’hôtel qui explique que la fermeture actuelle s’inscrit dans le cadre de l’application des décisions de l’Etat tunisien dans sa lutte contre la propagation du coronavirus.

La direction commerciale est toujours opérationnelle pour la prise de réservations pour la prochaine période est-il encore précisé.

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Coronavirus: l’industrie du MICE sera la plus affectée en Europe en 2020

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L’impact du Covid-19 sur l’hôtellerie et le secteur du MICE en Europe et en France s’étalera dans la durée si l’on en croit les résultats d’une récente étude révélatrice de la mouvance que pourrait suivre la Tunisie.

« La reprise est attendue en Europe pour 2021. Le retour aux résultats de 2019 interviendra en 2022. Il faut compter trois à quatre ans pour retrouver une situation d’avant crise ». La déclaration est d’Aoife Roche, directrice compte clients auprès du groupe d’études statistiques STR lors de la présentation cette semaine d’une étude sur les conséquences du coronavirus sur les secteurs de l’hôtellerie et du MICE, en collaboration avec le cabinet spécialisé In Extenso.

Si l’impact de l’épidémie sur l’industrie hôtelière en France et en Europe a été immédiat sur les taux d’occupation dans les établissements d’hébergement en mars (-44 % à Saint-Pétersbourg, -75 % à Paris ou encore -86% à Rome), « l’expérience des crises précédentes nous a montré qu’il fallait compter 24 à 36 mois pour retrouver une situation antérieure. Mais la crise actuelle est bien plus brutale encore » a averti pour sa part Olivier Petit, associé d’In Extenso Tourisme, Culture et Hôtellerie. Et ce serait le marché du tourisme d’affaires et des séminaires le plus impacté par la crise, « les entreprises coupant en premier lieu dans ce type de dépenses » a-t-il indiqué.

Dans une interview accordée au site spécialisé Voyages d’Affaires, celui-ci a estimé que « le marché du séminaire risque d’être mal en point pour tout le reste de l’année 2020. Même dans un contexte de reprise, il ne sera pas au mieux de sa forme. Les événements qui n’auront pu se tenir au deuxième trimestre ne vont pas tous se reporter sur septembre, déjà parce que des choses sont déjà prévues à cette période traditionnellement forte, mais aussi parce que les budgets seront revus à la baisse ».

Pour le cas de la France, la reprise pourrait provenir du marché local et profiterait en premier lieu à l’hôtellerie économique, signe que les voyageurs seront très prudents avant de s’engager dans un quelconque déplacement.

Donia Touihri

 

 

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Allemagne: le coronavirus achève une compagnie filiale de Condor

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C’en est fini de Thomas Cook Aviation. Filiale de l’allemande Condor, pour laquelle elle volait, elle vient d’être déclarée insolvable.

Encore une compagnie aérienne qui disparaît à cause du Coronavirus. Après la britannique Flybe, c’est au tour de l’allemand Thomas Cook Aviation, un transporteur qui appartenait à Condor Airlines et qui volait sous ses couleurs.

Disposant d’une flotte de 6 Airbus A.320 et A.321, le transporteur opérait sur des destinations méditerranéennes et européennes. Tous ses appareils sont désormais immobilisés au sol et les contrats-cadres passés avec les tour-opérateurs courant jusqu’à fin 2021 annulés.

Thomas Cook Aviation, basée à Oberursel, Hesse, avait été fondée en 2018 par Thomas Cook. Elle avait acquis son agrément AOC pour succéder à Air Berlin.

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L’allemand FTI Touristik se prépare à « une vague de demandes »

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Le groupe allemand FTI Touristik, N°3 européen du voyage (plus de 60.000 touristes sur la Tunisie en 2019 dont 35.000 Allemands), regarde déjà vers l’après coronavirus grâce à de nouvelles ressources.

FTI Touristik respire. Grâce au crédit qu’il vient d’obtenir suite à un montage financier avec la banque Uni Credit garanti par le gouvernement fédéral ainsi que par les États de Bavière, de Thuringe et de Berlin, l’opérateur touristique se dit prêt à maintenir la continuité de ses activités.

FTI annonce que les réservations pour le début de l’été 2020 sont toujours ouvertes et même celles de la saison hiver 2020/21 sur ses différents marchés, précisant qu’elles sont « dynamiques ». « Nous travaillons d’arrache-pied pour constamment ajouter de nouvelles offres afin de nous préparer à la grande vague de demandes – qui arrivera sûrement à un moment donné » a déclaré son directeur général, Ralph Schiller, cité par la presse allemande.

Cet optimisme se traduit par l’action qu’il a engagée et nommée « réservation sans soucis » qui offre la possibilité aux clients qui avaient prévu de partir en vacances entre le 1er avril et le 30 juin de reporter le cas échéant leurs vacances jusqu’au 30 avril 2021 sans frais. Une action dont l’objectif évident est de préserver les ventes tout en rassurant au cas où la crise sanitaire venait à s’allonger au-delà du mois de juin.

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Billets d’avion non utilisés: le DG de l’IATA explique pourquoi les compagnies aériennes ne remboursent pas tout de suite

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La Tunisie n’a pas été épargnée par la décision des compagnies aériennes de ne pas rembourser les voyageurs ayant acheté des billets mais n’ayant finalement pas pris leur avion à cause de la crise du coronavirus. Même la FTAV avait tenté -en vain- de reporter les paiements.

 Le DG et CEO de l’Association du transport aérien international (IATA), Alexandre de Juniac, a publié le 2 avril courant une lettre ouverte à toute la communauté des agences de voyages dans le monde dans laquelle il explique sa position à l’égard de la polémique actuelle. Nous la publions dans son intégralité.

L’industrie aérienne mondiale traverse sa crise la plus grave. La pandémie de COVID-19, les fermetures de frontières et les restrictions de mobilité qui en ont résulté, ordonnées par les gouvernements, ont paralysé le transport aérien. Un tiers de la flotte mondiale est stationnée et nous estimons que les revenus provenant de la vente de billets passagers chuteront de 44% cette année par rapport à 2019. Il n’y a tout simplement pas de précédent pour ce que vivent nos membres et vous, nos agents de voyages partenaires.

En tant qu’opérateur de systèmes de règlement financier de l’industrie qui, en temps normal, traitent chaque jour plus de 1,25 milliard de dollars de fonds de l’industrie, l’IATA est confrontée à l’énorme responsabilité de maintenir la sécurité et l’intégrité de ces systèmes pendant une période où beaucoup plus de liquidités sortent que n’entrent.

Dans le même temps, nous savons que nos membres et partenaires commerciaux comptent sur nous pour reconnaître les défis extraordinaires auxquels ils sont confrontés et pour faire preuve de la plus grande flexibilité possible dans ces circonstances. Nous faisons de notre mieux pour répondre à ces attentes sans risquer la viabilité des systèmes qui constituent l’épine dorsale financière de l’industrie.

Pour les agents de voyages, cela signifie que nous autorisons les règlements un peu plus tard, sans pénalités.

Bien que les périodes de versement aient été respectées conformément aux calendriers BSP, nous adoptons une approche flexible et les chiffres préliminaires le confirment, montrant que les taux de défaut en 2020 sont légèrement inférieurs à ceux d’il y a un an, malgré les tensions sur le système en 2020.

De plus, nous permettons aux agents de continuer à vendre – en utilisant des méthodes sécurisées – même lorsqu’ils sont en retard sur les envois de fonds.

Nous reconnaissons également que dans l’environnement actuel, lorsqu’il peut être difficile, voire impossible, d’obtenir des états financiers vérifiés ou de conclure une garantie financière, nous proposons de prolonger les délais pour ces états jusqu’à un mois.

L’IATA continue d’accueillir vos suggestions sur la manière dont nous pouvons être plus réactifs dans ces domaines.

Cependant, sur la question des compagnies aériennes retenant les remboursements de billets dans le BSP, ou émettant des bons au lieu de remboursements, je crains que le message que je dois livrer ne soit pas réconfortant.

Notre industrie traverse une crise de liquidité critique. La plupart des compagnies aériennes dépensent plus d’argent pour rembourser leurs passagers qu’elles n’en reçoivent pour les nouvelles recettes de réservation. Nous avons récemment estimé le passif de l’industrie dans ce domaine à 35 milliards de dollars.

president-IATA

« Le besoin le plus urgent des compagnies aériennes est de conserver leur liquidité restante pour payer les salaires et faire face à leurs coûts fixes ».

Il est pratiquement impossible pour les acteurs de l’industrie de trouver des moyens financiers suffisants pour maintenir la chaîne de valeur du transport aérien en activité dans le court laps de temps dont disposent les compagnies aériennes avant de faire faillite.

Dans ce contexte, nous pensons que la meilleure réponse, tant pour les compagnies aériennes que pour les agences de voyages, est que les régulateurs assouplissent les exigences de remboursement en espèces et autorisent les compagnies aériennes à émettre des bons.

Ces bons peuvent être gérés via le plan de facturation et de règlement (BSP) de l’IATA à l’aide de processus et de procédures qui existent déjà aujourd’hui. Cela supprimerait la pression actuellement exercée sur les agences de voyages pour qu’elles effectuent des remboursements en espèces à un moment où les compagnies aériennes prennent des décisions en fonction de leur propre besoin de conserver de l’argent.

L’IATA est disposée à engager des discussions ouvertes et collaboratives avec la communauté des agences de voyages représentée au sein du Global Joint Council du Programme des agences de passagers afin de formuler une structure pour ces bons qui apportera de la valeur aux compagnies aériennes, aux agents de voyage et aux consommateurs.

Nous sommes reconnaissants aux organismes de réglementation du Canada, de la Colombie et des Pays-Bas d’avoir reconnu la nécessité de cette approche et nous espérons que d’autres feront de même.

Bien que je sache que ce n’est pas la réponse que vous souhaitez entendre, il est important que vous compreniez que l’IATA travaille dur pour trouver une solution à ce problème qui nous permettra de perdurer et d’aller de l’avant. Les gens veulent voyager, pour les horizons qu’il élargit et les connexions qu’il permet et maintient. Ce sont des jours sombres pour notre industrie, mais nous sommes résistants et nous les surmonterons ensemble.

Alexandre de Juniac

Directeur général et CEO

Association du transport aérien international

 

(Traduction libre de l’anglais effectuée par Destination Tunisie)

 

 



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