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Ali Miaoui : « Imaginez si Tunisair venait à disparaître… »

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Un message implicite à ceux qui, aujourd’hui, face aux problèmes récurrents de retards de vols notamment, appellent à la dissolution de la compagnie ou à sa cession à autrui.

Quelle souveraineté pour la Tunisie sans sa compagnie aérienne publique ? Ali Miaoui, directeur général adjoint Commercial de Tunisair, a saisi l’occasion de l’assemblée générale de la FTAV (Fédération tunisienne des agences de voyages) tenue le 27 avril à Tunis, pour dessiner dans l’absolu les répercussions qu’un tel scénario aurait sur les passagers, sur le tourisme et sur l’économie du pays en général.

Intervenant face à un parterre de professionnels du voyage et notamment les principaux acteurs du réseau de vente privé de billetterie aérienne, le haut responsable de la compagnie a tenu à rappeler que le transporteur national desservait 66 aéroports dans 37 pays. « Qui pourrait remplacer Tunisair sur toutes ces destinations si elle venait à disparaître ? » s’est-il exclamé.

Se basant sur des exemples concrets, Ali Miaoui a évoqué les lignes directes sur l’Afrique dont 50% des passagers viennent en Tunisie pour des soins, du commerce ou encore pour études et les 50% qui sont en continuation sur d’autres destinations. Citant la ligne sur Montréal, il a rappelé que les vols étaient essentiellement empruntés par les TRE (Tunisiens résident à l’étranger) et qu’à bord, il y avait à chaque fois 8 à 10 tonnes de fret correspondant à des marchandises destinées à l’export.

Pertes de 40 MD sur Tozeur

« Quels seraient les prix des billets si Tunisair n’était pas là ? » a-t-il ajouté, soulignant que les compagnies étrangères ne viennent sur la Tunisie que durant l’été au moment où la demande est à son maximum (lire). « En hiver ou en cas de problème, tous s’en vont et nous l’avons vu lors des dernières crises ». Prenant pour exemple Tozeur, il a déclaré que la ligne au départ de la France a enregistré une perte de 40 MD. « Nous n’avons jamais demandé de subvention contrairement à d’autres compagnies (Transavia venue grâce à des subventions de l’ONTT ndlr) et nous resterons malgré tout sur Tozeur et aussi sur Sfax ».

Sur le plan macro-économique, une telle éventualité aurait pour conséquence la perte de milliers d’emplois directs et indirects, mais également la dépendance aux compagnies étrangères, la baisse du commerce à l’export et  la réduction conséquente des entrées en devises.

A ce titre, le DGA de Tunisair a rappelé que sur les 1500 MD de recettes générées, 70% se faisaient en devises. « Nous demandons une vision globale pour le secteur du transport aérien avec le tourisme, nous ne faisons pas que transporter les personnes » a-t-il déclaré, avant de conclure que « Tunisair n’était pas le problème mais la solution ».

©Destination Tunisie

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