Nouvelair rompt ses relations avec les compagnies aériennes libyennes après de graves péripéties

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Le chaos qui règne en territoire libyen a eu des répercussions sur la compagnie tunisienne Nouvelair. Le transporteur privé a en effet dû rapatrier de toute urgence les appareils qu’il louait depuis près d’une dizaine d’années à  la Libye dans le cadre de partenariats avec les compagnies aériennes locales, Libyan Airlines et Afriqiyah Airways (photo ci-contre).

Bien qu’étant lourde de conséquences sur le plan commercial, cette décision intervient pour des raisons très graves, à  savoir que les autorités libyennes ont utilisé les avions de Nouvelair sur des lignes intérieures pour le transport de passagers lesquels, bizarrement, voyageaient sans bagages. « Suite à  ces deux vols, les équipages, étonnés par l’absence de bagages des passagers, ont signalé cette anomalie à  notre direction qui a immédiatement pris une première mesure de précaution consistant à  interdire l’usage de ses appareils pour les vols non commerciaux » a expliqué la compagnie tunisienne dans un communiqué rendu public hier. On croit en effet savoir que la Libye aurait utilisé les avions tunisiens pour le transport de miliciens et de partisans de Gueddafi pour aller mater la population actuellement en rébellion contre le régime en place.

Rapatriement d’urgence

Suite à  cette péripétie, la compagnie Nouvelair a engagé le rapatriement de toute urgence de ses quatre avions, dont deux étaient placés en continu en Libye. Ce retour n’a pas été chose facile puisqu’il a fallu négocier âprement avec les compagnies libyennes. Chokri Zarad, directeur général de Nouvelair, s’est dit réjouit d’avoir réussi à  ramener les appareils (car la partie libyenne était en droit de refuser leur retour) mais, en revanche, a « regretté de ne pas avoir eu la possibilité d’embarquer les ressortissants tunisiens que nous souhaitions ramener à  nos frais. En effet, nous étions obligés de nous conformer à  la stricte réglementation internationale qui interdit la prise en charge de passagers sans personnel navigant commercial » a-t-il ajouté. Le plus dur a donc été de pouvoir ramener les avions sur le territoire national.

Sur le plan commercial, il est évident que cette rupture va peser lourd dans l’activité de Nouvelair et sa rentabilité. «Nous sommes prêt à  en assumer toutes les conséquences», a répondu Chokri Zarad. Depuis une dizaine d’années en effet, Nouvelair louait aux compagnies libyennes plusieurs Airbus A320, certains en permanence et d’autres à  la demande, dans le cadre de la restructuration de l’aviation commerciale de ce pays, et se chargeait de la formation et la mise à  niveau des équipages libyens dans un secteur accusant un important retard suite à  l’embargo international qui frappa ce pays plusieurs années durant.

Nouvelair est la première compagnie aérienne privée en Tunisie et réalise essentiellement des vols charters. Fondée en 1989, elle est dirigée par l’homme d’affaires Aziz Miled, également président du groupe touristique TTS. Elle compte dans sa flotte 14 appareils monocouloirs Airbus A.320 et A 321. De 2008 à  janvier 2011, Nouvelair avait fusionné avec son ancienne concurrente Karthago Airlines qu’elle avait absorbé moyennant une entrée de son dirigeant d’alors, Belhassen Trabelsi, à  hauteur de 13 % de son capital. Ce dernier ayant fuit le pays, c’est l’Etat tunisien qui devrait récupérer cette participation avant de la céder à  d’éventuels acquéreurs internes ou externes à  la compagnie.



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Le président de TAV de passage en Tunisie

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La visite fut rapide mais fructueuse. Dr. Mustafa Sani Sener, président du directoire du holding TAV Airports, était à  Tunis lundi 21 février, visite au cours de laquelle il a rencontré le nouveau ministre du Transport et de l’Equipement, Yassine Brahim. Si rien n’a filtré de la rencontre, il semble évident qu’il a été question des aéroports d’Enfidha et de Monastir et de leurs perspectives de développement. TAV est en effet l’exploitant de ces deux aéroports tunisiens depuis l’année 2009.

TAV Airports holding est un leader dans le domaine de l’exploitation des aéroports en Turquie avec une part de marché qui a atteint en 2009, selon les statistiques de l’autorité aéroportuaire turque (DHMI), 48% de l’ensemble des passagers, y compris ceux en transit.

Le holding compte aussi parmi les acteurs majeurs de l’activité aéroportuaire dans le monde. En Turquie, TAV Airports exploite l’aéroport Atatürk d’Istanbul (l’un des aéroports les plus fréquentés en Europe), celui d’Esenboga à  Ankara, l’aéroport Adnan Menderes à  Izmir et l’aéroport Gazipasa à  Antalya. En outre, le holding exploite les aéroports de Tbilissi et Batoumi en Géorgie, ceux de Skopje et Ohrid en Macédoine outre les deux aéroports tunisiens mentionnés.

TAV Airports est aussi actif dans d’autres domaines d’exploitation des aéroports, tels que les espaces hors taxes (free shop), la restauration, la manutention et l’assistance au sol, les technologies de l’information, la sécurité et bien d’autres opérations. En moyenne annuelle, TAV Airports assiste 375 000 vols opérés par environ 300 compagnies aériennes transportant 42 millions de passagers.



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Le premier charter allemand après la révolution arrive à  Enfidha

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L’aéroport international d’Enfidha-Hammamet a enregistré le 22 février 2011 l’arrivée du premier charter allemand programmé depuis la levée des restrictions de voyages sur la Tunisie par les autorités allemandes.

En provenance de Nuremberg, l’appareil de la compagnie Air Berlin, affrété par le tour-opérateur REWE Touristik, s’est posé aux alentours de midi avec 207 passagers à  bord, parmi lesquels Sören Hartman, président du groupe REWE Touristik, plusieurs de ses collaborateurs et un groupe de journalistes allemands qui ont été accueillis par Ersel Goral, directeur général de TAV Tunisie qui a fait le déplacement spécialement pour la circonstance.

REWE est le deuxième tour-opérateur sur le marché allemand et le premier sur la Tunisie avec 180.000 clients totalisés en 2010 au départ de l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse à  travers les trois marques ITS, Tjaereborg et Jahn Reisen.



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Mehdi Houas vit-il sur la bonne planète ?

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La lune de miel entre Mehdi Houas, le ministre provisoire du Commerce et du Tourisme, et les opérateurs tunisiens du tourisme serait-elle sur le point de se terminer à peine entamée ?

Ce qui est certain, c’est que de plus en plus de voix s’élèvent contre les faits et gestes du ministre ces dernières semaines. Dernier exploit en date qui a fait sortir de leurs gonds de nombreux professionnels du tourisme en Tunisie et ailleurs, son « coup de chapeau » lancé à  Go Voyages cité à  deux reprises dans une interview. Ce que le jeune ministre semble ignorer, c’est que le voyagiste français est peut-être un acteur du voyage sur la Tunisie mais en aucun cas un baromètre du secteur. Et pourquoi lui et pas un autre a-t-il été évoqué comme référence ? Le ministre n’a-t-il pas aussi un devoir de réserve dans la citation des marques commerciales ? Avec cette bévue, il a réussi à  se mettre à  dos plusieurs voyagistes qui eux, réellement, font la pluie et le beau temps sur la destination. Mais cette bévue a surtout fait craindre un retour à  la langue de bois qu’on croyait définitivement éradiquée depuis la Révolution.

Autre polémique soulevée par le ministre et qui continue de faire rager, le choix de l’agence qui a lancé la campagne de communication « I love Tunisia » depuis le 14 février dernier doublée d’un site Internet. Le recours à  des prestataires étrangers a frustré une partie de l’opinion touristique professionnelle tunisienne qui s’est, une nouvelle fois, retrouvée dos au mur comme au bon vieux temps de Ben Ali.

Lors des dernières conférences de presse qu’il a données à  Tunis, à  l’occasion du passage du président turc de la Tursab puis de la délégation française du Ceto, Mehdi Houas, la fleur au fusil, a donné l’image d’un homme parfaitement serein, considérant la bataille de la reprise touristique déjà  acquise ! Une approche plus nuancée de la question aurait certainement été plus judicieuse car le tourisme a ses raisons que les jeunes ministres ne savent pas.

On passera outre les réponses floues aux questions précises posées par les représentants des médias qu’il a esquissées dans un flot de paroles mielleuses assorties d’un sourire enjôleur. Les journalistes présents n’étant pas dupes, ils ont simplement préféré faire contre mauvaise fortune bon cœur face à  un parterre important d’étrangers qui n’étaient pas là  pour entendre débattre de problématiques tuniso-tunisiennes.

A Milan, à  l’occasion du dernier salon B.IT, les professionnels tunisiens espéraient saisir l’occasion pour faire rencontrer les T.O italiens avec le ministre du Tourisme pour parler de relance, ou tout au moins pour les rassurer. Le ministre leur a, certes, donné rendez-vous, sauf qu’il n’est finalement pas venu. Au même moment, le ministre égyptien du Tourisme réunissait les T.O locaux pour parler d’un plan de relance de la Mer rouge. Suite à  quoi, certains se demanderont par quel miracle l’Egypte réussit-elle à  relancer son tourisme aussi vite après chaque crise.

M. Houas, votre profil de gendre idéal et de jeune entrepreneur qui a réussi dans les affaires est tout à  votre honneur. Mais ce dont le tourisme tunisien aujourd’hui a besoin, c’est de quelqu’un qui vive sur la planète tourisme et pas sur une autre, qui ait la tête sur les épaules en Tunisie et non pas l’esprit dans sa France natale. Par ailleurs, êtes-vous sûr que dans l’entourage de vos proches conseillers, il n’y a pas aussi quelques peaux de bananes jetées à  votre insu ?

Monsieur le ministre, la famille élargie du tourisme en Tunisie et à  l’étranger a placé en vous tous ses espoirs. Par conséquent, ne la décevez pas et rectifiez rapidement le tir dans vos actions et vos agissements car sa patience n’est pas sans limite et sa susceptibilité plus prononcée qu’il n’y paraît. Il serait dommage que l’amère expérience subie et vécue par votre collègue sortant aux Affaires étrangères ne se renouvelle une fois encore dans ce gouvernement.

Hédi HAMDI



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Les agences de voyages billettistes en Tunisie démunies face à la crise

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Les agences de voyages tunisiennes spécialisées dans la billetterie aérienne vivent actuellement des heures difficiles. L’effondrement de leur chiffre d’affaires depuis deux mois n’est pas pour arranger une situation professionnelle fragilisée depuis plusieurs années par une réglementation de plus en plus rigide et par un marché de plus en plus compétitif.

Pour écouter leurs appréhensions et leurs revendications après la Révolution, Destination Tunisie a réuni face à face un large panel d’agences billettistes et les principales compagnies aériennes opérant sur le marché tunisien (Tunisair, Air France, Lufthansa, British Airways, Emirates, Qatar Airways et Tunisair Express) en présence des autres acteurs du secteur, notamment la FTAV, la FTH et Amadeus Tunisie. D’un autre côté, l’ONTT, l’IATA et la Banque centrale de Tunisie, invités officiellement à  prendre part à  cette réunion, ont privilégié la politique de la chaise vide.

Cela ne surprendra personne : le secteur de la billetterie aérienne en Tunisie a connu une baisse énorme depuis la deuxième quinzaine du mois de janvier 2011. Selon les estimations provisoires, on parle de 23 à  45 % de chute par rapport à  la même période de l’année 2010. En cause, la conjoncture exceptionnelle que la Tunisie traverse depuis cette date. S’agissant en général de PME avec un business model peu diversifié, les agences de voyages billettistes sont touchées de plein fouet et s’inquiètent de leur devenir à  court et à  moyen-termes. Malgré des mesures prises par la FTAV, leur fédération de tutelle, pour tenter d’amortir le poids de la crise -et dont l’application se fait encore attendre- les agences ne cachent pas leur amertume face à  un secteur devenu marginalisé. Radhi Boussaâda, directeur général de l’agence Ariana Voyages, déplore d’ailleurs cet état de fait, considérant que «les agences sont le dernier maillon de toute la chaîne économique car le loisir vient en dernier lieu». Pour Nadaa Ghozzi Farhat, directrice de l’agence Select Travel & Tours, le constat est encore plus amère : «Nous sommes le pauvre intermédiaire qui est l’orphelin de tout le monde et qui n’est respecté par personne. Nous n’avons pas de lobbying réel pour imposer nos décisions ni aux compagnies aériennes ni aux hôteliers. Les compagnies aériennes ont le droit de vendre directement sans que nous ayons le droit de parler de leurs frais de services, les amicales des entreprises ont le droit de traiter directement avec les hôtels et l’administration ne prend pas la peine de nous écouter quand il le faut».

ETAT DES LIEUX D’UN SECTEUR

A cause de leurs structures fragiles et des problèmes de liquidités qu’elles ont rencontrés après la Révolution, nombre d’agences de voyages n’ont pas été en mesure d’honorer leurs engagements financiers à  l’égard du BSP lors de la dernière échéance. Pour ne pas arranger les choses, leurs banques ne leur ont pas accordé de facilités de caisse pour répondre à  leurs besoins les plus immédiats. Résultat : les agences sont aujourd’hui à  la recherche de solutions urgentes pour assurer leur survie. «Avant la révolution, nous travaillions sur les voyages d’agrément et d’affaires qui, souvent, étaient liés entre eux car Monsieur et Madame voyageaient souvent ensemble. Après la Révolution, nous ne vendons plus que les billets affaires. Nous avons donc perdu depuis janvier au moins 50 % de nos ventes» déplore Khaled Masmoudi, directeur général de l’agence Romulus Voyages et membre de la FTAV.

Constat relayé par Radhi Boussaâda qui précise que «la billetterie des entreprises et des sociétés partenaires a vu son chiffre d’affaires baisser de 50 %. Le 15 de chaque mois, nous devons nous acquitter de nos paiements. Est-ce que nous allons tenir le coup ? Nous payons également les salaires. La réponse, c’est que notre pays reprenne petit à  petit, au bout de 6 mois, mais il faut être très réaliste. Qu’allons-nous faire au cours de ces 6 mois. Allons-nous être capables d’assurer nos engagements financiers ?».

Pour répondre à  l’urgence de la situation, la FTAV a arrêté un certain nombre de décisions que sa représentante, Hayet Soukri, également directrice générale de l’agence Vita Travel, décrit : «au niveau de la Fédération, nous avons tenu notre conseil d’administration dernièrement et avons pris un certain nombre de décisions et les démarches sont en cours. Nous avons d’abord fait une demande au ministère du Tourisme pour réduire la TVA de 18 à  12 % au moins pour 3 mois renouvelables si la situation ne s’améliore pas. Nous avons également décidé de demander à  Tunisair en premier et aux autres compagnies aériennes en second d’augmenter la commission d’agence qui est aujourd’hui de 1 % à  5 %. Pourquoi 5 % ? Nous avons entendu récemment M. Nabil Chettaoui (PDG de Tunisair) à  la radio qui a déclaré que les nouveaux avions de la compagnie ont pu être achetés grâce à  la commission des agences de voyages. Le troisième point : nous avons envoyé une demande à  la CNSS pour la suppression totale des cotisations pendant trois mois ou leur report. Pour Amadeus, nous avons des suggestions : nous souhaitons une réduction de 50 % pour les licences et 50 % pour les agences qui ont un matériel payant pour les aider. Amadeus a d’ailleurs été la seule à  venir vers nous et nous demander ce qu’elle pouvait faire pour nous, ce qu’aucune compagnie aérienne n’a fait».

Du côté d’Amadeus Tunisie en effet, des mesures sont en cours d’élaboration pour alléger la pression qui pèse sur ses partenaires. Majdi Zarbout, directeur au sein du GDS, confirme «la décision de réviser la politique commerciale et la révision du pricing dans ce contexte. Pour le moment, rien n’est certain mais nous pensons à  une réduction environ de 50 % sur la facturation mensuelle (e-power non compris) pour la période de crise et nous agirons en fonction de l’évolution des choses».

Ce geste ne pourra toutefois pas résoudre totalement la problématique des agences. C’est donc vers l’administration fiscale que tous les regards sont orientés. Radhi Boussaâda, de l’agence Ariana Voyages, soumet une idée particulière : « l’acompte provisionnel et les différents trop perçus de TVA et de retenues à  la source que nous avons déjà  avancés doivent être pris en considération par les finances à  travers un mécanisme de compensation car il s’agit de notre argent. Ce n’est pas une faveur, nous n’avons rien demandé à  l’Etat.
Mais au lieu d’être grevés par des intérêts bancaires, cela nous permettra de survivre 6 mois ».

QUID DE LA RELATION AGENCES DE VOYAGES-COMPAGNIES AERIENNES

La relation de partenariat entre les agences de voyages et les compagnies aériennes sur le marché tunisien se résumeraient-elle à  une phrase : « je t’aime, moi non plus » ? Du côté des agences de voyages, on semble avoir beaucoup à  reprocher à  la politique commerciale de certaines compagnies aériennes. Mehdi Ghannouchi, directeur de l’agence TGV, est le premier à  monter au créneau en posant une question cruciale : «quel est le rôle de la compagnie aérienne et quel est le rôle de l’agence de voyages. Je veux parler de la question de la vente en ligne qui constitue pour nous un problème de concurrence. Le rôle des compagnies aériennes est-il de transporter ou de vendre ? Si les compagnies nous font de la concurrence en cette période de crise, nous ne pouvons plus avancer. Je trouve qu’il n’est pas normal que des compagnies aériennes comme Tunisair et Emirates donnent des tarifs que nous ne pouvons pas avoir en vente sur nos machines». De son côté, Moez Hattour, directeur général de l’agence Always Travel Service, s’interroge également sur la relation entre agences de voyages et compagnies aériennes notamment pour ce qui concerne les contrats tripartites réalisés par les compagnies avec les entreprises qui constituent un blocage pour les agences».

A ces problématiques, les compagnies aériennes répondent sans ambages ni détour. Walid Bouzgarou, directeur des Ventes d’Emirates pour la Tunisie, explique la politique de sa compagnie : «Nos tarifs sur le système sont exactement ceux qui sont sur Internet et il n’y a aucune différence. La différence, c’est que les ventes sur Internet ne sont pas soumises aux frais de service. Nous avons baissé nos tarifs de 15 % depuis le 4 février pour encourager le Tunisien à  partir sur toutes nos destinations et dans toutes les classes. Nous avons une campagne de publicité qui démarre le 1er mars pour encourager les gens à  voyager. Nous allons dépenser 100.000 dinars pour cette campagne. Qui va tirer profit de cette campagne ? Ce sont les agences de voyages».

Jalel Chebbi, directeur commercial de Qatar Airways pour la Tunisie, réplique également : «Je voudrais rappeler que pour une compagnie aérienne, il y a plusieurs canaux de distribution et Internet est un des canaux. Tout le monde sait que le taux de pénétration de la vente en ligne en Tunisie n’est pas très important. Certes, c’est un créneau porteur, certes c’est un créneau stratégique, mais soyons pragmatiques, les ventes sur Internet –je parle de ma compagnie- ne sont pas très importantes et ne constituent en aucune manière une menace pour les agences de voyages. J’ajouterai que pour le cas de Qatar Airways, toute agence de voyages disposant d’un moteur de réservation en ligne avec process automatique de bout en bout (réservation et paiement), je suis prêt à  lui mettre en ligne nos tarifs e-commerce. Pour ce qui est de l’absence des frais de service, toutes les compagnies sont d’accord qu’ils ne soient pas intégrés sur les ventes en ligne partant du principe que le client se sert tout seul».

Du côté de la Lufthansa, Werner Kellerhals, son directeur général pour l’Afrique du Nord, s’empresse de remettre les choses en place : «Sachez que c’est strictement interdit de discuter les prix et je ne sais pas si vous êtes au courant qu’il y a un procès en cours en Tunisie contre les compagnies d’aviation qui se seraient mises d’accord pour entente sur les prix. Je suis totalement contre cela car chacun a ses coûts et selon les coûts, les prix sont fixés par chaque agence de voyages et chaque compagnie d’aviation. Le ticket service charge, c’est le service qu’une agence de voyages donne à  ses clients que la compagnie d’aviation ne peut pas donner. A la Lufthansa, nous ne cherchons pas le client direct, mais nous ne le refusons pas s’il veut venir. Le service on-line coûte moins cher, c’est une machine qui fait tout. Chaque agence de voyages est libre de faire ses prix sur une plate-forme Internet ; nous donnons ces prix aux agences qui sont on-line, sauf qu’il faut gérer cela».

Quant à  Mohamed Farhat, directeur de la délégation générale de Tunisair, il rappelle à  ses partenaires agences que «les compagnies aériennes n’offrent pas le même service que les agences de voyages. Une compagnie aérienne, son service se limite à  l’émission de billetterie aérienne. Par contre, l’agence de voyages peut offrir beaucoup de services autres». Et comme pour redonner du baume au cœur des agences, le représentant de la compagnie publique annonce que «Tunisair est en train de préparer son site BtoB en faveur des agences de voyages qui est presque prêt. Nous avons prévu un séminaire avec les agences de voyages, mais vu le contexte actuel, ça n’a pas pu se faire mais ce sera fait dans peu de temps. La vente sur ce site se fera sans frais de service pour les agences de voyages. Ils pourront vendre comme sur les GDS. Tunisair a également préparé un plan, dès le retour au calme, pour la promotion des ventes et aider les agences de voyages à  reprendre leurs activités normalement car actuellement, même si nous donnons des billets à  0 millime, personne ne va voyager».

Pour consolider cette approche, Fathi Ellouze, directeur général de l’agence Prestige Voyages, en appelle aux compagnies aériennes pour «lancer des tarifs spéciaux sur des destinations données qui puissent à  peu près s’aligner sur les low cost pour développer certaines destinations». Mehdi Ghannouchi, de son côté, insiste pour que «Tunisair, qui essaye de ramener des touristes dans le sens Nord-Sud avec des tarifs attractifs, essaye de faire de même dans le sens Sud-Nord pour améliorer la situation».

Réagissant à  la question des compagnies à  bas prix, Tarek Lassadi, directeur général de Traveltodo, lance un appel aux agences de voyages pour qu’elles se préparent au low cost. «Quelle situation pour les agences de voyages après l’arrivée des low cost dont le modèle ne permet pas de commission ? Nous aurons des touristes en plus mais il faut que les agences de voyages soient protégées.»

REVOIR LA COMMISSION, UNE IDEE UTOPIQUE ?

S’il est une demande émanant de la FTAV et qui semble avoir ébranlé les compagnies aériennes occidentales opérant sur le marché tunisien, c’est bien l’augmentation de 1 à  5 % de la commission servie aux agences. En aparté, un agent de voyages nous a avoué que cette demande est orientée vers Tunisair qui semble être «dans une phase de faiblesse décisionnelle si l’on se réfère à  son acceptation des revendications sociales de son personnel notamment et à  l’annulation de son processus de filialisation» ! Lufthansa, par exemple, ne l’entend pas de cette oreille et affirme son opposition absolue : «je pense que les compagnies aériennes ne reviendront pas en arrière car la tendance est très claire dans le monde entier d’aller vers le 0 %» a déclaré Werner Kellerhals. Réagissant également au sujet des tarifs des compagnies aériennes jugés excessifs, le directeur régional de Lufthansa dément les allégations : «les tarifs trop chers, ce n’est pas vrai. La Tunisie est un marché avec un niveau de tarifs assez bas par rapport à  beaucoup d’autres pays. Si vous aviez un consolidateur, il pourrait obtenir des tarifs très intéressants. Si vous venez nous dire : j’ai 5000 places sur l’année et je paye au comptant, je vous dirai que l’on peut discuter bien-sûr. Je refuse que l’on nous dise que nous faisons de la vente directe en Tunisie pour nous piquer les clients. Si vous me trouvez une seule personne que nous allons chercher et à  qui nous vendons en direct, je vous le rends en double. Quand on donne des tarifs on-line aux agences de voyages, on fait très attention à  ce qu’elles ne vendent pas directement via leur agence classique parce que ce n’est pas loyal. Nous faisons des tarifs promotionnels dans notre propre intérêt et dans le vôtre. Les compagnies et les agences de voyages, nous sommes dans le même bateau».

PROBLEMATIQUES EN TOUS GENRES

Sur un autre plan, il est surprenant que plusieurs agences de la place ne semblent pas être au fait de la règlementation, de toute évidence dû au manque d’information et de communication avec les instances, notamment FTAV et IATA. On est également surpris que certains ne connaissent pas l’APJC (la commission conjointe compagnies-agences) ou l’accusent de faire la pluie et le beau temps dans le secteur. Sur quelles bases sont choisis les membres de l’APJC ? La FTAV devrait de pencher sur la question pour revoir la représentativité des agences au sein de cette instance dont certaines se sentent exclues, tandis que l’IATA pourrait procéder à  des séminaires de formation pour que les agences soient plus au fait de la règlementation et du fonctionnement des institutions qui régissent le secteur.

Pour Sonia Abdellatif, de l’agence Take off Travel par exemple, il est inadmissible, estime-t-elle, que son agence soit tenue de payer le BSP tous les 15 jours alors que les autres agences ne payent qu’une fois par mois. Renseignement pris auprès de l’IATA, nous avons appris que conformément aux critères locaux d’accréditation qui sont décidés par l’APJC, l’agence de voyages a le choix entre le paiement mensuel ou bimensuel. Si elle opte pour le paiement mensuel, elle doit alors fournir une caution de 100.000 dinars. Si par contre elle choisit le paiement bimensuel, la caution sera alors de 50.000 dinars. De surcroît, l’agence a la possibilité de basculer d’un système à  un autre.

De son côté, Nadia Ketata, directrice générale de l’agence Sport & Events Travel, évoque toute la difficulté des petites agences de voyages pour émerger: «nous sommes accablés par les cautions appelées caution insolvabilité. Nous sommes des structures très fragiles avec des marges insignifiantes. Comment les compagnies aériennes pourraient-elles agir pour que les jeunes agences soient accréditées IATA, c’est dans leur intérêt».

A propos des assurances justement, Mohamed Farhat, directeur de la délégation générale de Tunisair apporte la précision nécessaire : « en tant que président de l’APJC, je sais qu’au niveau de la FTAV, il y a eu des contacts avec deux assurances : la première a proposé 1% sur le chiffre d’affaires des agences et la 2e a proposé 0,3% de leur C.A, quel que soit l’ancienneté de l’agence. Cette dernière formule a été retenue par la FTAV et d’ici début avril, cette assurance va être mise en place pour remplacer la caution bancaire ». Voilà  qui devrait donc résoudre un point crucial parmi les nombreux autres qui grèvent la bonne marche du secteur.


Hédi HAMDI



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Polémique en Suisse à propos de la Tunisie

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Les principaux tour-opérateurs suisses reprennent leur programmation de la Tunisie. Kuoni, Hotelplan et TUI suivent ainsi les recommandations du département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Pour Air Marin ou encore Xenotours, T.O d’origine tunisienne opérant au départ de la Suisse, il n’a jamais été question d’annuler la destination.

Mais un communiqué de la FSAV, la Fédération suisse des agences de voyages, publié le 2 février dernier et mettant sur le même piédestal l’Egypte et la Tunisie en déconseillant les départs vers ces deux pays jusqu’au 31 mars, continue de faire des remous.

Chez Air Marin, leader de la Tunisie, on se dit tout bonnement « scandalisé de l’amalgame qui a été fait entre les deux pays qui sont totalement distincts tant dans leur contexte que dans leur position géographique et surtout dans la chronologie des événements ». Parlant au nom du voyagiste, Michel Vargues avait dénoncé le fait que FSAV avait parlé pour convenir aux voyagistes Majors.

Dans l’édition du 17 février du journal professionnel suisse Travel Inside, Walter Kunz, directeur de la FSAV, s’est dit « parfaitement conscient que la situation est différente entre les deux pays ». Il s’est défendu en mettant en avant que la date du 31 mars pour la reprise des voyages était « par pur souci de planification pour le client (…) car les gens n’auraient jamais su sur quel pied danser si nous avions modifié les informations tous les cinq jours ». Il a également admis le fait de ne pas avoir pris contact avec les principaux T.O romands, sous-entendu Air Marin.

Du côté de l’ONTT

Cité par Travel Inside, Abdennaceur Jamel Jerbi, directeur de l’Office du tourisme tunisien à  Zurich, a annoncé qu’ « un voyage de presse sera organisé du 26 février au 2 mars pendant lequel les médias à  grand tirage et à  large diffusion seront invités à  visiter Tunis, Gammarth, Sousse et Hammamet. Pendant le mois de mars un mégatour avec une centaine d’agents de voyages sera mis sur pied pour visiter une ou plusieurs régions en Tunisie, la date n’étant pas encore fixée et le programme en cours d’élaboration.

Des workshop seront également agendés en Suisse pour aider les grands tour-opérateurs spécialisés sur la Tunisie à  reconquérir un marché qui a souffert ces deux derniers mois d’un déficit d’image et de la désertion d’une partie de la clientèle qui était détournée sur d’autres destinations ».



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Raouf Benslimane veut aussi faire de la Tunisie « The place to be »

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La Révolution tunisienne n’a pas laissé insensible la diaspora, et en particulier les opérateurs touristiques. Cela faisait déjà  plusieurs semaines que l’idée germait dans la tête de Raouf Benslimane, le DG de Thalasso n°1 et à” Voyages, de réaliser un évènement fort, qui soit à  la hauteur de ce qui a été accompli dans son pays d’origine. Son objectif : contribuer au développement de l’image de marque de la Tunisie nouvelle en cherchant à  rassembler autour de ce projet à  la fois le ministre du Tourisme, Mehdi Houas, et son Secrétaire d’Etat, Slim Chaker, sans oublier les deux partenaires incontournables de la démarche envisagée, l’ONTT et Tunisair.

L’évènement, qui a été soumis et soutenu le week-end dernier par les nouveaux dirigeants tunisiens du Tourisme, va être accompagné par des experts en communication qui se sont réunis avec Raouf Benslimane et Ali Miaoui, le représentant général de Tunisair pour la France et Amel Hachani, directrice de l’ONTT à  Paris, pour valider la teneur de cet évènement historique.

Il s’agit de réaliser un voyage aller-retour dans la journée du 3 mars, intitulé : « L’envol des amis de la Tunisie », avec un contenu à  haute valeur symbolique sur lequel les partenaires de l’évènement souhaitent garder le confidentialité jusqu’à  quelques jours précédents l’évènement. « Ce que nous pouvons dire, c’est qu’il sera question, à  la fois, d’émotion, de séduction, mais aussi de vrais échanges entre personnalités de haut niveau et à  même de s’intéresser à  la fois à  l’aspect touristique mais aussi économique et business de la destination et de revenir avec un vrai message de soutien et d’encouragement diffus par les amis de la Tunisie ».

Seront conviés pour l’occasion : TV et presse française et tunisienne, mais aussi personnalités politiques et hommes d’affaires ainsi que people. « Nous souhaitons avant tout inviter les leaders d’opinion et les personnes d’influence, notamment dans la sphère politique, mais aussi dans le monde des entreprises, car il me semble que le témoignage de solidarité et d’amitié qui sera apporté par ces personnalités aura, auprès du grand-public, une résonance beaucoup plus forte que celui que nous, les dirigeants du Tourisme, apportons de façon évidente mais aussi subjective par notre côté professionnel ».

« Si la Révolution tunisienne a été une mauvaise nouvelle pour la profession, elle a été une excellente nouvelle pour les vrais amis et les amoureux de la Tunisie qui se rendront sur place pour signifier par leur présence leur solidarité avec le pays du jasmin et des plages éternelles ».
Pour Raouf Benslimane, désormais, la Tunisie sera « The place to be » !



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Ce qui s’est réellement passé au Regency Tunis Hotel

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L’hôtel Regency à  Gammarth est fermé depuis plus d’une semaine. Pour un établissement de prestige classé 5 étoiles, l’événement a forcément provoqué des vagues et entraîné une inévitable polémique. Aujourd’hui, la tension a baissé d’un cran et les choses semblent s’éclaircir, quoique l’impasse sociale demeure encore. La décision de fermeture provisoire a été prise par le propriétaire de l’établissement suite à  une grève sauvage déclenchée par une certaine partie du personnel du 8 au 10 février qui a dégénéré en violence. A la base, le mouvement avait été engagé suite à  la décision du Regency de liquider les soldes de congés puis d’exiger des congés sans soldes, sachant que les salaires de décembre 2010 et de janvier 2011 avaient été servis.

Pour expliquer sa décision de fermeture, l’hôtel a déclaré que « pour faire face à  la situation de crise, la direction a commencé à  liquider les soldes de congés annuels et de récupération de tous les employés, direction générale et chefs de départements compris. La crise s’étant prolongée, il était nécessaire de passer aux congés sans soldes, mesure qui a concerné tous les employés sans distinction ». Mais le personnel ne l’a, semble-t-il, pas entendu de cette oreille et a interprété cela comme étant le signe d’un licenciement déguisé.

Selon la direction générale de l’hôtel, la grève était tout d’abord sauvage puisque sans préavis. Mais pire encore, si l’on en croit les éléments avancés, « parmi les grévistes, on a remarqué la présence d’intrus n’appartenant pas au personnel de l’hôtel ainsi que d’anciens employés ayant quitté l’hôtel depuis plusieurs mois. Ces opportunistes se sont joints à  la cohue dans le simple but de semer la terreur » a indiqué l’hôtel qui s’appuie sur des enregistrements filmés par les caméras de surveillance.

Le jeudi 10, alors que la grève continuait de plus belle au beau milieu du hall de l’établissement, une réunion était organisée avec quelques représentants des employés, de l’UGTT et le PDG de la société propriétaire. « Ce dernier, et malgré, la situation financière critique de l’hôtel, a concédé des mesures immédiates supplémentaires et exceptionnelles en faveur des employés », sachant que les salaires de février avaient déjà  été garantis par la direction « même avec un taux d’occupation de 10% ». Toutefois, les mesures ayant été jugées insuffisantes, la situation a dégénéré en violence physique et verbale de la part de certains en présence de clients de l’établissement. « Le vendredi 11, la direction a décidé de fermer provisoirement l’établissement pour ne pas céder au chantage et pour préserver la sécurité des clients et des employés » a précisé l’hôtel dans un communiqué officiel.

Particulièrement touchée par ce comportement anarchique, la direction générale du Regency s’est dite prête à  présenter les documents comptables officiels qui prouvent que « tous les droits des employés sont respectés au-delà  même des exigences de la Convention collective de l’hôtellerie. Certains avantages non exigés par la Convention sont accordés à  l’ensemble du personnel comme à  titre d’exemple : l’assurance maladie, des dons pour les deux fêtes de l’Aïd et à  la rentrée scolaire, la qualité supérieure du transport, des repas et des uniformes, et une fête du personnel annuelle, dont la dernière en date a coûté à  l’hôtel plus de 60.000 dinars et où des cadeaux d’une valeur allant de 150 à  1500 dinars ont été attribués à  tous les employés sans aucune exception ».

Suite à  cette affaire, dont l’hôtellerie tunisienne aurait pu se passer durant cette période difficile pour le secteur, la direction a annoncé qu’elle allait « revoir sa politique des Ressources Humaines et s’orienter vers le recrutement de sans-emplois et de jeunes diplômés du supérieur et du secteur hôtelier ».

Comprendre donc qu’il n’y a plus de place pour ceux qui auraient refusé de travailler et que la porte est ouverte à  tous ceux qui souhaiteraient entrer dans la vie active.



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Amplitravel relance ses vols avec Tunisair

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Le voyagiste Amplitravel, opérant au départ de la France, a annoncé hier sa reprise de la programmation des vols sur la Tunisie au départ de Paris et des grandes villes de province avec Tunisair. « Cet engagement patriotique est une manifestation de la volonté d’Amplitravel d’user de tous les moyens dont dispose notre tour-opérateur afin qu’une activité touristique durable et solidaire reprenne le plus rapidement possible sur notre belle Tunisie » a déclaré Mohamed Zribi, directeur général du T.O. Cette action commence par la mise en place de vols tous les dimanches au départ de la France sur les axes Paris/Djerba, Nantes/Djerba, Paris/Tunis et Nantes/Tunis, outre les sièges réservés sur tous les vols réguliers opérant au départ de province. Amplitravel compte réaliser à  partir du 20 février 800 clients par semaine. « Nous espérons vivement que la solidarité observée ces dernières semaines par nos compatriotes en Tunisie puisse nous aider à  la reconquête du marché touristique français sur notre pays » a encore tenu à  souligner le patron du T.O.



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La chaîne RIU en Tunisie a cédé aux caprices du T.O Jetair

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Le voyagiste belge Jetair relance la Tunisie à  partir du 19 février 2011 sur Enfidha-Monastir et Djerba. « La décision a été prise suite à  l’assouplissement, il y a une semaine et demie, de l’avis de voyage du ministère belge des Affaires étrangères. Des tour-opérateurs étrangers recommencent également à  partir du week-end prochain leurs opérations en Tunisie, ce que Jetair considère comme un élément important dans la décision, vu qu’il garantit une occupation et une atmosphère de vacances dans les hôtels » a annoncé le voyagiste dans un communiqué rendu public hier.

Si, d’un côté, on peut se féliciter de la décision de reprogrammer la destination (qui était suspendue depuis le 15 janvier dernier), il n’en demeure pas moins surprenant que Jetair a réussi à  trouver des hôtels tunisiens prêts à  lui consentir des réductions de 30% pour certains et de 50% pour d’autres. « Jetair permet à  la deuxième personne de voyager gratuitement, en collaboration avec plusieurs hôtels RIU. Il ou elle ne paiera que les taxes d’aéroport. De cette façon, vous séjournez 1 semaine dans un hôtel 4/5 étoiles en all inclusive pour un budget total à  partir de 580,90 euros » a confirmé le T.O dans son communiqué, avant de préciser qu’«en février et en mars, les prix des voyages en Tunisie sont jusqu’à  30 % inférieurs comparés à  la période précédant la suspension des vols ». Sachant que Jetair et RIU sont détenus par le même groupe TUI, il n’est donc pas surprenant que l’un et l’autres se soient « soutenus » en cette période difficile.

La demande de Jetair de concéder des réductions de 30 à  50 % il y a une semaine (lire notre article à  ce sujet) avait provoqué un véritable tollé dans les milieux touristiques tunisiens pour qui le bradage des prix constitue la principale menace pour la survie de l’activité actuellement. Réagissant à  notre article sur la question, Ralf Medernach, responsable au sein du T.O, a reconnu que « les hôteliers avaient réagi très mal à  cette demande et n’ont pas voulu participer à  cette action ». Il a cependant défendu sa position en expliquant avoir été mal compris.
« Notre volonté a été mal comprise. Il ne s’agissait pas de casser les prix en Tunisie. Les contrats d’hôtels ne vont pas être renégociés. Avec cette action temporaire, nous avons voulu revenir à  la normalité (aussi au niveau des prix) d’ici le mois de juillet. Aussi, il n’était pas question de tirer profit de la crise actuelle. Les promotions demandées aux hôteliers auraient été transmises directement au client, afin de le pousser à  visiter la Tunisie ». Comprendre par là  qu’il ne s’agissait pas d’élargir leurs marges.Selon notre interlocuteur, la Tunisie enregistre des dizaines, voire des centaines d’annulations par jour et le stand tunisien au Salon des voyages de Bruxelles n’attire presque personne. « Si cela continue ainsi, nous seront obligés de suspendre plusieurs vols afin d’éviter des appareils vides pendant la saison d’été » a-t-il prévenu.

Avec 27 vols par semaine sur Enfidha et Djerba, le voyagiste belge totalise en année normale 80.000 clients sur la Tunisie, dont 30.000 sur Djerba, soit environ 60 % du marché belge. Ralf Medernach veut par conséquent rappeler que « l’investissement de Jetair sur la destination Tunisie est majeur et que l’aéroport d’Enfidha représente sa deuxième destination en nombre de passagers après Antalya ».



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Hilton confirme son retour en Tunisie malgré la fuite de son associé initial

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C’était l’une des grandes inconnues de l’après révolution : qu’allait-il advenir du contrat de gestion passé entre le groupe Hilton Worldwide et l’hôtel Karthago Le Palace après la fuite au Canada du propriétaire de l’établissement, Belhassen Trabelsi, beau-frère du président déchu ? La réponse n’a finalement pas tardé :

« Hilton confirme qu’il reste pleinement engagé à  son contrat de gestion pour l’hôtel Le Palace à  Gammarth, officiellement pris en gestion depuis le 1er janvier 2011 ». Cette annonce officielle rendue publique par le groupe hôtelier international fait suite à  des réunions tenues en Tunisie notamment avec le secrétaire d’Etat au Tourisme, Slim Chaker, ainsi que la Banque de Tunisie, actionnaire au sein de la société propriétaire. S’il est attendu que la marque Karthago disparaisse, l’établissement sera toutefois bel et bien géré par Hilton Worldwide selon les termes de la convention initiale, la participation de l’ancien propriétaire devant revenir, très probablement, dans le giron de l’Etat tunisien qui procèdera ensuite à  sa revente au plus offrant.
« Compte tenu de la situation politique en Tunisie, nous avons pris la décision de fermer temporairement l’hôtel à  la mi-janvier pour des raisons de sécurité. Ce fut une décision difficile, mais dans l’intérêt de tous les membres de notre équipe et des clients séjournant à  l’hôtel » a déclaré Christian Grage, vice-président des opérations de Hilton Worlwide pour la région qui a ajouté : « Nous travaillons en étroite collaboration avec la Banque de Tunisie, afin de déterminer le moment opportun de la réouverture et de comprendre la procédure requise pour ce faire ».
Actuellement, l’établissement profite de cette période intermédiaire pour bénéficier des mises à  niveau nécessaires à  son entrée dans le giron international de Hilton et de ses 3300 établissements dans le monde.



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Les revendications sociales menacent la reprise du tourisme

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Alors qu’ils auraient du se réjouir de la décision de la France et de l’Allemagne ce week-end de lever les restrictions de voyages sur la Tunisie (du moins sur la zone côtière et sur Djerba), rejoignant ainsi la démarche de la Grande-Bretagne, de la Belgique et de la Pologne, les professionnels du tourisme tunisien semblaient avoir de nouveaux soucis à  se faire sur un registre pour le moins inattendu, celui des revendications sociales.

Surfant sur la « tendance » du moment, des salariés de plusieurs hôtels en Tunisie se prêtent de plus en plus ces dernières semaines à  la mode du « dégage » à  l’égard de leurs supérieurs hiérarchiques et même à  l’égard de certains propriétaires d’hôtels ! Les exemples sont multiples et les anecdotes navrantes. Le cas le plus révélateur de la situation qui prévaut est celui de l’hôtel Regency à  Gammarth dont une partie du personnel (menée par des intérimaires) a malmené en fin de semaine dernière le directeur général de l’établissement (qui a été menacé avec une arme blanche) tandis que le propriétaire de l’établissement a eu droit à  tous les noms d’oiseaux. A la suite de cet incident, les 35 clients résidents ont été délogés ailleurs et l’hôtel fermé sur décision de son propriétaire (lequel propriétaire, soit-dit en passant, a vu son usine de textile brûlée pendant les événements de janvier). Le lendemain matin, le personnel s’est retrouvé face à  une grille fermée. Mis devant le fait accompli, celui-ci a décidé de faire un sit-in en face de l’hôtel… pour solliciter une reprise du travail sans condition.

Désormais à  chaque hôtel sa mésaventure mais avec, à  chaque fois, un point commun : des revendications sociales souvent impossibles à  satisfaire pour les entreprises touristiques, particulièrement en cette période de crise aigue. Si ces événements ne sont pas exceptionnels actuellement en Tunisie, dans le tourisme, ils vont sans aucun doute avoir des répercussions sur l’avenir des entreprises notamment hôtelières. Du côté des employeurs, on est ainsi sidérés d’apprendre que le gouvernement de transition a décidé de suspendre toute forme de travail sous le régime de l’intérim. Le tourisme étant marqué par une saisonnalité très prononcée, les besoins en main d’œuvre occasionnelle se fait sentir uniquement durant les pics de haute saison. Supprimer le recours à  l’intérim pour les hôtels notamment revient à  remettre en cause des options sociales certes discutables mais indispensables au regard de la physionomie de l’activité. Ce choix gouvernemental supposé assainir le secteur de l’emploi risquerait d’aboutir à  l’effet inverse.

L’exemple de l’ONTT

Mais tandis que l’on déplorait les incidents sociaux se déroulant dans les hôtels privés, une certaine catégorie du personnel de l’administration du Tourisme –dont plusieurs étaient venus de l’intérieur du pays- s’est, elle aussi, donnée en spectacle. Le 9 février, jour où une très importante délégation de tour-opérateurs français était à  Tunis pour rencontrer le ministre du Commerce et du Tourisme pour parler spécialement de la relance de la destination, plusieurs centaines de fonctionnaires de l’ONTT ont manifesté pour, également, exiger des hausses salariales et une amélioration de leurs conditions de travail. Si l’on peut considérer que leurs revendications minimales sont légitimes, le choix de la journée reste incompréhensible. Car s’il est une catégorie de fonctionnaires et de Tunisiens réellement au fait de la gravité de la conjoncture touristique nationale, ce sont bien ceux de l’administration du Tourisme. Au-delà  de la manifestation en elle-même, c’est aussi la manière avec laquelle de hauts responsables du tourisme ont été traités, en tête desquels le secrétaire d’Etat au Tourisme, Slim Chaker.
Installé depuis moins d’un mois à  ce poste, il a été conspué par les grévistes. Réagissant sur sa page Facebook, Slim Chaker n’a pas caché son amertume : « on a eu beau me présenter des excuses publiques et officielles, le mal est fait et la tristesse est là  ! » a-t-il écrit sur son mur FB.

Tunisair dans la foulée

Après les deux journées de grève sauvage du personnel de Tunisair Handling qui avaient terriblement perturbé le trafic aérien (lire notre article détaillé), ce sont cette fois les navigants de Tunisair (appelés PNC) qui ont lancé un mouvement de grève sans préavis les 11, 12 et 13 février, entraînant de très importants retards sur tous les vols de la compagnie nationale et l’annulation de plusieurs dessertes. Cette grève a toutefois été très mal perçue par les 3500 passagers touchés samedi 12 février dont certains s’en sont pris à  des PNC à  l’aéroport Tunis-Carthage, excédés par la situation et par le manque total d’informations à  propos de la situation des vols au départ.

Dimanche 13 février, Tunisair s’est retrouvée dans l’obligation de supprimer deux de ses vols sur Paris (TU 720 et 724) ainsi que ses vols sur Nouakchott/Dakar (TU 613) et Bamako/ Abidjan (TU 397), même si le mouvement a finalement cessé en début d’après-midi. « Le personnel réclame notamment la titularisation des personnes remplissant les conditions, le règlement des situations des agents saisonniers et leur attachement à  renoncer à  leur demande relative à  l’abandon de la décision signée en juillet 2009, stipulant la réduction du nombre de navigants à  bord (stewards et hôtesses de l’air) sur les vols réguliers et irréguliers afin de travailler dans des conditions meilleures » a annoncé le personnel dans un communiqué.

Alors que plusieurs tour-opérateurs ont déjà  rouvert les réservations et s’apprêtent à  relancer la destination, la question qui se pose aujourd’hui est de savoir si la compagnie Tunisair sera en mesure d’assurer ses vols sans que ceux-ci ne soient perturbés par la nouvelle génération de grévistes en herbe.



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Un circuit sur les traces de la Révolution

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Le tourisme engagé serait-il une nouvelle tendance en Tunisie ? Une agence de voyages (www.expedition.com.tn) vient de mettre au point un circuit guidé à  Tunis et en province pour ceux et celles qui souhaiteraient voir de visu les endroits névralgiques de la capitale tunisienne au lendemain des émeutes qui ont déchu le président Ben Ali du pouvoir, de sentir le vent de la liberté qui s’en est suivi, de constater la liberté retrouvée de la population oppressée pendant 23 ans, de participer au processus démocratique de ce petit pays qui ne possède, en fin de compte, qu’une détermination farouche de son peuple à  un avenir meilleur.

« Le circuit de la révolution du jasmin » se propose de faire le tour des sites les plus importants : l’avenue Habib Bourguiba, siège du fameux ministère de l’Intérieur en face duquel se sont déroulés la plupart des manifestations brandissant le fameux slogan « Ben Ali Dégage !! ». Ensuite, la Place Mohamed Ali, siège de l’UGTT (Union Générale des travailleurs Tunisiens) qui a rassemblé des centaines d’activistes. L’Avenue Mohamed V, au milieu duquel se trouve le siège monumental du RCD (l’ancien parti de Ben Ali). Les avenues de Paris et de Habib Thameur par où s’enfuyaient les manifestants afin de se mettre à  l’abri des tirs de balles et de gaz lacrymogène. La Place du gouvernement, où siège le gouvernement provisoired’union nationale. Passage devant le palais présidentiel de Carthage, fief du président déchu. Passage devant les villas et palaces pillés, détruits et brulés qui abritaient la famille du clan des Trabelsi à  Carthage, La Soukra, Gammarth et la Marsa.

Le circuit inclut aussi une tournée des villes qui ont initié la Révolution : la ville de Sidi Bouzid, qui a vu le début des manifestations suite à  l’immolation du jeune Bouazizi le 17 décembre 2010 ainsi que les villes de Thala et de Kasserine qui ont suivi peu après.Le circuit de la Révolution du jasmin sera lancé à  l’occasion de la Bourse Internationale du Tourisme qui se tiendra à  Milan du 17 au 20 février 2011 a annoncé son instigateur Souheil Mouldi.



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I LOVE TUNISIA, nouveau slogan pour le tourisme tunisien en Europe

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Le ministère du Commerce et du Tourisme lance à  partir d’aujourd’hui une grande campagne d’image et de séduction intitulée « I love Tunisia ». Cette campagne intervient un mois après la révolution tunisienne et a pour objectif majeur d’inciter les touristes à  visiter la Tunisie libre et démocratique. Elle a également l’ambition de soutenir la relance du tourisme tunisien.

La confection d’un nouveau logo militant « I LOVE TUNISIA » ambitionne de créer un buzz massif sur Internet à  travers l’utilisation des réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter.

Le ministère annonce par ailleurs que cette campagne sera accompagnée par l’organisation en Tunisie de plusieurs mégatours afin de permettre aux professionnels du tourisme de constater de visu la nouvelle réalité du pays et de contribuer ainsi à  booster les ventes sur la destination tunisienne. Nombre de leaders d’opinions et de personnalités représentant les milieux d’affaires, de la culture et du cinéma seront également invités dans les prochaines semaines.



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Laurent Abitbol, président des T.O Voyamar/Aérosun : « On doit acheter la peur du Français par le prix »

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Entretien à  bâtons rompus avec l’un des acteurs majeurs du tourisme français vers la Tunisie qui réalise 220.000 sièges annuels sur la destination dont 85.000 forfaits pour le compte de ses propres marques.

Comment analysez-vous la situation de la Tunisie touristique dans le nouveau contexte de l’après Révolution ?

D’abord, économiquement, pour nous c’est très mauvais. Il faut cependant oublier ce côté un peu personnel et voir le côté démocratie qui est très bon pour vous. Cela s’est fait en douceur et sans trop de dégâts et ça s’est vite fini, même s’il y a eu des morts, mais c’est le prix de la démocratie.

Cette perception est-elle celle du professionnel du tourisme que vous êtes où celle de vos clients ?
Non. Les clients ont eu tellement d’images en boucle durant 15 jours par les télévisions françaises que maintenant, il faut enlever ces images et c’est le plus dur. Maintenant, seul l’Etat tunisien peut le faire. Aucun T.O ne peut reprendre à  fond si l’Etat tunisien ne donne pas l’élan, c’est-à -dire une campagne de publicité qui doit sortir à  partir de fin février. La campagne, ça ne doit pas être sur la « Tunisie Amie », mais communiquer sur les vacances, sur la plage, sur « la Tunisie c’est pas cher », sur « la bonne bouffe ». Cela ne sert à  rien de faire de la politique. Il ne faut pas parler de « Tunisie, liberté », il faut oublier cela. La politique, il faut en parler autrement dans les journaux. Le Français moyen, il s’en fout de tout cela. Il veut un séjour pour 4 personnes en all inclusive, 2000 euros avec les enfants avec la plage.

Avez-vous besoin de publicité grand-public ou plutôt de soutien à  l’aérien ?

De la publicité grand public, c’est primordial pour faire revenir les gens sur la Tunisie. Aujourd’hui, nous avons peu de réservations -10 dossiers par jour- alors que d’habitude, nous avons 200 à  250 dossiers par jour. On a besoin aussi que le ministre du Tourisme bouge partout en France, se déplace, il ne faut pas rester au bureau. Il ne faut pas qu’il parle de la beauté de la Tunisie mais de vacances, uniquement dans un esprit commercial. Il faudra une campagne de prix agressifs pour acheter la peur des Français et c’est ce qui se passe en Egypte à  chaque fois. Nous avons négocié avec nos hôteliers des prix pour avril, mai et juin.

Pourtant, les hôteliers tunisiens estiment que les prix sont suffisamment bas. Si aujourd’hui, les tour-opérateurs vont encore faire pression sur eux, cela va se répercuter sur la qualité.

Nous n’avons pas fait pression. Nous n’avons rien demandé, ce sont eux qui sont venus nous voir pour relancer. Nous, nous n’osons pas demander. Actuellement, il n’y a rien et les hôtels sont vides. Nous avons besoin de relancer par les prix, il n’y a pas le choix. Ce n’est pas contre la Tunisie, c’est que le Français, on achète sa peur. Aujourd’hui, il hésite, donc pendant trois mois, c’est le prix qui le fera réagir.

Pensez-vous que la saison été pourrait être sauvée ou est-il trop tôt pour en parler ?

C’est trop tôt pour en parler. Si cela reprend dans 15 jours-3 semaines, c’est bon. Si ça ne reprend qu’aux mois d’avril, mai et juin, il n’y aura que juillet et août qui seront bons. La Tunisie n’est pas remplaçable sur le marché français, ni en tarif, ni en capacité. Aucun pays ne peut faire le prix de la Tunisie et ce n’est pas honteux d’être industriels. Croyez-moi que certains pays aimeraient avoir les touristes français en Tunisie. Les hôteliers veulent rehausser mais nous, nous voulons de tout : nous vendons du 3 étoiles à  300 euros la semaine au 5 étoiles à  1200 euros la semaine et c’est le client qui choisit. L’avantage, c’est de diversifier, du pas cher au luxe. 80% de nos clients, c’est du 4 étoiles supérieur. En hiver, nous vendons des packages cheap parce qu’il ne fait pas beau et que les plages sont fermées. Il y a des pays, comme Héraklion, qui ferment l’hiver. La Tunisie ne ferme pas, donc nous vendons du pas cher. Il ne faut donc pas dramatiser avec ce problème d’image. L’image de la Tunisie n’est pas mauvaise, c’est la plus belle image. Et ce n’est pas honteux que quelqu’un qui n’a pas d’argent trouve un budget pour la Tunisie. Il ne faut pas tomber dans le piège du Maroc qui regrette parce qu’ils sont complets deux jours par semaine et le reste de la semaine, ils sont vides. Les Tunisiens sont réglo sur le tourisme, il n’y a pas de coups de folie, ce sont vraiment des professionnels. Nous n’avons jamais de litiges avec les hôtels tunisiens.

Vous qui travaillez sur la Tunisie et sur l’Egypte, si cela ne se calme pas, où allez-vous emmener vos clients ? Vers la Turquie ?

Non, la Turquie, c’est trois fois plus cher que la Tunisie. Si la Tunisie ne marche pas, nous allons faire une mauvaise année. Mais il faudra attendre la levée du couvre-feu pour que les T.O mettent toute leur armada et là , ça va repartir progressivement.

Propos recueillis par
Hédi HAMDI

 



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Les T.O français s’engagent à  ne pas brader la Tunisie mais exigent que tous les marchés en fassent autant

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Rarement on a vu réunis en Tunisie autant de patrons de tour-opérateurs français au même moment et au même endroit pour parler spécifiquement de la destination. Les 8 et 9 février, une douzaine de voyagistes ont fait le déplacement pour rencontrer les responsables de l’administration du Tourisme et les présidents des deux principales fédérations professionnelles, FTH et FTAV, pour se pencher sur les perspectives de relance de la Tunisie touristique au départ de la France après la révolution. « Ils sont venus nous voir de leur propre initiative pour nous témoigner leur soutien et leur amitié » a déclaré Mehdi Houas, ministre du Commerce et du Tourisme, qui a parlé d’une « initiative spontanée qui a pris de court le ministère ». Il est cependant évident que si les voyagistes français ont fait le choix de venir sur le terrain voir quelles étaient les réelles possibilités de reprise, c’est parce que leurs affaires pourraient de toute évidence être compromises cette année. Les membres du CETO réalisent annuellement sur la Tunisie 900.000 clients dont 600.000 forfaits vacances et 300.000 vols secs.

Malgré l’absence de plusieurs gros acteurs du secteur (à  cause de leur non appartenance au CETO et au SNAV), tout le monde a affiché sa volonté de redémarrer le tourisme au plus vite et à  la levée du couvre-feu. « La priorité des priorités, c’est de sauver notre saison touristique certes cet été mais également au printemps » a dit Mehdi Houas qui s’est voulu rassurant sans toutefois être très explicite sur la nature des actions qui ont été décidées dans ce sens : «nous avons anticipé sur plusieurs actions et leviers à  enclencher les uns après les autres ou en parallèle. Le levier de la promotion sera actionné aussitôt que la levée du couvre-feu sera officiellement annoncée car cela ne sert à  rien d’aller faire de la promotion si l’aspect sécuritaire n’est pas garanti au client final. Nous allons travailler afin de combler un retard important avec Internet. Nous allons travailler avec les responsables des agences de voyages et groupes hôteliers en Tunisie sur le plan financier pour essayer de les aider dans cette passe difficile. Et nous allons tout de suite associer le transport » a-t-il dit.

DECLARATIONS DES T.O FRANà‡AIS :

René-Marc Chikly, président du CETO (Cercle des tour-opérateurs):

« Dans le plan d’action, il faudra faire venir un maximum d’agents de voyages pour montrer la destination car nous sommes en pleine période de décision sur les voyages de printemps et de l’été. Il faut qu’on aille très vite pour ne pas que la prescription aille ailleurs en matière de voyages. Nous voulons garder un maximum de clients sur la destination et leur montrer qu’il n’y a aucun problème pour les touristes. Nous prenons des engagements plutôt de type aérien, il ne faudrait pas que le marché français ne brade pas du tout et que d’autres marchés soient bradés».

Georges Colson, président du SNAV (Syndicat national des agences de voyages):

« Demain, la bataille sera une bataille de reprise mais sera aussi une bataille concurrentielle. La Tunisie est dans un monde extrêmement concurrent. Je sais que des hôtels vides, c’est une catastrophe, mais je m’adresse à  tous les fournisseurs : faites en sorte de ne pas jouer au coquin qui veut encore faire un peu de trésorerie et qui va, encore une fois, baisser ses prix. On ne brade pas la Tunisie, on ne brade pas un pays, on ne brade pas des métiers hôteliers qui sont des métiers nobles.
Ce qu’on attend de vous, c’est encore une amélioration des services, encore plus de sourire (même si, chez vous, il est naturel), encore plus de disponibilité, de réactivité. Il faut que ce soit pour vous un triomphe humain et montrer que vous avez changé. Profiter de cette accalmie pour mieux préparer ce qui devrait être une Tunisie de qualité, sans reproche pour les semaines à  venir. »

Denis Wathier, président de Thomas Cook France :

« Nous avons tous souligné l’importance de ne pas brader la destination et bien évidemment, nous nous y engageons. Il y a seulement des sondages en France qui sont préoccupants et qui disent que plus de 50% des Français n’envisagent pas forcément de venir cet été en Tunisie. Il va falloir lutter contre cela par des actions de communication pour inverser la tendance. Néanmoins, il faudra des actions de prix à  court-terme uniquement. Des aides au charter seraient très utiles si l’absence de demande se faisait sentir. Il faut également redonner confiance au marché et montrer que la destination est sécurisée et que l’on peut partir en vacances en toute confiance dès ce printemps. »

Lionel Guérin, président de la FNAM (Fédération nationale de l’aviation marchande) et PDG de la compagnie aérienne Transavia :

« Au cours de cette dernière période, les compagnies aériennes, que ce soit françaises ou tunisiennes, ont continué à  exploiter de façon ininterrompue les destinations de Djerba et Monastir avec des clients français mais pas forcément touristiques. Nous avons maintenu les programmes avec des volumes importants pour montrer l’exemple. Les actions de communication que vous allez lancer sont très importantes pour nous et nous vous accompagnerons puisque nous avons un programme de communication très ambitieux à  partir du mois de mars pour relancer les mois d’avril, mai, juin et juillet. »

Antoine Cachin, président du directoire de FRAM :

« Après les actions de relance et avoir montré que la situation est parfaitement sécurisée, le problème est de montrer aux donneurs d’ordre, que sont les agences de voyages, de rediriger les clients vers la Tunisie. Il faut les ramener en masse en Tunisie avec des actions particulières. Le plus compliqué dans la reprise, c’est qu’elle est progressive. Les chaînes charters sont beaucoup plus complexes à  gérer. »

Florian Vighier, directeur général du groupe Marmara :

« Pendant le mois qui vient de s’écouler, nous devions remplir quasiment la moitié de nos avions sur le mois de mars et au-delà , donc nous partons avec 50% de retard. Sur la Tunisie, la particularité, c’est que l’essentiel du plan de vols est opéré par des compagnies tunisiennes, Nouvelair et Tunisair, donc je sais qu’on va pouvoir trouver ensemble des solutions de flexibilité pour aider à  avoir des plans de vols aussi importants que ceux que nous avions prévus. »

Patrice Caradec, président de Transat France (Look Voyages, Amplitude) :

« Nous allons très vite ramener des agences de voyages en Tunisie. J’insiste que notre cible, c’est aussi le consommateur final qui est très compliqué à  cerner et on doit faire preuve d’intelligence et il faut faire repartir la destination à  la fin de la semaine. Il faut que toutes les compagnies aériennes soutiennent par des capacités des départs et pas seulement de Paris mais également de la province.
C’est ce qui fera le succès de la Tunisie, avec cette proximité et cette accessibilité et vous pouvez compter sur nous. »



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Turkish Airlines pourrait atterrir à l’aéroport d’Enfidha

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La compagnie aérienne turque sera-t-elle la première à ouvrir une ligne régulière sur l’aéroport d’Enfidha ?

Turkish Airlines serait sur le point d’annoncer le lancement d’un vol régulier Istanbul-Enfidha si l’on en croit une information révélée par le président de la TURSAB, la fédération turque des agences de voyages, lors de son passage le week-end dernier en Tunisie. Elémentaire quand on sait que l’aéroport d’Enfidha est géré par la société turque TAV qui peine à  prendre son envol, se contentant encore d’une part infime du trafic charter sur la Tunisie.

Sur un autre plan et durant la période des événements de janvier 2011 en Tunisie, Turkish Airlines a pris l’initiative audacieuse de rapatrier une cinquantaine de passagers tunisiens bloqués en Turquie le 15 janvier. Trois jours plus tard, la compagnie reprenait son programme de vols réguliers sur l’axe Tunis-Istanbul alors que l’aéroport Tunis-Carthage enregistrait une baisse de trafic de 90%.

Durant la grève du personnel de Tunisair Handling, le transporteur turc a fait appel à  ses propres équipes au sol pour assurer les vols.

Le trafic de Turkish Airlines sur la Tunisie a enregistré une importante croissance passant de 3 vols hebdomadaires à  7 en 2010.

Considéréei comme la 8e compagnie au monde, elle compte aujourd’hui une flotte de 154 appareils desservant 131 destinations internationales et 41 villes intérieures en Turquie. Elle fait partie du réseau aérien mondial Star Alliance.

En 2011, la compagnie a programmé l’ouverture de 11 nouvelles lignes : un vol quotidien sur Guangzhou en Chine depuis le 30 janvier, 4 vols par semaine vers Los Angeles à  partir du 3 mars, puis 4 vols par semaine vers Shiraz à  partir du 14 mars.

Sur le plan communication et après Kevin Costner, Turkish Airlines a désormais pour ambassadeur la légende du Basket-Ball, Kobe Bryant pour une durée de deux ans.



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La CTN et l’OACA décapités

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Mohamed Chérif (photo de gauche), PDG de l’Office de l’Aviation Civile et des Aéroports (OACA) et Ali Khalifa (photo de droite), PDG de la Compagnie Tunisienne de Navigation (CTN) ont été démis de leur fonction. La nouvelle a été annoncée par le ministère du Transport et de l’Equipement le 8 février 2011.



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44 % des Français qui comptaient venir en Tunisie vont se détourner

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C’est un sondage dont les résultats sont pour le moins inquiétant : 44 % des Français interrogés par l’Institut CSA et qui avaient l’intention de partir en Tunisie dans les douze prochains mois vont changer de destination. Ils ne seraient que 9,8 % à  avoir décidé de maintenir leur voyage. Dont 3,3 % « en dépit des troubles actuels », et 6,5 % « dès la fin » des troubles.

45 % annulent leur voyage à  l’étranger

Selon L’Officiel du Voyage, qui a commandé le sondage, ce changement de destination profiterait principalement au Maroc, à  la France, à  la Turquie et à  l’Espagne. Enfin, 45 % des personnes interrogées ont tout simplement choisi d’annuler leur voyage à  l’étranger (ni Tunisie, ni changement de destination). « Cela veut dire qu’ils ne partent plus du tout, […] où qu’ils vont partir mais en France dans leur famille », selon le site de voyages.

Ce sondage a été réalisé les 26 et 27 janvier auprès d’un échantillon de 1.012 personnes représentatives de la population résidant en France métropolitaine, âgée de 18 ans et plus.



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Golf : ça re-swingue à Hammamet

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25 golfeurs français, de la région Provence Côte d’Azur, sont arrivés dimanche 6 février 2011 en Tunisie encadrés par deux joueurs professionnels pour une semaine de stage sur les golfs de la région d’Hammamet. Une grande première depuis la Révolution qui avait contraint toute l’Europe à stopper ses déplacements vers la destination.

Le tour-opérateur spécialisé dans le golf, Parcours Voyages, organisateur de ce séjour, a maintenu ce stage en accord, tout d’abord avec tous les clients inscrits, mais également avec le soutien de l’Office national du tourisme tunisien et du secrétaire d’Etat au Tourisme, Slim Chaker.

Tous les acteurs du tourisme locaux, partenaires fidèles du T.O depuis de nombreuses années, incluant les deux parcours de golf (Yasmine Valley Golf Club et Citrus Golf Club) ainsi que l’hôtel Aziza Hammamet, ont mobilisé leurs équipes pour l’accueil de ce premier groupe.

Interrogé après sa première journée le chef de groupe a fait le commentaire suivant : « 1ère journée super, accueil génial, parcours très bien mais un peu venté, hôtel très bien, chambre repas et thalasso, n’ayez aucune inquiétude, tout va bien le groupe est ravi ! » Mr Patrick C. – Hammamet, 8 février 2010.

L’espoir est désormais de voir ce premier groupe se faire dès son retour le parfait ambassadeur auprès des golfeurs et voyageurs français et européens en démontrant que la Tunisie est maintenant prête à  ré-accueillir ses amis touristes très vite.



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Gaz lacrymogènes, gaz hilarants

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M.A.M (Michèle Alliot-Marie), la ministre française des Affaires Etrangères, se trouve, ces derniers temps, dans de sales draps. Il ne s’agit pas des draps de l’hôtel tunisien dans lequel elle aurait passé les fêtes de réveillon 2010-2011 aux frais de la princesse (pas la Princess Holding, l’autre) mais de ceux des faiblesses complices qu’elle aurait affichées vis-à -vis du régime corrompu de Ben Ali dont elle aurait accepté directement ou indirectement les invitations et les largesses à  la veille de la Révolution du 14 janvier.

Une bonne partie de l’opinion publique et de l’opposition françaises l’a sommée de donner toutes les explications sur les liens privilégiés qu’elle aurait tissés avec le Président déchu Ben Ali et son entourage et la proposition qu’elle lui aurait faite de doter son appareil répressif de toute une cargaison de bombes lacrymogènes anti-émeutes pour l’aider à  mater les manifestants de la Liberté et de la Dignité.

Avec sa voix chevrotante et saccadée à  la Cantaloup qui l’imite si bien, M.A.M a avancé des explications peu convaincantes et tirées par les cheveux qui l’ont enfoncée davantage dans les sables mouvants de l’immoralité politique.

Ses acrobaties verbales et ses bombes lacrymogènes en sont devenues si hilarantes qu’elles nous ont fait pleurer de rires.

Plus que les bombes lacrymogènes qu’elle se proposait d’envoyer à  son ami Ben Ali.

Wahid Ibrahim



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Tunisair amorce une dangereuse sortie de piste

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La décision du gouvernement de transition de réintégrer au sein même de Tunisair toutes les sociétés qui avaient été externalisées a peut-être eu le mérite de faire cesser la grève des agents de Tunisair Handling et permis la reprise de l’activité dans les aéroports tunisiens, elle laisse cependant pantois quant à la rapidité de son exécution. Plus grave encore, celle-ci va complètement à l’encontre de toute logique commerciale et pourrait avoir de très graves conséquences sur l’avenir de Tunisair.

La nouvelle est tombée vendredi dernier : dans un communiqué laconique, l’agence officielle TAP a annoncé qu’un accord avait été conclu la veille au soir entre la direction générale de Tunisair et le syndicat général du transport relevant de l’UGTT prévoyant l’application du statut de Tunisair à tous les agents des filiales du groupe, à savoir Tunisair Handling, Tunisair Technics et Sevenair, puis Tunisie Catering dans une étape ultérieure. Le communiqué ajoute que ces « sociétés deviendront des directions spécialisées au sein de la compagnie mère immédiatement après l’achèvement des procédures légales ».

Pour les non-initiés, cette annonce peut paraître anodine. Et pourtant, elle marque un incroyable retour en arrière du gouvernement de transition qui, d’abord, n’assure pas le principe de la continuité de l’Etat dans les dossiers stratégiques et qui, ensuite, fait preuve d’une légèreté inimaginable dans cette prise de décision. En effet, on se demande comment l’Etat a fléchi aussi vite sous les coups de boutoir du syndicat du transport qui avait réussi à  paralyser les aéroports tunisiens pendant deux jours entraînant certes une pagaille indescriptible dans les départs et les arrivées des vols notamment à  Tunis-Carthage. On se demande aussi pourquoi le gouvernement a cédé à toutes les exigences des grévistes, sans avoir pu obtenir la moindre concession. Doit-on y voir le signe d’un Etat aujourd’hui capable de sacrifier les principes les plus élémentaires de sa souveraineté au nom de la seule paix sociale ?

Retour en arrière

Pour bien comprendre l’affaire, il est nécessaire de revenir à  l’année 2003. A cette époque, Tunisair a pour président-directeur général Rafaâ Dekhil dont la mission première est (officiellement) d’équilibrer les comptes de la compagnie en 2004 après deux exercices successifs calamiteux. Pour cela, il exécute, après plusieurs atermoiements, un plan gouvernemental en trois volets qui consiste, notamment, à externaliser les activités annexes au transport aérien par la création de plusieurs filiales spécialisées. Cette démarche permettait à Tunisair de se concentrer sur son cœur de métier, le transport de passagers.

Malgré quelques voix dissonantes à l’époque, le projet est mené à son terme. Principal argument des gouvernants d’alors: cette procédure est adoptée par les plus grandes compagnies aériennes internationales pour assurer leur survie dans un environnement hautement compétitif. Les experts voient cependant la chose sous un autre œil : la filialisation a aussi pour objectif de cloisonner, dans une structure juridique indépendante, les recettes, les dépenses et les moyens d’exploitation affectés à l’activité lucrative. Cela est nécessaire pour éviter un effet de contagion, car l’existence d’une seule activité lucrative assujettie entraîne l’imposition de l’ensemble des recettes de l’association.

Porte d’entrée pour Trabelsi

Dans le climat politico-économique qui prévalait à  ce moment là, ce fut également une occasion de faire entrer plusieurs acteurs privés du secteur, en l’occurrence les compagnies aériennes Karthago Airlines et Nouvelair (à l’époque indépendantes l’une de l’autre) dans une nouvelle entité dénommée Tunisie Catering dont la vocation est d’offrir des prestations non seulement au pavillon tunisien mais à toute autre compagnie qui en aurait fait la demande. Sont également créées Tunisair Handling, dont la mission est d’assurer toutes sortes de services aéroportuaires (assistance passagers, gestion des bagages et traitement des avions) et Tunisair Technics, qui assure la maintenance technique des appareils pour Tunisair, Tuninter et Karthago et tout autre client extérieur.

Seulement, la démarche déracine plusieurs milliers de travailleurs de leur milieu professionnel initial, entraîne la perte de plusieurs avantages sociaux et crée des inégalités entre les salariés. A intervalles irréguliers, des contestations sont enregistrées, la dernière remontant à  l’été 2010 quand plusieurs vols de Tunisair avaient dû partir sans catering suite à un mouvement de grève des employés de la filiale concernée. Mais le personnel des différentes entités était aussi et surtout remontées contre le clan familial de l’ancien régime, convaincu que la compagnie Karthago Airlines, dirigée par Belhassen Trabelsi, beau-frère de Ben Ali, bénéficiait de privilèges jugés inadmissibles, notamment pour les prestations techniques. Les commissions d’enquête récemment créées ne manqueront certainement pas de jeter toute la lumière sur la question.

Statut de Tunisair pour tous

Aujourd’hui, ce personnel a obtenu gain de cause puisque désormais, le tant convoité statut de Tunisair, avec ses multiples avantages sociaux, s’applique à tous les salariés du groupe. Pourquoi donc le gouvernement, après avoir redonné leurs droits aux salariés et écarté les investisseurs galeux, ne s’est pas arrêté à ce niveau ? Pourquoi a-t-il pris la décision d’aller encore plus loin en intégrant ou réintégrant les différentes filiales au sein de Tunisair, balayant ainsi d’un revers de la main une option stratégique recommandée par un bureau de consulting international (en l’occurrence Lufthansa Consulting) et qui avait coûté les yeux de la tête.

La mission actuelle du gouvernement n’est-elle pas d’assurer la continuité des affaires courantes du pays jusqu’aux prochaines élections ? De quel droit s’est-il donc arrogé le droit de bouleverser l’organisation complète du groupe Tunisair ? Et pourquoi prend-il une décision à  contre-courant de ce qui se pratique dans le monde du transport aérien prenant le gros risque d’envoyer Tunisair vers un déficit abyssal et une position des plus fragiles face à  la concurrence. Ne parlons pas de sa cotation boursière, déjà fragilisée.

Gouvernement de transition

Ce que le gouvernement de transition semble avoir également oublié, c’est que toute décision stratégique doit obtenir l’aval de l’assemblée générale de Tunisair. Or, celle-ci n’a pas été convoquée et les actionnaires privés (qui détiennent 25 % du capital) n’ont pas été informés, encore moins consultés de l’énormité de la décision adoptée unilatéralement, en catimini, au sein même du Premier ministère. C’est tout simplement illégal dans un Etat qui se veut de droit !

Dans l’affaire, il n’a été par ailleurs, à  aucun moment, fait mention de l’ATCT, l’autre filiale chargée du recyclage des pilotes sur simulateur basée à  Gammarth. Pourtant, la participation de Belhassen Trabelsi dans le capital y est suffisamment importante et aurait justifié à elle seule sa réintégration dans Tunisair.

Fondamentalement aujourd’hui, il est surtout à  craindre que les filiales fraîchement réintégrées ne se transforment en boulets pour Tunisair qui a pourtant d’autres priorités commerciales certainement bien plus importantes, à commencer par l’entrée en vigueur attendue de l’Open Sky, probablement même plus tôt que prévu.

Si le gouvernement a fait marche arrière dans le dossier de la filialisation des entreprises de Tunisair, il ne faudrait pas s’étonner de le voir se rétracter sur un autre grand dossier concernant la compagnie, décidé par Ben Ali du haut de son trône en 2009 : son exonération de payer des impôts sur les bénéfices pendant cinq ans. Si ce point venait à être remis en question, les syndicalistes du groupe Tunisair pourront toujours descendre dans la rue défendre cet « acquis du 7 Novembre ».

Hédi HAMDI
(en co-publication avec BusinessNews)



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Opération de relations publiques des hôteliers de Sousse

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Une cérémonie en l’honneur d’environ une centaine de touristes ayant choisi délibérément de rester en Tunisie, a été organisée, samedi 5 février 2011, sur le parcours de golf de Sousse.Slim Chaker, secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, assistait à  cette manifestation, tenue à  l’initiative de la Fédération régionale de l’hôtellerie de Sousse et d’El Kantaoui.

Il a annoncé, à  cette occasion, que le couvre-feu sera bientôt levé, et ce, compte tenu de l’amélioration de la situation sécuritaire dans le pays, faisant appel aux hôtes de la Tunisie pour participer à  la promotion de la destination Tunisie.

« Les touristes présents sont, eux mêmes, des ambassadeurs chargés de promouvoir le tourisme tunisien à  l’étranger », a déclaré le secrétaire d’Etat aux médias nationaux.Cette période délicate nécessite la reprise des activités des souks traditionnels, a-t-il ajouté, faisant savoir qu’une délégation des agences de voyages françaises viendra en Tunisie, les 8 et 9 février 2011, en vue d’examiner les moyens de relance de la destination tunisienne pour les touristes français.
La Tunisie reçoit environ 1,3 million de touristes français par an, a-t-il rappelé.M. Chaker s’est félicité de la solidarité manifestée par la délégation de touristes anglais qui a visité, récemment, la Tunisie et son soutien à  la révolution du 14 janvier. Les membres de cette délégation ont annoncé que le ministère britannique des Affaires étrangères a décidé d’annuler les restrictions sur la destination Tunisie.

Par ailleurs, le secrétaire d’Etat s’est entretenu avec des professionnels du secteur du tourisme (propriétaires d’unités hôtelières, d’agences de voyages) dans la région de Sousse, qui ont appelé à  la levée, le plutôt possible, ducouvre-feu et à  l’amélioration des conditions sécuritaires dans le pays afin de permettre la relance et la reprise du tourisme.Les professionnels du tourisme se sont dits prêts à  doubler les budgets consacrés au marketing et à  la promotion de la destination Tunisie sur les marchés extérieurs, évoquant les difficultés auxquelles fait face le tourisme tunisien durant cette période dont, notamment, la baisse et parfois l’annulation des réservations.

Slim Chaker a précisé, dans sa réponse aux interventions des participants, que le ministère s’est fixé pour mission de sauver la saison touristique et ce à  travers la mobilisation des médias et des agences de communication étrangères pour la promotion de la destination Tunisie. Il s’agit également, a-t-il dit, d’exploiter, à  bon escient, l’écho et l’élan de solidarité qu’a fait naître la révolution tunisienne à  travers le monde. (TAP)



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La Suisse dérape encore et met la Tunisie et l’Egypte dans le même panier !

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Les tour-opérateurs suisses sont scandalisés : la FSAV (Fédération suisse des agences de voyages) a émis le 2 février 2011 un communiqué dans lequel elle a
« déconseillé d’effectuer tout voyage touristique ou autre qui ne présente pas un caractère d’urgence à  destination de l’Egypte et de la Tunisie ». La fédération professionnelle prétend avoir pris la décision « avec la plupart des voyagistes ». En conséquence, les touristes suisses ayant déjà  réservé des vacances aussi bien en Egypte qu’en Tunisie avant le 31 mars 2011 « peuvent réserver une date ultérieure pour leur séjour, annuler leur réservation ou changer de destination sans frais ». Comprendre donc que les Suisses doivent aller bronzer sous d’autres latitudes !

Dans les rangs des professionnels suisses du voyage, ce communiqué a provoqué un véritable tollé. Premier à  monter au créneau, Air Marin, le T.O genevois N°1 sur la Tunisie. Dans une lettre de protestation adressée à  Walter Kunz, directeur de la fédération, Michel Vargues, directeur général-adjoint d’Air Marin, a dénoncé « l’amalgame entre deux pays qui sont totalement distincts tant dans leur contexte que dans leur position géographique et surtout la chronologie des évènements ». Plus grave encore, la FSAV a déclaré que la décision avait été collégiale. Or, il s’avère que cela est totalement faux. « Vous vous permettez de faire référence à  la plupart des voyagistes, or, après vérification, aucun des voyagistes romands réalisant tout de même plus de 50 % du trafic touristique sur ces destinations n’ont été contactés, que ce soit ces derniers jours et même depuis de début de ces crises » a ajouté le responsable chez Air Marin.

En appelant ses membres à  reporter les voyages après le 31 mars 2011, la FSAV prend une décision pour le moins surprenante, d’autant que le Département d’Etat américain, par exemple, qui est certainement mieux informé que la Suisse, a levé les consignes de restriction de voyages sur la Tunisie depuis le 28 janvier (voir notre article)
Sans en démordre, Vargues souligne à  la FSAV « qu’avec ce style de communiqué, vous éloignez un peu plus la relance et la stabilisation de ce pays (…). Si ce communiqué semble convenir aux voyagistes Majors, il met aussi en péril à  moyen terme la survie des voyagistes spécialisés et notamment des voyagistes romands. Enfin vous semblez avoir oublié le rôle d’une fédération, qui se doit avant tout d’aider et de soutenir ses membres quels qu’ils soient » précise encore Air Marin.

Ce communiqué de la FSAV rappelle amèrement une autre bévue des autorités suisses dans le dossier tunisien. Quelques jours seulement après la chute de l’ancien régime, la Suisse publiait une ordonnance instituant des mesures à  l’encontre de certaines personnes du monde des affaires sous prétexte qu’elles étaient liées au clan du président déchu. Or, il s’est avéré que dans cette liste, avaient été mêlés des proches du régime avec des personnes au dessus de tout soupçon, l’une d’entre-elle ayant le seul tort de porter le même nom de famille que la belle famille de Ben Ali !

H.H



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Comment certains T.O tentent le forcing sur la Tunisie

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La prolongation par la majorité des pays européens de la suspension des départs vers la Tunisie ne participe pas à  l’apaisement dans le secteur touristique local.

Pendant que certains voyagistes témoignent de leur soutien à  la destination, d’autres ont, au contraire, saisi l’occasion de demander des « faveurs » supplémentaires aux hôteliers tunisiens. Ces jours-ci, c’est le voyagiste belge Jetair qui a défrayé la chronique. Ses partenaires hôteliers en Tunisie ont eu la surprise de recevoir un courrier émanant du Contracting Manager du T.O demandant « des aides avec des réductions substantielles afin de convaincre les clients de choisir la Tunisie en tant que destination de voyage ».

Concrètement, le courrier envoyé demandait que les hôtels tunisiens acceptent que pour chaque client payant de Jetair, le second ne paye que 1 euro, pour la période comprise entre le 12 février et le 6 avril 2011, ce qui correspond à  une réduction de 50% ! Pour la période du 7 avril au 30 juin, le T.O a demandé « une réduction minimale de 30% sur le prix de la chambre standard ».

« Je vous garantis que, dans le cas de participation limitée de la part des hôtels, les capacités aériennes vont être réduites d’une manière très grande et vont être redirigées vers d’autres destinations » a menacé Erik Verschelden, qui s’est même permis de porter un jugement sur la Tunisie : « Cette action est nécessaire et ne touchera en aucune manière l’image de la Tunisie dans le sens négatif » a-t-il prétendu. Sachant que Jetair appartient au groupe TUI, il était fort à  parier que les autres filiales du groupe, notamment TUI Holland et Nouvelles Frontières, auraient également demandé à  bénéficier des mêmes avantages.

Dans les milieux hôteliers tunisiens, cette demande n’a pas fait l’unanimité. A l’heure où la profession a appelé à  une grande solidarité pour éviter toute forme de bradage qui serait fatale au secteur en cette période de crise, l’exigence du voyagiste belge a été perçue par la majorité de ses partenaires tunisiens comme étant tout simplement révoltante et a donc fait l’objet d’une fin de non recevoir et a été dénoncée sur des groupes sur Facebook.

Conséquence de la volte-face tunisienne, 24h après ce premier courrier, le voyagiste est finalement revenu à  de meilleurs sentiments et a envoyé un nouveau message dans lequel il n’impose plus ses conditions : « Pour ceux qui préfèrent ne pas participer à  notre action, je garde toujours le plus grand respect, mais je vous demande quand-même de voir ce que vous pouvez nous proposer vous-même. Une réduction de n’importe quel autre pourcentage sera acceptée ». Et comme pour se rattraper de sa « bourde » de la veille, il assure ses partenaires que ses « intentions sont très sincères et veut seulement que la Tunisie retrouve le succès d’avant au plus vite ».

Ce retournement de situation témoigne, si besoin est, que la solidarité entre les hôtels tunisiens est aujourd’hui plus que jamais fondamentale afin de ne pas provoquer une chute des prix qui entraîneraient le secteur, le cas échéant, dans une nouvelle spirale de baisse de laquelle elle pourrait avoir beaucoup de mal à  sortir.

Hédi HAMDI



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Après la Révolution : les professionnels du tourisme tunisien s’expriment et revendiquent

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Passée l’euphorie de la Révolution, le tourisme tunisien s’est réveillé face aux réalités du terrain : touristes rapatriés dans leur majorité, report de tous les programmes des T.O et arrêt quasi-complet de toute la filière.

Pour se concerter sur la stratégie à  entreprendre pour la relance du secteur, notre site DestinationTunisie.info a organisé deux tables rondes successives. La première sur le thème de « la situation actuelle du tourisme tunisien » et la seconde sur « les solutions de relance immédiate pour le secteur ». Les deux événements ont enregistré la présence cumulée de près de 150 professionnels : hôteliers, agents de voyages toutes spécialités confondues, représentants de tour-opérateurs, responsables de terrains de golf, de centres de thalassothérapie, de casino, d’experts du secteur, de retraités de l’ONTT, de représentants des fédérations professionnelles (FTH et FTAV) etc.

Ces réunions ont été marquées par la présence de bout en bout du nouveau secrétaire d’Etat au Tourisme, Slim Chaker, qui a écouté attentivement les débats et qui a pris des notes sans discontinuer pendant les 6 heures cumulées de discussions entre les hôtels Regency Gammarth et Concorde Les Berges du Lac.

Compte rendu : Hédi HAMDI

Propositions sur le court-terme :

Mohamed Belajouza, président de la FTH : « La Fédération tunisienne de l’hôtellerie a préconisé un certain nombre de mesures d’urgence pour le soutien du secteur hôtelier et le maintien des emplois. La première demande concerne la levée du couvre-feu. Ensuite, nous lançons un appel pour le rétablissement de l’activité économique et assurer l’approvisionnement régulier des hôtels. Nous avons également besoin de l’intervention du gouverneur de la BCT pour qu’il donne des instructions aux banques pour accorder des facilités de caisse nécessaires aux établissements hôteliers afin d’assurer le paiement des charges salariales et énergétiques. Il faut également intervenir auprès du ministère des Affaires sociales et celui du Tourisme pour des arrangements avec la CNSS et l’administration fiscale. Ceci étant, les cotisations salariales seront versées à  la CNSS. Il nous faut aussi penser à  un soutien aux T.O pour qu’ils maintiennent leurs programmes aériens et sollicitons la mise en place immédiate de l’ouverture du ciel. »

Hamadi Chérif, secrétaire général de la FTAV : « La Fédération tunisienne des agences de voyages a établi plusieurs propositions concrètes pour la relance immédiate du tourisme. Tout d’abord avant la levée du couvre-feu, nous devons inviter un maximum de journalistes et professionnels étrangers, utiliser les médias sociaux pour promouvoir la destination, contacter les ONG, les associations et les communautés maghrébines pour qu’elles soient les premières à  revenir. Nous soulignons le rôle primordial de l’aérien ainsi que la nécessité de prendre les mesures adéquates pour préserver la situation financière des entreprises touristiques et leur permettre de sauvegarder l’emploi.

Après la levée du couvre-feu, nous appelons à  avancer la libéralisation du trafic aérien et à  surseoir à  toute action publicitaire jusqu’à  la reprise touristique. »

Mohamed Guizani, agence UTS : « Mon partenaire allemand REWE Touristik veut recommencer à  travailler sur la Tunisie pour sauver la saison hiver, sauf qu’il est nécessaire de lever le couvre-feu le plus vite possible, pour que le ministère allemand des Affaires étrangères lève les restrictions de voyages sur la Tunisie. La deuxième chose qui a été demandée pour relancer la machine grippée, c’est l’aérien. Ils demandent ce que l’Etat tunisien pourrait faire pour soutenir les tour-opérateurs. Ils ont proposé Air Berlin car elle opère au départ de tous les aéroports allemands. J’ai proposé Tunisair et Nouvelair mais malheureusement, ces compagnies ne volent qu’à  partir de trois ou quatre aéroports allemands. L’idée serait que tous les T.O se regroupent autour d’Air Berlin qui concentre 80% du trafic en hiver et que chaque T.O contribue par un certain nombre de sièges pour sécuriser et garantir les vols. Par ailleurs, les opérateurs allemands sont prêts à  venir chez nous pour discuter avec nous de la relance. Malheureusement, nous manquons de crédibilité sur le marché allemand car nous leur avons menti par le passé. Aujourd’hui, les choses changent et ils verront eux-mêmes ce changement radical.

Habib Ben Slama, directeur central du Produit à  Tunisair : « Je suis un peu étonné car j’ai exactement la proposition contraire. D’abord, Air Berlin s’est désengagée de la destination. Ensuite, le premier client de Tunisair, Thomas Cook, nous a fait savoir officiellement qu’il va jouer le rôle de consolidateur et nous a demandé de reprendre ce qui reste chez les autres, comme TUI et ITS et même d’autres T.O qui ne se sont pas nos clients. Nous lui avons accordé ce leadership pour que les T.O puissent s’engager sur une capacité, sans pénalité, sans risque financier et avec un coefficient de remplissage supérieur ou égal à  40%. C’est une mesure que nous avons prise deux jours après la crise. Tunisair reste sur l’Allemagne pour donner une alternative au charter et au régulier. Notre objectif, c’est d’éviter le stop sale sur la Tunisie. Notre représentant a les instructions nécessaires pour cela.

Deuxième chose, nous volons sur 8 aéroports en Allemagne sans parler des vols à  la demande, sans restriction. S’il y a une demande avec un minimum de remplissage de 40%, nous nous engageons à  l’assurer, bien que la rentabilité dans ce cas de figure est de 80%.

Ce que j’ai dit pour l’Allemagne, c’est valable pour tous les marchés où nous sommes présents. »

Ridha Attia, directeur général Vincci Tunisie : « En tant qu’hôtelier, je recommande de ne pas faire de la publicité conjointe avec les tour-opérateurs et de concentrer les moyens à  subventionner Tunisair pour qu’elle assure le volet aérien. Tous les hôteliers que nous sommes, participons dans les catalogues qui sont faits par les T.O. Nous avons besoin aujourd’hui de travailler beaucoup plus l’institutionnel, l’image de la Tunisie auprès des marchés ».

Samir Bellazrak, directeur général de l’agence Must Travel :
« J’ai entendu dire qu’il fallait ramener des journalistes en Tunisie demain. Cela ne sert rien, la situation n’est pas stable aujourd’hui en Tunisie. Le besoin premier est : comment subvenir à  nos engagements financiers et payer notre personnel, pas dans six mois ou un an, mais à  partir de ce mois-ci. Quelles sont les mesures concrètes que l’Etat peut accorder aussi bien aux agents de voyages qu’aux hôteliers pour nous permettre de vivre ou de survivre ? »

Ridha Taktak, président de la FRH Mahdia-Sfax et promoteur des hôtels Mahdia Beach et Basma (Tozeur) : « Je suis très optimiste car depuis le début de la révolution, on a beaucoup parlé de la Tunisie dans les médias. Maintenant, il va falloir exploiter ces idées pour améliorer notre image marketing en définissant un nouveau message élaboré par des spécialistes en communication.

Maintenant, il faut que les banques nous aident à  traverser cette période pour maintenir les emplois. D’habitude, ce sont les T.O qui nous donnent des avances pour le early-booking. Maintenant, il ne faut pas que les employés aient faim parce qu’ils seraient capables de prendre des équipements de l’intérieur des hôtels pour aller les revendre.

L’open-sky doit être mis en pratique le plus vite possible. L’échéance a été retardée au maximum pour protéger les intérêts de l’ancienne famille régnante. Mais il faut penser comment travailler les transferts entre les aéroports pour ne pas que l’open-sky se retourne contre nous ».

Moez Karoui, directeur général de l’agence Tunisie Evénements : « La sécurité, la levée du couvre-feu et la levée des restrictions émises par les ambassades sont les conditions de la reprise. Les actions proposées jusque-là  sont des actions liées au secteur professionnel. Nous avons un problème de perception auprès du consommateur final.

L’expérience passée a démontré qu’après les grandes crises politiques, les destinations communiquaient pour leur relance sur le brain-wash, c’est-à -dire la mise à  exergue de tout ce qui est positif dans la révolution à  travers les médias. Ensuite, travailler sur des chaînes TV « réconfortantes » comme France 24 ou Euronews où l’institutionnel (qui tient un langage politique) n’intervient pas. Suite à  cela, nous pourrons aller vers le soutien aux T.O. »

Omrane Khelil, directeur du Flamingo Golf Course Monastir : « Le point capital pour ramener la clientèle, c’est la communication B to C parce qu’il faut aller vers le grand public en montrant que la vie est redevenue normale et que les manifestations ne sont que politiques et c’est une chose normale. Je prends un exemple : le congrès américain a applaudi la Tunisie à  travers un standing ovation. C’est un message sur lequel on peut capitaliser notre communication. »

Mehdi Chahed, responsable d’un bureau d’études dans le secteur du tourisme : « Ma première recommandation porte sur la création d’événements dans les principales zones touristiques et ramener des personnalités du sport ou du showbiz. Ma seconde recommandation, c’est de s’investir dans les technologies de l’information et de la communication. Les principaux médias, ce n’est pas la télé, ce n’est pas la presse, je pense que le meilleur rapport coût/efficacité, c’est Internet, c’est Facebook, c’est tout ce qui est Committee Management tant en B to B qu’en B to C pour redonner confiance. C’est en période de crise qu’il faut communiquer et dépenser de l’argent en publicité ».

Houssem Ben Azouz, directeur général de l’agence Siroko Travel : « Il y a un élan de sympathie à  l’égard de la Tunisie sur lequel il va falloir capitaliser. Cependant, je pense aussi que cela ne sert à  rien de proposer un produit si l’opinion publique ne suit pas, si elle n’est pas tranquillisée. La priorité, c’est de travailler sur la psychologie du consommateur. La technique prioritaire, ce sont les relations publiques, les voyages de presse et les événements. Mais il faudrait que les bureaux de l’Office du tourisme tunisien à  l’étranger soient outillés pour faire face à  cette demande de gestion des relations publiques. La solution est de sous-traiter ces actions avec des agences spécialisées et non pas que les représentants essayent de tout faire. Donner de l’argent aux tour-opérateurs qui ne pourront pas agir sur le consommateur serait du gaspillage ».

Karim Kamoun, PDG de l’agence Voyages 2000 : « Il faudrait des actions très concrètes et très précises avec les T.O qui sont les premiers décideurs pour ramener les touristes. Il faut les conforter et les rassurer sur l’exemple de ce qui a été fait dans le passé notamment à  Sharm El Cheïkh. La solution est de maintenir les vols en soutenant de 60 à  90% du remplissage qui doivent être subventionnés. Si l’Etat est prêt, il faut le faire immédiatement ».

Mohamed Belajouza, FTH : « S’il y a une chose à  ne pas faire en ce moment, c’est baisser les prix. La fédération a déjà  pris position et a demandé à  ses adhérents et à  tous les hôtels de ne pas baisser les prix, c’est notre première recommandation. Quant à  amener les hôteliers à  pratiquer tel ou tel prix, il y avait deux solutions : la première, était de fixer un prix plancher. L’administration a rejeté la proposition car nous sommes dans une politique de liberté des prix. La seconde solution consisterait à  établir une charte d’honneur et fixer entre nous des barèmes minima et maxima. »

Propositions sur le moyen et long-termes :

Daniel Penet, directeur général adjoint Mövenpick : « Mener une véritable enquête non complaisante sur les services bagages à  l’arrivée des vols sur l’aéroport de Tunis-Carthage qui fait l’objet d’ouverture de valises et de vols répétés et ce en toute impunité ; faciliter l’importation provisoire (douanes) de matériel au profit des agences MICE ou des sociétés choisissant la Tunisie comme lieu d’organisation de leurs réunions internationales ; favoriser les investissements étrangers tant dans l’industrie que dans le tourisme, idem pour l’achat de biens immobiliers qui créent des liens affectifs et grâce auxquels leurs propriétaires génèrent un flux familial et amical entre leur pays d’origine et la Tunisie. Ouverture du ciel aux compagnies aériennes régulières et low cost, ce qui permettra de desserrer la mainmise des tour-opérateurs sur le tourisme tunisien. Mise en valeur des sites touristiques, pour certains dans un état lamentable ; développement de certains thèmes (par exemple Star Wars, ballons dans les gorges de Midès, nettoyage de la vallée traversée par le Lézard Rouge, etc.). »

Dirk Nouira, directeur général Club Med en Tunisie : « Le client qui va arriver en Tunisie après la Révolution, que va-t-il ressentir ? Quel type d’accueil lui prévoit-on ? Que va-t-il trouver dans les hôtels ? Je crois que tous les hôteliers, nous devons nous mobiliser avec l’aide du gouvernement pour qu’il se dise : quelque chose a changé en Tunisie. Et cela commence par l’accueil à  l’aéroport avec du jasmin et des jeunes qui sourient, des douaniers qui sourient et qui ne fument pas la cigarette, des policiers qui disent bonjour quand ils tamponnent le passeport. Ce sont peut-être des détails mais avec les petites choses, nous allons faire toute la différence.

Par ailleurs, je voudrais demander une aide au gouvernement car nous avons subi des augmentations tarifaires exorbitantes notamment sur le prix de la viande importée et sur les alcools étrangers qui sont excessivement chers et taxés.»

Moez Karoui, Tunisia Evénements : « Mettre en place des actions de marketing direct, de relations publiques et de marketing viral : faire de la Tunisie l’invitée d’honneur de tous les salons et foires touristiques confondues et de tout événement culturel afin qu’il y ait un regain de confiance et une envie de retrouver la Tunisie d’avant. Travailler aussi sur un grand événement international choc avec un concert de la paix par exemple sur l’avenue Bourguiba à  Tunis, lieu de la révolution avec un très grand artiste international. Réaliser des opérations de communication externe auprès de tous les marchés classiques tout en allant conquérir d’autres marchés où nous avons gagné de la notoriété grâce à  cette révolution. Il faudra aussi une campagne de positionnement pour dissocier l’image de la révolution par rapport à  celle d’une Tunisie moderne ».

Karim Ben Mrad, directeur général de l’agence Punic Tours : « Il va falloir penser au tourisme dans les régions de l’intérieur, d’où est partie la révolution : Sidi Bouzid, Gafsa, Kasserine, Béja, etc. Il faudrait que nous, agents de voyages, repensions à  nos passages circuits pour essayer de créer des emplois dans les régions. Ce pays est plein de ressources humaines, de sites archéologiques, de paysages magnifiques que l’on doit montrer pour sortir de nos circuits classiques. »

Sabri Ben Salem, commercial hôtel Barcelo Gammarth : « Après le retour à  la stabilité, il faudra un budget beaucoup plus conséquent pour la promotion de la Tunisie. On devrait faire comme Turkish Airlines qui a fait appel à  Kevin Costner. Et on ne peut pas dire que l’on n’a pas d’argent puisqu’avec tout l’argent qui a été volé, on en a beaucoup maintenant. »

Samir Bellazrak, Must Travel : « Une fois la situation revenue à  la normale, il faudra toucher l’opinion publique internationale à  travers des VIP, des personnalités, des lobby pro-tunisiens. Il nous faut des gens comme Michel Boujenah par exemple, qui a pleuré sur un plateau TV en parlant de la Tunisie ».

Brahim Ouechtati, directeur général de Travel Academy : « La règlementation sur le tourisme religieux doit être révisée en Tunisie ainsi que notre relation avec Montazah Gammarth (ndlr : la SNR, société détenant l’organisation des pèlerinages à  la Mecque). Nous voulons des résultats clairs ».

Bahri Touil, directeur général de l’agence MICE Travel : « L’activité principale de mon agence étant les congrès et séminaires, je considère comme une honte le fait que la Tunisie n’ait pas de palais des congrès. Je réponds à  des cahiers de charges pour que la Tunisie abrite des congrès. D’autres pays à  qui nous n’avons rien à  envier remportent l’organisation de congrès de 3, 4 ou 5000 personnes à  l’échelle internationale juste parce qu’ils disposent de palais des congrès. Il nous faudra donc un palais des congrès à  l’avenir ».



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Ce qui doit être fait aujourd’hui en Tunisie

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Qu’elles étaient belles et pleines de promesses souvent tenues, les années 1970. A l’époque, il fallait organiser un tourisme fougueux et considéré comme la panacée du développement socio-économique. C’était le début d’une grande aventure où tous les acteurs avançaient vers un destin touristique commun et, bien en avance sur leur temps, avaient une approche systémique du tourisme.

Tout était pris en compte : une spatialité réglementée, un investissement maîtrisé, une gestion contrôlée, une formation formatée, une publicité ensoleillée et une « Gazelle ailée » pour transporter des touristes aspirinesques qui repartaient bronzés et surtout « pas idiots ».Oui qu’elle était belle cette époque où nous étions déjà  en état de cécité touristique précoce.

En novembre 1987, le 1er Conseil des ministres cogitait sur le développement du tourisme dans le Sud. La volonté des pouvoirs publics pour inverser le cours de la « dérive littorale » nous remplissait d’espoir. Les textes réglementaires s’empilaient pour que les régions de l’intérieur bénéficient de la manne touristique.

Par la suite, la mise en place d’un cadre institutionnel pour que la durabilité de l’activité ne soit pas un mot vide de sens et la prise en compte de la qualité devaient accompagner la marche touristique que rien ne pouvait stopper.Oui qu’elle était pleine d’espoir cette période où toutes nos « excuses actuelles » ne remplaceront pas notre égarement touristico-hôtelier.

Février 2011. Le constat est vite établi, morosité est le maître mot. Néanmoins et malgré la conjoncture, des lueurs d’espoir pointent à  l’horizon : des crises secouent déjà  nos concurrents et nous pouvons espérer des transferts de flux, notre « Gazelle ailée » va de nouveau s’essouffler pour consolider le secteur, les tour-opérateurs étrangers ont une dépendance économique vis-à -vis de la Tunisie. Ouf ! Le salut viendra encore une fois de l’extérieur et les hôteliers pourront demander « quelques petits arrangements financiers pour sauver des emplois ». Les professionnels sont de nouveau optimistes quant à  l’avenir du tourisme tunisien.

Oui, qu’il est propice aux rêves ce moment de liberté durement acquis où notre aveuglement hôtelier . . .risque d’être fatal au tourisme.

Aujourd’hui, prenons notre tourisme à  bras le corps pour :
• Protéger le secteur par une politique de communication tous azimuts et la mobilisation des lobbies et groupes d’intérêts communs ;
• Assainir le secteur par la transparence de toutes les commissions touristiques et la mise à  niveau de toutes les organisations touristiques.

Aujourd’hui, mettons rapidement en place :
• Une stratégie de contractualisation des opérateurs du tourisme avec les régions défavorisées ;
• Une politique de régionalisation touristique.

 Aujourd’hui, lançons des idées pour :
• Définir le rôle l’à‰tat vis à  vis du secteur ;
• Faire émerger un débat sur le secteur.

 Aujourd’hui, investissons dans la gestion du tourisme.

J. Mehdi Chapoutot 

Expert Tourisme



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Paradoxe en Egypte : les Français et les Allemands s’en vont, les Britanniques restent

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Marchant sur les traces de la Tunisie, le pays des Pharaons a entamé sa propre révolution. Aux mêmes causes les mêmes effets, l’Egypte se vide de ses touristes à  cause du soulèvement de son peuple contre le régime en place. Les tour-opérateurs occidentaux ont donc été nombreux à  rapatrier leurs clients mais certains continuent de vendre la destination.

France

L’association des tour-opérateurs français (CETO) a demandé à  ses membres de suspendre tous les départs jusqu’au 7 février 2011 dans le meilleur des cas. « Les clients pourraient demander un report sans frais de leur voyage, soit à  une date ultérieure soit vers une autre destination en payant la différence si besoin est ». Le CETO a précisé que ses membres n’avaient quasiment plus de clients en Egypte en dehors des stations balnéaires de la Mer Rouge, où le calme règne toujours contrairement aux grandes villes telles que Le Caire, Alexandrie ou Suez. Même calme apparent pour les touristes en croisière sur le Nil.Selon Air Journal, le Club Méditerranée, Look Voyages ou Fram organisent des vols depuis Taba et Hurghada. Marmara de son côté a déclaré que ses clients qui avaient réservé un départ d’ici dimanche pourraient reporter leurs vacances sans frais jusqu’à  fin octobre, vers l’Egypte ou en payant la différence vers une autre destination.

Angleterre

En Grande-Bretagne, le comportement des T.O est à  l’exact opposé, le Foreign office ayant seulement déconseillé tout déplacement dans des villes comme Le Caire, Alexandrie et Suez, sans toutefois demander aux ressortissants britanniques de quitter le pays selon l’AFP.Tui Travel et Thomas Cook multiplient les promotions pour des séjours balnéaires. Thomas Cook proposait pour 295 livres (environ 340€) par personne, un séjour d’une semaine, vol compris, dans un 4 étoiles au bord de la Mer Rouge d’après des chiffes de l’Echo Touristique. Pour 89 livres l’aller (104 €), son concurrent Tui Travel proposait plusieurs vols aujourd’hui à  destination de Charm el-Cheikh, au départ de Manchester, Norwich ou Londres-Gatwick. Une quinzaine de vols est planifiée d’ici la fin de semaine.

 Allemagne

Tous les départs vers l’Egypte sont annulés y compris sur la Mer Rouge non concernée par les troubles. Tui Deuschland et Thomas Cook AG par exemple ont par conséquent suspendu tous leurs vols jusqu’au 14 février au moins. Les clients de ces T.O pourront reporter leur voyage vers une autre destination sans frais avant la fin février. 1,2 million d’Allemands visitent l’Egypte en moyenne.



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Tunisair sous la pression de certaines de ses filiales

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Ahmed Smaoui s’exprime sur la relance après la révolution

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Expert en tourisme et doyen du secteur en Tunisie, Ahmed Smaoui fait sans aucun doute partie de cette génération qui jouit d’une très longue expérience dans le domaine du tourisme et du transport aérien. La crise que traverse actuellement le pays n’est certainement pas une première pour lui mais elle est différente en tous points des précédentes. Il formule donc son point de vue sur les mesures à  mettre en place pour la relance du secteur dans l’immédiat.

« Je souhaite de tout mon cœur que la sécurité revienne au plus vite et que nous puissions avoir le calme dans le pays pour pouvoir réfléchir à  une stratégie de relance du secteur touristique. Mais le préalable à  cette stratégie, c’est que tout redevienne normal.

Grâce à  la révolution, la Tunisie a eu la plus grande couverture médiatique de son histoire. Jamais nous n’avons eu autant de télévisions et de unes de journaux et cela avec une image extrêmement positive : une image de la révolution de la jeunesse, une révolution pacifique et civilisée. De plus, aucun hôtel ni aucun touriste n’a été touché, ce qui est extrêmement positif.

Nouvel adjectif qualificatif

Cette révolution a suscité une nouvelle image à  notre pays qui s’enrichit aujourd’hui d’un nouveau qualificatif qui est fondamental, qui a été un frein ces dernières années à  notre développement : c’est l’adjectif démocratique, qui est une valeur universelle qui suscite beaucoup d’intérêt chez nos clients. La Tunisie rejoint ainsi le rang des pays développés du point de vue mental et politique.

Dans notre stratégie de relance du secteur touristique, je crois que l’on doit redonner l’envie de connaître la nouvelle Tunisie avec sa nouvelle donne démocratique. Ce n’est plus seulement pour nos belles plages que les gens vont continuer de venir (elles sont d’ailleurs éternelles) mais c’est aussi pour rencontrer des Tunisiens libres, sur une terre de liberté.

Comment faire pour capitaliser ces éléments ? Je crois que le plus important, c’est de susciter la demande et l’envie de visiter la Tunisie nouvelle. Donc, toutes les actions grand-public sont les bienvenues.

Faire appel à  la TV

Je considère que la campagne de relance est l’acte fondateur du nouveau tourisme tunisien à  partir duquel on doit partir pour bâtir une nouvelle image et provoquer une nouvelle demande. Celle-ci ne peut toutefois pas être suscitée par les tour-opérateurs, mais par un média grand-public qui est la télévision. De toutes les destinations de la Méditerranée, nous sommes absents des télévisions grand-public (je ne parle pas des chaînes spécialisées). Son financement est cher et nous devrons trouver des financements car il ne s’agit pas de dire ce qu’il faut faire, il faut savoir si nous avons les moyens de le faire.

Je crois que tout soutien au réseau commercial doit être à  la mesure des performances, c’est-à -dire des résultats escomptés. Il est important que les compagnies aériennes reprennent confiance et que les vols reprennent. Tout argent investi devra être justifié.

La stratégie de relance passe par une meilleure programmation de l’aérien qu’i l faut peut-être soutenir.

Je trouve que ce qu’a fait Tunisair est déjà  très important mais il ne faut pas limiter le soutien à  la seule compagnie nationale mais l’étendre à  tous les opérateurs aériens étrangers qui veulent programmer la Tunisie, mais je privilégie le soutien uniquement à  l’aérien.

Relations publiques

Ensuite, il faudra attirer des VIP, provoquer des témoignages, faire parler la Tunisie par des gens crédibles. Ce ne sont pas les messages publicitaires qui sont crédibles, ce n’est pas nous qui sommes crédibles sur le marché, mais il y a des leaders d’opinion qui le sont. Il faut les repérer sur tous nos marchés et je suis sûr que dans le nouveau contexte politique, ils sont encore plus enthousiastes pour parler de la Tunisie, mais c’est à  nous d’aller les chercher.

Donc pas trop de publicité directe, pas trop de saupoudrage sur tous les marchés, pas trop d’effritements de l’offre mais quelques actions fortes qui sont autant de signaux forts pour tous les marchés. »



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Sousse : hôteliers et touristes dans la rue

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C’est probablement une première dans les annales du tourisme en Tunisie. A l’initiative des hôteliers de la ville de Sousse, une grande marche a eu lieu hier en plein centre ville pour soutenir le tourisme et pour appeler à  la reprise immédiate du secteur. Mais le message était aussi destiné avant tout aux tour-opérateurs pour les appeler à  lever les restrictions de voyage sur la Tunisie.

Patrons d’hôtels, personnel hôtelier et touristes, avec la bénédiction de l’UTICA Sousse, ont ainsi brandi – dans une ambiance bon enfant- banderoles et drapeaux avec plusieurs messages : oui au retour immédiat au travail, besoin de stabilité pour la reprise, soutien à  la révolution du peuple sur fond de « Tunisie Amie » (Friendly Tunisia).

La présence dans cette manifestation pacifique des clients actuellement en séjour dans les hôtels de Sousse constituait sans aucun doute également la meilleure preuve du retour à  la stabilité dans les rues et de l’absence de risques quelconques.

Voir toutes les photos de la marche



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Le département d’Etat américain lève les restrictions sur la Tunisie

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Dans un communiqué rendu public le 28 janvier 2011, le département d’Etat américain a annoncé avoir levé les consignes de restrictions de voyages pour les citoyens américains vers la Tunisie. Point très important : il est précisé que les manifestations n’ont pas été orientées vers les occidentaux. Cependant, le gouvernement américain maintient l’appel à  la vigilance extrême et appelle ses concitoyens à  ne pas se mêler aux mouvements de foule vu « la poursuite de l’agitation politique et sociale dans le pays ».
Le message est également destiné aux américains résidents en Tunisie à  qui il est toujours conseillé d’éviter tout déplacement inutile.
Malgré le caractère encore alarmiste du communiqué, il constitue cependant un pas en avant vers la baisse de la tension, notamment par rapport au communiqué précédent daté du 16 janvier 2011.
Le tourisme tunisien attend maintenant que les Etats-Unis soient suivis par les autre pays européens.

Lire le communiqué en anglais



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Connaissez-vous les hôtels européens les plus sales ?

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TripAdvisor vient de publier le Top 10 des hôtels les plus sales sur le continent européen. Cette liste a été établie sur la base des opinions émises par les clients sur le portail devenu la référence en matière d’évaluation des hôtels dans le monde avec ses 35 millions de critiques déjà  recensées. Le site précise que c’est une liste à  ne pas lire si on est à  table et révèle que les hôtels à  Londres et à  Amsterdam sont parmi les plus mal tenus.

Selon TripAdvisor, le pire des hôtels en matière de saleté se situe en Turquie. Il s’agit du Club Aqua à  Gumbet dont « la piscine est polluée par les égouts à  chaque fois qu’il pleut ». 91% des clients ne recommandent pas l’hôtel.

En deuxième position, se trouve également un établissement turc, l’Altin Orfe à  Icmeler. « La climatisation y coule dans le lit » ! Classé 3e, le Cromwell Crown à  Londres. « Quand vous marchez sur le tapis, la poussière en jaillit ». Un autre hôtel londonien est à  la 4e place : le Corbigoe à  cause « des tâches dégoûtantes sur ses murs ». La capitale londonienne est donc très mal lotie avec encore un hôtel classé 5e, le Park Hotel « avec des cafards qui rampent autour du lit le matin ».

A la 6e place, l’hôtel de Lantaerne à  Amsterdam, « un endroit qui ne peut correspondre aux humains ». Amsterdam également citée à  la 7e place avec le Y Boulevard, un hôtel avec des chambres si petites « qu’on préférerait dormir dans une cabine téléphonique ». 8e : le Blair Victoria & Tudor Inn Hotel encore à  Londres dont « les chambres ont une odeur fétide identique à  celle des chiens mouillés ». 9e : le Manofa Hotel à  Amsterdam « avec des souris en liberté dans les chambres ». 10e : le Globe à  Amsterdam.



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Sousse : hôteliers et touristes dans la rue

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C’est probablement une première dans les annales du tourisme en Tunisie. A l’initiative des hôteliers de la ville de Sousse, une grande marche a eu lieu hier en plein centre ville pour soutenir le tourisme et pour appeler à la reprise immédiate du secteur. Mais le message était aussi destiné avant tout aux tour-opérateurs pour les appeler à lever les restrictions de voyage sur la Tunisie.

Patrons d’hôtels, personnel hôtelier et touristes, avec la bénédiction de l’UTICA Sousse, ont ainsi brandi – dans une ambiance bon enfant- banderoles et drapeaux avec plusieurs messages : oui au retour immédiat au travail, besoin de stabilité pour la reprise, soutien à la révolution du peuple sur fond de « Tunisie Amie » (Friendly Tunisia).

La présence dans cette manifestation pacifique des clients actuellement en séjour dans les hôtels de Sousse constituait sans aucun doute également la meilleure preuve du retour à la stabilité dans les rues et de l’absence de risques quelconques.

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Badreddine Rouissi répond à  DestinationTunisie.info en évitant le sujet principal

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Nous avons reçu de Badreddine Rouissi, cité dans l’un de nos articles, le droit de réponse que nous publions ci-dessous dans son intégralité. Nous précisons que le passage consacré à  M. Rouissi dans notre article comptait 128 mots. Pour sa défense, le concerné nous a envoyé un texte de 1080 mots (!), mais que nous avons tout de même accepté de publier dans son intégralité partant du principe de la transparence journalistique.

Cependant, nous attirons l’attention de nos lecteurs ainsi que celle du concerné que l’objet de notre article était que M. Rouissi avait outre-passé la durée réglementaire de sa mission à  l’étranger grâce au soutien de BelhassenTrabelsi. A aucun moment, nous avons remis en question ses compétences professionnelles et ses diplômes. Quoi qu’à  la suite de cet article, nous avons reçu d’autres informations relatives à  certaines activités parallèles qu’aurait pu avoir cette personne en Hongrie, mais que nous avons décidé de ne pas publier en l’absence de preuves tangibles et considérant qu’elles ne correspondent pas à  la ligne éditoriale de notre site.

« En vertu de mon droit de réponse, je vous prie de faire paraître dans votre journal ce qui suit: Suite à  la parution de cet article et aussi à  ce qui a été écrit à  mon encontre, je voudrais seulement user du droit de réponse pour bien clarifier quelques fausses informations qui peuvent induire en erreur vos lecteurs et ainsi inculper gratuitement autrui. Dans ces temps d’euphorie, et cà  je le comprends parfaitement, la rue en Tunisie ne peut pas faire une distinction réelle des faits ( vrai ou faux) et ne peut que mettre tous les gens dans le même panier . Sauf que vu le niveau d’instruction dont on dispose, nous tunisiens, et aussi le civisme avec lequel on a mené cette révolution, il serait inacceptable d’inculper gratuitement autrui et ainsi faire atteinte à  leur honneur.

Pour ce qui est de mon recrutement a l’ONTT, c’est suite à  une annonce de recrutement parue dans le journal La Presse du 9 février 1996 mentionnant ce qui suit:
Oragnisme Public désire recruter pour poste à  l’étranger cadres niveau universitaire maitrisant parfaitement le polonais ou le hongrois . à écrire avec CV au BNEC 86 av Hedi Chaker-1002 Tunis
J’ai passé ce concours avec réussite et j’ai été recruté à l’ONTT le 1er septembre 1996. Depuis ma nomination à  la représentation de l’ONTT de Budapest (avril 1997) , je n’ai fait qu’accomplir mon travail (la promotion de notre destination, la Tunisie) avec beaucoup de dévouement et ce bien entendu dans le seul but de réaliser de meilleurs résultat sur les marchés qui m’ont étaient affectés.
En 1997, le nombre des touristes hongrois qui ont visité la Tunisie était de 16 900 pax avec une baisse de -12% par rapport à  1996 et avec un taux de nuitées de 6,2/pax. La Tunisie occupait la 8ème place dans le tableau des destinations visitées par les touristes hongrois.
En 2000, on a enregistré une augmentation positive de l’ordre de +43,7%, soit une réalisation de 33 450 entrées avec un taux de nuitée de 6,8%/pax.
En 2008 et malgré l’absence d’une ligne aérienne régulière entre la Tunisie et la Hongrie (fermeture de Tunisair Budapest en 2006), on a doublé d’effort et on a réalisé encore une augmentation qui a engendré 55 080 entrées avec un taux de nuitées de 6,9%/pax. Cette année là , la destination Tunisie est passé à  la 4ème place dans le tableau des destinations visitées par les touristes hongrois.

L’année 2009, et avec le début de la crise financière ( connue par tout le monde), qui n’a épargné aucun pays et, de ce fait aucune destination touristique, n’était pas fameuse pour la Tunisie . Cette année là , il y a eu régression des entrées de part de tous le marchés émetteurs du touristes pour la Tunisie.
En 2010 et malgré l’atmosphère de crise qui règne encore de par le monde et aussi la fébrilité du système financier qui a provoqué un effet domino dans tous les secteurs y compris le tourisme, nous avons quand même réalisé une augmentation de l’ordre de +0,7% .
Pour ce qui est des autres marchés et pour que cà  ne soit pas ennuyant comme réponse, je ne peux vous dire qu’il n y a eu que des résultats positifs avec des taux de progression atteignant parfois les 100%.

Je pense que ce qui précède permettra aux lecteurs de faire la part des choses, car il est déplorable qu’on fasse l’amalgame entre personnes recrutées pour des postes fictifs et des cadres qui, comme moi, ont toujours accompli leur travail en bonne et due forme, dans les bons et les mauvais moments qu’a connu notre secteur, le tourisme. J’ai toujours était patriote, j’ai travaillé pour mon pays et pour le tourisme tunisien en mon âme et conscience et avec la compétence et la connaissance du terrain que personne ne peut contester.
En effet, je suis l’un des rares gestionnaires diplômé en 3ème cycle des Universités hongroises et avoir le profil adéquat pour promouvoir l’image de mon pays et du tourisme tunisien dans ma zone. D’ailleurs, les résultats sont là  pour prouver la mesure de l’effort que j’ai fourni.

Par ailleurs la fermeture de la représentation de l’ONTT à  Budapest va priver la Tunisie des marchés prometteurs tel que la Hongrie, la Roumanie, et la Serbie (44 millions d’habitants) et démontre que les mesures prisent à  la hâte et injustes ne font que profiter aux destinations concurrentes. Oui, ce n’est pas opportun de fermer cette représentation, car c’est maintenant qu’on a besoin davantage de communication, d’effort promotionnel, d’effort de soutien à  nos partenaires pour relancer notre destination la Tunisie.
Merci

Pour ceux qui ne sont pas encore ennuyés par la lecture de cette réponse, ci-après mon CV.

Badreddine Rouissi né le 03-04-1963 à  Tunis.
Etudes :
1969-1975 école primaire Sadiki (Tunis) (majeur de promotion au concours de la 6éme)
1975-1978 Collège Sadiki (orientation math-technique)
1978-1983 Lycée Technique de Tunis (Baccalauréat Math-technique) (mention bien)
1983-1989 Université Technique et Economique de Budapest (Hongrie)
1986-1989 Ecole Supérieur du Commerce de Budapest (Hongrie)
2008-2009 Université Lyon3 (délocalisée à  Budapest)

Diplômes :
-Ingénieur Principal en Mécanique Ferroviaire (Juin 1989) (majeur de promotion)
-Brevet en commerce international et Marketing (juin 1989)
-MBA dans la gestion des entreprises (Université Lyon 3) en 2009
Distinction :
Prix présidentiel le 10 juin 1989 (élu meilleur étudiant tunisien à l’étranger)
NB : Je suis le premier Ingénieur Principal en Mécanique Ferroviaire en Tunisie
Itinéraire professionnel :
-1989 : intégration à¡ la Société du Métro Léger de Tunis (SMLT)
-1990-1993 : Chef du bureau des à Etudes Techniques (SMLT)
-1993-1996 : Chef du Service du Dépôt TGM (Tunis-Goulette-Marsa)
-Mars 1997, Représentant de l’ONTT à  Budapest (Hongrie)
-Janvier 2000, Représentant de l’ONTT pour la Hongrie, la Serbie, la Roumanie, la Bulgarie et la Bosnie (avec siège à  Budapest).
Cycles de formation et séminaires :
-Participation à plusieurs séminaires de formations de part le monde dans le domaine technique, commercial et marketing dont notamment :
1-septembre –novembre 1993 (90 jours en Belgique) IFIT (Institut de Formation International en Transport) 2-Mars 1994 (1 mois) formation en contrôle de qualité à  l’usine SIEMENS à Erlangen (Allemagne) 3-Janvier 1995 (2 semaines) Québec (Canada) Chez Bombardier, formation dans GMAO (gestion de la maintenance assistée par ordinateur) Langues parlées et écrite : Arabe, Français, Anglais et Hongrois -Situation familiale : Marié et père de 03 enfants.

Note de la rédaction : la publication d’un CV aussi détaillé permettra -nous l’espérons-, à  M. Rouissi de susciter l’intérêt des recruteurs ou des chasseurs de têtes.



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Ah si le ridicule pouvait tuer

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Il était une fois, un ambassadeur tunisien en Espagne qui était plus fier de son lieu de naissance que de ses exploits diplomatiques. Il voulait montrer à  son Président Ben Ali, à  son ministre des Affaires étrangères et au Secrétaire général du RCD qu’il pouvait célébrer d’une manière spectaculaire l’anniversaire du 7 Novembre dans son pays d’affectation.

Il pensait avoir trouvé une idée géniale : Avec la complicité du représentant de l’ONTT à  Madrid, qui était aussi disponible que docile, il avait repéré une chaîne d’épicerie de quartiers très ordinaire qui portait l’enseigne Seven Eleven (Sept onze ou Sept Novembre en anglais). L’ambassadeur « bien né » et son complice du tourisme y ont vu une opportunité extraordinaire pour se faire remarquer par leurs services respectifs à  Tunis. Ils ont choisi une boutique de cette chaîne Seven Eleven pour y organiser une opération de décoration de vitrine avec le chiffre Sept et la couleur mauve comme éléments créatifs dominants.

Les rares clients qui venaient y faire des emplettes en sortaient avec un petit cadeau. Cette opération, qui était présentée aux services centraux comme étant un grand événement promotionnel, n’avait duré que le temps du tournage d’un reportage vidéo qui avait été envoyé à  la Présidence, au Parti et à  la Télévision tunisienne.

Cette « initiative », jugée géniale par les services centraux à  Tunis, semble avoir porté ses fruits puisque les intéressés ont pu garder leurs postes à  l’étranger pendant de très longues années.

Inutile d’ajouter que les rares clients espagnols touchés par cette piètre opération promotionnelle n’ont pas manqué d’en relever le caractère naïf et ridicule.

Dans une prochaine humeur, je vous dirai comment certains de nos ambassadeurs n’hésitaient pas, avec l’accord des ministres du Tourisme, à  détourner les budgets de promotion touristique vers des dépenses de prestige purement personnelles ou d’opérations de lobbying inefficaces et stériles.

W.I



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Mehdi Houas : l’entrepreneur né

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Il a été nommé le 27 janvier 2011 ministre du Commerce et du Tourisme en lieu et place de Mohamed Jegham qui avait occupé le poste exactement dix jours dans le nouveau gouvernement tunisien de transition.

Autant le départ de M. Jegham a été surprenant pour les professionnels du tourisme (qui avaient tout de même admis sa nomination malgré son appartenance politique et familiale à  l’ancien régime), autant l’arrivée de M. Houas semble avoir redonné du baume au cœur du secteur avide d’un souffle nouveau.

Né à  Marseille en 1959 de parents tunisiens originaires de Kerkennah, il fait partie de la deuxième génération d’immigrés qui ont parfaitement réussi leur intégration dans leur pays d’accueil et faisant honneur à  leur pays d’origine.

Selon les informations que nous avons pu obtenir au lendemain de sa nomination, Mehdi Houas est ingénieur Telecom de formation diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications de Paris (promotion 1983). Il est également titulaire d’une maîtrise de Mathématiques appliquées et d’une maîtrise de Mécanique des fluides.

De 1983 à  1989, il est successivement ingénieur recherche et développement puis ingénieur commercial au sein de grandes entreprises mondiales.

En 1989, il crée et dirige Telease, société de consulting en informatique et en télécommunication qu’il adosse à  Valoris, en 1993. De 1994 à  2001, son action fera passer ce groupe de 150 salariés à  1200 salariés, en en faisant un leader européen.

Il est un des fondateurs de Talan, qui compte en 2010, 450 salariés. Il est nommé en 2002 à  la tête de ce groupe spécialisé dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication, de 32 nationalités différentes, dont il développe les activités en Europe, aux Etats-Unis, en Asie et en Tunisie.

M. Houas a également créé et présidé un fonds d’investissement spécialisé dans le financement à  la création d’entreprises innovantes.

Il s’engage très tôt dans le milieu associatif afin de lutter contre les discriminations et le chômage des jeunes. Il est élu à  des postes de responsabilités au sein de plusieurs associations parmi lesquelles le club du XXIe siècle.

Il est marié et père de deux enfants.



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Le grand déballage de Gérard Pélisson à propos de la Tunisie

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Le co-fondateur du groupe Accor prend part au grand déballage qui se déroule actuellement en Tunisie.

Gérard Pélisson vient de révéler qu’à  une certaine époque dans le pays, « la situation était devenue intenable ». Dans une interview accordée au site français Lavoixeco publiée le 27 janvier 2011, il raconte les problèmes rencontrés par son groupe ces dernières années.

Il déclare avoir « été obligé par exemple de racheter 7 millions d’euros un hôtel pourri qui ne valait strictement rien, pour permettre à  une banque de placer cet argent à  son actif ». S’agit-il de l’hôtel Sahara Palace à  Nefta ? Le site ne le précise pas, sauf qu’on se rappelle que le groupe français avait annoncé à  une certaine époque son désir de l’acquérir pour en faire un Sofitel, mais que la transaction n’avait finalement pas été concrétisée. Entre les faits réels et ce qu’a déclaré Pélisson, il semblerait donc qu’il y ait une grande différence.

« Nous devions travailler avec les grandes banques tunisiennes, très inféodées au système, au pouvoir en place. Clairement, les intérêts d’Accor passaient après celui de nos partenaires, contrairement au Maroc, un pays qui n’est pas sous influence » a encore déclaré le co-fondateur d’Accor à  Lavoixeco. Comme chacun le sait, Accor est partenaire de la BIAT avec des participations croisées dans deux sociétés et l’affiche fièrement.

Dans cette même interview, Gérard Pélisson ne remet pas en cause le projet de son groupe d’ouvrir deux hôtels : « En juin, nous devrions gérer un Ibis et un Novotel pour le tourisme d’affaires dans l’avenue Mohammed-V, leurs Champs-à‰lysées à  Tunis » (sic !).

Si l’on peut se réjouir de cette annonce qui signe la confiance du groupe envers le marché tunisien, on ne peut cependant éviter de se souvenir qu’il y a tout juste un mois, Pélisson avait été reçu en grandes pompes par le ministre du Tourisme du pouvoir déchu, Slim Tlatli. Ensemble, ils avaient affiché une grande complicité et avaient bâti conjointement des « châteaux en Espagne » pour l’avenir.

Reste donc maintenant au groupe Accor de faire également sa révolution en Tunisie à travers des actions et des investissements concrets afin qu’il ne soit pas accusé d’avoir lui aussi retourné sa veste. Et que Gérard Pélisson, dans un signe fort à  l’égard de la révolution tunisienne, rende la médaille que lui avait remise l’ancien Président Ben Ali il y a quelques années.

Cette médaille, aujourd’hui en toc, rejoindrait le musée des horreurs que les Tunisiens vont certainement créer afin de dire aux générations futures : « plus jamais ça ! ».

H.H



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Le plaidoyer d’Air Marin sur le marché suisse

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Air Marin, le tour-opérateur tunisien opérant au départ de la Suisse, a déjà  pris les devants pour rassurer ses clients et partenaires. Tahar Kadhraoui, patron du voyagiste, a diffusé un communiqué à  vaste échelle, afin de rassurer et expliquer avec précision ce qui s’est passé en Tunisie. Ce communiqué comprend également un message très fort :

« Le 14 janvier 2011, après plusieurs semaines de manifestations, malheureusement réprimées dans le sang, après plusieurs années d’oppression totalitaire, le Peuple tunisien a dignement gagné la liberté dont il avait été si longtemps privé.Nous nous en réjouissons, nous tenons à  les en féliciter et à  continuer de les soutenir dans ce long chemin qu’est la démocratie.

Vous n’êtes pas sans savoir les liens indéfectibles qui unissent Air Marin Suisse à  la Tunisie. Vous n’êtes pas non plus sans savoir que l’industrie touristique est, en Tunisie, un élément essentiel, si ce n’est vital de la vie économique. (Elle représente 6,5% du PIB et emploie plus de 350.000 personnes).

Sans rentrées touristiques, le pays a de fortes chances de rencontrer le chaos. Vous avez pu constater et cela a été unanimement reconnu que jamais aucun touriste étranger n’a été inquiété de quelque façon que ce soit durant ces moments troublés.Preuve que les Tunisiens sont avant tout respectueux et accueillants et que la notion de « Tunisie Pays Ami » a confirmé toute la valeur de sa signification.

Depuis ces derniers jours, la situation sociale est en voie de stabilisation. Le calme règne à  nouveau. Aussi vous invitons à  retourner dès que possible en Tunisie, pour passer d’agréables et délicieuses vacances, forme de soutien et de participation à  cette liberté tant méritée.

Sachez que nous mettrons tout en oeuvre pour que votre séjour soit des plus réussis.

Au nom de l’ensemble du personnel d’Air Marin Suisse, d’Air Plus Tunisie (Tunis, Hammamet, Sousse), de Protravel Tunisie (Djerba, Zarzis), du Village Club El Fell (Hammamet), au nom de tous nos partenaires nous vous remercions pour la confiance que vous nous portez ».



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Ce que le tourisme tunisien a gagné après le «syndrome du 7 Novembre»

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Après avoir réussi à  se défaire de son «syndrome du 7 Novembre», la Tunisie affiche un nouveau visage. La destination a aujourd’hui gagné en notoriété et son capital sympathie a nettement progressé aux yeux du monde et particulièrement aux yeux de l’occident, son principal pourvoyeur de touristes. En témoignent d’ailleurs les nombreux messages de sympathie reçus de partout par les professionnels du tourisme tunisien émanant du monde entier.

Le message certainement le plus symbolique est celui envoyé par Jean-Marc Siano, Président du directoire de Nouvelles Frontières (groupe TUI), l’un des plus gros pourvoyeurs de touristes français vers la Tunisie et qui mérite que l’on en reprenne les principaux passages : « Il ne se passe pas une journée sans que les femmes et les hommes du groupe Nouvelles Frontières n’évoquent la situation dans votre pays avec beaucoup d’admiration et d’optimisme. En leur nom et en mon nom personnel, je vous exprime toute notre sympathie pour cet immense espoir démocratique et notre entière solidarité au peuple tunisien (…). Pour ce qui est de l’action touristique, je tiens à  ce que vous sachiez que le groupe Nouvelles Frontières s’engage à  soutenir l’économie touristique de la Tunisie en préparant déjà  la réouverture de la destination (…) et dynamiser la commercialisation des vacances tunisiennes auprès du public (…) ».

Autre témoignage très significatif et plein d’espoir, celui de Marie-France O’Leary, en séjour en Tunisie depuis le 24 janvier 2011 : « Ecrivain, journaliste-pigiste (Canada et France), je suis venue à  Djerba pour me reposer et suivre une cure en thalasso au centre Athénée de l’hôtel Radisson Blu. J’ai suivi de très près le mouvement de la Révolution de « jasmin » en Tunisie qui suscite en chacun un espoir de renouveau et de mieux-vivre. Si j’avais écouté mon environnement, je ne prenais pas l’avion, mais aventurière et curieuse de l’humain, je ne me fie pas aux médias qui vendent surtout du drame comme si seul le drame pouvait ébranler la conscience des gens.

Il est évident que la diffusion continue sur les ondes télévisées de certaines scènes violentes a provoqué peur et panique chez une population qui cherche le repos en venant en Tunisie. Mais si nous songeons que tout mouvement humain se transforme ne peut-on pas réfléchir sur les conséquences de l’arrêt même ponctuel du tourisme dans une période de l’année certes moins fréquentée mais tout de même habituée à  accueillir des gens de partout.

Or à  Djerba, règnent calme et sérénité et un désir de retrouver le tout un chacun qui anime l’île en cette saison et qui permet à  l’économie locale de se maintenir. Ne serait-il pas essentiel de s’informer de la situation présente dans l’île de Djerba et de permettre aux voyageurs-touristes de revenir dans ce lieu où les Tunisiens les aiment et les espèrent.

Passer des vacances instructives puisque participant de la transformation d’un pays et non pas privilégier la peur mais le bon sens d’un cadre balnéaire qui nous émerveille par sa douceur, sa beauté et l’extrême amabilité de sa population. »

On ne pourrait également passer outre ce message teinté de poésie de Rached Trimèche, président du Club international des grands voyageurs (CIGV) à  l’intention de tous ses membres :

Oh! Grands Voyageurs du monde!

Pensez à  passer vos vacances de printemps en Tunisie Proximité, sécurité, beauté et exotisme à  60 minutes d’avion de Rome Votre présence sur notre bonne vielle Terre aidera la Tunisie à  avancer plus vite vers la Démocratie!! Welcome!

Bienvenue à  toutes et à  tous !

Même si le tourisme ne représente que 7% du PIB, il garantit toutefois l’emploie à  des dizaines de milliers de familles !

Cela sera VOTRE AIDE et SYMPATHIE au pays
Welcome 2 Tunisia !

Venez vivre et sentir LA Rà‰VOLUTION DES BRAVES
Une Intifadhah qui changea en Révolution nationale et qui éjecta hors du pays le Tyran Ben Ali alias
MACHIAVEL BEN ALCAPONE.

Ceci sans arme aucune, sans aide étrangère aucune, sans Chef ni CHE aucun, seulement avec FOI, COURAGE, INTELLIGENCE et DIGNITà‰ de notre belle jeunesse hautement lettrée et éduquée!



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Slim Chaker : le spécialiste de l’export

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Il a été maintenu dans ses fonctions au sein du nouveau gouvernement de transition annoncé le 27 janvier 2011. Slim Chaker garde son poste de secrétaire d’Etat auprès du ministre du Commerce et du Tourisme chargé du Tourisme.

Ses premières sorties médiatiques après sa nomination, sur le terrain à  Djerba et face aux professionnels du tourisme ont été jugées «encourageantes et porteuses d’espoir» par les opérateurs qui attendent de lui qu’il conduise à  bon port le secteur jusqu’aux prochaines élections… et plus si affinités.

Né à  Sfax en 1961, il a obtenu son baccalauréat en 1979 au lycée Sadiki de Tunis, puis une licence de mathématiques à l’Ecole normale de Tunis en 1983, un diplôme d’ingénierie statistique à Paris en 1986 et un MBA de la Mediterranean School of Business en 1988.

M. Chaker a entamé sa carrière professionnelle en 1986 au ministère du Plan. De 1991 à  1992, il est directeur adjoint de la Banque tuniso-qatarie d’investissement. De 1992 à 1998, il occupe le poste de directeur des études au Centre technique du textile (CETTEX) relevant du ministère de l’Industrie. Il a ensuite occupé, jusqu’à  2008, le poste de directeur coordonnateur du Fonds d’accès aux marchés extérieurs (Famex), relevant du ministère du Commerce.

M. Chaker est expert international de la Banque mondiale chargé de la recherche et de l’élaboration des stratégies en matière de promotion des exportations. Jusqu’à  sa récente nomination, il était consultant international du programme européen pour la promotion des exportations en Jordanie, chargé de la mise à niveau du secteur des services et du tourisme.

M. Slim Chaker est marié et père de trois enfants.



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Jacques Séguéla ou la Farce Tranquille

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Jacques Séguéla, ce fils de pub qui se prend pour le gourou de la communication politique, serait venu en Tunisie début janvier pour superviser la troisième et ultime intervention télévisée de Ben Ali.

Effectivement, on y trouve les classiques ingrédients Séguélaliens qu’il met à  toutes les sauces : reprise de formules célèbres comme le « Je vous ai compris » de De Gaulle, adoption de l’arabe dialectal pour la première fois, gestuelle inhabituelle des membres supérieurs, énoncé de promesses difficiles, sinon impossibles à  tenir, station debout devant la caméra, utilisation de prompteur…

Vu le manque d’expériences de Ben Ali pour toutes ces nouveautés, on se demande combien de prises ont du être effectuées avant d’arriver à  la catastrophique mouture finale que tout le monde a suivie.

Jacques Séguéla, l’inventeur du slogan de « La force tranquille » qui a contribué à  l’élection de François Mitterrand en 1981, a connu un retentissant échec avec Ben Ali. Il faut avouer que le niveau intellectuel de son nouveau client était désespérant et qu’il n’aurait pas du croire que le Tunisien pouvait tomber dans le piège facile de sa Farce Tranquille.

Etant vice- président de Havas France, le bronzissime Jacques Séguéla doit regretter de s’être associé à  un gendre de Ben Ali pour créer l’agence Havas Tunisie qui visait la gestion des 100 millions de dinars que l’ex-ministre du Tourisme comptait réserver à  la publicité touristique en 2011.

Wahid Ibrahim



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Ezzedine Hammedi sort de son silence : « je n’ai fait qu’appliquer les instructions »

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Suite à notre information relative à la fin de la mission de Ezzedine Hammedi, représentant de l’ONTT à  Washington, l’intéressé nous a contactés afin de jeter la lumière sur les accusations qui pèsent sur lui, à  savoir que sa fonction aurait été de gérer les affaires immobilières de Hayet Ben Ali à  Miami. Il a répondu aux questions de DestinationTunisie.Info :

Depuis quand êtes-vous en poste dans la capitale américaine ?

Je suis représentant de l’ONTT à  Washington depuis novembre 1997 et je dépends de l’ONTT Montréal d’où je reçois mon salaire mensuel. Je n’ai jamais exigé de rester mais j’ai été maintenu car on m’avait chargé d’acheter régulièrement du matériel informatique pour la présidence de la République aux Etats-Unis (vu que je suis informaticien à l’origine). Ces achats se déroulaient à  travers l’ambassade de Tunisie qui émettait les bons de commandes. Tous les ministres du Tourisme qui se sont succédé étaient parfaitement au courant de cela.

Quel rapport aviez-vous avec Hayet Ben Ali, sœur du président déchu ?

Je n’ai aucune affinité avec cette personne que je n’ai jamais vue et je n’ai fait qu’appliquer les instructions. Voici de quoi il s’agit : les faits remontent à l’année 2001 où Hayet Ben Ali s’est déplacée en personne à  Miami et a acheté un appartement pour la somme de 50.000 dollars US. Suite aux événements du 11 septembre 2001 et le chaos qui s’en est suivi, l’appartement a été vendu par une mafia qui a falsifié les pièces d’identité de l’intéressée.

Fathi Refai, le mari de Hayet, a chargé un avocat à partir de Bonn en Allemagne de procéder aux démarches de restitution de l’appartement ; démarches restées à l’époque sans succès. En juin 2006, on m’a chargé de suivre l’affaire à partir de Washington. Au bout de tractations qui ont duré 3 mois, j’ai réussi à reprendre l’appartement et à le revendre à 134.900 dollars, moyennant des frais (frais d’avocat et taxes diverses) qui s’élèvent à 13.900 dollars US, frais que j’ai payés de mon propre compte personnel et qui ne m’ont pas été remboursés à ce jour par Mme Hayet. Je dispose de tous les documents qui prouvent ce que j’ai dit, y compris les scans des règlements que je n’ai pu payer qu’en contractant un crédit auprès de ma banque.

Vous dites avoir appliqué les instructions. De qui receviez-vous les ordres ?

Les instructions m’ont été données par le secrétaire personnel de l’ancien président, Rchid Dahmen, qui a une copie du dossier. Il a essayé a plusieurs reprises de la convaincre de payer les frais de l’avocat, des taxes fédérales, etc. Elle a promis qu’elle déposerait l’équivalent de la somme en dinars tunisiens vu qu’elle ne disposait pas de dollars US mais en vain.

Vous n’avez donc rien à vous reprocher ?

Absolument rien. Maintenant, c’est l’avenir de mes enfants qui va être sacrifié puisqu’ils doivent interrompre leur scolarité vu que je dois rentrer à Tunis et que je n’ai aucune ressource pour les laisser aux Etats-Unis.



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Première sortie officielle de Slim Chaker face aux professionnels : « nous n’avons pas de pétrole mais nous avons du tourisme »

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C’était, en quelques sortes, le baptême du feu pour le nouveau secrétaire d’Etat au Tourisme. A l’occasion d’une table ronde interprofessionnelle organisée par notre site sur le thème de la situation préoccupante que traverse actuellement le secteur, Slim Chaker a pris part à  la rencontre pour écouter les professionnels du tourisme débattre de leur situation mais aussi pour répondre à  certaines de leurs préoccupations urgentes. Morceaux choisis.

Couvre-feu : A un professionnel qui souhaitait des explications sur la date éventuelle de la levée du couvre-feu, M. Chaker a déclaré que si la situation se calme, et à la lumière de la reprise progressive des cours dans les écoles, les collèges, les lycées puis les universités, il sera levé le plus rapidement possible pour permettre une activité normale et pour rassurer aussi bien les citoyens tunisiens que ceux qui viendraient en Tunisie pour une raison ou pour une autre. « Nous sommes tout à  fait conscients des enjeux, il ya aussi l’industrie ». En conséquence, entre tourisme et industrie, ce serait aujourd’hui 1 million d’emplois qui travaillent sur l’économie internationale. « Il ya un édifice qui est encore fragile, qui est celui de la démocratie et de la liberté, et nous n’avons pas le droit de prendre le moindre risque sécuritaire tant par rapport aux Tunisiens qu’au monde entier ».

Open Sky : y a-t-il maintien de la décision prise par l’ancien pouvoir ? Réponse du secrétaire d’Etat : « Au niveau du gouvernement, nous n’avons franchement pas parlé de tout ça vu les urgences, mais les engagements seront tenus, sauf s’il ya des données nouvelles. Il y a le principe de la continuité de l’Etat valable dans tous les pays du monde ».

Budget 2011 : « il n’y aucune raison de toucher au budget qui a été fixé pour l’année 2011 et on travaillera dessus jusqu’à  preuve du contraire. »

Animation : « si vous voulez faire de l’argent, il faut faire de l’animation qui a tant fait défaut à  la Tunisie. Au cours des 4/5 dernières semaines, j’ai découvert des gens extraordinaires : des bloggers, des jeunes rappeurs, des troupes de théâtre, des caricaturistes… La Tunisie a montré au monde entier une force inouïe et une capacité d’invention créatrice qui font honneur. Je vous invite à  encourager ces jeunes qui ont contribué à  cette révolution en les ramenant pour faire des spectacles aux touristes, en proposant des pièces de théâtre qui ont été durant des années interdites en Tunisie pour qu’ils se fassent connaître, etc. »

Les relations entre l’administration et la profession : « Je suis prêt à  me mobiliser immédiatement toute une journée pour vous. Quand j’ai pris mes fonctions au ministère du Tourisme, j’ai annoncé que nous ne ferions plus rien tous seuls. C’était ma première décision. Deuxième décision : on ne met pas les professionnels devant le fait accompli mais au contraire, on les associe pour qu’ils soient à  nos côtés au stade de la réflexion. Troisièmement : adapter ce qu’on peut faire à  ce qu’ils peuvent nous dire ».

La place du tourisme dans le gouvernement de transition : « Je suis avec vous et tout le gouvernement l’est aussi parce que le secteur du tourisme est un secteur vital pour la Tunisie ; nous n’avons pas de pétrole mais nous avons du tourisme ».

L’image actuelle de la destination : « La chance de la Tunisie aujourd’hui à  l’international, c’est qu’elle a une image qui est au Top. Comment la protéger ? Comment la conserver ? Nous avons fait quelque chose d’exceptionnel : une révolution par les jeunes, avec les nouvelles technologies, sans leadership politique, sans armée etc. C’est une leçon de stratégie de simplicité et d’espoir au monde entier, maintenant, nous ne devons pas décevoir tous ceux qui se sont battus pour ça. »



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Purge à l’ONTT : deux grosses têtes et une petite tombent à l’étranger

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A l’image du ras le bol enregistré dans tout le pays, l’administration du Tourisme vient de suspendre sine die les mandats de deux de ses représentants à  l’étranger.

La campagne de purge démarre à  l’ONTT. Tout d’abord à  Budapest, Badreddine Rouissi, ami de classe de Belhassen Trabelsi, et qui bénéficiait de son soutien absolu, a été sommé de faire ses bagages après un mandat d’au moins 15 ans en tant que représentant pour la Hongrie et la Roumanie. Au cours de l’été 2003, Mondher Zenaidi, alors ministre du Tourisme, avait eu le malheur d’annoncer officiellement son remplacement. Mal lui en a pris puisque malgré un communiqué officiel publié dans les médias, le ministre a du se rétracter illico. Car Badreddine Rouissi, aussitôt informé de la fin de sa mission, avait pris le premier avion pour Tunis et était venu se plaindre directement auprès de son protecteur attitré. Aucun parmi les autres ministres qui se sont succédé n’a pris le risque de le déloger.

Nous croyons savoir selon certaines indiscrétions que l’ONTT a décidé de fermer définitivement cette représentation.

Le deuxième représentant de l’ONTT à l’étranger à  faire ses valises est Ezzeddine Hammedi. Etabli à  l’ambassade de Tunisie à Washington depuis de nombreuses années, sa mission première était de gérer les « affaires américaines » de Hayet Ben Ali, sœur du président déchu. Il était de notoriété publique que cette dernière possédait (ou possède encore ?) des biens immobiliers notamment en Floride.

Son époux de son second mariage, Fathi Refaï, était, lui, salarié à  l’ONTT Francfort (avec titre de recruté local) et n’apparaissait à son poste qu’une fois par an à l’occasion du salon ITB Berlin où il était « chargé du protocole ». C’est la troisième tête à  tomber à  l’étranger.



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L’UGTT enfonce encore un peu plus le tourisme

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Chaque jour qui passe, le tourisme tunisien s’enfonce encore un peu plus dans la crise. Les T.O qui programment la Tunisie sont intraitables : « tant qu’il y a encore des manifestations et surtout que le couvre-feu ne sera pas levé, nous n’enverrons pas nos clients ». Les hôtels sont par conséquent désespérément vides, les agences de voyages ont confiné leurs véhicules dans leurs dépôts, les compagnies aériennes tournent au ralenti avec des coefficients de remplissage dramatiques, les restaurants touristiques ont mis leur personnel en congé forcé, les magasins d’artisanat sont au bord du désespoir etc. etc.

Mais l’UGTT semble ne pas en avoir cure. Malgré les appels répétés à  une reprise du travail, la centrale syndicale continue de faire la sourde oreille et semble avoir fait le choix d’opter pour le chaos.

Le tourisme reprendra, tôt au tard, car la volonté du peuple demeurera la plus forte et les touristes se feront encore plus nombreux car la Tunisie a gagné en notoriété sur le plan international et a encore relevé son capital sympathie à  travers sa révolution du 14 Janvier.

Alors, on se souviendra de cette UGTT qui, à  l’exact opposé de sa vocation première, a tout fait pour affamer les travailleurs et les travailleuses d’un secteur qui ne demande qu’à  repartir au quart de tour.

Hédi HAMDI



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Tunisair : l’Airbus que vous ne reconnaîtrez plus

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Il volait aux couleurs de Tunisair. L’un des 13 Airbus A 320 de Tunisair ne porte plus aucun nom de baptême, mais conserve son immatriculation obligatoire (TSIMC). Il s’agit de l’appareil baptisé 7 Novembre (photo ci-dessus) entré dans la flotte le 6 novembre 1990.

Le personnel handling a été chargé de masquer cette date désormais assimilée à  une époque révolue. Pour la petite histoire, on se souviendra aussi que c’est cet appareil qui transporta la dépouille de Habib Bourguiba, premier président de la République, vers sa dernière demeure à  Monastir.

Pour tourner totalement la page, la compagnie publique sera appelée à  lui trouver un nouveau nom. Quoique symbolique, cette appellation devra s’inscrire dans l’air du temps. Il se trouve cependant que cet appareil ferait partie des avions programmés pour être retirés de la flotte de la compagnie dès réception des nouveaux appareils.

Les 12 autres A 320 de la compagnie s’appellent : Jerba, Abou El Kacem Echebbi, Ali Belhaouane, Jugurtha, Le Bardo, Ibn Khaldoun, Farhat Hached, Kheredine, Tabarka, Gafsa El Ksar, La Galite et Habib Bourguiba.



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A Moscou, l’ambassade « interdit de parler de la Tunisie »

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Il s’appelle Lotfi Kebaier et fait partie de ces Tunisiens allés étudier en Russie à  la fin des années 80. Son diplôme d’ingénieur en chemin de fer en poche, il reste finalement sur place et ouvre un tour-opérateur qu’il nomme HTL, basé à  Saint-Pétersbourg, avec un bureau à  Moscou et une représentation à  Sousse.
Tant bien que mal, depuis la création de l’entreprise en 1992, il travaille sur la Tunisie et se donne corps et âme à  la promotion du tourisme dans son pays. Au début des années 2000, il avait réussi à  occuper jusqu’à  15% du marché touristique russe vers la Tunisie avec plus de 4000 clients réalisés en une année.

A l’heure où la Tunisie vient de vivre sa révolution, il maintient le cap contre vents et marées et tente d’assurer la visibilité de la destination auprès de ses partenaires et des médias russes. Aujourd’hui lundi, Lotfi Kebaier avait prévu d’organiser une conférence de presse à  Saint-Pétersbourg afin de rassurer le marché et de montrer que la révolution tunisienne est le signe de la maturité d’un peuple. « Face à  un office du tourisme tunisien et une ambassade tous les deux passifs, j’ai décidé d’apporter des réponses claires au marché et de l’informer sur la nature de notre révolution pour tranquilliser l’opinion ». Mais avant cela, il a contacté l’ONTT Moscou et l’ambassade pour demander des drapeaux de la Tunisie, des brochures, des statistiques diverses, des CD, etc. pour consolider son message.

Réponse de l’ONTT Moscou selon Lotfi Kebaier : « vous n’avez pas le droit de parler de la Tunisie et des Tunisiens, c’est l’ambassade qui doit le faire. De plus, vous devez recevoir l’accord du ministère du Tourisme avant toute initiative, déposer une liste des journalistes invités, etc. ». Samedi 22 janvier, le représentant de l’ONTT Moscou l’informe que l’ambassade a décidé d’organiser elle-même une conférence de presse…. au plus tôt début février 2011.

Conséquence : la conférence de ce lundi n’a bien-sûr pas pu avoir lieu et a du être reportée. Lotfi Kebaier a décidé de ne pas baisser les bras : « ils ont tout fait pour m’empêcher de communiquer mais je vais le faire quand même car la saison est menacée et chaque jour qui passe compte énormément ».

Persona non grata

Et pourtant, Lotfi Kebaier n’a pas remis les pieds en Tunisie depuis 2005 car son passeport lui avait été confisqué par l’ambassade de Tunisie à  Moscou lors d’une demande de renouvellement. En cause, un différent avec la compagnie aérienne Karthago Airlines, présidée à  l’époque par Belhassen Trabelsi, beau-frère du président déchu. « Certes, ma société passait à  cette époque par des problèmes financiers et je n’avais pas été en mesure d’honorer mes engagements financiers à  l’égard de la compagnie » reconnaît-il. « Mais avant même de me laisser le temps de renflouer ma société, de trouver un terrain d’entente sur un rééchelonnement de mes dettes, un procès m’était intenté en Tunisie où je suis aujourd’hui poursuivi par la justice ».
Lotfi Kebaier est aujourd’hui décidé à  ne pas baisser les bras et à  s’expliquer clairement face à  la justice de la Tunisie de l’après révolution et s’en remettre à  la décision qui sera prise dans le strict respect de la loi.
Il ne peut s’empêcher de rappeler à  qui veut bien l’entendre qu’il a été à  l’origine des efforts réalisés en faveur de la suppression du visa pour les touristes russes venant en Tunisie. Il ne manque pas de rappeler également qu’il avait fait toutes les démarches administratives nécessaires pour permettre à  la compagnie Karthago Airlines de pouvoir opérer sur la Russie, « cette compagnie qui est aujourd’hui à  l’origine de mon blocage en Russie depuis plus de 5 ans ».

J.R



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Imed Trabelsi préparait son entrée dans l’hôtellerie

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Enjoy Hotels Collection. C’est le nom de la dernière entreprise de Imed Trabelsi, membre du clan de l’ancien président Ben Ali. Créée en octobre 2010 et basée à  la Charguia à  Tunis, cette société (S.A), avec 150.000 dinars de capital, envisageait « la promotion et la gestion de toutes activités touristiques et hôtelières ».
Il était prévu que le concerné y occupe le poste de président du conseil de surveillance. Mais dans le tour de table, on trouve également un certain nombre de visages connus du tour-operating tunisien basé à  l’étranger ainsi que quelques responsables d’un groupe hôtelier étranger basé en Tunisie.
Quant aux détails du projet, les ex-associés se sont murés dans le silence et à  part des rumeurs non fondées que nous ne colporterons pas, les informations sont trop floues pour le moment. A moins que certaines langues ne se délient dans les prochains jours et révèlent ce qui se tramait réellement.



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Le personnel de Karthago Airlines inquiet pour son avenir

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Les salariés de la compagnie aérienne Karthago Airlines, détenue par Belhassen Trabelsi, beau-frère du président déchu, sont dans l’expectative concernant leur avenir professionnel.

Bien que devenue une véritable coquille vide après sa fusion avec Nouvelair en 2008, Karthago Airlines avait conservé son siège de Tunis au sein duquel avait été confinée une dizaine de salariés « mis au frigo ».

Concernant le personnel de Karthago ayant intégré le siège de Nouvelair, beaucoup craignent que leur avenir professionnel et leur poste ne soient remis en cause. Ils attendent par conséquent que la direction de l’entreprise les rassure rapidement sur leur sort.

A noter par ailleurs que parmi les actifs de Belhassen Trabelsi, se trouve également une société de Handling aéroportuaire dénommée TAS (Tunisia Airport Services) qui compte un nombre important de salariés détachés de Karthago Airlines.

Belhassen Trabelsi avait par ailleurs fondé la compagnie aérienne Koral Blue Airlines en Egypte avant de revendre sa participation à Nouvelair dont il avait été nommé président-directeur général par le conseil d’administration.



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Message urgentissime à Madame la ministre de la Culture

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Au cours des dernières années de népotisme et de corruption, les responsables qui se sont succédés à  la tête du ministère de la Culture n’ont pas hésité à  déclasser certains terrains archéologiques à  Carthage (et peut-être ailleurs) et à  changer leur vocation pour les rendre constructibles et les livrer à  l’appétit vorace et insatiable des Ben Ali et des Trabelsi de triste mémoire.

Si l’inculture des bénéficiaires les rend à  la limite «compréhensibles », on ne peut comprendre et excuser les décideurs culturels, sensés être plus concernés et plus avertis. D’autant plus que leur département s’appelle « ministère de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine ». En fait, au lieu de sauvegarder le patrimoine national, ils n’ont pas hésité à  sauvegarder et à  développer le patrimoine des prédateurs qui les ont nommés. Cela représente une atteinte très grave et parfois irréversible à  notre histoire et à  notre mémoire collective.

A cet effet et pour limiter les dégâts, je demande à  Madame la ministre et à  ses collègues du gouvernement
de « stopper » sans délais tous les chantiers de lotissements et de constructions engagés dans le périmètre classé de Carthage et de rendre les terrains usurpés à  leur vocation archéologique initiale pour que les coquelicots de la liberté puissent y refleurir et nous rappeler, à  chaque printemps, le sang des martyrs de la Révolution du 14 janvier 2011.

Wahid Ibrahim



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Néji M’hiri dément les rumeurs qui circulent à  son sujet sur Internet

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L’homme d’affaires Néji M’hiri, président notamment du groupe El Mouradi, première chaîne hôtelière tunisienne par sa taille, tient à  dénoncer les nombreuses rumeurs et affirmations qui circulent actuellement sur Internet.

Dans un communiqué reçu par Destinationtunisie, M. M’hiri indique « qu’il n’y a eu et il n’y a aucun lien direct ou indirect de près ou de loin entre son groupe et la radio Jawhara FM. Ceci a déjà  été exprimé lors d’une interview téléphonique publiée au journal Akhbar al Joumhoria paru le 2 juin 2005 ».

Dans le communiqué, il est également question l’endettement du groupe. « Ce dernier s’élève au 31 décembre 2010 à  environ 250 millions de dinars, ce qui est conforme aux normes de gestion et ratios financiers en vigueur pour les natures et les volumes des activités réalisées. Le groupe a toujours honoré ses engagements conformément aux dispositions contractuelles et n’a jamais eu besoin d’interventions extérieures pour accéder aux sources de financement. Ces informations sont facilement vérifiables auprès des différentes institutions financières du pays ».

Concernant le poste d’administrateur à  la Banque Centrale qu’occupe Néji Mhiri, « il lui a été proposé, comme à  d’autres personnalités, en raison de sa compétence, reconnue par tous, dans les domaines économique et financier. Il ne perçoit aucun salaire ou avantage pour cette fonction en dehors d’une indemnité de transport qui reste très symbolique (350 dinars par an) ».

M.M’hiri tient par ailleurs à  souligner que « le Groupe Meublatex a été fondé en 1972, et s’est développé d’une manière progressive et régulière tout au long des 39 dernières années à  l’image de tous les grands acteurs économiques du pays. De même, le groupe El Mouradi, qui a été fondé en 1981, a suivi un développement continu, dans le cadre de l’essor du tourisme dans le pays.

Le groupe M’hiri, -poursuit le communiqué- est un groupe totalement familial et indépendant, qui n’a aucun lien de parenté ni d’union avec l’ancien président, sa famille ou sa belle-famille, ni aucun type d’association économique ou d’intérêts avec celles-ci. Respecté et reconnu par tous les acteurs économiques du pays pour son sérieux, son intégrité, sa gestion exemplaire, son dynamisme et sa solvabilité, le groupe emploie plus de 7000 salariés directs, dont environ 800 cadres supérieurs, sans compter les emplois saisonniers et les dizaines de milliers d’emplois indirects. M. M’hiri entretient des relations respectueuses et paternelles avec l’ensemble de ses collaborateurs qui le lui rendent bien ».

Face à  cette campagne de dénigrement, Néji M’hiri déclare avoir « contribué avec les enfants de l’Indépendance à  la construction de l’économie de notre pays et a toujours été respecté par tous pour sa compétence et son ardeur au travail ». La réussite, il l’a doit à  sa seule volonté, ses efforts et ses sacrifices nourris par son amour pour sa patrie, estime le concerné.

Loin de se laisser abattre par la rumeur de la rue, le groupe affirme haut et fort sa volonté de « continuer avec la même passion à  participer activement au développement de l’économie nationale ». En conclusion le communiqué déclare que « Monsieur Néji M’hiri regrette toutes les affirmations fondées sur des rumeurs et des calomnies que les internautes ne prennent pas la peine de vérifier, et appelle à  la vigilance quant à  l’utilisation et la diffusion de ce genre d’informations qui peuvent provoquer des dommages moraux et matériels injustifiés et porter atteinte à  sa réputation et à  son image ».



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Le tourisme tunisien aussi doit faire sa révolution

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Je trouve que le qualificatif « révolution du jasmin » est trop touristique et trop mièvre et ne traduit pas suffisamment la force et la virilité des revendications populaires qui portent -et je l’espère porteront toujours- sur les thèmes de LIBERTE et DIGNITE.

Quant à  son impact sur le tourisme, je pense que le sujet ne correspond pas à  ce que les lecteurs veulent trouver en priorité dans les colonnes des journaux, leur attention étant dirigée, à  juste titre, vers des considérations nationales autrement plus vitales et plus importantes.

Je pense, aussi, que les hôteliers et les opérateurs touristiques qui ont, jusque-là , largement engrangé les bénéfices du secteur, devraient maintenir le personnel dans leurs emplois et leur servir leurs salaires jusqu’à  la reprise.

Le tourisme tunisien doit aussi faire sa révolution en devenant plus équitable et plus attentif aux revendications sociales. Dans les circonstances actuelles, les hôteliers seraient mal inspirés de venir solliciter des investissements publicitaires qui seraient de toutes les façons stériles ou d’autres avantages liés à  leur endettement.

S’ils veulent garantir la pérennité de leurs entreprises, ils doivent d’abord régler leur dette de solidarité nationale.

Grâce à  cette révolution, la Tunisie est en train d’accumuler un extraordinaire capital de sympathie à  l’échelle mondiale, ce qui lui procurera un degré de notoriété qu’aucune campagne de publicité n’aurait pu générer. Restons donc optimistes.

Wahid Ibrahim



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Tunisair Express pourrait remplacer Sevenair

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Le vent de la révolution souffle aussi sur le transport aérien en Tunisie. La compagnie aérienne connue sous le nom de Sevenair depuis 2007 s’apprête à  changer de nom afin de lever toute équivoque. Nous croyons en effet savoir que le choix – bien que non définitif- devrait se porter sur le nom Tunisair Express.

Détenue à  96% par Tunisair (le reste appartenant à  l’Office du Commerce et au Groupe Chimique tunisien), la compagnie entend ainsi se démarquer d’un nom qui lui avait été imposé à  une époque où elle avait eu besoin de moderniser son image institutionnelle et ses couleurs. Cependant, il est à  souligner qu’à  aucun moment, elle n’a appartenu à  des proches de l’ancien régime, s’agissant d’une compagnie étatique.

Le nom Tunisair Express, déjà  proposé en 2007 mais non retenu par le ministère de tutelle, scellera sans aucun doute l’appartenance de la compagnie à  sa maison-mère Tunisair pour laquelle elle opère d’ailleurs de nombreux vols en franchise et avec qui elle entretient de nombreuses synergies opérationnelles.

Depuis le début de la crise tunisienne, la compagnie a maintenu ses vols sur les régions intérieures et notamment Djerba. Une source administrative nous a même précisé que des vols supplémentaires avaient été programmés sur l’axe Tunis-Djerba pour répondre à  la demande des passagers. « Le personnel de l’entreprise a également assuré sa mission sans fléchir même au plus fort de la crise témoignant ainsi son attachement à  sa compagnie » a ajouté notre source.

Seul les horaires des vols ont été modifiés par rapport à  la programmation habituelle et ce afin de s’adapter au couvre-feu en vigueur.

Une compagnie certifiée

Sur un autre plan, il est à  noter que la compagnie a renouvelé sa certification ISO : 9001dans sa version 2008 résultant de la conformité des procédures de son système de management de la qualité dans ses opérations commerciales régulières et charter de transport de passagers sur ses vols domestiques et internationaux. C’est le cabinet allemand TUV qui a renouvelé cette certification.



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La paire Jegham-Chaker sera-t-elle à la hauteur de la transition dans le tourisme ?

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L’annonce a été faite hier : Mohamed Jegham (photo de gauche) a été nommé ministre du Commerce et du Tourisme et Slim Chaker secrétaire d’Etat chargé du Tourisme dans le cadre du nouveau gouvernement de transition de la Tunisie.

Au-delà  de la polémique politique actuelle, les professionnels du tourisme tunisien, dont le secteur vient de plonger certainement dans la plus grande crise de son histoire, sont en droit d’attendre des nouveaux responsables -quelle que soit leur appartenance politique- qu’ils gèrent au mieux cette période extrêmement délicate.

Bien qu’étiqueté RCD et natif de Hammam-Sousse, ville d’origine de l’ancien président Ben Ali, Mohamed Jegham, 67 ans, n’en demeure pas moins aux yeux des opérateurs touristiques tunisiens un homme aux mains propres qui a beaucoup œuvré en faveur du secteur puisqu’il a déjà occupé de 1988 à  1995 la fonction de ministre du Tourisme. Ce n’est donc pas un novice, d’autant qu’il a eu à gérer une autre crise et non des moindres, celle de la première Guerre du Golfe en 1990-1991. Son intégrité lui a d’ailleurs valu d’être « mis au frigo » depuis un long moment parce qu’il aurait, dit-on, osé dénoncer les dérives du clan Trabelsi et consorts auprès de l’ancien chef de l’Etat.

Ces dernières années, Mohamed Jegham était à  la tête d’une société hôtelière privée (possédant notamment l’hôtel Le Royal à  Yasmine Hammamet). Il n’a donc par conséquent pas rompu les liens avec le secteur et dispose peut-être même d’une vision encore plus élargie pour avoir exercé dans le camp des professionnels.

Quant à Slim Chaker, nommé secrétaire d’Etat, il fait pour la première fois son entrée dans le gouvernement. C’est en fait un expert dans le domaine de l’export et a notamment dirigé le Famex (le Fonds d’accès aux marchés d’exportations). Sa bonne connaissance des marchés étrangers n’en fait cependant pas un spécialiste des services, notamment touristiques. Voilà  pourquoi il devra s’adapter en conséquence.

De ces deux nouveaux responsables, on n’attend pas qu’ils révolutionnent le secteur, ce n’est d’ailleurs pas leur mission, mais qu’ils traitent de la meilleure manière qui soit tous les dossiers en cours. De plus, ils devront très vite réunir les opérateurs privés autour d’eux pour la définition conjointe d’une stratégie de crise rapide.

Pour l’anecdote, Slim Tlatli, le ministre du Tourisme sortant issu de l’ancien régime, avait occupé le poste un an jour pour jour.



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TAV Tunisie débaptise l’aéroport d’Enfidha

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L’exploitant turc de l’aéroport d’Enfidha fait preuve d’une grande réactivité. Moins de 24 h après le changement de régime en Tunisie, marqué par le départ de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali, TAV Tunisie a fait décrocher l’enseigne de l’aéroport qui portait son nom.

Autre aéroport qui devrait également changer d’appellation : celui de Tabarka 7 Novembre qui, logiquement, devrait être associé à  l’image du corail, symbole de la ville.

Pour ce qui concerne Enfidha, certains Facebookers propose de lui donner le nom de Mohamed Bouazizi, le marchand ambulant de Sidi Bouzid qui s’est immolé par le feu et qui fut à  l’origine du déclenchement de la Révolution du 14 janvier 2011. Mais la TAV suivra-t-elle la tendance comme elle l’a fait machinalement lors du baptême de l’aéroport.



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Médina de Tunis : suivez le guide

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L’agence de voyages culturelle Expedition a prévu de lancer à  compter du mois de janvier courant un circuit guidé à  pied de 3 heures à  travers la médina de Tunis et plus particulièrement en suivant le nouveau circuit touristique élaboré récemment.

Pour 20 dinars par personne, ce circuit, annoncé comme régulier, « est offert aussi bien aux Tunisiens, aux expatriés vivant en Tunisie ainsi qu’à  leurs invités et les touristes » a annoncé l’agence.

Au cours du circuit plusieurs sites et monuments seront visités tels que le mausolée de Sidi Mehrez (soltan lemdina), la zaouia de Sidi Brahim Erriahi, la medersa de Bir Lahjar, Dar Lasram (siège de l’association de sauvegarde de la médina), le Club Tahar Haddad (l’ancien Makhzen et les écuries)…ainsi que le passage par la rue Sidi Mehrez, la rue du Pacha, la Place Romdhane Bey, la rue de Sidi Ben Arous.

Un arrêt auprès d’un des derniers artisans de la chéchia offrira de découvrir les secrets de fabrication de ce fameux couvre chef qui, pendant longtemps, a fait partie du patrimoine vestimentaire de la Tunisie.

La visite commence chaque samedi à  9h00 du matin et le point de rendez vous est le café littéraire « La Parenthèse » au 62 rue Sidi Ben Arous (à  400m de la place de la kasbah et mitoyen à  l’hôtel Dar Lemdina). Les commentaires se font en langue française.



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Mauritania Airways dans le brouillard le plus total

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 La compagnie aérienne tuniso-mauritanienne n’a toujours pas repris ses activités et ce plus d’un mois après la décision de son conseil d’administration de suspendre la totalité de ses dessertes, même celles sur l’Afrique, pourtant non concernées par l’interdit.

Toujours pas d’embellie dans le dossier Mauritania Airways. L’Union européenne a interdit de vol « tous les transporteurs aériens certifiés par les autorités de la République de Mauritanie responsable de la surveillance réglementaire».

Les 216 salariés de la société, dont une vingtaine de Tunisiens détachés, sont également dans l’attente d’une solution à leur situation professionnelle.

Trois options se présentent actuellement : soit le dépôt de bilan pur et simple de la compagnie, soit sa recapitalisation pour un nouveau départ, soit sa fusion avec la nouvelle compagnie aérienne publique que les autorités mauritaniennes tentent de mettre sur pied. Cependant, cette dernière est condamnée à  être clouée au sol avant même d’avoir vu le jour et ce tant que la Mauritanie n’aura pas montré patte blanche en matière de surveillance réglementaire du secteur.

Quant à  l’idée d’une recapitalisation, il semble très difficile dans la situation actuelle d’imaginer l’arrivée de nouveaux investisseurs sur un projet qui n’a pas réussi à  s’équilibrer en trois ans d’existence. Mauritania Airways serait d’ailleurs fortement endettée, notamment auprès de Tunisair à  qui elle doit aux alentours de 30 millions de dollars selon des estimations non officielles.

Le sort de la compagnie devrait être fixé lors du prochain conseil d’administration qui pourrait se tenir avant la fin du mois de janvier 2011 selon une source proche du dossier, si la date de sa tenue n’est pas une nouvelle fois reportée.

Le nouveau responsable de Mauritania Airways, dépêché de Tunis il y a quelques mois, est encore sur place à  Nouakchott pour traiter les affaires courantes. Il semble en tout cas très difficile d’espérer voir un jour Mauritania Airways redécoller tant son image a été écornée par l’arrêt de l’exploitation de ses vols.

L.B.S



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Touristes inquiets et premières annulations de séjours vers la Tunisie

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Comme il fallait s’y attendre, plusieurs hôtels en Tunisie ont commencé à  enregistrer des annulations de clients. A Yasmine Hammamet par exemple, un groupe de 100 Espagnols vient de se désister à  la dernière minute. En cause, les troubles sociaux enregistrés dans plusieurs villes de l’intérieur du pays ces dernières semaines qui ont suscité l’inquiétude des touristes. Les chiffres ne sont cependant pas très importants, s’agissant d’une période de basse saison, la plus basse d’ailleurs de toute l’année.

Toutefois, les tour-opérateurs européens se veulent rassurants et tiennent à  préciser à  leurs clients que l’agitation n’a pas touché les zones touristiques du littoral (ni d’ailleurs). Avant de partir, certains leur ont toutefois recommandé d’éviter de faire des excursions.

Sur le portail professionnel du tourisme Tourmag (France), le sondage du moment a pour objet la Tunisie avec, comme question : « les émeutes vous font-elles peur ? ». Même si ce sondage n’a rien de scientifique, jusqu’à  hier soir, 56% des votants répondaient oui, tandis que 39% disaient non et 4% ne savaient pas répondre.

Plusieurs hôtels interrogés par DestinationTunisie soulignent qu’il reçoivent surtout beaucoup de questions de la part de clients inquiets et qui demandent s’ils peuvent finalement venir en toute sécurité ou pas.

La Tunisie n’a cependant pas été jugée comme destination à  risque par les chancelleries occidentales. Le site du ministère français des Affaires étrangères se limite par exemple à  conseiller à  ses concitoyens « d’adopter la plus grande réserve et d’éviter de se mêler à  toute forme de rassemblement ».

Ce qu’il faut savoir, c’est que les touristes qui choisissent d’annuler leur voyage sont soumis à  une pénalité tarifaire. Ce n’est que lorsqu’une destination est considérée à  risque que les clients ayant déjà  réservé et payé leur séjour sont tenus d’être remboursés en intégralité.

Du côté des réservations pour les prochains mois et notamment pour la prochaine saison été (lesquelles avaient pourtant bien débuté), les T.O ont également signalé une baisse de volume ces derniers jours, les clients étant dans l’expectative. L’arrêt des réservations est particulièrement perceptible sur les marchés francophones.

L’histoire a démontré que le tourisme tunisien, après chaque crise, avait du mal à  retrouver rapidement son rythme. Nul n’a donc intérêt à  ce qu’il fléchisse. De plus, chaque « crisette » est exploitée par les T.O pour exacerber la pression sur leurs partenaires tunisiens afin de demander plus de faveurs promotionnelles et tarifaires. La filière touristique tunisienne espère donc que la page des troubles soit rapidement fermée car s’il est un secteur extrêmement fragile et qui subit de plein fouet la moindre crise, qu’elle soit interne ou externe, c’est bien la sienne.

 H.H

Photo d’illustration: Coupure de presse d’un journal allemand paru hier relatant les événements survenus en Tunisie avec un article intitulé « Violence au paradis des vacances ».



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Foires et salons touristiques : une étude « d’impact » s’impose

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Avec l’avènement du mois de janvier, s’ouvre le cycle des grands salons touristiques internationaux tels que le FITUR à  Madrid, l’ITB à  Berlin et la BIT à  Milan… Je parie que les dates de ces grandes ‘’messes’,’ dites professionnelles, sont cochées depuis longtemps sur les agendas de tous les ministres du Tourisme du Tiers-monde et de leurs suites.

Ces manifestations, nées à  l’ère dinausorienne d’avant la mondialisation, d’Internet et de la concentration du tour-operating international, ont perdu de leur intérêt promotionnel et de leur efficacité commerciale.

Les présences tunisiennes coûteuses et massives aux dernières éditions n’ont pas empêché le marché espagnol de dégringoler, le marché italien de s’effriter et le marché allemand de dévisser.

D’ailleurs, cela fait presque quinze ans que les ténors de l’hôtellerie tunisienne n’y mettent plus les pieds, convaincus que le business se conclut en dehors de ces manifestations. Mais, d’une année à  l’autre, les institutionnels s’entêtent à  y aller pour voir et être vus, recevoir et être reçus, tout en étant sûrs de se décevoir et de rentrer déçus.

Quant aux rares grands T.O qui, sans grande conviction, y font encore acte de présence, ils prennent un malin plaisir à  se flatter l’ego en faisant attendre les ministres en visite et en les voyant se bousculer pour grappiller quelques minutes de leur temps brusquement devenu précieux et daigner leur consacrer des réunions de «travail» hâtives et souvent protocolaires.

On aimerait bien qu’une évaluation objective des cinq dernières participations tunisiennes à  ces grands salons puisse contredire ce qu’on a l’impudence d’avancer.

Wahid Ibrahim

Pour les irréductibles qui voudraient, quand même, connaître les dates des principaux salons :
-FITUR (Madrid) 19-23 janvier 2011
-BIT (Milan) 17-20 février 2011
-ITB (Berlin) 9-13 mars 2011
-IFTM (Paris) 20-23 septembre 2011
-WTM (Londres) 7-10 novembre 2011



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L’hôtel El Kantara va finalement atterrir chez El Mouradi

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Exploité ces dernières années par la chaîne Vincci, l’hôtel El Kantara Thalassa à  Djerba s’apprêterait à  tomber dans le giron de la chaîne El Mouradi.Si l’accord définitif d’achat n’a pas encore été signé, le groupe de Néji Mhiri va, selon toute vraisemblance, être le repreneur de l’établissement.

Classé 5 étoiles avec une capacité de 622 lits, l’hôtel se trouve dans la zone d’Aghir à  Djerba, en bout de la zone touristique.

Il y a quelques mois, le groupe français Marmara avait manifesté son intention de reprendre l’établissement, mais sans résultat, les discussions entre les intervenants n’ayant pas abouti.

Pour le groupe El Mouradi, il s’agira de la 17e unité, la deuxième sur l’Île de Djerba.



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Echange Palace contre Balace

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Le groupe hôtelier français Lucien Barrière refuse de postuler pour le nouveau label « Palace » en faveur de ses hôtels de luxe. Non pas parce qu’il n’en remplit pas les conditions et les normes mais parce que ses responsables jugent qu’en temps de crise, il ne faut pas ‘décrocher’ du marché et rester compétitif.

Quel bel exemple pour certains hôteliers bien de chez nous qui courent derrière les « 5 étoiles » sans s’assurer qu’ils peuvent les mériter.

Quant à  la catégorie Palace, qui est sensée qualifier le Top du Top, elle est tellement galvaudée qu’elle ne correspond strictement à  rien. On ne compte plus les hôtels tunisiens qui, du nord au sud, se sont octroyés cette catégorie non officielle héritée du temps de la SHTT.

A moins qu’on ne prononce Palace=Balace (selon la phonétique arabe) et dans ce cas, ces hôtels prétentieux sont dans le vrai puisque Balace veut dire tout simplement immeuble à  étages.

Ce qu’ils peuvent être, sans plus. Le Sousse Palace déclassé en 3 étoiles peut en être la meilleure illustration

Wahid Ibrahim



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Voyage avec Soufia Sadok, chanteuse tunisienne

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Il a fallu de la patience pour que nous obtenions un rendez-vous avec elle. Début décembre, Soufia Sadok reçoit le représentant de DestinationTunisie.info avec beaucoup de tact. Une allure altière et le verbe discret, elle répond à  mi-voix ou en chuchotant, fredonnant par moment un air de Fairouz, pour qui elle a un penchant irrésistible. Om Kalthoum la passionne depuis sa tendre enfance.

Ses projets immédiats ? Elle prépare une variété pour la télévision. Chaque soir jusqu’à  tard, elle chante et répète dans le studio où elle nous réserve de nouvelles chansons. Elle enregistre un CD intitulé «sans titre » ou «sans adresse » (traduction libre de Bila Inouane).

Un spectacle pour la Saint Valentin, ensuite elle sera à  Nice pour la Fête de la Jeunesse, puis une soirée à  Dubaï… et sa fille, la seule qu’elle emmène fréquemment … et sans rendez-vous.

Votre plus beau voyage ?
Au pèlerinage à  la Mecque, un moment fort dans ma vie, la préparation, la solennité; pourtant, j’ai déjà  fait le tour du monde.

Le voyage que vous rêvez de refaire ?
Paris-New York en Concorde.

Mais il n’y a plus de Concorde. Et celui que vous préférez oublier ?
Un Paris-New York, des turbulences, des cris dans l’avion. J’ai avalé des somnifères pour m’endormir tout de suite. Je préfère oublier ce voyage.

En avion, vous choisissez la classe économique ou la première ?
Toujours en première, question de commodité. J’aime être en forme à  la descente d’avion.

A bord, vous êtes du genre à  vous assoupir, à  lire des journaux ou un livre ?
En avion, je lis le Coran tout au long du voyage, sauf si on m’aborde, alors je réponds.

Votre dernier voyage ?
Paris, une ville que je connais et découvre à  chaque fois. J’y vais presque chaque week-end voir mes frères.

Votre prochain voyage ?
Nice, une ville coquette où il fait bon vivre, à  la fois européenne et méditerranéenne, où je vais chanter à  l’occasion de la Fête Jeunesse. Un peu plus tard, c’est repos aux Îles Canaries avec ma fille, mon mari et des amis, une croisière de 16 jours, un voyage de noces avec du retard.

Combien de pays avez-vous visités ?
Je n’ai pas compté : 3 fois l’Amérique, des dizaines de fois l’Europe, l’Afrique, une partie de l’Asie, je crois qu’il manque la Chine, le Japon, mais j’ai le temps.

La ville préférée ?
Disons le pays : j’aime l’Espagne, un pays où la surprise vous attend à  chaque coin de rue. J’aime les pays où la présence de l’Histoire est visible. L’Espagne regorge de monuments, de vestiges, de palais musulmans.

La chanson que vous fredonnez quand vous êtes seule ?
Ces jours-ci, ça ne finit pas avec « mamma zaman ha gaia », une sorte de berceuse de Mohamed Fawzi, que je chante à  longueur de journée à  ma fille, un an et quatre mois. A son âge, elle a ses goûts, des chansons mélodiques, romantiques, avec accompagnement au piano de préférence.

Votre chanson préférée ?
Toutes les chansons à  belles paroles, mélodieuses. Je pense à  « Rakka El Habib » d’Om Kalthoum, « Ana ândi ânin » de Fayrouz.

Votre chanteur préféré ?
Abdelhalim Hafedh.

Votre chanson préférée ?
« Ahwak » du même Abdelhalim.

La chanteuse préférée ?
Inévitablement Om Kalthoum, à  qui beaucoup de fans m’identifient. Si je peux ajouter une autre chanteuse, ce sera Edith Piaf ; j’ai vu plus de 20 fois le film sur sa vie.

Votre compositeur préféré ?
Faites-moi plaisir, faites comme si le trio Sombati, Baligh Hamdi et Kassobji était un seul compositeur.

Votre héros préféré ?
Il y en a tellement. Je choisirai Talâat à‚rb, un immense homme à  qui le monde artistique égyptien doit une partie de son développement. Il a été derrière la réussite de Mounira Mahdia, Mohamed Abdelwahab, Om Kalthoum. Pour celle-ci, il a exigé l’organisation de plusieurs récitals, il a fait du chant un art à  l’échelle nationale. J’aime les gens de cette trempe. Rahabani en fait partie, sans qui Fayrouz n’aurait pas été la même, etc. Mais je dois avouer ma profonde conviction à  ce sujet : c’est que derrière un homme, il y a toujours une femme : une mère, une épouse, une sœur…

Et une femme ?
Je pense directo à  Aziza Othmana, une grande dame de l’Histoire de la Tunisie, une femme d’avant-garde qui force le respect par ses actes de bienfaisance.

Votre trait de caractère visible ?
La foi dans tout ce que j’entreprends… la générosité aussi.

Votre boisson préférée ?
« Le yansoun », j’en raffole, une boisson servie au Moyen Orient (Syrie, Liban) à  base de graines de fenouil.

Votre plat préféré ?
Tous les plats tunisiens et, pour changer, la cuisine chinoise : soupes et fruits de mer, c’est léger et délicieux, c’est piquant, c’est doux. C’est toute une philosophie !

Les dernières fois que vous avez beaucoup ri ?
Ma fille, toujours elle, qui veut toucher mon visage à  la télé ; elle s’acharne à  griffer l’écran pour me retenir, me faire sortir de la télé quand elle me voit chanter.

La qualité que vous préférez chez un homme ?
La loyauté.

Et chez une femme ?
La féminité, à  fortiori pour une artiste.

Qu’aimez-vous par-dessus tout ?
Le sourire de ma fille quand elle est gaie.

Une salle où vous aimeriez vous produire ?
J’ai chanté dans des salles prestigieuses dans le monde : l’Opéra du Caire, Damas, Beyrouth, le Palais des Congrès à  Paris, le Zénith, à  Berlin… Je rêve de chanter devant un public mélomane à  l’Olympia à  Paris.

Propos recueillis par
Hamma Hanachi



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Mes vœux en vrac pour 2011

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-Que nos étoiles hôtelières cessent d’être filantes pour se stabiliser selon des normes internationalement reconnues et crédibles.
-Que la cohésion règne au sein des hôteliers pour pouvoir s’entendre sur un système d’autocontrôle ainsi qu’une charte de qualité et adopter une politique commerciale anti- bradage.
-Que tout soit mis en œuvre pour trouver des solutions radicales au problème de l’endettement hôtelier.
-Que les agences de voyages redéfinissent leur rôle pour ne plus être des marchands de kilomètres aériens, maritimes et terrestres.
-Qu’on réserve une plus grande considération aux métiers d’animateurs et de guides.
-Que les autorités du transport aérien s’adaptent aux nouvelles réalités et pratiques impliquées par l’ouverture du ciel.
-Que la compagnie Tunisair puisse alléger ses charges pour trouver le chemin d’une plus grande compétitivité, seule clé de survie suite à  l’ouverture du ciel.
-Que les mesures nécessaires soient prises pour faire de la Tunisie une escale motivante pour les plaisanciers et avantageuse pour les compagnies de croisières.
-Que les employeurs de l’hôtellerie et du tourisme fassent de leur mieux pour diminuer la précarité et la saisonnalité des emplois dans le secteur.
-Que le système de formation touristique s’ouvre franchement et sans complexes sur l’expertise internationale.
-Que le tourisme intérieur et maghrébin fasse l’objet d’une approche volontariste, globale et intégrée qui tient compte des spécificités et des attentes du consommateur.
-Qu’une concertation transversale réelle et continue soit établie entre les différents départements ministériels de manière à  éliminer les entraves et à  unifier les ‘guichets’.
-Qu’on admette que, dès l’instant où un projet est qualifié de touristique, il devient automatiquement éligible à  toutes les autorisations, y compris celles relatives à  l’alcool.
-Qu’on se convainque que le tourisme peut être un formidable outil de développement régional.
-Qu’on invente de nouvelles incitations pour favoriser l’émergence de microprojets d’animation et de services touristiques, à  la portée des jeunes diplômés.
-Que les responsables de la culture cessent de considérer le tourisme comme un facteur de dégradation du patrimoine.
-Que les opérateurs touristiques cessent de considérer la culture comme une simple cerise sur le gâteau de l’offre balnéaire.
-Que le tourisme saharien sorte, enfin, des sables mouvants dans lesquels il s’est enlisé.
-Que le tourisme thermal devienne une évidence qui coule de source.
-Que les frontières intermaghrébines tombent pour favoriser au moins le tourisme jeune, levain de l’avenir.
-Que le ministre du Tourisme réussisse à  convaincre la profession de mener à  bien l’immense chantier ouvert par les plans d’actions de l’étude stratégique.
-Que l’année 2011 porte la promesse d’une année 2012 encore meilleure, à  tous points de vue.
-Que mes ‘humeurs ‘ soient meilleures que ce qu’elles ont pu être en 2010.

Wahid Ibrahim



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Exclusif : l’hôtel Sousse Palace enfin vendu

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C’est la fin d’un long feuilleton remontant à  l’année 2006 : la société Africa Sousse, filiale de la STB et propriétaire de l’hôtel Sousse Palace, vient finalement d’être revendue par voie d’appel d’offres.

Le nouvel acquéreur s’appelle Mohamed Kamel Drouch. Il s’agit d’un franco-algérien qui aurait également la nationalité tunisienne et qui possède trois hôtels de ville de catégorie 3 étoiles à  Paris : le Neva et le Cheverny (dans le 17e arrondissement) et le Madrid Opéra (dans le 9e).

L’hôtel Sousse Palace était loué ces dernières années par la chaîne Houda Hotels (présidée par Béchir Miled) qui l’a officiellement rétrocédé le 31 décembre 2010. Il se situe en plein centre ville de Sousse sur l’avenue Habib Bourguiba et en même temps sur le bord de mer.

L’établissement, qui consiste en une tour de 12 étages, a une capacité de 178 chambres avec un classement initial à  4 étoiles mais déclassé à  3 étoiles par l’ONTT il y a un an. Sa cession s’inscrit dans le cadre de la politique de désengagement de l’Etat tunisien des secteurs concurrentiels.

H.H



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Tourisme et culture : un mariage de raison

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Après avoir cohabité plusieurs années durant dans une union libre marquée par des infidélités temporaires, le tourisme et la culture en Tunisie ont enfin fait le choix d’officialiser leur relation.

Pour bénir cette alliance, les deux ministres de tutelle, Slim Tlatli pour le Tourisme et Abderraouf Basti pour la Culture et la Sauvegarde du Patrimoine (photo ci-dessus), ont ratifié hier à  Tunis un accord-cadre en 11 points qui définit, noir sur blanc, les droits et les obligations de chaque partie.

Cet accord est le fruit d’un travail conjoint entamé depuis le second semestre 2010 entre les deux ministères dont l’objectif est la mise en place d’une stratégie commune en faveur du développement du tourisme culturel « afin que la culture ne soit plus un sous-produit du tourisme » a dit M. Tlatli. A ce titre, le ministère de la Culture va commencer par établir une liste des sites et monuments aptes à  pouvoir générer des projets touristiques. Trois sites pilotes seront au préalable définis pour être valorisés notamment par des équipements son et lumière.
« Tous les sites ne sont pas dotés d’installations, c’est pour cela que nous allons tout mettre en œuvre pour que la visite des touristes soit rendue possible et agréable partout » a dit le ministre de la Culture, avant de préciser que
« par installations, il ne s’agit pas uniquement de buvettes mais fournir des données, des guides aux visiteurs… de manière moderne ».

Sur le plan de la promotion, les deux parties vont œuvrer à  la mise en place d’une stratégie de promotion du tourisme culturel sur les salons spécialisés organisés dans les pays émetteurs de touristes. Slim Tlatli a annoncé à  ce propos qu’un budget spécial sera consacré dans ce dessein. Autre décision conjointe, celle d’établir des statistiques sur les sites antiques et les monuments culturels et les associer aux statistiques touristiques générales afin de mieux mesurer la rentabilité économique du tourisme culturel.

Par ailleurs, il a été convenu d’améliorer l’aménagement des sites archéologiques afin d’en faciliter la visite en procédant à  la signalétique nécessaire et à  la mise en place d’installations requises. La vente d’articles artisanaux aux abords des sites historiques sera également encouragée afin de permettre à  certaines catégories sociales de tirer profit des flux touristiques.

Les deux ministères ont également convenu de développer conjointement des événements spéciaux à  consonance touristique et culturelle en plus de la consolidation d’événements déjà  existants. A ce titre, deux événements-types seront mis en place dans deux zones touristiques. Ces projets étant encore théoriques, ni le type d’événement ni le choix des régions n’a encore été fixé.

« Le tourisme culturel doit être économiquement viable » a déclaré le ministre du Tourisme qui a rappelé que l’Etat subventionnait pratiquement tous les festivals mais qu’il fallait qu’il se retire après un certain temps pour donner leur chance à  d’autres projets dans d’autres régions.

Abordant la question du festival de Tabarka, Abderraouf Basti a annoncé que son département a été chargé de finaliser le théâtre de plein-air de Tabarka dont les travaux n’ont jamais été achevés, soulignant la réelle volonté de son département de voir relancée cette manifestation.

J.R



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Tourisme et culture : question de genres ?

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Les ministres respectifs du Tourisme et de la Culture vont enfin signer une convention de partenariat et célébrer le mariage entre le tourisme et la culture.

En fait, pour le tourisme, il ne s’agit pas d’une première expérience de mariage.

Historiquement, [le] tourisme -qui est du genre masculin- a fait couple avec [l’] aménagement du territoire, avec [le] transport, avec [le] thermalisme, avec [l’] artisanat, avec [le] commerce. Rien que des partenaires du même genre masculin.

A chaque fois, ces PACS -qui ne pouvaient être que stériles- se sont soldés par des divorces pour incompatibilité d’humeur et de genres.

Avec [la] culture, tout porte à  espérer qu’il en sera autrement puisqu’il s’agit du premier partenaire du genre féminin.

Peut-être que ce nouveau couple pourra, enfin, donner naissance à  un bébé viable, attendu et désiré de longue date : le tourisme culturel.

Wahid Ibrahim



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Qui doit craindre l’arrivée des low cost en 2011 et qui doit s’en réjouir ?

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L’année 2011 va être marquée par l’ouverture totale du ciel tunisien aux compagnies aériennes internationales et ce à  partir de la date fixée, celle du 7 novembre prochain.

Craint par les uns, applaudi par les autres, l’open sky a de fortes chances de bouleverser le paysage aérien de et vers la Tunisie, peut-être pas à  partir de 2011 mais certainement de manière progressive sur le moyen-terme avec l’arrivée de compagnies à  bas prix alléchées par le potentiel de la destination et par les opportunités commerciales qu’elles sont capables d’offrir face aux opérateurs déjà  existants.

Un premier constat tout d’abord : l’arrivée de la première low cost sur le marché tunisien fin 2010, en l’occurrence Air Arabia Maroc, sur la ligne Casa-Tunis, a immédiatement provoqué une baisse des prix chez les transporteurs traditionnels, Tunisair et Royal Air Maroc. Cependant, l’entrée de cette compagnie sur le marché s’est faite en toute discrétion, sans tambour ni trompette. Car avec Air Arabia Maroc, nous sommes face à  un modèle économique spécifique et son arrivée sur le marché tunisien a été avant tout rendue possible par les accords intergouvernementaux signés entre la Tunisie et le Maroc.

Deux types de low cost

Mais c’est à  partir de l’Europe que les low cost devraient théoriquement commencer par arriver, donc principalement avec des vols dans le sens Nord-Sud. Ce qui est important de souligner, c’est qu’il existe deux modèles low cost en Europe. Le premier est incarné par les compagnies telle que Ryanair, dont l’activité repose sur l’ouverture de nouvelles lignes sur lesquelles aucune compagnie aérienne n’opère, ce qui permet des coûts d’exploitation par siège kilomètre offert très compétitifs.

Ensuite, il y a le second modèle incarné par easyJet qui privilégie volontairement de se positionner sur des lignes déjà  existantes et donc concurrencer de front les compagnies présentes sur le marché et notamment l’opérateur historique occupant souvent une place de quasi-monopole.

Si l’on se réfère à  cette tendance, on pourrait donc en déduire qu’une compagnie comme Ryanair serait d’abord intéressée par l’aéroport d’Enfidha et pourrait y ouvrir des lignes régulières au départ de certaines de ses escales européennes. Les compagnies du style easyJet seraient plutôt tentées de se positionner sur l’aéroport de Tunis-Carthage sur des lignes à  fort trafic, notamment vers la France, l’Italie ou l’Allemagne, et se positionner ainsi en concurrents directs des majors, Tunisair, Air France, Lufthansa et Alitalia/Air One sur le marché tunisien. Ce sont donc ces transporteurs traditionnels qui devraient être bousculés par l’agressivité des nouveaux entrants et qui ont toutes les raisons de craindre leur arrivée.

Les gagnants et les perdants

Les premiers à  bénéficier de l’ouverture du ciel tunisien seront sans aucun doute les passagers individuels. Les Européens tout d’abord, qui pourront bénéficier de tarifs certainement plus compétitifs que les tarifs actuellement pratiqués par les compagnies régulières. Quoiqu’il faille nuancer cette approche car depuis de nombreuses années, le ciel tunisien étant ouvert au trafic charter, les tour-opérateurs ont toujours vendu des vols secs sur les vols charters à  destination de la Tunisie et souvent à  des prix très attractifs.

Du côté de l’hôtellerie, on se réjouit de la perspective de l’open sky car on considère qu’il permettra de drainer une catégorie de clientèle différente avec des attentes nouvelles. Théorie et espoir qui restent encore à  se vérifier. D’autant plus que l’expérience de Marrakech a démontré que l’arrivée des low cost sur la destination a dynamisé les arrivées individuelles mais a aussi fait baisser le nombre de nuitées dans les hôtels de la ville. Les professionnels du tourisme en Tunisie devraient donc ne pas se réjouir trop vite de la perspective.

Mais c’est certainement le passager individuel au départ de la Tunisie désireux de voyager de point à  point qui devrait bénéficier des avantages tarifaires des compagnies low cost car celles-ci auront besoin d’optimiser leur remplissage dans les deux sens du trafic. Les transporteurs à  bas prix contribueront sans aucun doute à  élargir la taille du marché, la baisse des prix donnant accès à  l’avion à  des clients qui voyageaient peu ou qui privilégiaient notamment le bateau (dans le cas du déplacement des TRE). Là  encore, il y a lieu de s’interroger sur le potentiel réel des passagers tunisiens et sur les rituels immuables des TRE qui continueront de privilégier le bateau (celui-ci ne limitant pas le poids des bagages et assurant le transport des véhicules).

Cependant, une compagnie comme Transavia, déjà  opérationnelle sur le marché tunisien, n’a pas été en mesure de capter un pourcentage suffisant de clients au départ de la Tunisie. Il faut dire aussi que ce transporteur a été confiné sur l’aéroport de Monastir alors que l’essentiel du trafic régulier individuel au départ de la Tunisie se concentre sur Tunis-Carthage. Pour preuve, plus d’une année après son entrée en fonction, l’aéroport d’Enfidha n’a toujours pas un seul vol régulier programmé dans son trafic.

Pour ce qui est des vols long-courriers, les compagnies traditionnelles préserveront sans aucun doute leur part de marché car leur capacité de correspondance sur les hubs européens sera difficile –pour ne pas dire impossible- à  concurrencer.

Face à  cette situation, l’idéal serait de voir se créer une compagnie low cost tunisienne opérant sur les principales destinations européennes dans le sens Sud-Nord. Selon certaines indiscrétions, le projet serait en cours de réalisation. Toutefois, cette compagnie fera face à  un handicap de poids : elle devra concentrer plus de 50 % de sa communication sur le marché européen et s’adosser à  un système de réservation ultra-performant avec tout ce que cela exige en investissement et en suivi technologique.

En tout état de cause, la Tunisie est une destination qui a ses spécificités propres et que les compagnies aériennes low cost prendront sans nul doute en considération. Il ne faut pas se leurrer : elles ne viendront sur le marché que si elles y trouveront leur compte. Dans le cas contraire, elles ne se bousculeront pas au portillon du ciel tunisien.

Hédi HAMDI



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La ballade du bradeur web compatible

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Commençons la nouvelle année 2011 dans la bonne humeur et en chanson : la chanson du bradeur web compatible.
Il ne suffit pas d’être web compatible pour être performant. Encore faut-il, d’abord, être tourisme compatible et garantir un seuil minimum de qualité. Pour cela, une charte pour l’éligibilité à  la web compatibilité s’impose. Sinon, compte tenu de la redoutable efficacité des bradeurs, le web ou la toile mondiale se transformera en une immense « Solderie » permanente. Ce qui n’arrangera ni la rentabilité de l’entreprise, ni l’image de la destination.

Je veux être web compatible
Je veux polluer la toile mondiale,
Et pour ne pas manquer mes cibles
Je braderai toutes mes étoiles.

Pour échapper aux grands TO
Je créerai bien un joli site,
Et me lèverai toujours tôt
 Pour offrir mes chambres et mes suites.

Je répondrai au moindre click
Quelle qu’en soit l’origine,
Car pour moi seul compte le fric
Qu’il vienne d’Afrique ou de Chine.

Je me vendrai toujours pas cher
Et même braderai mon âme,
Je vendrai du vent à  la mer
Et n’en ferai pas tout un drame.

Je narguerai toujours les normes
Les fournisseurs et les banques,
Je serai au mieux de ma forme
Car le ‘bizness’ reste ma planque.

J’attends qu’on me tende la perche
Pour créer mon site marchand,
Et grâce aux moteurs de recherche
Je prendrai bien la clé des champs.

Excellente année deux mille onze
Pleine de cash et de touristes
Pour moi, une médaille de bronze
Suffit à  me rendre moins triste

Laissons l’or pour ceux qui le peuvent
Qui surfent toujours sur la crise
Pour moi ils constituent la preuve
Que le gâteau vaut la cerise

Je veux être web compatible
Je veux polluer la toile mondiale,
Et pour ne pas manquer mes cibles
Je braderai toutes mes étoiles.

Wahid Ibrahim



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Une nouvelle chaîne espagnole en Tunisie

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Nous croyons savoir qu’un hôtel de Tunis serait en négociations très avancée avec un opérateur hôtelier espagnol. Ce dernier est un nouveau venu sur le marché et est intéressé par les hôtels de ville.

Le contrat de location de cet hôtel devrait être officiellement paraphé le 14 janvier 2011. DestinationTunisie.info devrait vous donner la primeur de l’info à  la date annoncée.



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Que se passe-t-il chez VIME Tunisie ?

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La chaîne hôtelière espagnole VIME semble avoir de gros problèmes avec ses partenaires tunisiens pour ces derniers jours de l’année 2010.Nous évoquions hier le conflit qui l’oppose à  la société propriétaire de l’hôtel Helya à  Monastir (voir notre article).

Au même moment, la même chaîne VIME, locataire de l’hôtel VIME Grand Hôtel à  Tunis (Cité Latif El Menzah 7) était expulsée des lieux par la force publique faute d’avoir payé les loyers dûs dans les temps. Chez VIME Tunisie, aucun responsable n’a souhaité réagir à  cette information, sachant que le premier responsable (Espagnol) de la société Vime Tunisia Hôtels & Resorts est actuellement en vacances à  l’étranger.

Concernant l’affaire de Monastir et en réaction à  notre article d’hier, une source de la société propriétaire de l’hôtel Helya a démenti les éléments avancés par VIME pour expliquer les montants déduits du loyer (chaudière, climatisation etc.) estimant que les travaux réalisés dans l’hôtel étaient à  la charge du propriétaire, factures à  l’appui.

A la justice de rendre son dernier mot dans cette affaire qui relance sans aucun doute le débat sur la nature des relations entre hôteliers tunisiens et étrangers.



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Guides : les bons, les brutes et les truands

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Le guide est l’homme clé de toute découverte touristique. Bien inspiré, il est capable de transformer un simple gourbi en un monument de l’architecture populaire et un témoignage exemplaire de construction durable. En mal d’inspiration, il fera du Colisée d’El Djem un vulgaire stade de banlieue et de Carthage un tas de ruines qui ne méritent même pas qu’on s’y arrête.

Le guide doit se définir comme l’interprète privilégié et incontournable entre le pays et ses visiteurs.

Noble profession qui exige aussi bien le savoir que le faire savoir et qui mérite un meilleur statut professionnel ainsi qu’un plus grand respect de la part des employeurs.

Et à  ce titre, un guide ne doit se déconnecter ni des réalités du pays ni des attentes des visiteurs.

Pour certains guides et même certaines agences de voyages à  la recherche de la ‘toison d’or’, les touristes ne sont que des moutons de Panurge tout juste bons à  diriger vers les bergeries des marchands de tapis.

Un bon guide, il faut le suivre.

Un mauvais guide, il faut le poursuivre.

Wahid Ibrahim



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Réveillon : le rush des Tunisiens vers le Liban

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Le phénomène n’est pas nouveau mais il a pris cette année une ampleur inégalée. Plusieurs milliers de Tunisiens sont actuellement à  Beyrouth pour y célébrer la fin de l’année 2010.

Nombre d’agences de voyages avaient anticipé sur l’effet de mode et avaient élaboré des programmes spéciaux de séjours adaptés aux goûts de nos concitoyens. Conséquence : Tunisair a mis en place plusieurs vols supplémentaires pour répondre à  la demande du marché. Plus encore, l’agence ATS sis à  la Cité Ennasr a loué spécialement un appareil et a organisé un vol charter pour le Liban au départ de Tunis.

La tendance n’est pas récente mais s’était quelque peu estompée ces dernières années au profit de Marrakech. Mais de toute évidence, il y a eu cette année un retour en force de la destination Liban.

Cet attrait a plusieurs explications. Tout d’abord les soirées orientales de haute facture qui se déroulent dans la capitale où se produisent les stars locales et arabes. Pour le réveillon du 31 décembre, un établissement a par exemple prévu sur le même plateau Fadhel Chaker, Elyssa et Kadhem Essaher. Une discothèque du centre ville veillera avec Wael Kfouri et Nawel Zoghbi. Le week-end dernier, alors qu’un groupe de Tunisiens veillait dans une boîte de nuit, ils ont vu débarquer Georges Wassouf en tant que client et, le plus naturellement du monde, a accepté de signer des autographes et se faire photographier avec les clients.

Outre la vie nocturne, le Liban offre un large panel d’excursions notamment à  Byblos, ou encore la possibilité d’intégrer dans le séjour une journée de ski. Pour les férus de shopping, Damas est à  moins de 3h de route de Beyrouth et il est tout à  fait possible d’effectuer un aller et retour dans la journée.
Pour les Tunisiens, l’obtention du visa libanais se fait dans la même journée et en toute simplicité.

©Destination Tunisie



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Monastir : ça s’envenime entre l’espagnol Vime et le tunisien Helya

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Encore une fin de partenariat qui tourne au vinaigre. La société Helya Tours Hôtels S.A, propriétaire de l’hôtel Helya Beach, situé face à  l’aéroport de Monastir, a annoncé que le groupe hôtelier Vime lui a laissé des impayés de loyers estimés à  trois millions de dinars.

Vime a en effet exploité l’hôtel Helya du 1er janvier 2007 jusqu’au 25 décembre 2010 selon le procès verbal de passation. Initialement, la location de l’établissement était prévue pour une durée de 12 ans. La direction générale de l’hôtel a ainsi porté à  la connaissance du public et des agences de voyages qu’elle « se dégage de toute responsabilité et ne pourra répondre en aucun cas de tout engagement pris par Vime au sujet de l’exploitation de l’hôtel Helya pendant la période de location de l’hôtel ».

Du côté de la chaîne Vime en Tunisie, on estime que la somme objet du litige correspond aux montants des investissements directs réalisés dans la rénovation des installations de l’hôtel lors de sa prise en location, notamment la remise en état de la chaudière, de la climatisation, de canalisations, ainsi que le remplacement des postes TV dans les chambres, rénovations rendues nécessaires par l’état de l’hôtel à  cette époque, lequel ne pouvait répondre aux critères des 4 étoiles tels que définis par l’administration.

Une source au sein de Vime Tunisie, interrogée par DestinationTunisie.info, s’est dite « surprise par la tournure des événements, sachant que l’hôtel a énormément gagné en notoriété ces dernières années jusqu’à  en faire l’hôtel de la zone ayant le meilleur RBE et le meilleur taux d’occupation en basse saison ». De plus, le contrat entre les 2 parties avait été signé en euros, d’où une plus-value incontestable pour l’économie touristique de la Tunisie.

L’hôtel Helya à  Monastir compte 324 chambres et a été déclassé en 3 étoiles il y a un an par l’ONTT.

La chaîne espagnole Vime exploite par ailleurs un hôtel 5 étoiles à  Tunis (l’ex-hôtel Latif à  El Menzah 7), de même qu’elle a investi dans le rachat de l’hôtel Lido à  Nabeul qu’elle détient à  travers la société Vime Tunisia Hôtels & Resorts.

H.H



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En 2011 à  Tunis, Air France et Alitalia sous le même toit

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Les deux compagnies, associées dans l’alliance aérienne SkyTeam, ont décidé d’emménager dans de nouveaux locaux conjoints qu’elles se partageront désormais sur les Berges du Lac à  Tunis. La représentation de la compagnie Air France va ainsi quitter son fief historique de la rue d’Athènes (photo) pour s’installer dès le 24 janvier 2011à  l’Emeraude Palace, rue du Lac Windermere. De son côté, Alitalia va également quitter ses locaux de la Charguia 2 pour s’installer à  la même adresse.

Pour la compagnie Air France, ce déménagement va essentiellement profiter à  sa clientèle trop souvent confrontée aux problèmes de stationnement dans le centre-ville de la capitale. De plus, les Berges du Lac, outre la meilleure accessibilité qu’elles offrent, représentent aujourd’hui le quartier d’affaires par excellence de la capitale où sont déjà  installés notamment les bureaux des compagnies Lufthansa, British Airways, Emirates, Egyptair et Qatar Airways.

La compagnie Air France tient à  souligner que son agence à  l’aéroport demeure bien-sûr opérationnelle, de même qu’elle rappelle que ses passagers peuvent réserver leur billet directement sur Internet à  travers le site www.airfrance.com/tn.



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Comme un cautère sur une jambe de bois

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Parmi les mesures essentielles recommandées par l’étude stratégique et décidées par le dernier CMR, celle se rapportant à  la Webcompatibilité du tourisme tunisien comporte une urgence et une importance particulières.

Sa mise en œuvre représenterait un début d’atténuation de la mainmise du tour operating international et une solution radicale pour la commercialisation directe des produits classiques et de niches, la réduction de la forte saisonnalité de la fréquentation touristique et la préparation à  l’avènement du transport aérien Low Cost.
Avant de se demander si on est Web compatible, il faut d’abord vérifier qu’on est Tourisme compatible.

L’élimination des mauvais produits est une condition primordiale pour la réussite de toute la démarche. La ‘transmission virale’ étant le propre du Web, leur pouvoir nocif serait fatal pour les bons candidats et pour l’ensemble de la destination.

Ne pas s’en assurer au préalable reviendrait à  appliquer un cautère sur une jambe de bois.

Wahid Ibrahim



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Tout sur les nouvelles chaînes hôtelières étrangères qui viennent en Tunisie

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Le paysage hôtelier tunisien pourrait être marqué par l’introduction de plusieurs nouveaux labels hôteliers internationaux étrangers de prestige à partir de 2011 et au-delà.

A Tunis particulièrement, l’on s’attend à  l’arrivée de plusieurs enseignes. Tout d’abord, le groupe libyen Laico, propriétaire de l’ex-Abou Nawas Tunis, actuellement fermé pour rénovation totale, serait en discussions avec un très grand groupe hôtelier international pour la gestion de l’établissement. Si aucun nom n’a encore filtré, les négociations seraient à  un stade très avancé et devraient aboutir d’ici la réouverture de l’hôtel en 2012. Sur la même avenue, le groupe français Accor a confirmé son retour en Tunisie avec deux nouveaux établissements, un Novotel et un Ibis qui seront totalement opérationnels en septembre 2011 si l’on en croit les prévisions annoncées.

A Gammarth, la chaîne Hilton a annoncé son retour à  travers un accord de gestion pour compte de l’hôtel Karthago Le Palace. Quelques centaines de mètres plus loin sur le même rivage, les travaux d’un nouvel hôtel appartenant au groupe Mabrouk ont été entamés et l’on sait d’ores et déjà  qu’il s’agira d’un établissement avec le label Four Seasons.

Par ailleurs, Marriott a signifié sa volonté d’investir avec un établissement prévu dans la zone de Tunis et un autre à  Djerba. Pour le premier, DestinationTunisie.info croit savoir que le groupe américain serait intéressé par la reprise avec un partenaire local de l’hôtel Amilcar  pour en faire un Ritz-Carlton.

D’autre part, Radisson serait également à  la recherche d’autres établissements sur le continent pour s’étendre au-delà  de Djerba où il est déjà  présent avec deux de ses marques, Radisson Blu et Park Inn.

A Tozeur une très grande chaîne spécialisée dans le domaine du tourisme saharien (on parle d’Al Maha) pourrait prendre en charge la gestion du futur projet touristique qatari Desert Resort.

A noter également que depuis quelques semaines, l’hôtel Phebus à Gammarth est passé sous l’enseigne Tulip Inn tandis que le Dar Ismaïl Tabarka passe sous le label Golden Tulip à  partir du 1er janvier 2011 et que le Nour El Aïn à Aïn Draham sera géré sous la marque Tulip Inn pour les 10 années à  venir selon les termes du contrat passés avec la société propriétaire.

A Yasmine Hammamet et ailleurs

Il y a ensuite les affiliations à  des chaînes volontaires de certains hôtels en Tunisie. A Yasmine Hammamet par exemple, le nouvel hôtel Eden Sérail & Spa, qui doit ouvrir ses portes dans les prochains mois, devrait être affilié au groupe Swiss International Hotel lors de son ouverture prochaine si l’on en croit un responsable de l’établissement.

Par ailleurs, le groupe hôtelier Preferred Hotel Group, qui comprend quatre labels : Preferred Hotels & Resorts, Summit Hotels & Resort, Boutique et Sterling Hotels consolide sa présence sur la destination à  travers l’affiliation de trois nouveaux établissements. Il s’agit des hôtels Palm Beach Tozeur et Palm Beach Djerba qui arborent depuis le 1er novembre 2010 l’enseigne Summit Hotels & Resorts tandis que l’hôtel Villa Didon à Carthage porte désormais l’enseigne Preferred Boutique, sous le régime de la franchise.

A une exception près, aucune de ces chaînes n’annonce cependant d’investissements directs. Il est vrai que chez nombre d’opérateurs hôteliers internationaux, la stratégie a totalement changé et les prises de risques totalement écartées. Leur présence apporte au moins une certaine crédibilité à  la destination et participe à  l’amélioration de l’image de son hôtellerie souvent associée au balnéaire de masse.

De plus, les marques étrangères ont le mérite d’apporter un certain savoir-faire que les hôteliers locaux ne maîtrisent pas toujours. Ceci en plus de l’apport commercial assuré grâce à des plates-forme souvent très efficaces qui participent à  drainer une clientèle qui ne serait peut-être jamais venue d’elle-même en Tunisie.

H.H



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Les villes n’hésitent plus à  taxer les touristes

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Désormais, on ne semble plus craindre de faire fuir ses touristes. A l’heure où les restrictions budgétaires sont de plus en plus importantes, nombre de villes européennes se mettent à  la taxe touristique individuelle.

Selon le Figaro.fr, lors d’une émission télévisée mardi soir, le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, a estimé «absolument logique» l’introduction d’une taxe touristique d’un euro par jour à  Florence et Venise. Cette dernière, qui accueille environ 20 millions de touristes par an, pourrait bientôt mettre en place une taxe journalière d’un euro pour les touristes étrangers, a déclaré le maire de la ville, Giorgio Orsoni. Les vacances à  Rome seront également plus chères. Le conseil municipal de la capitale italienne a décidé de son côté d’appliquer dès le 1er janvier 2011 une taxe de séjour qui concernera les touristes résidant au moins une nuit dans un hôtel. Une taxe de 2 euros par personne et par nuit, avec un maximum de dix nuits.

Toujours d’après le même journal, l’Italie n’est pas la première région touristique à  prendre de telles mesures. En juillet dernier, le président de l’Office du tourisme de Barcelone a évoqué la possibilité de percevoir une taxe d’un euro par touriste pour compenser les baisses des subventions de l’à‰tat, selon le Magazine du Tourisme. Ce dispositif permettrait à  la Catalogne de lever 15 à  20 millions d’euros, selon l’Office du tourisme, qui a recensé environ 6,5 millions de touristes à  Barcelone en 2009. En Allemagne, le principe existe depuis plus longtemps encore, rappelle La Tribune. Weimar prélève ainsi un impôt sur les touristes depuis 2005, tandis que Cologne a instauré une taxe de 5% sur les chambres d’hôtel et prévoit de lever jusqu’à  20 millions d’euros par an grâce à  ce dispositif. L’idée d’une telle taxe fait également son chemin à  Berlin, où les élus espèrent ainsi renflouer leurs coffres de 20 à  30 millions d’euros par an, selon La Tribune.

En France, les dispositions fiscales liées aux activités touristiques, dont la taxe de séjour et la taxe de séjour forfaitaire, sont inscrites au code du tourisme. Mais pour l’instant, aucun projet de taxe touristique supplémentaire n’a été évoqué.



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Youssef Mimouni

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Ces dernières années, c’est un personnage qui s’est affiché en premier plan dans les affaires en Tunisie avec un business qui couvre une multitude de secteurs allant de la peinture à  la construction métallique en passant par le liège et la bio-masse. Mais c’est aussi dans le tourisme que Youssef Mimouni fait parler de lui. D’abord à  travers le restaurant le Grand Bleu -qui fut longtemps l’une des plus grandes tables de Gammarth et dont il a repris les rennes – et également dans l’hôtellerie via la chaîne Dar Ismaïl qu’il a créée il y a quelques années.

Récemment, il signait avec Golden Tulip un accord de partenariat pour la gestion pour compte de deux de ses établissements à  Tabarka et à  Aïn Draham (lire notre article à  ce sujet ). Mais ses ambitions dans le secteur ne s’arrêtent pas là  puisqu’il devrait ouvrir d’ici l’été 2011 un nouvel hôtel 5 étoiles qui portera le nom de Dar Ismaïl Gammarth. Cet établissement n’est en fait que l’ex-Kahena, qui fit les beaux jours de l’hôtellerie de la banlieue nord de Tunis plusieurs décennies durant avant d’être privatisé et atterrir dans le giron du groupe Ismaïl. Totalement transformé, ce nouvel hôtel aura pour particularité de ne pas être doté de chambres classiques mais exclusivement de suites (200 au total) dont 6 suites présidentielles et 1 suite impériale ! Sa salle de conférences a été conçue pour recevoir 1000 personnes, soit la plus grande capacité parmi les hôtels de la région. On murmure que l’établissement pourrait même porter l’enseigne Royal Tulip (le branding prestigieux de Golden Tulip) lors de son ouverture.

Les projets de Youssef Mimouni dans l’hôtellerie ne s’arrêtent pas là . Fin 2011, c’est à  Monastir qu’il installera une nouvelle enseigne Dar Ismaïl avec l’ouverture d’un hôtel balnéaire de 700 lits. Ceci en plus de la résidence Dar Ismaïl située exactement en face de l’hôtel qui porte le même nom à  Tabarka et dont les travaux sont actuellement au stade de la finition.

Ensuite, ce sera direction Dougga avec le projet d’un hôtel de 100 lits dont les plans et les études sont prêts. Le début des travaux est programmé pour l’année 2012. Pour Youssef Mimouni, la cible de clientèle sera celle des chercheurs et de tous les passionnés d’archéologie « qui n’ont même pas un endroit potable pour prendre un sandwich actuellement et qui sont obligés de faire la navette Dougga-Tunis ».

Mais son grand rêve porte sur la création d’un téléphérique touristique qui relierait Tabarka et Aïn Draham avec ses deux hôtels en tant que bases de départs et d’arrivées. Et les ambitions de l’homme d’affaires en faveur de Aïn Draham ne s’arrêtent pas là  puisqu’il songe également à  y relancer un domaine skiable. « On y faisait du ski dans les années 50, les cartes postales d’époque le démontrent, alors pourquoi ne pas relancer l’activité avec la participation de capitaux étrangers » nous a-t-il déclaré.

Copyright : DestinationTunisie.Info



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Réveillon au Regency Gammarth : pour tous les goûts et de toutes les couleurs

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Pour la soirée du 31 décembre 2010, le Regency Tunis Hotel à  Gammarth a, de toute évidence, mis les petits plats dans les grands.L’équipe de Nébil Sinaoui, le directeur général et véritable chef d’orchestre de l’établissement, a mis en place pas moins de quatre programmes différents dans les diverses salles de l’hôtel. Une manière de répondre aux attentes et aux goûts de chacun.

Au restaurant thaïlandais White Elephant tout d’abord, l’ambiance sera placée sous le signe de l’intimité dans un cadre feutré animé par un duo occidental. Le chef a concocté un menu qui ne laissera aucune papille indifférente : sélection de salades en entrée, Gang Jad Woonsen pour la soupe, filet de daurade en première suite, côtelettes d’agneau en seconde suite et une charlotte aux fruits exotiques en dessert. Compter 115 dinars par personne.

Au restaurant-spectacle le Beyrouth, l’animation sera assurée par la troupe Bezzarga avec une pléiade d’artistes orientaux et la danseuse libanaise Kamar. Le menu proposé ira de pair avec le concept, à  savoir une tendance purement orientale. Les prix par personne varient de 150 à  200 dinars.

Au restaurant méditerranéen l’Olivero, l’ambiance sera cosy avec une animation assurée par un duo occidental. Le menu se veut être raffiné et croustillant pour un budget de 95 dinars par personne.

Mais le clou de la soirée se déroulera au sein du Ballroom, la salle principale de l’hôtel, qui accueillera ni plus ni moins qu’Amina Fakhet pour une soirée exclusive. La star tunisienne sera accompagnée par la troupe Boudinar avec plusieurs autres artistes. Le menu sera à  la hauteur de la soirée avec crevettes royales, rillettes de saumon frais, tartare de mérou et coulis de crustacés en entrées, roulé de filet de bœuf en suite et délice de chocolat blanc en dessert.

Hôtel de stars

Amina Fakhet n’est pas la première grande star de la chanson à  se produire au Regency. Au même endroit et à  la même date il y a un an, le passage à  la nouvelle année avait été assuré par Saber Rebaï. Car il ne se passe désormais plus une saison sans qu’une grande star de la chanson arabe ne vienne se produire sur la scène de l’établissement qui a vu le passage récent de Wael Jassar, de Nancy Ajram et d’Elissa.Ce nouveau rendez-vous apporte une nouvelle fois la preuve -si besoin est- que le Regency Tunis Hotel est le lieu de prédilection des grands artistes tunisiens et orientaux et consolide sa solide réputation dans la réussite de ce type de manifestations grâce à  sa grande expérience et à  son savoir-faire éprouvé. De grandes stars ont déjà  défilé sur la scène de l’hôtel ces dernières années dont nous citerons Assi El Hellani, Joe Ashkar, Wael Jassar, Rami Ayeche, Farès Karam, Pascale Mechaalani, Yves Le Coq, Natacha Atlas…

Moins de trois ans après sa reprise en main par sa société propriétaire, le Regency Tunis, bien qu’étant un établissement indépendant n’appartenant à  aucune chaîne internationale, est devenu, sur le plan restauration et animation, l’hôtel offrant le plus grand nombre de points de vente extérieurs sur la zone de Tunis-capitale et environs avec un restaurant thaïlandais (le White Elephant), un restaurant spectacle (le Beyrouth), un restaurant tunisien (le Halfaouine) et un restaurant méditerranéen (l’Olivero). Ce dernier sera très prochainement repris en main par un chef italien qui viendra compléter l’équipe de chefs internationaux déjà  en place qui jouissent tous d’une grande expérience professionnelle acquise sur les 5 continents.



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Acropolium Delenda Est

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Au moment où les autorités culturelles déterrent le squelette d’un jeune homme carthaginois vieux de 2600 ans pour lui donner forme et l’exposer en ‘Chair et en os’ à  la curiosité des visiteurs, elles n’hésitent pas à  vouloir enterrer l’une des plus belles expériences de réhabilitation et de sauvetage culturels en lançant un appel d’offres pour la location de l’ex-Cathédrale Saint-Louis à  des conditions irréalistes et dissuasives.

Tout le monde sait que le sauvetage de ce monument de la Colline de Byrsa qui menaçait ruine est dû à  une seule et unique personne : Mustapha Okbi .Quinze ans de travail et d’efforts, de passion et de rêves lui ont permis de faire de cet espace délaissé un lieu de rencontres interculturelles. L’Octobre Musical, évènement musical caractérisé par la constance dans la qualité, n’en est qu’une des nombreuses illustrations. Joliment ‘baptisée’ l’Acropolium par M.O., l’ex Cathédrale est devenue, avec le temps, un véritable temple des arts et une prestigieuse icône du paysage carthaginois.

Curieuse démarche du propriétaire des lieux qui, à  travers cet appel d’offres, voudrait privilégier ‘le plus offrant’ au ‘mieux offrant’ et qui feint d’oublier que toute entreprise culturelle performante est d’abord portée par un Homme ou une Femme et sous tendue par une vision et un projet.

Au lieu de couver cette expérience pour la présenter comme exemple pilote d’animation touristico-culturelle responsable et intelligente, il se laisse gagner par des considérations matérielles qui ne feront pas recettes. Au sens propre comme au sens figuré.

Décidément, les disciples de Caton, qui avait juré de démolir Carthage, ne sont pas tous morts.

Wahid Ibrahim



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La low cost Air Arabia a entamé la desserte de Tunis

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C’est finalement le 26 décembre qu’Air Arabia Maroc a entamé l’exploitation de sa nouvelle ligne régulière entre Casa et Tunis. Une cérémonie d’inauguration a été organisée à  Tunis en l’honneur des officiels et autorités.

Les vols à  partir de Casablanca s’effectueront trois fois par semaine tous les mardis, jeudis et samedi. Les vols partiront de Casablanca à  18h00 pour arriver à  Tunis à  20h25. Les vols retour quitteront Tunis à  21h10 pour arriver à  Casablanca à  00h10.

Commentant sur ce nouveau service, le porte-parole d’Air Arabia Maroc a déclaré : « Nous sommes ravis de débuter nos vols à  destination de Tunis. En un an, depuis le début des opérations de Air Arabia Maroc, nous avons été en mesure de croître organiquement notre plan de destination et de la flotte. Nous sommes convaincus que la nouvelle liaison entre Casablanca et Tunis offrira à  nos clients un excellent rapport qualité/prix pour les voyages aériens entre les deux villes ainsi que de contribuer à  la croissance du tourisme entre les deux pays.»

Air Arabia Maroc a été lancée le 29 avril 2009. La compagnie aérienne dessert actuellement, en plus de Tunis, des vols directs de sa base à  Casablanca vers Montpellier, Bruxelles, Paris, Lyon, Istanbul, Milan Bergame, Barcelone, Amsterdam, Bologne, Bâle, Venise-Trévise, Alexandrie et Cologne. Le transporteur exploite également plusieurs destinations entre l’Europe et Oujda, Nador, Fès et Tanger.

La flotte d’Air Arabia se compose d’aéronefs neufs de type Airbus A320 qui offrent aux passagers la meilleure configuration disponible sur le marché des vols économiques avec 32 pouces entre les sièges ainsi que la franchise de tous les bagages.

Air Arabia Maroc est une coentreprise membre du groupe Air Arabia. Basée à  l’aéroport Mohamed V à  Casablanca, Air Arabia (Maroc) est un nouveau transporteur à  bas prix (TBP). La compagnie aérienne a été fondée le 29 avril 2009 et offre des services de voyages aériens vers un éventail de destinations européennes.



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Une pensée pour Naceur Mani

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Ces jours-ci, l’humeur ne peut être bonne au sein de la famille de l’ONTT puisqu’elle vient de perdre prématurément un des siens. Naceur Mani vient de nous quitter.

Naceur Mani, germanophile et germanophone par excellence, a pratiquement passé toutes les années de sa carrière interrompue en tant que représentant du tourisme tunisien en Suisse, en Autriche, en Belgique et en Allemagne. Surtout en Allemagne.

Rentré dernièrement en Tunisie, il venait d’être nommé à  la tête de la Direction de la Qualité de l’ONTT.

Déçu de ne pas avoir vu le marché allemand se redresser malgré tous les efforts qu’il y a engagés et la passion dont il l’a entouré, il ne cessait de répéter, lors des séminaires de représentants, que seule une amélioration de la qualité pouvait réamorcer la pompe touristique allemande.

Le temps semble lui donner raison. Paix à  son âme.

Wahid Ibrahim



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Gestion pour un champion

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Après l’inoubliable Mohamed Gammoudi, champion olympique, la Tunisie s’enorgueillît d’avoir enfanté Oussama Mellouli, champion olympique et champion du monde de natation.

Nous avons assisté hier à  un fait rarissime et extraordinaire lors de son retour au pays natal.

Le Chef de l’Etat, en personne, s’est déplacé à  l’aéroport pour lui réserver un accueil triomphal, ouvrant ainsi la porte des rêves à  toute une jeunesse avide de réussite et de reconnaissance.

Au delà  de l’exploit sportif, ce geste présidentiel devrait inspirer les autres décideurs nationaux pour « capitaliser » et gérer l’extraordinaire notoriété du nouveau champion en en faisant une icône symbolisant la persévérance, la crédibilité, le dynamisme et la performance.

On ne devrait pas hésiter, moyennant un sponsoring profitable au champion, à  entretenir la brillance de cette notoriété mondiale en invitant Oussama Mellouli à  faire acte de présence promotionnelle lors des grandes manifestations économiques et touristiques programmées à  l’étranger en 2011.

Avec Zinedine Zidane, le Qatar a réussi à  décrocher l’organisation de la Coupe du monde de football.

Avec Oussama Mellouli, la Tunisie peut ambitionner de décrocher la lune.

Wahid Ibrahim



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Le groupe Accor revient en Tunisie avec deux hôtels

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Moins d’un an après avoir quitté la Tunisie, le français Accor vient d’annoncer son retour sur la destination.

Le groupe hôtelier français s’apprête en effet à exploiter deux établissements contigus actuellement en cours de construction sur l’avenue Mohamed V à  Tunis. Il s’agit tout d’abord d’un hôtel de 126 chambres qui sera exploité sous l’enseigne Novotel et ensuite d’un hôtel de 152 chambres sous la marque Ibis.

L’ouverture de ces établissements est annoncée pour le mois de juin 2011 en soft opening avant une ouverture totale prévue pour le mois de septembre. C’est Gérard Pélisson, le co-fondateur du groupe en personne, qui l’a annoncé officiellement hier à  Tunis avec la bénédiction de Slim Tlatli, le ministre du Tourisme (photo ci-dessus).

Les hôtels sont la propriété de la STI, société filiale de la BIAT, qui a investi environ 30 MD dans le projet qui devrait permettre de créer à  peu près 200 postes d’emplois. A l’origine, le groupe Accor était impliqué dans la réalisation de ces établissements en tant que co-investisseur. Mais « à  cause de problèmes entre les intérêts des banquiers en particulier et des nôtres, il y a eu séparation » a soutenu le co-président d’Accor.

Car le retour de cet opérateur en Tunisie a été jugé surprenant par de nombreux observateurs tant son expérience passée sur le marché a été pathétique. Interrogé à  ce propos par DestinationTunisie.Info, M. Pélisson a reconnu que « les responsabilités étaient des deux côtés et que le partenariat tunisien n’avait pas réussi malgré d’importants investissements ».

Cependant, il semblerait que le groupe souhaite tourner la page du passé et revient plein de bonnes intentions. « Il est clair que si nous revitalisons nos objectifs ensemble, Accor a d’autres ambitions et une feuille de route qui sera mise au point au cours de l’année 2011 pour étendre son réseau » a déclaré Gérard Pélisson, qui s’est toutefois abstenu d’annoncer un quelconque projet d’investissement concret en Tunisie. « Accor est prêt à  trouver des partenaires sur un certain nombre de sites » a-t-il ajouté.

Parallèlement aux deux nouveaux hôtels, Accor a semble-t-il décidé de sortir des cartons un ancien projet relatif à  la création d’une académie de formation professionnelle qui sera intégrée au sein des deux établissements.

Les deux futurs hôtels se positionnent dans le milieu de gamme pour le Novotel et sur le segment de l’hôtellerie économique pour l’Ibis, quoique cette dernière marque soit considérée au sein du groupe comme « la Rolls Royce de l’hôtellerie » tant la marque rencontre du succès partout où elle est implantée dans le monde.

H.H



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Pour que le Père Noël soit en Accor avec lui même

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En cette période de fêtes de fin d’année, je vais vous parler du père Noël et tenter, à  mes risques et périls, de démystifier le personnage.

Pardon à  tous ceux qui y ont cru ou qui y croient encore.

A regarder de près, on découvre que le Père Noël est un type comme vous et moi, déguisé en patriarche, habillé de rouge, portant une barbe blanche factice, arborant une bonhomie surfaite et promettant monts et merveilles à  ceux qui, les étoiles pleins les yeux, sollicitent son auguste bienveillance. Sa hotte et son traîneau céleste sont, en fait, pure fiction puisque ce sont les parents qui préachètent les jouets pour les déposer en catimini au pied des sapins, près des cheminées. Et en guise de traîneau, le personnage prend de vulgaires taxis ou de populaires lignes de bus et de métro.

Toute cette histoire abracadabrantesque m’amène à  faire un parallèle avec le président du groupe Accor qui nous rend visite en Tunisie en cette période de Noël.

Contrairement à  notre mythique vieillard barbu, le président du groupe Accor est un personnage qui existe vraiment en chair et en os. Il est immensément riche et se déplace dans un vrai chariot céleste avec un vrai pilote à  bord. En guise de jouets, il distribue des hôtels aux quatre coins du monde, selon des critères connus de lui et de lui seul. Son âge et son expérience en font un personnage respectable et respecté. Et à  chaque fois qu’il vient nous rendre visite, il nous promet monts et merveilles. Nous avons bien voulu croire en ses dons de Père Noël new look et l’avons entouré de tous les honneurs.

Pourvu que, cette fois-ci, il donne la preuve que dans sa hotte, il n’y ait pas que les cadeaux que nous lui avions confiés lors de sa dernière visite et qu’il nous montre que le groupe Accor est encore capable de faire des miracles. En Tunisie, évidemment.

Ce n’est qu’à  cette seule condition que je me mettrai à  croire au Père Noël.

Wahid Ibrahim



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Golden Tulip confirme avec Dar Ismaïl et parle de 20 hôtels en Tunisie

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Entre le groupe hôtelier d’origine néerlandaise et Dar Ismaïl, son nouveau partenaire tunisien, c’est une véritable lune de miel qui semble débuter.

Le partenariat entre les deux parties (annoncé en exclusivité par notre site le 30 novembre dernier ) a été entériné hier. Amine Moukarzel, premier Vice-président et directeur exécutif de Golden Tulip pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, et Youssef Mimouni, président de la SHTI, société exploitant plusieurs hôtels sous l’enseigne Dar Ismaïl, ont officiellement paraphé les termes de leur nouvelle convention qui fera de l’hôtel Dar Ismaïl Tabarka un Golden Tulip et du Dar Ismaïl Nour El Aïn d’Aïn Draham un Tulip Inn dès le 1er janvier 2011 et ce pour les 10 années à  venir. « J’espère que ce partenariat permettra de donner à  notre produit touristique l’image rayonnante qu’il mérite et un nouveau souffle au secteur du tourisme dans la région du nord-ouest » a commenté M. Mimouni. Interrogé par DestinationTunisie.Info sur le choix précis de ce partenaire, le président de la SHTI a déclaré avoir « choisi une chaîne parmi les meilleures et sur les recommandations de Mounir Ben Miled, [notre] conseiller en tourisme ».

De son côté, M. Moukarzel a expliqué que le choix de Dar Ismaïl a été justifié d’abord par le niveau des hôtels et ensuite par leur proximité et leur appartenance au même propriétaire.

Mais le partenariat entre les deux parties ne devrait pas se limiter à  ces deux établissements. Les deux protagonistes n’ont pas exclu la possibilité d’étendre le partenariat à  d’autres hôtels de la chaîne Dar Ismaïl, notamment un établissement 5 étoiles situé à  Gammarth (qui porterait le cas échéant l’enseigne Royal Tulip) et un 4 étoiles balnéaire à  Skanès, tous les deux en cours de reconstruction.

« Nous avions un programme de 10 hôtels en Tunisie et après avoir fait la connaissance de Youssef Mimouni, nous tablons désormais sur 20 hôtels » a déclaré Amine Moukarzel sur un ton plaisant mais loin d’être dénué de sens.

La chaîne Dar Ismaïl comprend également un établissement à  Korbous et un autre à  Douz. De même, une résidence devrait ouvrir très prochainement ses portes à  Tabarka et un projet d’hôtel à  Dougga est sur le point de voir le jour. Dans le secteur du tourisme, le groupe possède par ailleurs le restaurant Le Grand Bleu à  Gammarth.

Golden Tulip exploite en gestion pour compte le Mechtel et le Phebus à  Tunis ainsi que le Golden Tulip Sfax, en attendant la reprise d’un autre hôtel à  Mahdia probablement en février 2011.

H.H



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Un réveillon sur les traces de George Lucas à  Tataouine

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L’initiative est à  mettre sur le compte de l’association Carthago de Azdine Ben Yacoub : 300 sportifs -pour la plupart français et suisses- avec leurs accompagnateurs, seront en Tunisie du 29 décembre 2010 au 2 janvier 2011 pour participer au premier Festival international du tourisme saharien et sportif de Tataouine.

Au programme, deux semi-marathons Trails, le 31 décembre tout d’abord sur le parcours Guermassa-Chenini-Douiret, et le 1er janvier entre Douiret et Ras El Oued. Le parcours traversera plusieurs sites ayant servi au tournage de La Guerre des Etoiles, le fameux film de Georges Lucas.

Entre deux, les participants auront réveillonné dans un village troglodyte de montagne. « L’aspect culturel, touristique et gastronomique sera présent tout au long de ce festival » souligne l’organisateur de l’événement qui, après Djerba, Hammamet et le Sud-Ouest, consolide son périmètre d’activité sur le grand Sud-Est tunisien.

L’association Carthago, basée en France, organise régulièrement plusieurs types d’événements à  consonance touristique, culturelle et sportive avec pour ambition de « faire découvrir la Tunisie autrement ».



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Yasmine Hammamet : Prima Life expulsée ou partie en jetant l’éponge ?

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Encore un partenariat qui s’achève en queue de poisson. Prima Life, société de gestion hôtelière, aurait été expulsée de l’hôtel Impérial Park à  Yasmine Hammamet qu’elle louait depuis le 1er avril 2006. Cette expulsion serait intervenue en vertu d’un jugement en référé que vient de rendre le tribunal de Grombalia sous le N°42363. L’action en justice a été intentée par la société Prestige Hôtel, propriétaire de l’établissement « pour motif de non paiement des loyers qui sont très importants » selon le PDG de l’hôtel, Sadok Lazreg.

Cependant et du côté du locataire sortant, on affirme être « volontairement partis avant l’énoncé du jugement, l’hôtel ne pouvant plus être exploité correctement au vu de son état et du refus de son propriétaire d’effectuer les rénovations nécessaires à  son bon fonctionnement ». L’Impérial Park (237 chambres) a en effet été déclassé par l’ONTT de 4 à  3 étoiles il y a un an. Le contrat de location portait initialement jusqu’au 31 mars 2011.

Pour mémoire, Prima Life a exploité pendant quelques années un autre hôtel à  Yasmine Hammamet, le Safa, et dont le contrat n’est pas arrivé à  son terme. A Djerba, Prima Life avait également loué le Garden Park lequel fut fermé à  maintes reprises par l’ONTT notamment pour des questions d’hygiène.

La marque exploite par ailleurs deux autres établissements en Tunisie, le Karawan à  Sousse et le Chiraz Club à  Skanès. Elle compte également dans son giron l’agence de voyages Prima Tours.

Prima Life, société de droit tunisien, est en fait une émanation de plusieurs tours-opérateurs fondés par les Tunisiens Férid Nasr et Sadok Ellili et qui opèrent à  partir de l’Europe centrale et de l’Est : Exim Tours (République tchèque et Pologne), Kartago Tours (Roumanie, Slovaquie, Hongrie) et Express Tours (Russie).

Il y a quatre ans, le groupe avait négocié avec le voyagiste allemand TUI en vue d’un éventuel rachat, rapprochement par la suite démenti par la TUI.

Hédi HAMDI



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Air Arabia Maroc n’est finalement pas venue !

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Attendu le 16 décembre 2010 à  Tunis-Carthage, le premier vol d’Air Arabia Maroc n’a finalement pas atterri. La compagnie low cost avait pourtant annoncé le lancement de sa ligne régulière Casablanca-Tunis à  raison de trois fréquences hebdomadaires.

Cependant, il ne s’agirait que d’un report d’ouverture, la compagnie n’ayant pu être prête à  temps sur le plan commercial.

Lire nos autres articles à  propos d’Air Arabia Maroc :

Ligne Casa-Tunis : la guerre des prix aura-t-elle lieu ?

Ce qui n’a pas été dit sur la venue d’Air Arabia Maroc en Tunisie

Air Arabia Maroc débarque en Tunisie le 16 décembre



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Paroles en l’air

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Début 2006, un certain Cheïkh Mohamed Ibn Aïssa Al-Jaber s’était présenté en Tunisie comme le messie de l’hôtellerie : il avait annoncé, lors d’une conférence de presse très officielle organisée à  Tunis, son intention d’injecter 50 millions de dollars dans un fonds d’investissement dénommé MBI Tunisia Fund, du nom de son groupe MBI International.

Objectif annoncé : « la location pendant trois ans d’hôtels 4 et 5 étoiles en difficultés, leur remise à  niveau et l’assainissement de leur situation financière avec option d’achat à  la fin du processus ».Le Cheïkh eut droit lors de son séjour à  des entretiens avec les ministres du Tourisme, des Finances, de la Coopération internationale et même celui de l’Education et de la Formation avec la promesse d’octroyer des bourses aux étudiants en gestion hôtelière leur permettant de poursuivre leur cursus en Autriche (son pays d’accueil où il est aujourd’hui l’homme le plus riche du pays).

Une rumeur avait même couru dans les milieux touristiques évoquant le rachat par le Cheïkh de l’hôtel Africa pour 43 millions d’euros.

Evidemment, de tout cela, la montagne a accouché d’une souris.Dalida ne croyait pas si bien dire quand elle chantait : « Parooolés, Parooolés, Parooooooolés…encore des paroles que tu sèmes au vent ».

H.H



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Silence ! Noteurs !

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Les agences internationales de classement et de notation distribuent des appréciations qui sont applaudies par certains et contestées par d’autres. Ces agences font rarement l’unanimité et se prêtent, il est vrai, à  des critiques plus ou moins fondées.

Certaines seraient même taxées d’indulgence, voire de faiblesses, devant les largesses que certains candidats aux notations pourraient promettre ou consentir.

Le tourisme échappe rarement aux grilles d’évaluation de ces agences spécialisées.

Mais, au fait, existe-t-il une instance ou un organisme habilité à  évaluer et à  noter ces « noteurs » professionnels ?

Si ce n’était que du pur cinéma, on serait tenté de crier : « Silence ! Noteurs ! »

 Wahid Ibrahim



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Le voyagiste allemand TUI anticipe une bonne année 2011

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L’allemand TUI, maison mère du premier voyagiste européen TUI Travel et l’un des opérateurs touristiques majeurs sur la Tunisie, a publié mardi un résultat brut en hausse de 25% pour l’exercice 2009-2010 et dit anticiper un résultat en hausse pour l’exercice en cours grâce à  l’amélioration de la conjoncture et aux réductions de coûts.

« L’activité pour la période d’hiver est en hausse d’une année sur l’autre sur tous les marchés source européens, certains marchés affichant une croissance importante », a déclaré mardi le président du directoire Michael Frenzel cité par l’agence Reuters.

Pour l’exercice clos fin septembre, TUI affiche un excédent brut d’exploitation (Ebita) de 589,2 millions d’euros, contre 470,5 millions au titre de l’exercice précédent.

Le chiffre d’affaires a reculé de 1,5% à  16,35 milliards d’euros, les avions ayant été cloués au sol plus d’une semaine en Europe au mois d’avril en raison du nuage de cendres provenant de l’éruption d’un volcan en Islande.

Pour 2010-2011, les analystes tablent sur un Ebita de 668 millions d’euros.



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Air France et Saudi Arabian Airlines signent un code share

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Les compagnies aériennes française Air France et saoudienne Saudi Arabian Airlines ont signé, le 12 décembre 2010 à  Djeddah, un accord de partage de code.

Cet accord, qui prendra effet le 10 janvier prochain, va permettre aux deux compagnies de proposer à  leurs clients des vols quotidiens en partage de codes sur les liaisons entre Paris, Djeddah et Riyad. Ces vols seront exploités en Airbus A320/330 équipés des dernières technologies et des systèmes de distractions en vol les plus performants.

L’accord prévoit également un transfert des vols Saudi du terminal 1 au terminal 2 de Paris-Charles de Gaulle et à  Djeddah, une exploitation des vols Air France au terminal sud de l’aéroport international King Abdulaziz.

L’accord de partage de codes s’inscrit dans le cadre d’une coopération entre Saudi Arabian Airlines et Air France, conformément aux dispositions du protocole d’entente signé en juin 2010 entre les deux compagnies et qui portait sur de nombreux aspects de coopération comme par exemple les vols en partage de code, l’accès aux salon ou encore l’utilisation des programmes de fidélité.



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Calypso – Thalasso N°1 : fin d’une idylle à  Djerba

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Dans les milieux touristiques professionnels à  Djerba, l’information est au centre de toutes les palabres : l’agence Calypso Voyages, dirigée par Lotfi Zaraâ, et le tour-opérateur français Thalasso N°1, présidé par le Tunisien Raouf Ben Slimane, viennent de cesser net leur collaboration. Le premier était en effet le réceptif du second à  Djerba depuis de nombreuses années. A la sortie de Houmet Souk, l’enseigne Thalasso N°1 trônait fièrement sur la devanture de l’agence et sur tous ses véhicules de transport.

Dans un communiqué laconique à  ses partenaires, Calypso Voyages a annoncé « qu’il a été décidé de mettre fin à  la collaboration entre Calypso Voyages et Thalasso N°1 en Tunisie. [Nos] services fournis à  Thalasso N°1, comme convenu avec le tour- opérateur, ont cessé le 12 décembre 2010. Au-delà  de cette date, Calypso Voyages n’est plus le réceptif de Thalasso N°1 en Tunisie et n’aura plus, dès lors, aucun engagement vis-à -vis du tour-opérateur ».

Selon certaines sources proches du dossier, Calypso Voyages avait été acculé à  accorder des tarifs préférentiels au voyagiste à  tel point que les équilibres financiers de l’agence s’en seraient retrouvés menacés.Dans l’autre camp, on pointe du doigt la qualité des prestations fournies par l’agence qui ne répondaient plus aux critères du tour-opérateur.

Aux dernières nouvelles, Thalasso N°1 se serait déjà  trouvé un nouveau réceptif pour ses clients à  Djerba en la personne de Fathi Ellili, un professionnel du secteur connu pour avoir longtemps opéré chez Primatours et qui vient de lancer une nouvelle agence dénommée Sunway Travel.



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Des Boeing à  Henchir Lihoudya ?

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On a beaucoup parlé ces derniers temps de la revente des vieux appareils d’Iraqi Airways, « réfugiés » depuis la première Golfe sur certains aéroports du sud tunisien. L’issue heureuse trouvée à  ce problème ferrailleux est à  applaudir des deux mains car l’Etat tunisien a récupéré son dû.

Maintenant, et s’agissant d’appareils inutilisables qui ne pourront plus revoler (des 727 et des 747 de chez Boeing), on se demande comment les liquidateurs irakiens vont faire pour ramasser ce qui s’apparente à  de véritables tas de ferraille entassée sur les aéroports de Remada et de Tozeur.

Les Facebookers n’ont pas été longs à  trouver la solution : les revendre en pièces et piécettes détachées au marché Sidi Abdessalem, à  Sidi Bou Mendil ou, mieux encore, à  Henchir Lihoudya.

Quoique pas très loin de ce dernier, dans un parc dit environnemental, traîne aussi la carcasse d’un vieux 727 de Tunisair recyclé. Comme quoi, l’adage « faire du neuf avec du vieux » est, on ne peut plus approprié.

 LBS



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Saïd Boujbel joue la carte de la qualité

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C’est l’un des hôteliers les plus en vue de la scène touristique tunisienne mais certainement aussi l’un des plus discrets médiatiquement.

Aujourd’hui adossé à  une capacité hôtelière de 18.000 lits, avec deux branding, Caribbean World et Sunny Hotels, Saïd Boujbel compte incontestablement parmi les mastodontes locaux.

Depuis peu, c’est vers la qualité qu’il a orienté sa communication. D’abord pour annoncer l’obtention par certaines de ses entreprises de la certification ISO (voir notre article à  ce sujet ) et, plus récemment, à  travers l’organisation d’opérations spéciales en prévision de la prochaine saison touristique.

Le groupe Boujbel a, en effet, fait appel à  un bureau d’études et de consulting afin de l’assister dans le développement de différents concepts en rapport avec l’amélioration de la qualité dans son sens le plus large, la formation, l’assistance et le suivi.

La première action, intitulée « Together 2011 », a réuni lundi dernier à  Hammamet plus de 120 responsables du groupe, entre chefs de départements des différentes unités, directeurs généraux et directeurs d’exploitation, avec pour finalité de créer des cercles de qualité au niveau de chaque région où les hôtels de la chaîne sont implantés. Les différentes recommandations passeront au cercle de qualité au niveau national du groupe qui, lui-même, les soumet remaniées et enrichies au « Cercle des Sages » lequel a le seul pouvoir décisionnaire.

Saïd Boujbel marque à  travers cette opération son engagement personnel en faveur de la qualité dans ses hôtels avec les moyens nécessaires et avec la durée nécessaire puisque le premier programme engagé porte sur 3 à  5 ans.

« Un programme qui s’inscrit en droite ligne des objectifs du gouvernement d’améliorer avec constance la qualité de service du secteur hôtelier dans le but de faire sortir la Tunisie touristique de l’image de destination bon marché dans laquelle elle s’est enlisée depuis quelques années » souligne-t-on au sein du groupe.



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Le lièvre et le Sloughi

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Le Festival international du Sahara de Douz, qui a lieu chaque fin du mois de décembre, était considéré parmi les meilleurs évènements touristico-culturels du pays. Il attirait des journalistes du monde entier qui y trouvaient authenticité et exotisme.

Grâce aux centaines de reportages et de documentaires ciné et TV, le Festival de Douz était devenu une véritable locomotive médiatique pour toute la destination et justifiait le fait que l’ONTT l’eusse porté à  bout de bras.

Pour des raisons inexplicables et inexpliquées, le Festival de Douz s’est enfoncé dans une routine sans fond. L’authenticité s’est muée en tableaux mornes et aseptisés et la magie du désert s’est envolée vers d’autres horizons.

Aujourd’hui, le Festival est en perte de vitesse. Les Sloughis aussi.

Avant, on lâchait les Sloughis pour courir derrière des lièvres qu’ils réussissaient toujours à  attraper.

Lors de l’une des dernières éditions, on a vu un lièvre plein de courage et d’audace courir derrière un Sloughi paniqué.

Une scène qui a provoqué l’hilarité générale des spectateurs de Douz et d’ailleurs.

Pauvre Sloughi ! Pauvre Festival !

 Wahid Ibrahim



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Les 75 Club Med dans le monde désormais accessibles en dinars tunisiens

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La représentation du Club Med en Tunisie vient d’ouvrir une nouvelle agence commerciale à  Tunis. Située sur les Berges du Lac 2 (immeuble Lake Forum), elle permet à  la clientèle résidente en Tunisie de pouvoir réserver et payer ses séjours dans n’importe lequel des 75 villages du Club répartis dans 25 pays. « Nous proposons des vacances à  la fois haut de gamme et conviviales dans un environnement multi-culturel selon le concept du tout-compris qui a été inventé par le Club Med » a tenu à  rappeler Dirk Nouira, directeur général du Club pour la Tunisie, à  l’occasion de la soirée d’inauguration des nouveaux locaux de l’entreprise (photo ci-dessus et en bas) qui englobent désormais la direction administrative et l’agence Club Med Voyages.

En Tunisie, où il est établi depuis 1954, le Club Med dispose d’une capacité de 4680 lits et emploie 1200 personnes sur ses sites de Djerba, Nabeul et Hammamet. A travers la nouvelle agence Club Med Voyages, les résidents en Tunisie bénéficieront de remises entre 20 et 25 % pour les séjours locaux.

Le Club Méditerranée vient par ailleurs d’ouvrir un nouveau village en Egypte, le Sinaï Bay, qui se présente comme son nouveau fleuron et qui symbolise concrètement sa montée en gamme. Il s’agit d’un village familial classé 4 Tridents dans le Sinaï au bord de la Mer Rouge. Le site, ouvert depuis seulement le 4 décembre 2010, s’étend sur 27 hectares dans un environnement exceptionnel au sein d’une baie protégée avec une plage privée de 550 mètres. Les clients (GM) du Club pourront également profiter des écoles de plongée et de golf ainsi que d’un Spa labellisé Cinq Mondes sur « 1500 m² de pur bien-être » souligne-t-on au Club. Le village a une capacité de 385 chambres dont 14 suites familiales du luxe. « Pour donner libre cours à  tous les appétits, le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner et le Bar & Snacking (snacking au restaurant) sont à  volonté toute la journée ».



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Chiffres à  l’appui : d’où sont venus nos touristes en 2010

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On vient en Tunisie des quatre coins du monde mais certainement pas de la même manière. En témoignent les statistiques officielles de l’ONTT qui mettent en évidence les marchés porteurs ou, au contraire, pointent du doigt les marchés où le tourisme tunisien se cherche une place au soleil de la concurrence. A quelques jours de la fin de 2010, et sur la base des onze premiers mois de l’année, on peut déjà  dessiner la carte des tendances.

Entre le 1er janvier et le 30 novembre 2010, on a enregistré aux frontières tunisiennes l’entrée de 3,688 millions d’Européens, un chiffre en très légère progression par rapport à  2009 (+1,8%) mais encore en net recul par rapport à  la même période de 2008 (-7,8%). Ces taux révèlent que la Tunisie touristique n’a pas retrouvé ses niveaux d’avant la crise financière mondiale. La part des Européens dans les arrivées touristiques globales est également en régression puisqu’elle représente 56,9% contre 59,8% il y a deux ans.

Premier en termes d’arrivées touristiques, le marché français a progressé de 3% avec 1,331 million d’entrées, contre 1,292 million l’année dernière à  la même époque. Quoiqu’il est important de souligner que ce marché n’a toujours pas totalement retrouvé son niveau de 2008 (-1%). Mais la principale satisfaction provient en réalité du marché anglais qui poursuit sa belle progression avec 338.000 Britanniques déjà  comptabilisés, soit une progression de 29,3% par rapport à  2009 et de 39,1% par rapport à  2008 ! Autre marché ayant nettement évolué, celui de la Russie qui a enregistré une progression de 48,6%, passant de 125.000 touristes à  186.000 entre 2009 et 2010 (réalisations des onze premiers mois). A noter également la bonne santé du marché scandinave qui reprend progressivement des couleurs avec déjà  129.000 arrivées de touristes, soit +26,5% par rapport à  2009 et + 14% par rapport à  2008.

Au chapitre des baisses

La situation du marché allemand sur la Tunisie demeure toujours préoccupante. Au 30 novembre 2010, ce sont 445.000 touristes qui ont été comptabilisés, soit une baisse de 5,6 par rapport à  2009 et de 12% par rapport à  2008. Autant donc dire que la situation ne semble absolument pas se stabiliser, ce qui incite à  se poser de réelles questions quant à  l’approche choisie sur ce marché et le positionnement de la destination par rapport à  la concurrence. Mais les Allemands ne sont pas les seuls à  donner du fil à  retordre à  la Tunisie touristique. Les Italiens sont encore cette année en net recul avec 336.000 arrivées, soit – 8,2% par rapport à  2009 et -21,4% par rapport à  2008. Idem pour la Belgique qui, avec 158.000 touristes en Tunisie, a reculé de 3,1%, de la même manière que le marché suisse qui a régressé de 3,8% à  93.000 arrivées. L’Espagne est aussi un autre motif d’inquiétude : avec à  peine 80.000 entrées enregistrées, le marché a baissé de 6,1% par rapport à  2009 et de 19,9% par rapport à  2008 ! Les touristes tchèques, eux aussi, ont été moins nombreux à  venir. 76.256 ont passé leurs vacances sous le soleil tunisien, contre 92.000 en 2009 et 125.000 en 2008, soit une baisse de 39% en deux ans.

Le Maghreb toujours en hausse

Que deviendrait la Tunisie touristique sans ses voisins immédiats ? Les pays du Maghreb représentent aujourd’hui 40,9% des arrivées des non-résidents en Tunisie avec 2,651 millions de visiteurs comptabilisés aux frontières, soit 2,7% de moins qu’il y a un an. Sur les onze premiers mois de l’année, on a totalisé 938.000 Algériens (+8,6%) ; 1,674 million de Libyens (-8,1%) ; 26.000 Marocains (-3%) et 12.000 Mauritaniens (+2,5%). Quant à  l’Afrique sub-saharienne, 29.000 de ses ressortissants (toutes nationalités confondues) sont venus en Tunisie depuis le 1er janvier 2010.

Long-courrier

En l’absence de lignes aériennes directes avec l’Amérique du nord, ce marché reste morose avec moins de 35.000 touristes. Seuls 17.977 Américains et 16.149 Canadiens ont été comptabilisés en Tunisie depuis le début de l’année, soit 0,5% des arrivées globales.

Les touristes en provenance du Moyen-Orient ont été 34.339 à  venir en Tunisie, contre 36.000 l’année dernière et 38.000 en 2008, ce qui représente des baisses respectives de 6,3% et de 10,4%. On a également enregistré la venue 9734 Japonais, de 3224 Chinois, de 2286 Australiens et de 2865 Brésiliens.

En tout et au 30 novembre 2010, la Tunisie a totalisé 6.486.843 arrivées de non-résidents, soit quasiment les mêmes chiffres qu’à  la même époque il y a un an, à  quelques dizaines de touristes près. Et ce ne sont certainement pas les arrivées du mois de décembre qui changeront la tendance. Autant donc dire que les dés de 2010 sont bel et bien jetés.

 L.B.S



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