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La paire Jegham-Chaker sera-t-elle à  la hauteur de la transition dans le tourisme ?

La paire Jegham-Chaker sera-t-elle à  la hauteur de la transition dans le tourisme ?

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L’annonce a été faite hier : Mohamed Jegham (photo de gauche) a été nommé ministre du Commerce et du Tourisme et Slim Chaker secrétaire d’Etat chargé du Tourisme dans le cadre du nouveau gouvernement de transition de la Tunisie.

Au-delà  de la polémique politique actuelle, les professionnels du tourisme tunisien, dont le secteur vient de plonger certainement dans la plus grande crise de son histoire, sont en droit d’attendre des nouveaux responsables -quelle que soit leur appartenance politique- qu’ils gèrent au mieux cette période extrêmement délicate.

Bien qu’étiqueté RCD et natif de Hammam-Sousse, ville d’origine de l’ancien président Ben Ali, Mohamed Jegham, 67 ans, n’en demeure pas moins aux yeux des opérateurs touristiques tunisiens un homme aux mains propres qui a beaucoup œuvré en faveur du secteur puisqu’il a déjà occupé de 1988 à  1995 la fonction de ministre du Tourisme. Ce n’est donc pas un novice, d’autant qu’il a eu à gérer une autre crise et non des moindres, celle de la première Guerre du Golfe en 1990-1991. Son intégrité lui a d’ailleurs valu d’être « mis au frigo » depuis un long moment parce qu’il aurait, dit-on, osé dénoncer les dérives du clan Trabelsi et consorts auprès de l’ancien chef de l’Etat.

Ces dernières années, Mohamed Jegham était à  la tête d’une société hôtelière privée (possédant notamment l’hôtel Le Royal à  Yasmine Hammamet). Il n’a donc par conséquent pas rompu les liens avec le secteur et dispose peut-être même d’une vision encore plus élargie pour avoir exercé dans le camp des professionnels.

Quant à Slim Chaker, nommé secrétaire d’Etat, il fait pour la première fois son entrée dans le gouvernement. C’est en fait un expert dans le domaine de l’export et a notamment dirigé le Famex (le Fonds d’accès aux marchés d’exportations). Sa bonne connaissance des marchés étrangers n’en fait cependant pas un spécialiste des services, notamment touristiques. Voilà  pourquoi il devra s’adapter en conséquence.

De ces deux nouveaux responsables, on n’attend pas qu’ils révolutionnent le secteur, ce n’est d’ailleurs pas leur mission, mais qu’ils traitent de la meilleure manière qui soit tous les dossiers en cours. De plus, ils devront très vite réunir les opérateurs privés autour d’eux pour la définition conjointe d’une stratégie de crise rapide.

Pour l’anecdote, Slim Tlatli, le ministre du Tourisme sortant issu de l’ancien régime, avait occupé le poste un an jour pour jour.

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