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PCR, E7mi et mauvais classements: pourquoi la Tunisie doit revoir sa copie d’urgence

PCR, E7mi et mauvais classements: pourquoi la Tunisie doit revoir sa copie d’urgence

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La batterie de mesures mise en place par les autorités tunisiennes pour limiter l’importation de nouveaux cas de Covid-19 de l’étranger a-t-elle encore sa raison d’être ? Si oui, il faudrait le démontrer par des chiffres. Si non, à quoi bon encore s’y accrocher farouchement ?

Pour entrer en Tunisie, tout voyageur arrivant de l’étranger, même étant totalement vacciné, a obligation de présenter un test PCR. La mesure a été adoptée au plus fort de la pandémie mondiale et demeure à ce jour encore en vigueur.

Et pourtant, à travers cette procédure, le pays ne fait de toute évidence que poursuivre son isolement à un moment où le reste de la planète est en train de lâcher du lest et s’ouvrir de nouveau au monde.

Si les membres de la fameuse Commission scientifique ont la réputation d’être intransigeants sur la question sanitaire, le maintien de l’obligation du PCR pour les personnes ayant achevé leur parcours vaccinal semble désormais relever de l’excès de zèle, voire d’une peur (justifiée ?) de la survenue d’une nouvelle vague sanitaire. On serait même amenés à en conclure qu’il s’agit d’un manque de confiance à l’égard de la campagne de vaccination effectuée.

L’appel des professionnels pour mettre en place un test rapide

Les bons chiffres de la vaccination

La campagne de vaccination (finalement réussie faut-il l’admettre) a pour objectif d’immuniser une grande partie de la population. Les résultats ne sont peut-être pas totalement atteints mais les derniers chiffres parlent d’eux-mêmes: 3,1 millions de Tunisiens ont totalement achevé leur parcours vaccinal et plus de 2 autres millions ont reçu leur première injection, soit 5.2 millions de vaccinés (partiellement ou totalement) pour une population locale de 11 millions d’habitants. Si ces chiffres sont certes rassurants, la question est de savoir pourquoi les mesures relatives au secteur du voyage ne s’adaptent-elles pas à la nouvelle réalité ?

E7mi, une utilité à prouver

L’application E7mi border que tout voyageur est supposé remplir avant d’entrer en Tunisie est une véritable mascarade. D’abord, elle ne fonctionne qu’une fois sur deux selon les versions. En second lieu, elle n’a pas été mise à jour en fonction des dernières conditions de voyages entrées en vigueur le 15 septembre dernier.

Mais comble du comble, elle n’est quasiment jamais demandée à l’entrée du territoire ! C’est donc uniquement à l’étranger, dans les aéroports de départ qu’elle est exigée, notamment par les compagnies aériennes étrangères qui appliquent à la lettre les Notam que la direction générale de l’Aviation civile tunisienne leur transmet.

Combien de voyageurs se sont-ils vu refuser l’embarquement à cause de cette application ? Combien les compagnies aériennes ont-elles enregistré de retards parce que les passagers n’avaient pas rempli ce document devenu un non sens car -semble-t-il- maintenu par hypocrisie populiste.

Classements peu flatteurs

La Tunisie est encore une destination fortement déconseillée aux voyageurs de nombreux pays qui la font figurer dans des classements peu reluisants: rouge en France, en Grande Bretagne, Liste B au Maroc… Le pays fait encore pâle figure en dépit de ses 8 millions de vaccinés (primo ou totalement).

Ces classements ont été décidés à un moment où la crise sanitaire battait son plein et étaient quelque part compréhensibles, notamment avec la survenue du variant delta qui avait fait craindre le pire. Ils constituent actuellement un énorme frein à la reprise de l’activité voyage.

L’économie tunisienne en général, et touristique en particulier, a besoin d’urgence que ces classements soient révisés. Pour cela, seule la diplomatie tunisienne est habilitée à le faire. Tout est question de négociations, de lobbying. Mais de toute évidence, nul n’a encore levé le petit doigt, comme s’il s’agissait d’un sujet tabou.

A moins que la Tunisie ne soit « punie » par la communauté internationale pour le tournant politique qu’elle a engagé le 25 juillet 2021 et qui ne semble pas avoir plu à tout le monde ?

Hédi HAMDI

 

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