Metin Gözüaçik, directeur général régional de Turkish Airlines pour la Tunisie
14 septembre 2012Rencontre avec Metin Gözüaçik, directeur général régional de la compagnie pour la Tunisie, pays qu’il a rejoint il y a 15 mois après avoir été en poste à Rotterdam en Hollande.
Installée en Tunisie depuis 1988, Turkish Airlines assure entre Istanbul et Tunis durant la saison été jusqu’à 9 vols par semaine (un quotidien + 2 vols le mercredi et le vendredi). A l’échelle internationale, le transporteur public turc connaît un véritable boom avec une flotte de 197 appareils et 200 destinations dont 30 rien que sur l’Afrique.
Turkish Airlines a annoncé une progression au cours des 6 premiers mois de l’année de 19% de ses passagers. Cette croissance a-t-elle été la même sur le marché tunisien ?
En 2011 par rapport à 2010, je pense que nous sommes la seule compagnie aérienne à avoir augmenté le nombre de nos passagers.
Quelle est votre part de marché par rapport aux autres compagnies aériennes tunisiennes qui opèrent sur la même ligne, à savoir Tunisair et Syphax Airlines (en régulier) et Nouvelair (en charter) ?
Nous ne regardons pas les chiffres de Tunisair, nous sommes des compagnies proches comme la Tunisie avec laquelle nous avons des points communs. Il n’y a qu’à voir nos drapeaux respectifs. Nous avons aussi les mêmes traditions et coutumes. Tunisair se porte bien sur Istanbul sur laquelle elle réalise un vol quotidien. Pour ce qui concerne Syphax, c’est une nouvelle compagnie privée et cela se passe comme chez nous : le privé qui n’existait pas est arrivé aux côtés de Turkish Airlines. J’espère que c’est mieux pour tout le monde car la concurrence est nécessaire.
A part Tunis, n’avez-vous pas en projet de vous développer sur d’autres aéroports de l’intérieur et notamment Enfidha qui est géré par des Turcs ?
Les Tunisiens aiment Istanbul pour les voyages de noces, le shopping, les visites culturelles et historiques. Nos passagers préfèrent Tunis et même Tunisair n’opère pas au départ d’Enfidha vers la Turquie. A l’avenir, nous y penserons peut-être de la même manière que nous avons pensé à Djerba l’année dernière mais nous n’avons pas obtenu l’autorisation.
L’Office du tourisme tunisien ouvre un nouveau bureau à Istanbul. Cela représente-t-il une nouvelle opportunité pour vous ?
Entre la Tunisie et la Turquie, tout se qui est entrepris marche parce qu’il existe de très bons contacts entre nous. Quand les Turcs viennent en Tunisie, ils n’ont pas besoin de visa et voyagent donc à l’aise. C’est la même chose pour les Tunisiens qui ne sont pas soumis à un visa d’entrée en Turquie. Quand ils voyagent vers Istanbul, c’est comme s’ils voyageaient vers une région de l’intérieur.
Existe-t-il des restrictions de vols entre la Turquie et la Tunisie ?
Non, il n’y en a pas. Nous avons par exemple demandé trois fréquences supplémentaires, l’aviation civile tunisienne nous les a accordées. Au niveau de notre aviation civile, je pense qu’il n’y a pas de restriction non plus.
Pour votre programme hiver, allez-vous réduire les 9 dessertes actuelles?
Notre siège nous demande de mettre en place 10 vols par semaine. Personnellement, j’ai répondu que 10 vols ne pourront pas être rentables et j’ai préféré 7 vols hebdomadaires car il y a une diminution du nombre de passagers en hiver. Mais l’été prochain, on appliquera 10 vols par semaine.
Concernant vos relations avec les agences de voyages, vous avez été la dernière compagnie à passer à la commission de 1% et au système de frais de services. Comment se passent les relations entre vous ?
Nous avons de bons contacts entre nous et comme vous l’avez dit, au lieu de la commission, nous sommes passés aux frais de services qui sont les mêmes chez nous et chez les agences pour tous les vols. Plus de 400 agences de voyages vendent Turkish Airlines en Tunisie et nous les regardons comme des partenaires. S’ils offrent de bons services, nous allons également en profiter.
En tant que membre de Star Alliance, qu’offrez-vous à travers vos programmes de fidélisation à vos passagers tunisiens ?
Nous avons un programme de fidélisation qui s’appelle Miles & Smiles. Les points cumulés peuvent être utilisés par exemple sur Lufthansa ou toute autre compagnie membre de l’alliance. Cela donne également des avantages vers 970 destinations.
Au vu des performances de votre compagnie à l’échelle internationale, peut-on parler d’une recette Turkish Airlines ?
Depuis 8 ans, nous avons en Turquie un important développement de l’économie. En parallèle, Turkish Airlines s’est également développée. Nos avions sont de nouvelle génération ayant une moyenne d’âge de 6 ans, nous avons une bonne équipe et nous avons franchi une importante étape.
Hédi HAMDI
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