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Le coup de gueule de fin d’année du ministre du Tourisme

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Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat n’y est pas allé par 4 chemins. Au cours de la conférence de presse organisée aujourd’hui à Sidi Bousaid pour dresser le bilan de l’année, René Trabelsi n’a pas usé de langue de bois.

René Trabelsi vide son sac. Lors de son point de presse de fin d’année, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat a dit tout haut ce que beaucoup parmi ses prédécesseurs n’ont jamais osé dire en public.

C’est d’abord contre ce qu’il a qualifié de « discussions de cafés » qu’il s’est insurgé, contre ceux qui colportent des contre-vérités laissant entendre que les touristes qui viennent en Tunisie profitent de ses largesses en consommant dans les hôtels des produits subventionnés. A maintes reprises, il a dénoncé ces positions populistes qui portent atteinte au secteur.

Le ministre n’a également pas mâché ses mots concernant les municipalités et les a appelées à « faire leur travail » en matière environnementale, soulignant que le ministère du Tourisme allouait des subventions pour leur permettre d’assurer la propreté des villes. Il a rappelé à ce titre que les subventions ont été doublées dans ce sens, sans parler des nouvelles municipalités qui ont été intégrées dans le cercles des municipalités touristiques. René Trabelsi a évoqué à titre d’exemple le cas des sites archéologiques et de leurs environs qui devraient être entretenus.

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Les problèmes à l’aéroport

« Nous avons des défaillances et il ne faut pas attendre que ce soit les touristes qui nous le disent ou qu’ils l’écrivent sur les réseaux sociaux », évoquant sans ambages ni détour les problèmes d’accueil et de services qui commencent à l’aéroport.

« On m’a transmis hier une photo à l’arrivée à Tunis-Carthage avec peut-être un millier de passagers faisant la queue au contrôle police », ajoutant que les délais de livraison des bagages étaient également à revoir. Les hôtels et la qualité ont également fait l’objet de remarques, le ministre rappelant que de nouvelles normes vont entrer en vigueur prochainement, « pour ne plus que l’on dise qu’un hôtel 3 étoiles en Tunisie est moins bon qu’un 3 étoiles ailleurs ».

René Trabelsi, en guise de message à toute la communauté touristique, a clairement demandé à ce que « 2020 soit l’année d’un changement complet de notre politique touristique ». A ce titre, il n’a pas manqué de pointer du doigt les lourdeurs administratives qui ont découragé selon lui plusieurs investisseurs finalement allés dans d’autres pays.

« Il faut supprimer certaines lois qui datent depuis l’indépendance et utiliser la méthode en vigueur en France, à savoir que le gouvernement procède à des réformes à travers des ordonnances », autrement dit qui n’ont pas besoin de passer par le parlement pour qu’elles soient votées.

Et pour parachever ce coup de gueule, le ministre n’a pu dissimuler également son exaspération face à l’annulation hier soir du dernier vol Tunisair vers Paris et de ses conséquences suite à une grève surprise des PNT. « J’ai beaucoup d’amis pilotes et commandants de bord à Tunisair et ce sont des gens très bien, je leur demande de patienter, ce n’est pas parce qu’il va y avoir un nouveau gouvernement que les engagements pris par l’actuel gouvernement ne seront pas tenus, il y a continuité de l’Etat » a-t-il martelé pour évoquer l’augmentation de salaires, objet de la grève sans préavis d’hier ayant laissé sur le carreau 150 passagers qui n’ont finalement pu décoller qu’à 3h00 du matin.

H.H

 

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