La situation du voyagiste Thomas Cook n’en finit pas de tenir en haleine le secteur touristique et aérien. Et malgré le plan de sauvetage annoncé en août, il semblerait que l’opérateur soit tributaire de la réunion de mercredi prochain.

Thomas Cook va-t-il réussir à survivre à l’hiver qui arrive ? Le voyagiste a déclaré avoir besoin d’1 milliard d’euros pour pouvoir passer la saison. L’argent frais que doit apporter l’actionnaire chinois Fosun Tourism Group pourrait ne pas suffire à en croire le journal néerlandais De Telegraaf hier.

Le plan de sauvetage du voyagiste prévoit une injection de capital conjointement avec des banques et une reprise de Thomas Cook. Le projet de Fosun comprend justement un échange de la dette (75% de la dette de la compagnie aérienne et 25% de la dette de l’activité tour opérateur) en actions, avec un risque de dilution, mais aussi une possibilité de voir l’action Thomas Cook retirée de la cote.

Un groupe de hedge funds, reprenant notamment Sona Asset Management et XAIA Investment, pourrait s’opposer à ce plan lors de la réunion des créanciers ce mercredi, si les Chinois ne sécurisent pas leur paiement avant cette date.

Les actionnaires redoutent donc de voir leurs investissements s’évaporer. Quant aux créanciers, ils craignent une perte de leur argent si la dette est convertie en actions bon marché.

Selon le journal britannique The Times, le régulateur britannique du secteur aérien se préparerait aussi à la faillite de l’enseigne. Un plan d’urgence serait donc en gestation pour veiller, le cas échéant, à rapatrier des centaines de milliers de passagers bloqués à l’étranger.

D.T

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