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Olfa Hâmedi accuse les hôtels et les agences de voyages de « vol de l’argent du peuple »

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La présidente éphémère de Tunisair vient de publier une lettre ouverte au président de la République dans laquelle elle porte nombre de graves accusations, notamment à l’égard des opérateurs du tourisme.

Olfa Hâmedi ne semble pas avoir digéré sa mise à l’écart. Limogée du poste de présidente du groupe Tunisair 50 jours après sa nomination, elle a adressé aujourd’hui une lettre ouverte au président Kais Said sous forme de bilan de son passage -quand bien même celui-ci fut-il éclair- à la tête de l’entreprise publique.

Sauf que ce bilan semble avoir viré au règlement de comptes dans la mesure où elle y attaque les gouvernements (actuel et précédents), certains partis politiques, les syndicats, et consacrant au secteur touristique un passage dans lequel elle formule de graves accusations sans fournir la moindre preuve ni le moindre document attestant ses dires.

Hâmedi a en effet affirmé au président de la République que ces dernières années « le transport de millions de touristes a été imposé à Tunisair à des prix quasiment symboliques, ce qui a permis un soutien indirect au secteur touristique entre hôtels et agences de voyages, entrainant une utilisation inappropriée de l’argent public » a-t-elle soutenu, ajoutant que « cela pouvait être assimilé à du vol de l’argent du peuple tunisien avec des pertes estimées en centaines de milliards ».

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Accusations en cascades

L’ancienne PDG a par ailleurs considéré que l’avion ayant appartenu à Ben Ali, en l’occurrence l’Airbus A340 qu’elle ne cite pas, a été vendu à perte. Elle s’est également attaquée de front aux syndicats, dénonçant les différents accords passés avec eux au cours de la dernière décennie, évoquant également des formes de violence physique et verbale contre toute personne s’élevant contre leurs pratiques.

Olfa Hâmedi cite par ailleurs nommément l’ancien chef du gouvernement Youssef Chahed, l’accusant, aux côtés du parti Ennahdha d’avoir exploité Tunisair à outrance sans contrôle ni transparence entre 2016 et 2019. Elle parle également de directeurs généraux et de leurs collaborateurs durant cette période sans citer de noms.

Le retard pris dans la publication des résultats financiers de la compagnie sont également abordés dans cette longue diatribe jugée par les observateurs comme étant pleine de rancoeur.

D.T


 

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