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Mohamed Saâdaoui, gérant de Carthage Travel & Events : «Nos compagnies aériennes ne fournissent pas le niveau de prestation souhaité»

Mohamed Saâdaoui, gérant de Carthage Travel & Events : «Nos compagnies aériennes ne fournissent pas le niveau de prestation souhaité»

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Il a la jeunesse, l’ambition et ne craint pas de relever les défis. A l’origine docteur en médecine et après 4 années de pratique, c’est vers le tourisme qu’il s’est tourné en fondant plusieurs tour-opérateurs qui lui ont permis de s’accaparer 30% du marché vers la Tunisie et probablement 48% selon ses estimations en 2012. En Tunisie, Mohamed Saâdaoui, c’est aussi le patron de l’agence « Carthage Travel & Events » fondée en 2006 et qui assure le réceptif de ses 3 T.O russes mais également de plusieurs autres voyagistes d’Europe centrale et de l’est.

Comment se portent vos trois tour-opérateurs russes ?
Nous avons d’abord Carthage Plus qui est spécialisé dans le tourisme de haut de gamme et à  travers lequel nous souhaiterions atteindre les 22.000 clients. Le deuxième, Biblio Globus Tunisia, est spécialisé dans le tourisme de masse, pour lequel nous estimons rassembler 84.000 clients. Rits, le troisième, est un petit tour-opérateur qui doit atteindre 500 clients d’ici la fin de saison. Outre nos trois tour-opérateurs, nous travaillons également avec d’autres prestataires ukrainiens, bulgares, polonais…

Avec quelles compagnies aériennes volez-vous ?
Nous voyageons exclusivement avec la compagnie russe Transaero.

Pourquoi une telle exclusivité ?
C’est un choix qui s’est imposé de lui-même dès le début car nos clients russes font confiance à  leurs compagnies aériennes. D’un autre côté, nos compagnies ne fournissent pas le niveau de prestation souhaité.

Combien de vols effectuez-vous par semaine ?
Nous faisons au minimum douze vols par semaine avec parfois deux vols par jour. Nous volons essentiellement avec le Jumbo747 qui possède une capacité de 470 places.

Vous estimez que le nombre de visiteurs russes va atteindre les 127.000 en 2012. Comment expliquez-vous la bonne santé du marché Russe, même en 2011 ?
Il faut avouer que notre révolution n’a pas été violente si on la compare avec d’autres. Nous l’avons réussie en
« une fraction de seconde », et les Russes ont très vite compris cela. C’est pour cette raison d’ailleurs que tout ce qui s’est passé en Tunisie en 2011 n’a pas eu d’impact négatif sur leur choix.

Comment avez-vous fait pour atteindre ce nombre ?
Nous avons, le plus simplement du monde, investi dans la communication. Nous avons triplé notre enveloppe publicitaire rien que pour augmenter la notoriété de la Tunisie en tant que destination touristique. C’était un grand défi pour nous, mais nous l’avons relevé.

L’ONTT vous a-t-il aidé dans ce processus ?
L’année dernière non. Mais l’Office s’est engagé à  le faire cette année.

Que souhaiteriez-vous que l’ONTT fasse pour améliorer la situation ?
Nous voudrions juste qu’il promeuve la Tunisie et la fasse connaître en Russie. En effet, ce n’est que récemment que les Russes ont découvert notre pays. Jusque-là , le tourisme tunisien et la Tunisie en général souffraient d’un très grand déficit de notoriété dans la population russe. C’est pour cela que, cette année, l’Office a consacré un budget du cinq millions de dinars pour promouvoir notre tourisme en Russie.

Comment les Russes voient-ils la Tunisie ?
Pour eux, il s’agit d’une découverte, d’une nouvelle destination, bien qu’en Tunisie, on ne soit pas encore habitués à  la clientèle russe (insuffisance de guides qui maîtrisent le russe, quasi absence de plats russes dans les restaurants…).

Est-ce pour cela que nous sommes retard par rapport à  d’autres pays comme l’à‰gypte qui reçoit trois millions de Russes chaque année ?
En effet. Mais il ne faut pas oublier que l’à‰gypte est mondialement connue, en Russie et ailleurs. De plus, ce pays était un allié de l’Union Soviétique avant sa disparition. De notre côté, nous, nous n’avons presque jamais investi sur ce marché, sauf en 2001. Mais dorénavant, nous allons accentuer notre communication auprès d’eux afin d’atteindre d’ici 2016 le million de clients.

Propos recueillis par
Nidhal Adhadhi
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