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Mehmet Kaplan, directeur général de Daphne Hotels Tunisie: «nous sommes disposés à acheter des hôtels»

Mehmet Kaplan, directeur général de Daphne Hotels Tunisie: «nous sommes disposés à acheter des hôtels»

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C’est une nouvelle enseigne d’origine turque qui vient de faire son apparition dans le paysage hôtelier tunisien et qui a de grosses ambitions sur le marché pour la décennie à venir au moins.

Pourquoi le choix de la Tunisie pour vous installer ?

Je crois que c’est d’abord un choix émotionnel. Je suis Turc et j’ai vécu 22 ans à Amsterdam. J’ai été contracting chez Thomas Cook et c’est là que je suis tombé amoureux de la Tunisie. Après des études de prospection, j’ai constaté qu’il y avait une baisse du tourisme tunisien et j’y ai vu des opportunités à saisir. En Tunisie, il y a beaucoup de choses à faire alors qu’en Turquie, c’est le début de la fin, il n’y a plus de possibilité d’augmenter les capacités, il n’y a plus rien à faire.

Qui est Daphne Hotels ?

Nous sommes une chaîne avec 3 hôtels en Turquie, 1 à Malte et 1 City Hotel à Bruxelles. En Tunisie, nous avons déjà loué 3 établissements qui sont tous opérationnels : le Miramar Golf à Port El Kantaoui, le Monastir Center et le Bahia Beach à Yasmine Hammamet. Pour ce qui concerne les actionnaires, nous sommes 6 dont notamment le propriétaire de nos hôtels en Turquie, un tour-opérateur hollandais, une entreprise de construction et notre partenaire tunisien.

Quelles sont vos perspectives immédiates sur le marché tunisien ?

Nous sommes intéressés par tous les marchés émetteurs dans nos hôtels y compris la clientèle locale. Le mois de juillet sera difficile mais pour le reste de la saison, nous sommes confiants. L’essentiel, c’est de faire 5 pas en avant et ne pas en faire 3 en arrière. Nous avons comme projet de ramener à Hammamet un DJ hollandais de gros calibre de même que nous comptons ramener un acteur turc de gros calibre dans la perspective d’une grande opération sur la plage de Yasmine Hammamet au mois de septembre prochain.

Vous avez loué des hôtels mais vous n’avez pas de projets d’investissements ?

Il ne s’agit pas pour nous de prendre des hôtels pour en prendre tout simplement. Notre objectif, c’est d’avoir de bons hôtels. Nous avons déjà investi sur l’hôtel Miramar Golf où nous avons changé la piscine et fait d’importantes transformations sur l’un des blocs d’hébergement avec de nouveaux équipements, de nouvelles TV, l’introduction du Wifi dans les chambres, des changements également sur le spa et la piscine intérieure. L’hôtel se veut désormais être un établissement « vert » car il est justement bordé par le parcours de golf. Nous voulons aussi en faire un hôtel pour les sportifs grâce au terrain de football et aux cours de tennis. L’année prochaine, l’établissement sera commercialisé en Adult Only pour les 18 ans et plus. Nous avons également un important programme de loisirs avec discothèque tenue par un DJ hollandais et un Lounge sur l’emplacement du casino. Etant donné que nous avons parmi nos associés une entreprise de construction, au Bahia Beach, nous allons redessiner les chambres, la réception, les couleurs, etc. A Monastir, nous allons préserver la vocation de notre établissement en tant qu’hôtel de ville et d’affaires. Nous y avons déjà investi avec des changements de mobilier et de minibar dans les chambres et installé le Wifi.

Sur le moyen-terme, nous voulons grandir. Le risque, s’il existe, est partagé entre nous puisque nous sommes plusieurs. Mais nous allons investir. Nous sommes d’ailleurs à la recherche d’autres hôtels, avec une capacité minimale de 300 lits, de préférence en bord de mer. Nous étudierons toute proposition à Hammamet et même à Djerba. Nous louons les hôtels pour 10 ans mais nous sommes disposés à acheter.

Propos recueillis par H.H

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