Tourisme britannique sur la Tunisie: la faillite de Thomas Cook et le Brexit en débat
28 octobre 2019Outre la faillite de Thomas Cook qui a constitué un coup dur à certains opérateurs touristiques tunisiens, le Brexit représente une autre menace pesante face à la bonne marche du flux de visiteurs britanniques.
La faillite de Thomas Cook n’a pas été sans conséquences sur le tourisme tunisien : pertes financières énormes particulièrement pour certains groupes ainsi que des difficultés majeures pour redéployer à court terme un programme similaire à celui mis en place pour le T.O. britannique sur la Tunisie. Le Brexit pourrait de son côté faire du tort à la destination Tunisie si certaines précautions nécessaires n’étaient prises. L’Observatoire du tourisme a réuni récemment les acteurs touristiques au ministère du Tourisme pour débattre sur ces sujets sous le thème « La destination Tunisie sur le marché britannique après la faillite de Thomas Cook et à la veille du Brexit ». Un séminaire qui vient en préparation de la participation tunisienne au salon World Travel Market (WTM) qui se déroulera à Londres du 4 au 6 novembre prochain.
Les chiffres de 2019
Les intervenants ont d’abord exposé les chiffres réalisés jusqu’à fin septembre 2019. En effet, le nombre des arrivées britanniques a atteint 184.275 avec une part de marché de 7,7%, soit une évolution de 99,9% par rapport à la même période de 2018. Le nombre de nuitées a également augmenté de 138,7%. Il a également été indiqué que 42 tours opérateurs britanniques programment et commercialisent la Tunisie.
Combler le vide laissé par Thomas Cook
Le ministre du Tourisme, René Trabelsi, a indiqué dans ce contexte que la faillite de Thomas Cook ne doit pas constituer un frein à la reprise du marché britannique et que des solutions seront trouvées avec la partie anglaise et les autorités financières tunisiennes pour soutenir les établissements touristiques lésés par cette faillite. L’Observatoire du tourisme a ajouté que l’affaire Thomas Cook pourrait constituer une opportunité pour les petits et moyens TO de reprogrammer la destination Tunisie si l’aérien suit. Elle représente aussi une opportunité pour TUI Travel, le plus grand TO, pour combler le vide laissé par Thomas Cook.
Le Brexit : opportunité ou menace ?
Quant au Brexit, le ministre considère qu’il constitue une opportunité et a exhorté les professionnels à œuvrer comme tel. Pour faire du Brexit une véritable opportunité, l’Observatoire a formulé une liste de recommandations. Primo, il s’agit de considérer le Brexit comme une opportunité pour la relance de la destination Tunisie et son développement sur le marché britannique et en tirer profit. Secundo, il est question de tirer profit de la parité de la livre sterling avec l’euro et le dollar d’une part, et de la livre sterling avec le dinar tunisien d’autre part : un facteur déterminant du consommateur pour le choix de sa destination de vacances.
Changer l’image de la destination
Ensuite, il s’agit de changer l’image de la Tunisie trop souvent considérée comme « Cheap, All inclusive, beach holiday » en créant la demande pour prolonger la saison par la promotion de produits nouveaux tels que les city break, les weekends culturels et gastronomiques, le golf, le MICE, le tourisme saharien…
Le développement du nombre des transporteurs aériens et des lignes aériennes est un autre facteur sur lequel les autorités devront travailler particulièrement, notamment par la mise en place de l’Open Sky ouvrant la porte aux compagnies low cost, ainsi que la desserte du plus grand nombre d’aéroports au Royaume-Uni et en Tunisie. De même, les parties prenantes sont appelées à développer la communication digitale et via les réseaux sociaux pour séduire les Britanniques.
TUI Travel : 2 vols supplémentaires
Nabil Bziouech, directeur général de l’ONTT, a annoncé par la même occasion que le tour opérateur TUI Travel a décidé d’ajouter 2 vols supplémentaires, l’été prochain, l’un de Manchester et l’autre de Birmingham.
K.C
Laisser un commentaire