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Le Parlement valide le maigre budget du ministère du Tourisme pour 2024

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L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a adopté aujourd’hui sans sourciller ou presque le projet de budget du ministère du Tourisme pour l’année 2024.

180 millions de dinars pour le ministère du Tourisme pour l’année 2024. C’est le montant que l’Etat a consenti de consacrer à ce secteur, en très légère hausse de 3,44% par rapport au montant qui lui avait été alloué pour l’exercice 2023.

Ce montant compte parmi les plus bas de tous les ministères, seul celui des Technologies de l’Information étant moins élevé que celui du Tourisme. « Même celui des Affaires religieuses est plus important » ont ironisé certains observateurs. Et pourtant, le secteur touristique a rapporté en 2022 4,2 MD de dinars aux caisses de l’Etat, sachant de plus qu’il ne s’agissait pas de la meilleure année en termes de performances (5,6 MD en 2019 à titre d’exemple).

Au Parlement aujourd’hui, le ministre de tutelle, Moez Belhassine, qui était accompagné des principaux cadres de son département (photo ci-dessous), a tenté de défendre bec et ongles le secteur et ses besoins. Mais les députés, outre leurs interventions, quelquefois farfelues, souvent à consonance régionaliste ou populiste, ont adopté à une écrasante majorité le budget proposé par l’Etat par 130 voix pour, 5 contre et 9 abstentions.

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La question de la faiblesse du budget dont dispose le ministère du Tourisme demeure par conséquent encore au même stade et a pour conséquence notamment une faiblesse de la compétitivité de la destination face à la concurrence régionale dans le secteur.

En dépit de la lourde taxation que subissent les hôteliers notamment et certains agents de voyages en second lieu, les pouvoirs-publics campent sur leur position et ce depuis plusieurs années en dépit des multiples gouvernements qui se sont succédé.

Dans les rangs des professionnels, et particulièrement face aux nouveaux impôts auxquels ils seront soumis en 2024, on ne cesse de réclamer que l’argent collecté serve -du moins en partie- au soutien de la destination sur le plan institutionnel.

Depuis plusieurs années également, l’idée d’élargir le nombre de contributeurs au Fodec, ce fameux fonds dit de compétitivité du tourisme, est resté lettre morte, quand bien même plusieurs secteurs tirent leurs subsides du tourisme.

Durant la prochaine année, considérée comme celle qui sera celle de la reprise totale post-covid, la concurrence sera acharnée entre les destinations. Les opérateurs touristiques tunisiens s’attendent à un exercice qui ne sera pas de tout repos et face auquel la destination tunisienne devra être capable de survivre pas seulement grâce à son positionnement tarifaire mais aussi grâce à sa capacité de pouvoir se positionner par un produit de qualité.

D.T

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