Fermeture de Tunis-Carthage : le grand casse-tête des compagnies et des voyageurs
16 septembre 2015L’annonce de la fermeture durant presque 3 jours de l’aéroport Tunis-Carthage donne du fil à retordre aux compagnies aériennes et pose de sérieux problèmes en perspectives à des milliers de passagers. Tunisair a été la première à annoncer sa décision : tous ses vols opérés sur la période concernée seront déroutés sur l’aéroport de Monastir. Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, le transporteur public « informe son aimable clientèle que ses vols de et vers Tunis, du 14 octobre à partir de 17h00 jusqu’au 16 octobre 2015 à 22h00, seront reprogrammés sur l’aéroport de Monastir ».
Tunisair précise cependant qu’afin de « parer à tous désagréments, en collaboration avec l’OACA, elle mettra à la disposition de ses passagers des navettes pour leurs transferts aux aéroports de départs et d’arrivées de leurs vols. Les passagers qui souhaiteraient modifier leurs dates de voyage auront la possibilité de le faire sans paiement de frais supplémentaires » souligne encore la compagnie dans le même communiqué.
Les compagnies aériennes étrangères opérant sur Tunis ne se sont pas encore exprimées mais il semblerait que plusieurs d’entre-elles aient décidé de supprimer carrément leurs vols durant ces 3 jours.
Autre casse-tête, celui auquel devra faire face la compagnie Tunisair Express. Desservant principalement l’intérieur, et notamment l’axe Tunis-Djerba-Tunis, une éventuelle délocalisation de ses vols sur Monastir doublerait le temps de voyage de ses passagers si l’on sait que la distance en bus entre Monastir et Tunis est sinon plus longue qu’un Tunis-Djerba en avion.
La décision de fermeture de l’aéroport a été rendue nécessaire par les travaux de réfection des pistes de l’aéroport qui sont au nombre de deux et qui sont croisées (la 01/19 et la 11/29). Et ce sont justement les travaux de rénovation de l’intersection entre les deux pistes qui acculent l’OACA à prendre une telle mesure puisque les avions ne seront plus en mesure ni de décoller, ni d’atterrir.
Cependant, vue sous un autre angle, cette fermeture aura certainement un coût pour le trafic aérien et les secteurs qui en découlent. Tout d’abord sur le plan ressources humaines, ce sont des milliers d’employés à l’aéroport Tunis-Carthage qui vont se retrouver en congé forcé pendant au moins 2 jours, tous corps de métiers confondus.
Ensuite, ce sont des milliers de passagers qui vont devoir subir le déplacement à Monastir car en cette période de l’année, ce sont aussi des passagers d’affaires qui sont tenus par des engagements de voyages à date fixe qui alimentent le trafic aérien.
Par ailleurs, seront également impactés les taxis, les porteurs de bagages et autres commerces de l’aéroport qui enregistreront un manque à gagner non négligeable. Ce qui fait dire à certains que le coût de rénovation de l’intersection des deux pistes aura finalement des conséquences fâcheuses.
La question qui fâche aussi : pourquoi faut-il 3 jours pour rénover un simple tronçon de piste ?
H.H
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