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Entretien avec Mélanie Lefebvre, directrice générale de TAV Tunisie

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Mélanie Lefebvre, directrice générale de TAV Tunisie:  «Les vols réguliers sont la solution au problème de la saisonnalité de l’aéroport d’Enfidha-Hammamet»

Récemment nommée à la tête de la société TAV Tunisie, gestionnaire des aéroports d’Enfidha-Hammamet et de Monastir-Habib Bourguiba, Mélanie Lefebvre se veut optimiste sur un retour à la croissance du trafic aérien avec, notamment, le lancement de nouvelles lignes régulières.

Le tourisme en Tunisie a enregistré une très bonne année 2023, mais le trafic sur l’aéroport Enfidha-Hammamet n’a pas renoué avec les chiffres de 2019. Quelle explication avez-vous à ce décalage ?

Je dois préciser, tout d’abord, que l’aéroport était essentiellement et historiquement axé sur le charter. En réalité, il y a plusieurs types de tourisme, comme le charter et le régulier, mais qui reviennent avec de différentes vitesses. L’année 2023 a été aussi une année de transition après avoir été profondément touchés par le Covid ayant causé beaucoup de mal à certains types de tourisme. Nous sommes, effectivement, revenus un peu moins vite mais nous revenons progressivement.  

C’est un travail commun qui implique, après tout, tous les acteurs. Nous sommes en étroite collaboration avec les ministres du Transport et du Tourisme. Nous allons également mettre en place les pierres angulaires qui aideront la saison prochaine d’une manière certaine. Nous travaillons également sur la connectivité avec les régions aux alentours par le biais de bus, de taxis et de loueurs de voitures. C’est tout un écosystème à créer et nous ne sommes pas seuls dans ce domaine.

Or, ce qui importe le plus, c’est que la volonté y est déjà et que nous sommes en train de nouer des relations constructives avec les ministères du Tourisme et du Transport. L’aéroport représente en fait une aide pour le tourisme tunisien et du Sahel d’autant plus qu’il constitue une porte d’entrée pour la Tunisie. Concrètement, nous travaillons main dans la main avec le gouverneur de Sousse et avec les autres organismes comme l’ONTT. Il faut développer davantage cette bonne énergie.

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L’aéroport d’Enfidha considéré actuellement comme le plus grand aéroport du pays en termes de capacités de passagers.

Vous avez eu dernièrement une réunion avec le ministre du Transport. Quel était l’objet de cette rencontre ?

La réunion avec le ministre du Transport était pour solutionner les problèmes engendrés par le Covid qui a impacté négativement et profondément l’aéroport puisqu’il a supprimé quasiment tout le trafic. Nous travaillons en collaboration avec le ministre du Transport et des discussions sont en cours pour rétablir une relation qui prend en compte l’impact du Covid et continuer à avancer étant donné qu’il nous reste encore plus de 20 ans de concession sur l’aéroport d’Enfidha-Hammamet. Nous souhaitons continuer à développer ensemble le trafic aérien au sein de cet aéroport.

Quelles sont justement les perspectives d’évolution du trafic à l’aéroport international Enfidha-Hammamet ?

Cette année, nous allons avoir un grand retour du trafic aérien sur l’aéroport international Enfidha-Hammamet. Nous estimons une multiplication des chiffres par deux en comparaison avec l’année dernière. Nous reviendrons, par conséquent, à des niveaux pas tout à fait de pré-Covid mais presque. Nous en sommes donc satisfaits et nous nous préparons activement pour accueillir au mieux tous les passagers. Concrètement, nous sommes partis sur un nouveau souffle augurant un retour du tourisme dans la région et également pour notre aéroport.

Quel est votre commentaire par rapport à la décision du gouvernement d’établir une ligne ferroviaire reliant Tunis à l’aéroport Enfidha-Hammamet ?

Je la vois forcément d’un très bon œil. Je pense que le tissu aéroportuaire de la Tunisie est très éclaté. Et cela est, à mon avis, tout à fait normal pour pouvoir couvrir tout le territoire tunisien. Or, il est nécessaire maintenant de relier et de joindre les différents territoires, que ce soit le Sahel ou la métropole de Tunis. C’est aussi une condition pour atteindre le plein potentiel de cet aéroport.

Comment expliquez-vous qu’aucune compagnie aérienne tunisienne n’opère à partir de l’aéroport Enfidha-Hammamet ?

Tunisair est très focalisée sur l’aéroport de Tunis-Carthage. C’est un choix qu’elle a fait mais elle opère, toutefois, sur d’autres aéroports comme celui de Monastir. C’est également le cas pour Nouvelair. Ce sont des choix d’affectation qui leur sont propres mais nous discutons notamment avec Nouvelair pour le futur.

Que représentent les vols réguliers dans votre approche stratégique ?

Les vols réguliers sont la solution au problème de la saisonnalité et pour que l’aéroport puisse se développer d’une manière régulière. Nous avons déjà des vols réguliers. Nous sommes à 70% charters et 30% réguliers. Les vols réguliers sont avec l’Angleterre, la Belgique et les Pays Bas. Nous sommes également en contact avec des tour-opérateurs pour établir d’autres vols réguliers en 2024 sur certains autres pays européens et arabes. Il s’agira notamment de la Libye, de l’Arabie Saoudite, du Koweït et de la Jordanie.

 

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