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Au cœur touristique de Sousse, un alignement d’hôtels en pleine déchéance

Au cœur touristique de Sousse, un alignement d’hôtels en pleine déchéance

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Le spectacle est tout simplement désolant. Le cœur touristique de Sousse est aujourd’hui parsemé d’une série d’hôtels en chantier de rénovation ou alors en situation de quasi-abandon, donnant à la zone une image de dégradation, voire de désolation.

Commençons à partir de l’avenue Habib Bourguiba qui comprend 3 hôtels. Les 3 sont fermés. Le Sousse Palace tout d’abord est en rénovation complète. Racheté par l’homme d’affaires Kamel Drouch, qui compte lui redonner son lustre d’antan, l’hôtel fait l’objet de travaux qui battent leur plein actuellement, mais c’est malheureusement le seul chantier qui semble avancer sur toute l’avenue.

En face du Sousse Palace, l’appart-hôtel Sousse Résidence est également fermé. Si de timides travaux sont en cours à l’intérieur de l’établissement, vu de l’extérieur, il donne l’image d’une bâtisse totalement abandonnée.

Quelques dizaines de mètres plus loin, un autre chantier hideux s’offre à la vue des visiteurs de la Perle du Sahel. L’hôtel arbore toujours l’enseigne mythique Abou Nawas Boujaâfar qui renvoie à une belle époque, celle où cet établissement était l’un des fleurons de l’hôtellerie de Sousse. Racheté par l’hôtelier Habib Bouslama, il était question qu’il rouvre sous l’enseigne Nahrawess avant qu’on ne parle d’un accord pour en faire un Park Inn. Mais les choses en sont restées de toute évidence au stade des négociations puisque l’hôtel demeure fermé et, qui plus est, dans un état de désolation avancée.

Sur toute la longueur de Boujaâfar

Un peu plus loin, sur la Corniche de Boujaâfar, la longue litanie des hôtels en ruines continue de plus belle. Le Karawan qui n’est plus très jeune, survit tant bien que mal depuis le départ de son dernier locataire, le T.O Primalife. Juste à côté de lui, un autre hôtel attend de renaître de ses cendres : l’ex-Abou Nawas Nejma est annoncé pour devenir un Marriott. Racheté par le groupe Jenayeh, il était programmé pour 2017, mais de toute évidence, son entrée en exploitation sera reportée.

Les 3 hôtels qui suivent sont en plein chantier : le Hana Beach, le Chams El Hana et la Résidence El Hana. Leur propriétaire, Moez Driss, a engagé des travaux de grande rénovation dans la mesure où les deux premiers seront exploités sous l’enseigne Radisson Blu en 2017. Le gros œuvre va être conservé, ce qui laisse penser que dans ce cas de figure, les délais pourraient être respectés.

Si le spectacle de ces bâtisses en travaux ou à l’abandon n’est pas beau à voir, ce sont les petits commerçants, notamment d’artisanat, parsemés aux alentours, qui font les frais de cette situation. Plus de touristes résidents dans ces hôtels et donc un effondrement de leur chiffre d’affaires. Beaucoup cherchent aujourd’hui à louer ou à vendre leurs commerces, pour certains à n’importe quel prix. Et n’allez pas leur dire que bientôt, il y aura de grandes enseignes internationales dans le quartier, ils ont perdu toute confiance en l’avenir du tourisme.

Hédi HAMDI

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