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Tunisair prépare de nouvelles lignes et une grande alliance internationale

Tunisair prépare de nouvelles lignes et une grande alliance internationale

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La compagnie nationale a de grandes ambitions pour son avenir. Tunisair a élaboré une refonte de son réseau sur les prochaines années axée sur le trafic dit de 6e liberté. Pour ce faire, le transporteur aérien mise sur l’Afrique et envisage de porter à  20 le nombre de ses destinations sur le Continent à  raison de 4 ouvertures par an. Dès 2013, Tunisair va étendre sa ligne Tunis-Bamako vers Ouagadougou. Elle s’apprête également à  ouvrir une ligne vers N’djamena/Douala. « Nous ne répondons pas uniquement aux demandes des politiciens mais à  une étude économique qui nous assure qu’à  moyen-terme, ces lignes seront rentables » se défend Rabeh Jerad, le PDG de la compagnie. Sur la Libye, une nouvelle ligne va être ouverte vers Sebha, ce qui confirme tout l’intérêt accordé à  ce marché malgré son instabilité relative.

Sur le long-courrier, Tunisair annonce de nouvelles lignes sur Montréal au 2e semestre 2014 et une ligne sur New York en 2015. Ces ouvertures seront rendues possibles après la réception de nouveaux avions neufs : deux Airbus A.330 prévus pour avril et mai 2014 et un 3e appareil du même type pour la fin 2015. « Nous voulons fidéliser notre clientèle par la qualité des services » affirme le PDG de la compagnie qui reconnaît que « les retards enregistrés sont dus au vieillissement de la flotte qui a atteint une moyenne de 15 ans ».
Actuellement, plusieurs avions ont 20 ans d’âge et vont être retirés de l’exploitation, dont ses 3 Airbus A.300-600 et 4 Boeing 737-500 destinés à  être revendus. Suivront également 5 Airbus A.320 et un ATR 42 (celui ramené de chez Mauritania Airways). Le produit de cette vente servira à  renflouer les caisses de la compagnie et participer à  l’acquisition des appareils commandés il y a quelques années portant sur un total de 16 avions (dont 3 ont déjà  été livrés). La compagnie continuera à  recevoir 2 appareils nouveaux chaque année.

Avions présidentiels mis en vente

Mais c’est surtout sur le produit de la vente des avions présidentiels de Ben Ali que Tunisair compte. Deux appareils sont actuellement à  la recherche de repreneurs : tout d’abord le Boeing 737 BBJ ainsi que l’Airbus A.340 payé 190 millions de $ US et actuellement stationné à  Bordeaux. Il se trouve cependant que ces appareils n’ont pas encore réussi à  être revendus malgré le recours à  un Broker spécialisé. Le BBJ a été exposé récemment à  la foire de Dubaï et malgré une offre avancée, la vente n’a pas pu se concrétiser. Rabeh Jerad ne perd pas espoir de trouver des acheteurs et souligne que Tunisair réussira à  dégager des plus-values des ventes, notamment de l’A.340, car entre son achat en 2009 et aujourd’hui, il y a eu une dévaluation du dinar par rapport au $ US. Les recettes serviront également à  financer une partie du renouvellement de la flotte qui s’élève à  950 millions de $ US. En attendant, la compagnie mise sur une augmentation de son capital de 106 millions de dinars actuellement à  180 millions de dinars, montant qui pourrait être apporté par « un partenaire stratégique » selon Rabeh Jerad qui n’a pas dévoilé son identité, se contentant de dire que « les détails seront discutés plus tard ». Par ailleurs, il est également question d’une alliance stratégique dans un horizon de 5 ans.

Le charter réduit de moitié

 Depuis 2011, la compagnie Tunisair a perdu 50% de son trafic charter. En 2012, l’activité a représenté entre 17 et 20% de son trafic uniquement pour éviter les aléas conjoncturels, autrement dit l’annulation des engagements des T.O. On est donc loin des 40% d’activité touristique d’antan. Faouzi Mouelhi, directeur central du Produit au sein de la compagnie, explique que la conjoncture fait que les T.O évitent de prendre des risques et préfèrent se rabattre sur les vols réguliers. Mais Tunisair compte bien se ressaisir sur ce créneau à  compter de 2013 malgré des décisions que certains pourraient interpréter comme « anti-touristiques » : fermeture des représentations en Grèce, au Portugal et dans certaines villes allemandes et suspension de la ligne Tunis-Athènes faute de rentabilité. En tout état de cause, la compagnie estime que le retour à  l’équilibre de ses finances peut être envisagé pour 2014 grâce à  une croissance de ses activités de 2 à  3% par an à  compter de 2013.

H.H
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