Comment Sousse veut changer la vocation de son front de mer
14 septembre 2022La commune de Sousse vient d’adopter un ensemble de décisions relatives à sa façade maritime du centre ville, en premier lieu de laquelle la zone de Boujaâfar qui va changer de vocation.
Sousse veut changer de visage. Du moins pour sa partie la plus touristique du centre ville. Le Conseil municipal, après pas moins de 9 réunions, vient à ce titre d’adopter un ensemble de décisions qui pourraient, à terme, changer la façade maritime de la zone de Boujaâfar notamment dont plusieurs constructions tombent en ruine.
Nouveau plan d’aménagement
Mais les décisions de la commune sont allées plus loin puisqu’elles ont également défini la limite de construction des futurs édifices immobiliers sur la base d’une étude réalisée par un bureau spécialisé qui a dessiné les contours d’un nouveau plan d’aménagement urbain.
Sur le plan touristique, ce qu’il faut retenir, c’est tout d’abord le changement de vocation de la zone de Boujaâfar qui abandonne la notion de tourisme dense pour la remplacer par zone touristique d’animation et de loisirs.
Seront par conséquent autorisés sous conditions les services, les commerces, les résidences ou hébergements touristiques (hôtels, appart-hôtels, résidences, pensions de famille etc.).
A ce titre, plusieurs hôtels, actuellement fermés, ne rouvriront plus en l’état. Il s’agit notamment de l’ex-Abou Nawas Boujaâfar, du Jawhara ou encore l’ancien Nejma. Sont concernés également par la requalification de la zone les hôtels Justinia et Nour Justinia,
Limites de construction
Cette approche sera adoptée tout au long de la côte jusqu’à Hammam Sousse. La limite de hauteur de construction des édifices immobiliers a été fixée à 10 étages, alors que certains projets portaient sur 18 étages. C’est le cas notamment du complexe Samara qui va se transformer en ensemble immobilier. Les hôtels El Ksar et Hill Diar sont également concernés par le changement de vocation de la zone.
Par ailleurs, et au niveau de l’actuelle clinique Les Oliviers, le nouveau plan d’aménagement prévoyait l’édification d’un pôle de tourisme de santé. Ce projet n’a pas été retenu par le Conseil municipal.
Le basculement de zone touristique en zone d’habitation et/ou d’animation touristique a fait réagir nombre de locaux qui craignent de voir les conditions de circulation en ville, déjà difficiles, devenir plus compliquées en l’absence de projet clair sur le sujet.
L’application de ces décisions restent bien évidemment soumises à l’approbation des autorités de tutelle, à commencer par les ministères de l’Equipement et du Tourisme. Mais elles marquent clairement la volonté de la cité d’évoluer vers un modèle plus en phase avec les nouvelles réalités touristiques et commerciales.
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