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45% des salariés des hôtels en Tunisie ont perdu leur emploi à cause de la crise du Covid

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Triste constat que celui dressé par le patronat hôtelier: près de la moitié des employés des hôtels sont désormais au chômage suite à la crise qui frappe le secteur touristique.

27.132 emplois perdus dans l’hôtellerie tunisienne en 2020 à cause des conséquences de la crise du Covid-19 sur le secteur touristique. Le chiffre est dramatique sur le plan social mais aussi économique. Annoncé aujourd’hui par la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH), il résulte d’une enquête confiée à une équipe d’experts économistes encadrée par Abderrahmen Lagha, professeur d’économie à l’Université de Tunis.

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De droite à gauche, Abderrahmen Lagha, professeur d’économie, Dora Milad, présidente de la FTH et Khaled Fakhfakh, trésorier et président de la Commission Communication lors de la conférence d’annonce des résultats de l’étude.

Ce chiffre correspond à 45% des salariés permanents et ne prend pas en considération les employés saisonniers ou free-lance ni ceux des entreprises sous-traitantes de services aux hôtels dans un contexte de décroissance de plus de 80% de l’activité à fin octobre par rapport à 2019.

Cette perte d’emplois aura des conséquences sociales graves puisqu’il va entraîner « un glissement d’une partie importante de la population employée dans les hôtels vers la pauvreté » souligne l’étude qui précise encore que « 6 familles sur 10, dont le chef de famille travaille dans l’hôtellerie, entreront dans la pauvreté, et alors qu’avant la pandémie, 1% d’entre-elles étaient dans l’extrême pauvreté, cette proportion passera à 40% après la pandémie ».

Abderrahmen Lagha a indiqué que le taux de pauvreté des employés du secteur de l’hôtellerie était jusqu’à présent de 5% mais va passer à 58% suite à la perte de leurs revenus fondamentaux, soulignant qu’une personne percevant un revenu annuel inférieur à 2200 dinars était considérée comme « pauvre » tandis que celle percevant moins de 1400 dinars était considérée comme « extrêmement pauvre ».

Quant aux employés saisonniers, ceux-ci restent en marge des statistiques et des études étant donné la difficulté de pouvoir cerner leur nombre. Ce qui fait dire à Khaled Fakhfakh, trésorier de la FTH, qu’il est désormais nécessaire de revoir le Code du Travail pour permettre à cette catégorie d’employés de bénéficier de leurs droits fondamentaux et ne plus être considérés comme employés précaires.

D’après certains chiffres émanant de la CNSS, les employés permanents (donc déclarés) dans le secteur du tourisme serait de 400.000.

Réagissant aux dernières décisions gouvernementales au profit du secteur touristique, la FTH a déclaré « apprécier à leur juste valeur les mesures gouvernementales à court terme annoncées le lundi 16 novembre et destinées à préserver les emplois et la pérennité des entreprises et appelle à une promulgation rapide des textes d’application et à la mise en place de procédures simplifiées, vue la nécessité urgente et la gravité de la crise du secteur ».

Le syndicat patronal a, par ailleurs, « réitéré la nécessité de mesures gouvernementales à moyen et long termes pour traiter les problèmes structurels du secteur, et en particulier ceux de l’accessibilité, de l’environnement et de la restructuration financière des entreprises ».

@Destination Tunisie

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