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Nabeul : quand les touristes vont à la découverte des produits du terroir

Nabeul : quand les touristes vont à la découverte des produits du terroir

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Faire sortir les touristes des sentiers battus et leur faire découvrir certaines spécialités de la région. Cela aboutit à des rencontres avec des artisans qui ont choisi des filières qui contribuent énormément à la diversification de l’offre.

Comprendre le processus de distillation traditionnelle des eaux florales, prendre part à un atelier de découverte et de dégustation de l’harissa, observer comment sont transformés les pépins de figues de barbarie, visiter une maison d’hôtes typique avec une séance de show-cooking assurée par un grand chef ou encore parcourir les dédales d’un atelier de fabrication de poteries et de céramique.

Autant d’activités rendues possibles à Nabeul et ses environs grâce à la conjonction de plusieurs intervenants publics et privés de la filière touristique. Récemment, un groupe d’agents de voyages et de journalistes allemands a été convié à effectuer le circuit sous la houlette de l’ONTT en symbiose avec les grandes orientations du programme Pampat (Projet d’accès aux marchés des produits agroalimentaires et de terroir) dont la 2e phase a été lancée en Tunisie en janvier 2020 avec des financements provenant du Seco (Secrétariat d’Etat à l’Economie de la Confédération Suisse).

Des produits caractéristiques de la région

A Nabeul, les produits spécifiquement locaux ne manquent pas. Ils constituent en quelques sortes la signature immatérielle de la région et permettent de soutenir ainsi son image en tant que destination touristique à part entière.

L’harissa est sans aucun doute le produit phare de la ville. Son inscription récente sur la liste du Patrimoine mondial immatériel de l’Unesco ne fait que confirmer le choix de faire de ce produit un vecteur de communication touristique et culinaire.

Atelier à « La Maison de l’Artisan » pour s’initier à la fabrication de l’harissa.

« La Maison de l’Artisan », implantée dans un quartier résidentiel de Dar Chaabène El Fehri dans les environs immédiats de la ville, est un lieu d’escale qui devrait être incontournable pour tous les touristes. Le maître des lieux, Imed Attig, historien de formation, y reçoit, au rez-de-jardin de la résidence.

Son atelier s’apparente à un véritable petit musée de l’harissa. Aux visiteurs de tous bords, il se plaît à raconter les origines de ce produit ; tout comme il énumère fièrement les différents types d’harissas et les processus caractéristiques de leur fabrication. Le visiteur ne peut être que surpris de découvrir autant de diversité et autant d’histoires derrière ce produit.

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Imed Attig se plait à présenter à ses visiteurs l’histoire de l’harissa et ses différents usages en Tunisie.

Valorisation de produits

Nabeul est aussi un peu le chef- lieu de la distillation de la fleur d’oranger notamment. Si sa réputation n’est plus à faire au niveau local, elle mérite toutefois que les visiteurs étrangers s’y intéressent. Un atelier de distillation traditionnelle, dénommé « Ezzemnia », constitue également une halte importante. On y découvre non seulement la manière avec laquelle sont extraites les eaux florales mais aussi et surtout les différents usages qu’on en fait dans la pâtisserie et les boissons par exemple.

Autre exemple caractéristique de la transformation des produits locaux, l’atelier familial « Organica » lancé il y a 5 ans. En plein centre ville, une jeune ingénieure en chimie, Hanène Ayachi, épaulée par son époux, a fait de la transformation des pépins de figue de barbarie son activité principale. Le petit matériel dont elle dispose, bien qu’en apparence rudimentaire, permet d’extraire des huiles précieuses riches vitamine E.

Le jus de figues de barbarie est également valorisé sous forme de vinaigre tandis que, d’autre part, le reste des grains sont transformés en produits naturels à usage cosmétique (crèmes, savons, huiles, etc.). Ce petit laboratoire se double d’une échoppe ayant pignon sur rue qui commercialise tous les produits dérivés certifiés bio en synergie avec des plantes aromatiques médicinales.


La poterie et la céramique constituent par ailleurs un attrait certain pour les touristes. Les ateliers de la famille Slama ont conservé et préservé depuis 1965 leurs méthodes de production où le travail manuel reste prédominant. La visite de l’usine permet de parcourir les différentes étapes de fabrication des produits en tous genres mais également de découvrir le savoir-faire de ces artisans et artistes passionnés par leur travail qui n’est pas uniquement destiné au marché local mais qui s’exporte aux 4 coins du monde.

Pause à Dar El Gaied

Dans le programme de visite, une escale est proposée à Dar El Gaïed El Maâmouri. Il s’agit d’une maison d’hôtes exceptionnelle en plein centre ville dont les origines remonteraient au milieu du 19e siècle. Parfaitement entretenue par les descendants de la famille, elle accueille dans 5 de ses chambres des clients à la recherche de lieux d’hébergement chargés d’histoire et en dehors du temps. Dar El Gaïed est jalousement entretenue dans le respect de l’architecture d’époque.


Dans la grande salle qui fait également office de réception, une magnifique collection de pièces de céramique est jalousement conservée. Elles sont l’œuvre de l’aïeule de la famille. La maison baigne dans un univers de verdure enchanteur. Et durant la belle saison, une grande piscine accueille les clients à la recherche de fraîcheur et de volupté.

Outre le côté hébergement, cette demeure dispose également d’une table d’hôtes avec une cuisine typique de la région. A la demande, un grand chef pourra venir effectuer une démonstration de show-cooking pour une expérience culinaire exceptionnelle.

©Destination Tunisie

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