Humeurs

Le statu quo… et ce que l’on attend du tourisme

Le statu quo… et ce que l’on attend du tourisme

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Que ce soit sur le plan économique, politique ou social, on reste sur l’impression que le pays est livré à  une sorte d’anarchie totale. La difficulté de la conjoncture économique, les chiffres mornes révélés chaque jour par les instances officielles, sont de plus en plus décevants et de moins en moins rassurants. L’on parle, d’ores et déjà , d’un chômage en perpétuelle augmentation, d’un déficit commercial de l’ordre de 10 milliards de dinars, d’une diminution de l’investissement, d’un taux d’inflation de 8% jamais enregistré auparavant ainsi que d’une dégradation du pouvoir d’achat… la liste est encore longue.

Sur la scène politique, la dichotomie est reine, le consensus semble cloué au pilori. De même, la conjoncture sociale n’a rien à  envier à  la situation politique et économique. On assiste, en effet, à  des manifestations presque quotidiennes aux quatre coins de la République, à  des grèves inopinées qui vont jusqu’à  paralyser toute la capitale. Il y a également des faits divers dont le retentissement dépasse nos frontières pour faire les unes des journaux et susciter des débats dans les médias étrangers qui ne font que dégrader l’image de notre pays hors de ses frontières. Et ce n’est pas tout, il faut ajouter à  tout cela la violence d’une catégorie sociale qui se sent protégée et se croit au dessus de la loi, une violence dont l’à‰tat paie les répercussions entraînant avec lui le tourisme.

La santé de ce secteur, qui reste l’un des piliers de l’économie tunisienne, dépend en grande partie de la performance des instances étatiques. Face à  ce constat, on ne peut que se demander qu’en est-il vraiment du secteur du tourisme ? Reconnu comme un important générateur de devises, pourrait-il venir cette année au secours d’une économie malade et par là , pallier au déficit de la balance commerciale ? Or, à  la lumière de la situation actuelle du pays, pouvons-nous souhaiter que ce soit le tourisme qui se penche au chevet de notre économie alors qu’il s’agit d’un secteur dont la performance est intimement liée à  la stabilité politique et à  l’état sécuritaire du pays ? Le désordre actuel a un effet négatif quasiment mécanique sur le tourisme. Tout le monde, nos dirigeants surtout, doivent se mobiliser et sortir l’artillerie lourde afin de rendre à  notre secteur touristique la place qu’il mérite.
Intervenant sur les ondes de Shems Fm pour parler d’un probable consensus entre les membres de la Troïka sur le type du prochain régime politique, Elyès Fakhfakh, le ministre du Tourisme, a feint d’ignorer que la performance touristique passe tout d’abord par la stabilité politique.

 Nidhal Adhadhi
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