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La FTH brosse un tableau très mitigé de la situation touristique en Tunisie

La FTH brosse un tableau très mitigé de la situation touristique en Tunisie

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La situation du tourisme tunisien n’est pas reluisante. Si le ministère de tutelle ne le dit pas ouvertement, les hôteliers ne mâchent pas leur mot à  l’égard des circonstances qui prévalent. Le Bureau exécutif de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH) s’est réuni le mardi 23 août 2011, sous la présidence de son président, Mohamed Belajouza, et a estimé que les résultats enregistrés par le tourisme tunisien au courant des mois de juillet et d’août 2011 sont en deçà  des prévisions et des attentes des professionnels vu que les performances des huit premiers mois de cette année 2011 sont inférieures de 50% par rapport à  celles de l’année dernière.

Quant à  l’arrière saison 2011, et suivant les informations disponibles à  ce jour, le Bureau n’a pas caché son inquiétude, eu égard à  la situation sécuritaire, sociale et économique qui prévaut en Tunisie et à  l’image encore peu rassurante qu’elle a auprès des touristes européens et maghrébins malgré les dernières améliorations.

2012 dans le flou

Pour l’année 2012, les hôteliers, traditionnellement très proches des opérateurs étrangers, jugent la visibilité très faible, voire négative, plusieurs tour-opérateurs ayant encore demandé des réductions de prix et de contingents, ainsi que la renégociation à  la baisse des contrats de gestion et de location des établissements hôteliers. De plus, la non-programmation de chaînes de vols charters par ces tour-opérateurs est perçue comme un signe fort de leur manque d’engagement sur la destination Tunisie.

Sur un autre plan, le Bureau exécutif « regrette vivement la décision annoncée par voie de presse du ministre du Transport de reporter l’ouverture du ciel tunisien (Open sky) pour la desserte des aéroports tunisiens par les compagnies low cost et ce malgré les assurances qu’il lui avait données » lors d’une rencontre récente.

Les hôteliers sont également remontés contre le gouvernement qui avait promis des mesures de soutien. Ces mesures, prises en Conseil des ministres le 22 avril et publiées dans le JORT du 8 juin 2011, ne sont toujours pas en vigueur, vu l’absence des textes d’application. « Ce retard considérable de quatre mois a aggravé davantage les problèmes multiples dont souffre le secteur et dont la récession va s’accentuer avec l’arrivée de la basse saison » s’indigne la FTH.

A ce propos, le Bureau exécutif réitère ses exigences de donner au secteur touristique l’importance qui lui revient dans l’économie du pays et de le considérer comme un secteur prioritaire.

En attendant les élections

Quelle sera la place du tourisme au sein du prochain gouvernement qui sera issu des élections du 23 octobre prochain en Tunisie ? Face à  l’échéance qui se rapproche, la FTH « appelle les partis politiques à  accorder au secteur touristique une place de choix dans leur programme économique et une représentation conséquente dans la prochaine Assemblée Constituante.

Mais c’est aussi le climat social qui prévaut dans le secteur qui suscite beaucoup d’interrogations et d’inquiétudes. Malgré la conjoncture très défavorable, le conseil a « réaffirmé le souci de tous les hôteliers de sauvegarder, au maximum, les emplois ».

Dans son communiqué, le conseil n’a pas manqué d’estimer, avec satisfaction, que la fin du conflit Libyen aura des répercussions positives sur le tourisme tunisien.

Mais en attendant, on nage dans le flou.

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