Djerba : ce qui s’est vraiment passé à l’hôtel Park Inn
23 août 2011La nuit du 21 au 22 août a été particulièrement chaude. Avec l’annonce de la chute de Tripoli, les populations libyennes actuellement réfugiées en Tunisie ont célébré avec tambours et trompettes la fin de leur régime. A Djerba cependant, la fête a failli tourner au cauchemar. Suite à une information erronée diffusée par la chaîne Al Jazira faisant état de la présence supposée de trois personnalités libyennes dénommées Baghdadi Al Mahmoudi, Abdallah Senoussi et Abdallah Mansour à l’hôtel Park Inn Ulysse Resort & Thalasso, Djerba sous la protection des forces de sécurité tunisiennes, entre minuit et 05h00 du matin, plusieurs dizaines de Libyens ont essayé de pénétrer dans l’enceinte de l’hôtel afin de rencontrer les personnes en question. Dans une première étape, les forces de police et de l’armée, avec l’aide de citoyens bénévoles, les ont empêchés de rentrer.
Mais vers 02h00, plusieurs voitures libyennes sont revenues à la charge et ont convergé de nouveau vers l’établissement. L’armée et la police tunisiennes sont de nouveau intervenues sur appel de la direction de l’hôtel afin de protéger les infrastructures, les clients et les employés, sachant qu’entre le Park Inn et le Radisson contigu, il y avait plus de 500 clients. Du côté de la direction générale des deux hôtels (appartenant au même groupe), on estime « qu’une catastrophe a été évitée et dont les répercussions auraient pu être très graves pour le tourisme ». La direction de l’hôtel a pris contact avec les correspondants de la chaîne en Tunisie vers 4h00 du matin pour démentir formellement l’information diffusée au même moment sur l’antenne mais sans résultat.
« Nous sommes réellement surpris par la réaction de cette grande chaîne d’information internationale, qui n’hésite pas à laisser des rumeurs tourner en boucle, sans aucune appréciation des dangers ou des conséquences, surtout en l’état actuel des choses avec la présence de milliers de Libyens sur l’île de Djerba. Nous avons des familles avec enfants en vacances et des personnes âgées en cure de thalassothérapie, nous n’osons même pas imaginer leur réaction si des hôtels étaient envahis par des Libyens à la recherche de soit-disant clients suspects » ont déclaré Christian Antoine, directeur général et Mohamed Jerad, DGA des deux hôtels.
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