Jasmin Airways, compagnie aérienne tunisienne virtuelle
7 novembre 2012Depuis près d’un an, elle attend de recevoir son agrément, ou tout au moins un accord de principe qui lui permettrait de créer au moins une structure officielle pour entamer ses activités. Mais il se trouve que les autorités de tutelle ne semblent pas pressées de lui répondre, ne serait-ce que par un oui ou par un non.
Jasmin Airways est le nom choisi pour cette nouvelle compagnie aérienne tunisienne qui n’existe encore que sur le papier mais qui ambitionne de faire du charter au départ des aéroports touristiques, voire peut-être de Tunis-Carthage. Les principaux actionnaires du projet, Ali Ben Amara, ancien commandant de bord à Tunisair aujourd’hui reconverti dans la formation des pilotes et des mécaniciens, et Raouf Laâmouri, directeur général de la chaîne des hôtels Hasdrubal, n’en démordent pas malgré la conjoncture. Leur dossier a été déposé depuis déjà le 13 décembre 2011 au ministère du Transport. La commission chargée de statuer sur le dossier Jasmin Airways était sur le point de se réunir en juin 2012 quand le directeur général de l’Aviation civile d’alors fut limogé (lire). Depuis, aucune suite ne leur a été communiquée.
Malgré le flou administratif qui entoure le projet, ses promoteurs n’ont pas baissé les bras. Des négociations ont été engagées entre temps avec le constructeur aéronautique brésilien Embraer (N°3 mondial derrière Boeing et Airbus). C’est en effet ce type d’aéronef qui a été décidé pour équiper la flotte de la future compagnie qui aurait fait le choix d’acheter des appareils dès le début de ses activités et non pas d’en louer. Information confirmée par Foued Sayadi, actuel responsable du projet. Et avec les futurs partenaires brésiliens, la collaboration serait appelée à aller plus loin encore puisque des discussions ont été entamées pour créer un simulateur de vol Embraer et édifier un hangar de maintenance régional pour ce type d’appareil. Et c’est le site de l’aéroport de Tabarka qui aurait été choisi, vu son emplacement stratégique proche de la Méditerranée et aux portes du continent africain. Et à 14 km, toute une panoplie d’hôtels est en mesure d’assurer l’hébergement des pilotes qui viendraient de tous les pays environnants en formation sur le simulateur.
Un haut responsable de chez Embraer, accompagné par l’ambassadeur du Brésil en Tunisie, ont rencontré tout récemment deux ministres du gouvernement provisoire, celui du Transport et celui de la Formation professionnelle, pour leur présenter le projet. Les rencontres se sont arrêtés aux encouragements verbaux. Dans l’état actuel des choses, il semblerait donc que le décollage de Jasmin Airways ne soit pas encore pour demain.
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