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Futur ministre du Tourisme : arrêtons l’hypocrisie !

Futur ministre du Tourisme : arrêtons l’hypocrisie !

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Assez de cette polémique qui part dans tous les sens dans les milieux politique et touristique concernant le futur titulaire du porte-feuille du Tourisme dans le gouvernement Mehdi Jomaâ ! Les lobbyings instrumentalisent l’opinion et les propositions de candidats affluent. Mais les vraies compétences sont-elles réellement celles qui ont été étalées sur la place publique ?

Quel serait le « job description » du futur ministre ? Il faudrait tout d’abord qu’il s’agisse d’une personne qui connaisse fondamentalement les tour-opérateurs. Car ne nous voilons pas la face, nous savons tous que le tourisme tunisien dépend d’eux. Si le futur ministre n’est pas un habitué des contacts et des procédures avec ces gens-là , s’il ne maîtrise pas leurs méthodes et leur métier, s’il n’a jamais traité avec eux, qu’il reste chez lui à  faire de la broderie.

Le tourisme tunisien a besoin d’une personne qui connaisse les véritables problématiques du moment. S’il ne baigne pas dans le secteur au moins depuis ces dernières années, s’il n’a pas été de tous les combats récents, s’il n’a pas mouillé sa chemise sur les salons touristiques internationaux, s’il est retiré des affaires ou bien qu’il vive de ses rentes, s’il n’est plus habitué à  travailler 16h par jour, sa place n’est pas au 1, avenue Mohamed V ; qu’il reste dans son hôtel ou dans ses bureaux à se limer les ongles.

Si le futur ministre du Tourisme ne maîtrise pas les rouages du transport aérien, s’il n’a jamais traité du dossier du charter, s’il n’a jamais approché les dirigeants des compagnies aériennes, qu’il utilise l’avion rien que pour ses déplacements de loisirs ou professionnels, qu’il laisse le siège à d’autres plus compétents que lui.

Last but not least : si le futur ministre du Tourisme n’a même pas son bac, qu’il ne sait même pas nouer sa cravate correctement et qu’il est incapable d’aligner deux mots d’anglais, alors M. le chef du gouvernement, vous commettrez une bévue monumentale dans le choix de celui qui sera à  la tête de ce ministère.

Vous pensez que ce portrait-robot n’existe que dans les rêves de l’auteur de ces lignes ? Détrompez-vous, deux personnes au moins répondent aux critères requis et sont parfaitement capables de faire l’affaire. Si j’étais Mehdi Jomaâ, j’en placerai un au Tourisme et l’autre au Transport. Mais comme je ne suis pas Mehdi Jomaâ, je me contente de caresser le rêve de voir un jour ces deux technocrates (et patriotes) mettre leurs compétences au service de la Nation.

Les opérateurs touristiques attendent de leur côté de la part de leur futur ministre qu’il ne vienne pas pour sauver la saison mais pour sauver leur secteur. Pour cela, il se devra d’avoir les coudées franches au sein du gouvernement et avoir le pouvoir et l’audace de frapper sur la table en Conseil des ministres pour défendre les intérêts du tourisme. Les professionnels du secteur ne sauraient une fois encore accepter de voir à  la télé leur ministre assis à  l’autre bout de la salle comme un invité indésirable à  la table gouvernementale !

Hédi HAMDI
en co-édition sur Businessnews.com.tn
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