Coronavirus: « Les mesures sont insuffisantes pour le secteur touristique » estime la Fi2T
30 mars 2020La Fédération interprofessionnelle du Tourisme tunisien, Fi2T, considère que les mesures gouvernementales ne permettront pas d’éviter « une débâcle économique ».
La Fi2T insatisfaite des mesures de soutien au tourisme annoncées par le gouvernement pour faire face à la crise générée par le coronavirus. Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, le syndicat patronal, par la voix de son président, Houssem Ben Azouz, prévient du « risque de catastrophe socio-économique » étant donné que les mesures « ne permettront pas d’éviter une débâcle économique à partir du mois d’avril 2020 » selon lui qui se traduirait par des « faillites de centaines d’entreprises touristiques (agences de voyages, hôtels, restaurants, artisans, guides professionnels, agences de location de voitures…) ainsi que la mise au chômage de dizaines de milliers d’employés du secteur ».
En conséquence, elle demande quatre mesures de soutien urgentes, à savoir la prise en charge par l’Etat des salaires du mois d’avril et mai 2020, le report ou la suppression des cotisations sociales relatives au 1er et 2ème trimestre 2020, sans pénalité, sans formalité et sans justification, le rééchelonnement des dettes fiscales (IS 2019, 1er acompte provisionnel, TVA, déclarations mensuelles des mois de mars et avril 2020…) sur une longue période, sans pénalité ainsi que des prêts bancaires de trésorerie avec accès facile et à taux très modéré, voire à taux zéro.
« Sans un soutien fort de l’Etat et des organismes internationaux, le secteur touristique va à la catastrophe et cela impactera fortement l’économie puisque ce secteur représente 14 % du PIB national » prévient Houssem Ben Azouz qui rappelle que le secteur compte environ 100 000 emplois directs et 400 000 indirects et qu’environ 4 millions de Tunisiens dépendent directement ou indirectement de l’industrie touristique.
La Fi2T affirme dans son communiqué que « le gouvernement exige le paiement dans les temps de la déclaration mensuelle du mois de mars et des cotisations sociales du premier trimestre 2020 prouve que les caisses de l’Etat sont vides ». La solution, d’après elle, serait « que l’Etat continue de solliciter l’aide financière urgente des pays riches, des instances régionales et internationales (Union Européenne, FMI, Banque Mondiale, ONU…) ».
Houssem Ben Azouz estime par conséquent que Selim Azzabi, le ministre du Développement, de la Coopération Internationale et de l’Investissement, « a dans les prochains jours un rôle clé à jouer pour mobiliser le soutien financier international en faveur de la Tunisie ».
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