Voyage avec Hichem Rostom, comédien et metteur en scène
2 octobre 2009C’est un visage familier du cinéma, de la TV et de la scène en Tunisie. Durant le mois de Ramadan 2009, on l’a beaucoup vu à travers le petit écran dans les feuilletons « Njoum Ellil » de Madih Belaid sur Hannibal TV, « Cages sans oiseaux » de Ezzeddine Harbaoui sur Tunisie 21 et dans l’ultime saison de la sitcom « Choufli hal » de Slaheddine Essid sur Tunisie 7.
Actuellement, il prépare un nouveau spectacle théâtral qu’il met en scène et intitulé « Le Bouffon du Roi », pièce qu’il a écrite avec Ezzeddine Madani d’après Anton Tchekov et Thomas Bernhard. Elle sera donnée à partir du 3 décembre 2009 au Théâtre municipal de Tunis, pour marquer le Centenaire du théâtre tunisien, et sera jouée par son frère Kaïs, qui en assure la scénographie, Martine Gafsi, Abdellatif Kheireddine dans le rôle du réceptionniste et l’enfant Youssef (petit-fils de Hichem Rostom) dans le rôle du groom d’hôtel. Un hôtel où chacun attend un Godot qui ne viendra pas ! L’esthétique du spectacle y sera mise en évidence.
Interview et voyage avec ce comédien et metteur en scène, artiste à la gentillesse débordante et grand voyageur devant l’éternel.
Votre dernier voyage ?
C’était à Cologne, en Allemagne en mai 2009 à l’occasion d’un excellent festival de cinéma, pas du tout institutionnalisé et organisé par l’Association Orient-Occident composée d’exilés palestiniens, syriens et d’immigrés marocains et tunisiens, en plus d’Allemands d’origine asiatique. J’y étais comme invité d’honneur pour un hommage au sein de ce dialogue des cultures. Cela m’a permis de rencontrer des Tunisiens qui y vivent depuis trente ans et qui continuent de garder le contact avec le pays à travers le cinéma tunisien.
Votre destination préférée et pourquoi ?
Paris, car c’est une destination obligatoire et professionnelle pour moi. Je m’y rends jusqu’à quatre à cinq fois l’an. J’ai vécu trente ans à Paris. J’y ai de la famille et j’en profite pour rencontrer mes amis et surtout mon agent et imprésario, Georges Lambert. Je prends, en plus, le temps de voir des expositions. Et j’aime aller à Paris en septembre, car là -bas, c’est l’été indien.
Quel est votre meilleur souvenir de voyage ?
Cela s’est passé dans les îles Canaries. Un long voyage effectué en compagnie d’amis comédiens à la fin d’une tournée théâtrale en Espagne avec la pièce « Don Juan ». J’y suis retourné trois fois, car je suis tombé amoureux de Fuerteventura, qu’on gagne de Las Palmas en barque de pêcheur. Dans ce coin perdu et tranquille, il n’y a presque rien, sinon deux ou trois hôtels. Nous avons été logés dans une petite baraque qui donne sur la mer. C’était au mois de janvier et on pouvait se baigner ! Un voyage inoubliable.
Quel est votre pire souvenir en voyage ?
Je me rappellerai toujours d’un séjour au Caire pour un projet d’un feuilleton télévisé où je devais tenir un rôle. Le réalisateur, que j’avais rencontré à Paris, m’avait prié de venir le plus vite possible dans la capitale égyptienne pour signer le contrat. C’était à la fin de juillet 2006. Je devais payer mon voyage et mon séjour, en attendant d’être remboursé sur place. J’étais descendu à l’hôtel Ramsès. Le lendemain, l’hôtel était envahi particulièrement par des clients venus du Golfe. C’était l’époque où Beyrouth était bombardée par l’aviation israélienne. Il faisait très chaud et je suis resté cinq jours à l’hôtel sans que je puisse prendre contact avec mon réalisateur. Ce dernier, que j’ai pu rencontrer par la suite, m’avait invité dans une maison de campagne pour deux jours. Le projet n’a pas abouti et je n’ai jamais été remboursé !
En voyage, vous êtes plutôt dormeur, ou de ceux qui font aller et venir l’hôtesse, curieux en train de scruter le hublot, ou anxieux et impatient d’arriver ?
Sur les longs courriers entre Paris et l’Amérique Latine (Cuba, Venezuela…), ou entre Tunis-Dubaï, ou Tunis-Charjah, je dors, je regarde les films, je mange… ; en plus, je suis installé confortablement. Pour les voyages courts, j’ai envie d’arriver encore plus vite, car je suis parfois en mauvaise posture.
Votre compagnon de voyage : est-ce un livre, un lecteur MP3, un lecteur DVD ou un ordinateur portable ?
Je préfère les mots croisés. Je n’arrive pas à lire sur les longs courriers, mais je regarde des films. Par contre, à l’aéroport, dans la salle d’embarquement, je lis en dévorant un San Antonio par exemple et un roman policier, en plus de faire les mots fléchés et les jeux.
Le must du voyage pour vous, est-ce en solo, en couple, en famille, ou entre amis ?
En solo, ou avec ma femme. D’un autre côté, j’ai horreur de me trouver avec un voyageur bavard. Et pour arrêter le supplice, je fais semblant de m’endormir ! (Hichem joue le rôle du dormeur). Récemment, j’étais à Rabat, pour un voyage de groupe avec la troupe de la Ville de Tunis pour une semaine. J’y ai passé un excellent séjour avec mes amis comédiens.
Sur les longs courriers, vous exigez la First, la Business, ou l’Eco ?
Je préfère la Business, surtout dans les longs courriers, pour avoir le confort et pouvoir dormir. Il m’arrive d’aller loin pour un festival ou un tournage, comme invité. La Business Class est obligatoire pour ces longs voyages.
Votre look vestimentaire en voyage : jean et basket ou BCBG ?
Non, je ne porte pas de jean, mais des vêtements souvent amples. Je préfère être très à l’aise, tout en étant élégant.
Une anecdote de voyage ?
Lors d’un voyage à Venise pour la présentation de « La Boîte magique » de Ridha Béhi, j’étais avec Taoufik Béhi, frère du réalisateur. Nous avions raté la correspondance Athènes-Rome.
Nous étions contraints à rester 10 à 11 heures à l’aéroport d’Athènes !
Votre prochain voyage déjà prévu ?
Je partirai en France pour des contacts professionnels, mais pas pour faire du tourisme. Je préfère voyager dans mon pays où existent de très beaux endroits, avec le plaisir de la détente et de la découverte.
Combien de pays déjà visités ?
Ah ! Ils sont nombreux ! Ce sont tous les pays arabes, à l’exception de la Mauritanie, l’Amérique Latine (Mexique, Venezuela, Cuba, Colombie), l’Amérique Centrale et les Caraïbes, les USA, le Canada et toute l’Europe, sauf la Russie.
Le voyage dont vous rêvez ?
L’Inde au pays de Bollywood ; et l’Iran, pour découvrir l’ancienne Perse. J’aimerais découvrir d’autre part Disneyland, à Paris, en compagnie de mes petits enfants, Youssef (10 ans) et Yassine (6 ans). Avec ses nouveaux manèges et ses voyages fantastiques, ayant le cinéma comme thème principal, nous y verrons un monde extraordinaire à travers les mythologies modernes.
Destination Tunisie
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