Paroles en l’air
20 décembre 2010Début 2006, un certain Cheïkh Mohamed Ibn Aïssa Al-Jaber s’était présenté en Tunisie comme le messie de l’hôtellerie : il avait annoncé, lors d’une conférence de presse très officielle organisée à Tunis, son intention d’injecter 50 millions de dollars dans un fonds d’investissement dénommé MBI Tunisia Fund, du nom de son groupe MBI International.
Objectif annoncé : « la location pendant trois ans d’hôtels 4 et 5 étoiles en difficultés, leur remise à niveau et l’assainissement de leur situation financière avec option d’achat à la fin du processus ».Le Cheïkh eut droit lors de son séjour à des entretiens avec les ministres du Tourisme, des Finances, de la Coopération internationale et même celui de l’Education et de la Formation avec la promesse d’octroyer des bourses aux étudiants en gestion hôtelière leur permettant de poursuivre leur cursus en Autriche (son pays d’accueil où il est aujourd’hui l’homme le plus riche du pays).
Une rumeur avait même couru dans les milieux touristiques évoquant le rachat par le Cheïkh de l’hôtel Africa pour 43 millions d’euros.
Evidemment, de tout cela, la montagne a accouché d’une souris.Dalida ne croyait pas si bien dire quand elle chantait : « Parooolés, Parooolés, Parooooooolés…encore des paroles que tu sèmes au vent ».
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