ONTT : le torchon brûle dans les régions
11 juin 2012Les représentations de l’ONTT dans les régions sont en pleine tourmente. Plusieurs commissaires régionaux au tourisme (CRT) ont en effet dû se résigner à plier bagage et quitter leurs postes ces dernières semaines contre leur gré. Derniers en date, les CRT de Tozeur et de Tabarka qui ont été décrétés persona non grata par la population locale.
A Tabarka, le commissaire au tourisme a fait les frais de la vindicte populaire menée contre plusieurs représentants de l’administration locale. Les contestataires revendiquent la nomination d’ «enfants de la région» aux postes-clés de la ville.
A Tozeur, ce sont les artisans et les chameliers qui font la loi et qui ont décidé d’exclure le premier responsable de l’ONTT en réaction à des décisions administratives qu’il aurait prises dernièrement à leur encontre.
A Sousse, le CRT est également en pleine tempête mais pour d’autres raisons. Plusieurs dizaines parmi les employés occasionnels du secteur hôtelier qui se sont retrouvés sans emplois après la révolution profitent de l’emplacement stratégique du commissariat, en plein cœur de la ville, pour établir des sit-in périodiques et bloquer par la même occasion l’accès au bâtiment. Pas plus tard que la semaine dernière, le scénario s’est renouvelé une fois encore.
A Gabès, il y a quelques mois, le nouveau CRT nommé par l’administration centrale n’avait pas pu entrer en fonction, refusé avant même qu’il ne rejoigne son poste. Ce même commissaire avait déjà dû subir, au lendemain de la révolution, les revendications régionalistes de certains habitants de Sbeïtla où il était en poste et avait dû quitter ses bureaux définitivement.
D’autres CRT sont également en proie à des tensions régionales, notamment à Tataouine et à Djerba, villes dans lesquelles le métier de commissaire au tourisme commence à devenir réellement éprouvant.
Au niveau de l’administration centrale de l’ONTT à Tunis, on se prépare à effectuer des mouvements dans le corps des CRT, dans l’espoir de calmer les esprits et replacer ses fonctionnaires dans les postes vacants de toute urgence en ce début de haute saison. Reste à savoir s’ils seront acceptés par les habitants et s’ils pourront accomplir leurs missions sans accrocs.
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