Libye : le trafic aérien international totalement dévié
22 mars 2011Les conséquences de la création d’une zone d’exclusion aérienne sur la Libye a d’énormes répercussions sur le trafic aérien de ce pays mais également sur le survol de ce territoire par des appareils commerciaux. Sur place, les compagnies aériennes locales sont totalement immobilisées et la totalité des vols suspendus.
Du côté de Tunisair, et après le rapatriement d’urgence de près de 5000 Tunisiens à partir de Tripoli via ses vols réguliers et plusieurs vols supplémentaires, les dessertes ont été suspendues faute de passagers depuis le 12 mars 2011. De son côté, Tunisair Express a également supprimé ses liaisons entre Sfax et Tripoli en l’absence de demande.
Et depuis le 18 mars, date du vote de la résolution 1973 de l’ONU, les directions de l’aviation civile des pays opérant vers la Libye ou survolant le territoire ont diffusé des Notam (notice to airmen) signifiant l’interdiction de pénétrer dans l’espace aérien libyen pour tous les pilotes et pour annoncer la présence d’appareils militaires dans l’espace aérien civil.
Chez Air France par exemple, des consignes ont été données pour changer de route en passant plus à droite, au-dessus de la Mer Rouge », explique Eddine Lechlech, chargé de communication au sein de la compagnie française au Point. « Ce sont des mesures de sûreté prises pour éviter tout problème. Mais la conséquence est un allongement du temps de vol ».
Du côté d’Air Austral, qui opère entre la France et la Réunion en survolant une partie de la Libye, les plans de vols ont également été changés en faisant passer les avions plus à l’Est, au-dessus de l’Egypte, de la Grèce et en longeant la côte Ouest de l’Italie. Conséquence pour les passagers, un allongement d’une trentaine de minutes, mais jugé « primordial » par la compagnie pour la sécurité de ses passagers.
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