L’ouverture du ciel tunisien est-elle une priorité ?
16 mars 2011Le ministère du Commerce et du Tourisme a fait parvenir officiellement une demande au ministère du Transport et de l’Equipement afin d’accélérer le processus d’ouverture du ciel tunisien pour permettre aux compagnies aériennes low cost de pouvoir accéder au marché tunisien.
Cette demande fait suite à une réunion qui s’est tenue la semaine dernière entre le ministre et le secrétaire d’Etat au Tourisme d’une part et les membres du conseil exécutif de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH) d’autre part.
Dans le communiqué final publié par le ministère du Tourisme, il est cependant surprenant de lire que l’arrivée des low cost « consolidera l’activité des aéroports de Tozeur et de Tabarka par l’ouverture de nouvelles lignes aériennes ». Car nul n’ignore que depuis plusieurs années, les deux aéroports mentionnés sont libres d’accès pour les compagnies aériennes, mais le fait est qu’aucune d’entre-elle n’a ouvert de lignes régulières de ou vers ces plates-formes malgré l’opportunité déjà offerte.
Y aurait-il eu des contraintes cachées au développement des aéroports de Tozeur et de Tabarka posées par le régime déchu ? Si tel fut le cas, il n’y a donc plus de raison pour que les compagnies à bas coût ne manifestent déjà leur intérêt pour le marché. Toutefois, le contexte actuel n’est pas pour encourager les opérateurs aériens à s’engager sur le développement de nouvelles routes. D’autant que les low cost ne viendront en Tunisie que si elles sont assurées de rentabiliser leur investissement. Au vu de la conjoncture actuelle, il apparaît donc peu nécessaire de concentrer les efforts sur un processus qui ne se prête pas à la conjoncture commerciale du moment et qui demandera de toute façon plusieurs années avant de s’installer dans les mœurs des consommateurs. JR
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