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La ministre Karboul siffle la première mi-temps de son mandat

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La ministre du Tourisme dresse le bilan de son parcours à la tête de son département.

Amel Karboul a une nouvelle fois tenu une conférence de presse le 12 août, « rendez-vous qui coïncide avec la fin de [ma] première mi-temps à la tête du ministère », a-t-elle déclaré d’emblée, annonçant au passage que son mandat s’achèvera en janvier 2015. La ministre du Tourisme a choisi de faire le bilan de « son chantier » durant les six mois écoulés revenant inévitablement sur la fameuse stratégie 3 + 1 qui semble lui tenir énormément à cœur.
Selon ses dires, ladite stratégie serait la quintessence des trois études effectuées durant les 10 dernières années respectivement par la Banque Mondiale, la JICA et le cabinet Roland Berger. « Quoique faisant le même diagnostic du secteur, ces études n’ont pas quitté les tiroirs du ministère puisque aucune d’entre-elles n’a été véritablement actualisée » a-t-elle ajoutée.

La présentation de l’état d’avancement des projets de la vision 3+1 fut surtout pour Mme Karboul l’occasion d’exposer les obstacles qu’elle a rencontrés depuis son arrivée au ministère. Lenteurs administratives, anachronisme des méthodes de travail, défaillance dans le système des nominations, insuffisance du budget promotionnel sont les principaux travers qu’a révélés la ministre et auxquels elle a essayé de remédier. D’abord en essayant de mettre en place des procédures allégées permettant de mieux gérer le « volume vertigineux du quotidien de l’administration », dira-t-elle ; ensuite en révisant les méthodes de recrutements et de nominations via une concertation plus poussée avec les professionnels et une ouverture plus importante sur les écoles du Tourisme (s’agissant notamment du choix des représentants de l’ONTT à l’étranger) pour finir avec la modernisation des stratégies de communication misant essentiellement sur le digital et la promotion de l’évènementiel.

Pollution et instabilité sécuritaire

Au-delà des questions administratives, la ministre n’a pas manqué de rappeler les principaux fléaux rongeant le secteur dans la conjoncture actuelle. Allant de la pollution et de l’instabilité sécuritaire et arrivant jusqu’au problème de l’endettement du secteur et de l’absence d’investissement, la ministre a indiqué qu’une vraie relance du tourisme demeure tributaire d’un climat politique stable et d’un traitement efficace du problème de l’endettement qui s’avère des plus lourds et des plus freinants pour l’amélioration de la qualité des prestations de services, gage principal d’un tourisme solide tel que perçu par la ministre.

Mme Karboul est revenue aussi sur le dossier de la publicité institutionnelle et les résultats du test d’impact effectué par l’agence TNS Sofres, opération lancée pour la première fois de l’histoire du ministère du Tourisme. Selon la ministre, ces résultats furent « choquants » puisqu’ils ont révélé un déficit d’image alarmant sur les deux premiers marchés émetteurs pour la destination à savoir la France et l’Allemagne.

« Nous avons sous-estimé cet effet de l’image », avoua-t-elle comme pour justifier la vague d’optimisme qui l’a emportée au début de sa mission et son objectif à atteindre 7 millions de touristes pour l’année 2014. Brisé sur l’incontournable rocher de la réalité et des chiffres, cet optimisme n’était plus le même, Mme Karboul reconnaissant que les problématiques du secteur nécessitent un énorme travail de fond et un long souffle. « Il n’en reste pas moins que les 6,4 millions de touristes demeurent atteignables » a-t-elle affirmé si les efforts de la tutelle et ceux des professionnels convergèrent conjointement vers l’amélioration continue du produit et la déconcentration de l’offre touristique vers le reste des saisons et des régions.

Les nouveaux marchés

Pour finir, la ministre du Tourisme a admis s’être concentrée sur les marchés classiques durant la première moitié de son mandat annonçant la nécessité de cibler de nouveaux marchés dans le futur proche « étudier la possibilité de conquérir les pays de l’Amérique du Sud, de l’Asie et de l’Afrique ferait l’essentiel de mon travail pour le temps qui me reste », a-t-elle fini par déclarer.

F.A

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