Hôtels interdits de meeting
5 novembre 2012Les hôteliers ont investi dans des infrastructures pour pouvoir accueillir des congrès, des séminaires et des meetings. Ils y ont mis de l’argent pour répondre à tous types de besoin pour les entreprises nationales et internationales, publiques et privées, pour les associations, les ONG,… Et quand il le faut, pour amortir leur investissement, ces infrastructures servent aussi pour les mariages, les fiançailles et même les circoncisions s’il y a lieu.
Sauf que depuis un certain temps, ils sont aussi sollicités par les partis politiques. Les hôteliers n’ont pas à se poser de question sur l’appartenance politique ou religieuse de leur client, ils ont juste à leur fournir les prestations demandées. Il se trouve cependant que désormais, louer sa salle de congrès au parti Nidaa Tounès risque de créer du grabuge.
C’est la mésaventure qui est arrivée ce week-end au Tunis Grand Hôtel à El Menzah 7 qui a fait l’objet de menaces directes si la réunion programmée par ce parti devait avoir lieu. Les assaillants –dont on imagine aisément l’orientation politique- qui se sont rendus sur place, ont mis au défi l’armée et la police d’intervenir pour les dissuader d’empêcher le meeting. Ils ont eu gain de cause car le propriétaire de l’hôtel a dû céder face aux menaces et la réunion n’aura pas lieu. Une vidéo qui circule actuellement sur les réseaux sociaux montre les péripéties de l’affaire et ses commanditaires qui s’expriment sans crainte aucune face à la caméra à visage découvert, narguant toute la planète Tunisie.
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