Djerba : quand le Radisson Blu Palace devient un catalyseur touristique sur l’île
13 août 2018Le concept est en apparence simple, mais terriblement efficace. L’hôtel Radisson Blu Palace Resort & Thalasso à Djerba a cassé les codes. Depuis 3 ans, cet établissement réputé pour être un havre de tranquillité où l’on vient se reposer dans un cadre idyllique, a choisi de se transformer juste le temps d’un grand weekend par an, au mois d’août, en un club de divertissement qui n’a rien à envier à ce qui se passe à Ibiza ou à Mykonos, les références en matière de Clubbing en Europe.
A Djerba, ce positionnement, qui peut sembler paradoxal avec le standing de cet hôtel 5 étoiles, a pourtant donné des résultats impressionnants qui viennent une nouvelle fois d’être confirmés. Pour la 3e année consécutive, le Radisson Blu Palace a en effet créé l’événement sur l’île durant le premier weekend du mois d’août en organisant une Beach Party sous le thème « La Côte d’Azur s’invite à Djerba » sans se départir de son positionnement haut de gamme.
Cette initiative a eu pour conséquence de drainer une clientèle complémentaire sur l’île qui a vu la totalité de ses hôtels faire le plein. Car à défaut de pouvoir héberger les 2 à 3000 personnes que la Beach Party a drainée, le Radisson Blu Palace a en définitive été un catalyseur touristique qui lui a permis d’abord de consolider sa propre image mais aussi de générer des effets induits sur le reste de la zone.
La Beach Party a en effet entraîné un flux massif de clientèle essentiellement descendue de Tunis spécialement pour l’événement qui s’est déroulé sur la plage de l’hôtel durant les deux premières soirées puis au bord de la piscine le 3e jour dans le cadre d’une pool party ouverte à tous y compris aux plus jeunes.
Le concept de la Beach Party au Radisson Blu revient à Mohamed Jerad, directeur général de l’établissement (à gauche photo ci-dessous). Objectif affiché à la base (en 2016), montrer une autre image de Djerba, loin des clichés et des amalgames provoqués par les événements de 2015 auprès de la clientèle étrangère. Ce qui aurait dû être fait par les pouvoirs publics a été assumé par un privé. La Beach Party a finalement pu continuer sur la même lancée à tel point que l’édition qui s’est déroulée du 3 au 5 août derniers a véritablement consacré la maturité du concept.
Plusieurs dizaines de DJ français et tunisiens se sont en effet relayés sur scène deux soirées durant jusqu’aux petites heures du jour pour ce qui s’apparente à un véritable défilé d’artistes. Clou du spectacle, celui donné par la Britannique Tara Mc Donald qui a chanté ses plus grands succès accompagnée de son DJ.
Mais au-delà de la prestation artistique de la chanteuse, c’est surtout son coup de foudre pour Djerba qui est à retenir. Tara Mc Donald n’a pas caché sa joie d’être à Djerba où elle a été « traitée comme une princesse » a-t-elle affirmé lors de sa sortie sur scène. Interviewée par une TV locale, elle a même déclaré songer à acheter une maison sur l’île tellement sa visite l’a subjuguée.
Et sur les réseaux sociaux, la star britannique ne s’est pas privée en publiant ses photos lors de sa visite à Djerba ou à l’hôtel. On mesure l’impact de ces publications pour une artiste de ce calibre qui compte par exemple plus de 650.000 followers sur Facebook.
Il y a eu également ces DJ très pointus, véritables artistes n’ayant rien à voir avec les « pousseurs de disques ». La Beach Party a permis de les faire découvrir aux Tunisiens. Tout d’abord Natty Rico, véritable révélation en sol djerbien pour ce DJ doublé d’un saxophoniste hyper talentueux qui a su créer une ambiance de proximité avec le public.
Egalement Neus qui a offert une prestation technique à couper le souffle le premier soir. Le public l’a retrouvé le deuxième soir dans une autre déclinaison en duo sous l’appellation The Ware en produisant un son très pur loin de la musique trash commerciale (ci-dessous).
Car la Beach Party du Radisson Djerba, ce n’était certes pas qu’un événement à vocation purement touristique, et encore moins commercial, mais également une occasion de découvrir des artistes agissant sur d’autres territoires musicaux. Et pour savoir les apprécier, il fallait avoir l’oreille affûtée et beaucoup de goût.
H.H
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