Une circulaire de l’Office de l’aviation civile et des aéroports, en date du 19 juin courant (N°A03/19), a annoncé qu’il a été décidé d’augmenter la redevance d’embarquement aux deux aéroports tunisiens gérés par l’opérateur turc TAV.

A compter du 1er août, la taxe, qui est actuellement de 9 euros par passager international, passera à 13 euros pour tous les vols, charters ou réguliers, opérés sur les aéroports d’Enfidha et de Monastir.

La décision de l’entrée en vigueur de cette taxe, en pleine saison touristique, va sans aucun doute perturber les comptes des tour-opérateurs étrangers opérant sur ces deux aéroports mais également les agences de voyages réceptives étant donné que les contrats signés entre les parties n’ont pas pris en considération cette augmentation soudaine de 4 euros. Sur un vol de 150 passagers par exemple, le complément qui devra être supporté par les professionnels sera de 600 euros et constituera en conséquence un manque à gagner.

Interrogé, un agent de voyages se dit totalement abasourdi par cette annonce, soulignant qu’il est totalement exclu de la faire supporter aux passagers qui ont déjà payé leur package. « Le timing est très mal choisi, ce n’est pas en plein milieu de saison que l’on bouleverse le travail des professionnels » s’est-il insurgé, ajoutant que « cela était très négatif pour l’image de la destination ».

Cette décision a sans aucun doute était prise avec l’aval des plus hautes autorités tunisiennes dans la mesure où le chef du gouvernement, Youssef Chahed, lors d’un événement organisé le 18 juin courant par la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH), avait lancé une petite phrase à propos de l’aéroport d’Enfidha, affirmant en substance que des décisions avaient été prises en sa faveur pour lui permettre de continuer à opérer sereinement sur les 30 prochaines années.