Au nez et à la barbe du tourisme
29 novembre 2011Les barbus refont parler d’eux ces derniers jours sous nos cieux. Il paraîtrait qu’à défaut d’avoir pu régulariser leur parti, ils comptent bientôt se rassembler en association qui se voudra être gardienne de la morale. Pendant ce temps, les partis politiques vainqueurs des dernières élections sont trop accaparés à se partager le gâteau ministériel et n’arrivent pas à aboutir à un consensus plus d’un mois après les résultats du scrutin.
En attendant, barbes et Niqab noirs, bien que minoritaires, s’en donnent à cœur joie et semblent être entrés en « campagne promotionnelle » tous azimuts. Pour l’instant, leur champ de prédilection se limite aux universités, aux mosquées et déborde à quelques villes (dont Hammamet le week-end dernier). C’est déjà beaucoup et c’est déjà grave. Mais tant qu’on lave notre linge sale entre concitoyens, on trouvera moyen de s’arranger.
Le plus inquiétant serait que ces fondamentalistes d’un autre âge décident de s’en prendre aux infrastructures touristiques, de la même manière qu’ils l’ont déjà fait avec certains édifices culturels. Faut-il par conséquent attendre qu’ils commettent l’irréparable avant de se pencher sur la question ? Les professionnels du tourisme doivent-ils se soucier de ces énergumènes capables du pire et surtout de mettre en péril tout un pan de l’économie tunisienne que représente le secteur ?
Par lucidité, les opérateurs concernés seraient bien inspirés de sortir de leurs tours d’ivoire et de se rapprocher de la société civile pour partager et échanger des points de vue sur cette question pour trouver le moyen de parer à toute éventualité face à ces extrémistes qui agissent librement au nez et à la barbe de la société tunisienne tout entière.
Laisser un commentaire