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Aéroport Tunis-Carthage : lendemain de chaos après l’annulation de 32 vols

Aéroport Tunis-Carthage : lendemain de chaos après l’annulation de 32 vols

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Sombre aura été la journée du 24 mai 2012 pour les passagers ayant eu un vol Tunisair à  emprunter. La grève des techniciens au sol relevant de la filiale Tunisair Technics et décrétée par le syndicat minoritaire CGTT avait été sous-estimée par la direction générale de la compagnie qui était allée jusqu’à  envoyer un communiqué aux médias pour dire que cette grève n’aurait aucune incidence sur le trafic aérien. Mal lui en a pris puisque le chaos qui s’est emparé de l’aéroport Tunis-Carthage hier risque bien de rester dans les tristes annales du transporteur public. Initialement, le mouvement était annoncé pour les 22 et 23 mai. Finalement, les arrêts de travail ont été enregistrés le 24, ce qui a amené la direction de Tunisair de qualifier la grève de « sauvage ».

Au total, ce sont 32 vols qui ont été supprimés et 13 reportés au lendemain, sans parler des 53 retards qui ont été enregistrés, dont certains de 6h00, notamment pour le vol vers Casa prévu à  7h30 et qui n’est finalement parti qu’à  13h25. La compagnie n’a pas manqué de présenter ses excuses aux passagers lésés. Ces derniers ont manifesté leur mécontentement de diverses manières, ce qui n’a pas contribué à  calmer les esprits dans l’aérogare, bien au contraire. La rumeur s’est également répandue à  un moment prétendant que le PDG de la compagnie avait jeté l’éponge par désarroi et qu’il avait démissionné. Rumeur vite démentie.

Pour assurer le transport des passagers n’ayant pu partir le jour de la grève, le transporteur a programmé aujourd’hui 13 vols supplémentaires qui s’ajouteront aux 122 vols initialement prévus.

Poursuites judiciaires

Si cette grève a été très mal vécue par les passagers, elle l’a également été par la compagnie qui a annoncé dans un communiqué rendu public aujourd’hui qu’elle avait décidé de porter l’affaire devant la justice et poursuivre
« administrativement et juridiquement toute personne ayant commis des actes illégaux ».
Comprendre par là  que la direction de Tunisair a décidé de ne pas laisser sans suite les actes commis, à  savoir le retrait par les grévistes (dont beaucoup sont d’anciens militaires détachés auprès de la compagnie) des documents de maintenance technique des cockpits des avions (appelés CRM), documents indispensables à  tout vol. Le ministère du Transport a chargé à  ce sujet la direction générale de l’Aviation civile d’ouvrir une enquête concernant « les dépassements constatés lors de la journée du jeudi 24 mai 2012 ». Au lendemain du mouvement, on enregistrait encore de nombreux retards au départ et 2 annulations de vols (Casa et Alger), mais rien à  voir en réalité avec ce qui s’était passé la veille.

H.H
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