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Chiffres à  l’appui, la FTAV dresse le bilan de son action sur le terrain

Chiffres à  l’appui, la FTAV dresse le bilan de son action sur le terrain

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La Fédération tunisienne des agences de voyages (FTAV) vient de tenir son assemblée générale ordinaire relative à  son exercice 2013. Il s’agissait en réalité de la dernière rencontre de ce type avant les élections qui auront lieu en juin prochain. Au 31 décembre dernier, ce syndicat patronal comptait 632 adhérents, soit certainement un record depuis sa création. De l’avis même de nombreux agents de voyages et autres opérateurs du secteur, « si l’actuel bureau a réussi à  fédérer autant de membres, c’est sans aucun doute parce qu’il a placé la structure sur une nouvelle orbite ». Raouf Jaiem, membre du conseil d’administration de la fédération reconnait que « la FTAV a effectué un saut qualitatif déterminant ces dernières années », autrement dit depuis 2011, date de sa reprise en main par l’actuel bureau présidé par Mohamed Ali Toumi. Rien qu’au cours de l’année 2013, la FTAV, à  travers son président, ou représentée par l’un des membres de son conseil, a totalisé exactement 182 réunions avec le ministère du Tourisme ou l’ONTT et 52 autres avec d’autres structures ! Des statistiques révélées lors de l’assemblée générale ordinaire pour, quelque part, prendre à  contre-pied tous ceux qui continuent de prétendre que la fédération n’agit pas assez pour la cause du secteur.

2013, l’année du positionnement effectif

Dans un message écrit délivré à  ses adhérents, Mohamed Ali Toumi explique que 2013 a été l’année du positionnement effectif de la FTAV. « Les années 2011 et 2012 ayant été marquées par les difficultés politiques et conjoncturelles que tout le monde connaît (ainsi que par les changements successifs de ministres du Tourisme), les grands dossiers n’avaient pas pu être débattus en profondeur. La relative stabilisation de la situation au cours de l’année écoulée nous a permis de mettre sur la table les vrais sujets qui concernent notre corporation » a-t-il expliqué.

Le bureau de la fédération estime en tout cas avoir été au four et au moulin pour traiter la masse de dossiers qui entravent le bon développement des activités des agences de voyages. Celui de la Omra semble être la plus grande réussite à  mettre à  l’actif de l’actuel bureau qui a réussi non seulement à  libéraliser partiellement cette activité mais également à  augmenter le quota de voyageurs accordé aux agences privées. Autre grand chantier, celui du transport touristique. La FTAV s’est en effet opposée au projet du ministère du Transport portant création de sociétés de transport touristique moyennant un simple cahier des charges. Par ailleurs et selon les statistiques avancées, le nombre de véhicules (bus, minibus et 4X4) qui ont bénéficié de privilège en 2013 a atteint les 108 unités, « ce qui a permis de générer une économie minimale de 5,4 millions de dinars pour les professionnels » souligne Mohamed Ali Toumi.

Autre grand dossier, celui des relations entre les agences de voyages billettistes et la toute puissante IATA (l’Association internationale du transport aérien). Le PGS, ou Programme de Garantie Solidaire élaboré par la FTAV et destiné à  soulager les agences des énormes cautions bancaires qu’on exige d’elles (20 milliards actuellement et qui entraînent 1 milliard d’agios annuellement), a finalement été adopté par l’IATA. « Nous pouvons aujourd’hui affirmer que l’IATA, qui n’était pas d’accord sur le principe du PGS que nous proposions, a finalement été convaincue par notre formule à  tel point que le principe pourrait être exporté à  d’autres marchés » a affirmé Mohamed Ali Toumi.

Cependant, malgré cette notoriété consolidée et cette nouvelle image d’une FTAV agissante et très impliquée dans la cause touristique nationale, ce sont tout juste 146 voyagistes qui ont pris la peine d’assister à  l’assemblée générale ordinaire de leur corporation. Dans le même temps, le secteur n’a pas retrouvé son rythme de croisière, malgré les perspectives très positives de la saison été qui s’annonce. Premiers concernés par les effets de la crise touristique, les agents de voyages de la région du sud-ouest. Ali Abdelmoula en sait d’ailleurs quelque chose. Sur le terrain, ce spécialiste du tourisme saharien ne voit toujours pas sa clientèle revenir et continue de mener la lutte. « Notre bataille, c’est de réussir à  retirer le sud de la zone rouge qui nous a été imposée, la sécurité y est assurée » martèle-t-il à  qui veut bien l’entendre. Mongi Gueddas, de son côté, en vieux routier du tourisme, veut barrer la route à  certaines mauvaises langues. « Les gens accusent les agences de voyages de faire sortir des devises du pays à  travers la billetterie, l’outgoing et la Omra. Nous devons au contraire montrer ce que notre secteur apporte au pays comme devises à  travers les touristes que nous ramenons » s’est-il exclamé. Ce qui, de toute évidence, démontre que l’agent de voyages est encore l’un des maillons mal compris de la chaîne touristique, malgré tous les efforts que sa fédération de tutelle a entrepris pour prouver le contraire. Vaste chantier pour les trois mois qui restent à  l’actuel bureau avant que les urnes ne se prononcent sur sa reconduction ou son remplacement.

 H.H
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