Arrière-saison touristique : des raisons d’être inquiets
2 août 2013Les récents événements qui ont marqué la scène nationale ont eu des impacts sur le secteur touristique, certes limités au niveau des annulations de réservations, mais des inquiétudes sérieuses pèsent sur l’arrière-saison 2013. Les excursions et circuits touristiques ont été suspendus et leur reprise est encore lente. Pour le mois d’août, aucune annulation de séjour n’a été jusqu’ici signalée. C’est ce qui s’est dégagé d’une réunion tenue aujourd’hui au siège du ministère du Tourisme réunissant les commissaires régionaux du tourisme et les responsables de l’administration centrale du tourisme. Une réunion consacrée à l’examen de la conjoncture touristique qui prévaut au lendemain des événements survenus au cours des derniers jours en Tunisie. Au cours de leurs exposés, les commissaires régionaux ont précisé que les récents actes terroristes n’ont pas, contrairement à ce qui a été véhiculé, occasionné un mouvement massif d’annulations de réservations et que celles-ci n’ont jusqu’ici concerné que quelques cas individuels et environ cinq groupes de touristes en provenance des pays de l’Europe centrale.
Ils ont toutefois exprimé des inquiétudes pour les mois de septembre, octobre et novembre prochains craignant un ralentissement, sinon un arrêt des réservations qui pourraient porter un coup dur pour le secteur dont plus de 65% du chiffre d’affaires sont habituellement réalisés au cours du deuxième semestre de l’année. Jamel Gamra, ministre du Tourisme a exhorté les commissaires au tourisme à maintenir un contact permanent avec les professionnels du secteur, les représentants du tourisme tunisien à l’étranger, les compagnies aériennes et les tour-opérateurs et partenaires étrangers afin de glaner les informations les plus fiables sur le comportement des différents marchés émetteurs en vue d’apporter de manière opportune les meilleurs réajustements en termes de communication, de promotion et de commercialisation du produit touristique tunisien.
Le débat a été également exhaustif sur les conditions d’ordre sécuritaire dans les zones touristiques, sur les opérations de contrôle de la qualité des services, sur la sécurité du transport touristique et sur les rapports régionaux fraichement élaborés dans le cadre de la carte touristique nationale et des opportunités d’investissement dans les régions. Une démarche qui se situe en bonne place dans la nouvelle stratégie du développement du tourisme tunisien pour les prochaines années. Il convient de rappeler qu’au lendemain de l’assassinat du député Mohamed Brahmi, une cellule de veille a été constituée au sein du ministère pour gérer la situation du secteur et les difficultés issues de la grève générale du vendredi 26 juillet dernier et que la même cellule est aujourd’hui opérationnelle en étroite concertation avec la profession.
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