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Présidentielles: ces anciens ministres du Tourisme qui ont fait pâle figure

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Deux anciens ministres du Tourisme ont présenté leur candidature à l’élection présidentielle du 15 septembre dernier. Il s’agit d’Elyès Fakhfakh, (qui avait occupé le poste du 27 décembre 2011 au 14 mars 2013) et de Selma Elloumi Rekik, (qui avait siégé au 1 avenue Mohamed V du 2 février 2015 au 31 octobre 2018).

Résultats des courses selon les chiffres officiels de l’ISIE: 0,3% de voix pour Fakhfakh et 0,2% pour Elloumi. Au-delà des aspects démocratiques légitimes de leur participation, on ne peut pas dire que leurs résultats aient été particulièrement brillants. Sur les 26 candidats en lice, ces ex-ministres ont fini la course dans le peloton de queue (respectivement 16e et 23e).

Des résultats qui suscitent une réflexion que la filière touristique tunisienne ne peut s’empêcher d’évoquer: pourquoi deux candidats qui ont côtoyé de près le secteur et ses acteurs, qui ont mesuré tout le poids économique et la portée sociale du tourisme tunisien, lui ont-ils superbement tourné le dos durant leur campagne ?

La question qui se pose est donc la suivante: pourquoi ces personnes n’ont-elles pas puisé dans ce formidable vivier que constituent les dirigeants mais aussi ceux qui vivent du Tourisme et qui aurait pu constituer un lobby fort ?

On l’oublie trop souvent mais probablement 1 million de personnes vivent en Tunisie directement ou indirectement du tourisme et beaucoup en saisissent toute l’importance. Abdelkader Khelil ne s’était d’ailleurs pas trompé en créant le groupe « 1 million d’électeurs vivent du tourisme » sur Facebook. Mais qui parmi les politiciens a prêté une oreille attentive à la démarche de cet agent de voyages loin d’être dépourvue de sens ?

Avec du recul, si les opérateurs du secteur regrettent que dans leurs programmes, quasiment aucun parmi les 26 candidats n’a osé mettre en avant le tourisme comme levier économique, il aurait pourtant pu être utilisé comme argumentaire de campagne, même si le tourisme ne fait pas partie directement des prérogatives du président de la République.

Mais la réalité, c’est que le tourisme, ce n’est que pour les riches, pour « la principauté de la Marsa » et ce qui y ressemble comme dirait Hassen Zargouni, patron de Sigma Conseil. En d’autres termes, cela aurait eu un impact négatif sur l’image des candidats dans un contexte où le populisme a été servi à toutes les sauces.

Après cette déconvenue, il y aura encore sans doute des politiciens qui continueront de toiser le secteur de haut et de ne l’évoquer que lorsque arriveront les vacances ou que les devises viendront à manquer au pays.

Donia Touihri

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