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Slim Chaker : après un semestre au tourisme

Slim Chaker : après un semestre au tourisme

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Slim Chaker a été promu ministre de la Jeunesse et des Sports lors du remaniement gouvernemental intervenu le 1er juillet. Il aura, au final, occupé le poste de secrétaire d’Etat au Tourisme un peu moins de 6 mois.

Totalement inconnu dans les sphères du secteur avant sa nomination, il a réussi à  se frayer une place dans le cercle très fermé des opérateurs du tourisme à  une période où leur activité a été frappée de plein fouet par la plus grande crise de son histoire.Débarqué dans le tourisme au plus fort de la révolution, et alors que la Tunisie était encore sous couvre-feu, Slim Chaker a fait sa première apparition publique en janvier à  Djerba dans une opération de relations publiques destinée à  saluer les touristes qui avaient décidé de rester sur place malgré la situation.

Ensuite, c’est à  Tunis, lors de deux réunions professionnelles, que le secrétaire d’Etat alors fraîchement nommé a rencontré les principaux représentants et responsables du secteur. Ceux qui étaient présents à  ces deux tables rondes (organisées par DestinationTunisie) se souviendront de sa disponibilité et de sa grande concentration. Durant les 6 heures cumulées qu’ont duré ces rencontres, Slim Chaker a, sans discontinuer, pris note des remarques des uns et des autres. Les professionnels, habitués à  des ministres toujours pressés et peu disponibles à  les écouter, en avaient d’ailleurs tiré à  l’époque des premières conclusions très optimistes.

Premier passage TV

Son premier passage TV, il l’a fait également lors d’un plateau organisé par la chaîne Nessma au cours duquel il a fait preuve d’une maîtrise étonnante de la situation conjoncturelle. Petit hic cependant : certains hôteliers lui ont reproché alors d’avoir été acerbe à  l’encontre de l’un des leurs qui avait appelé à effacer la dette bancaire des établissements touristiques sinistrés.

A tous et dès sa prise de fonction, Slim Chaker déclarait haut et fort que son bureau était ouvert, sans discrimination aucune, et que sa première action avait été de se défaire de chaouch (qui habituellement filtre les visiteurs). Si, au départ, l’intention était peut-être bonne et dénuée de tout calcul, elle n’aura pu être totalement effective comme tout le monde l’aurait souhaité, pour des raisons évidentes de logistique et de disponibilité.

Au cours des six mois où il a occupé son poste, beaucoup d’observateurs se sont par ailleurs posé des questions sur son rôle exact dans le sillage d’un ministre détenant deux porte-feuilles (le tourisme et le commerce) mais qui, de toute évidence, consacrait la majeure partie de son temps au tourisme. Malgré cette situation, jugée burlesque par certains, Slim Chaker a su rester sur le devant de la scène et éviter de jouer les seconds rôles, notamment celui de remplaçant quand le premier responsable du département était absent.

Quand bien même il est difficile de juger le parcours d’un haut responsable sur une période aussi restreinte que 6 mois, les opérateurs du tourisme garderont toutefois l’image d’un commis de l’Etat qui s’est donné corps et âmes à  sa mission, communicant ouvertement sur son mur Facebook et sur lequel il acceptait toutes les demandes d’amis même sans les connaître, et répondant aux doléances des uns et des autres. Mais ils garderont aussi l’image d’une personne qui a rapidement su maîtriser les rouages ô combien complexes de la machine touristique au cours d’une période extrêmement critique.

H.H
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