La culture et la gastronomie chinoises s’invitent au «Residence» à Gammarth
31 janvier 2015L’hôtel The Residence à Gammarth se met à l’heure de la Chine. A l’occasion du Nouvel an chinois, une semaine gastronomique chinoise sera organisée du 7 au 14 février au restaurant Li Baï de l’hôtel en étroite collaboration avec l’ambassade de Chine en Tunisie.
David Sierra, directeur général de l’établissement, a confirmé la tenue de cet événement qui intervient après d’autres opérations similaires qui ont rencontré beaucoup de succès.
Et pour faire les choses dans les règles de l’art, c’est un petit (mais vraiment petit) morceau de la Chine qui se déplace en Tunisie : 6 chefs de cuisine et une troupe de 8 musiciens et 4 danseurs seront sur place. Les premiers pour veiller à la confection des menus dans la plus pure tradition chinoise de Canton et du Sichuan (ils apporteront dans leurs bagages les ingrédients nécessaires, vin et bière chinois en sus), tandis que les seconds exécuteront tous les soirs la fameuse danse du lion.
Le directeur général du Residence a souligné que l’objectif finalement n’était pas de s’adresser à la clientèle résidente de l’hôtel mais de s’ouvrir à la clientèle tunisienne locale.
Les menus, au nombre de 3, seront proposés à 98 dinars, boissons comprises. Une manière d’aller visiter (ou revisiter) ce pays et partager un tant soit peu la Fête du printemps qui est la plus importante pour les communautés asiatiques. La nouvelle année chinoise débutera réellement le 19 février 2015 et sera celle du mouton.
La Fête du Printemps chez les Chinois
Cette semaine gastronomique chinoise organisée par l’ambassade de Chine est également une occasion pour les Tunisiens de faire plus ample connaissance avec la culture chinoise et notamment la Fête du Printemps. Celle-ci tombe le premier jour de la première Lune. C’est donc le Nouvel An chinois. De toutes les fêtes traditionnelles en Chine, elle est la plus importante et la plus animée. Le nom de la fête est dû au fait que le Nouvel An lunaire est toujours célébré vers la fin de l’hiver et au début du printemps.
De nombreuses traditions existent pour célébrer la Fête du Printemps. On commence à préparer les festivités dès le 23e jour de la dernière lune. Il faut nettoyer la maison, faire les achats, décorer les fenêtres avec des papiers découpés, accrocher au mur les estampes de Nouvel An, écrire les sentences parallèles, préparer les gâteaux de Nouvel An et d’autres aliments. En un mot, les gens se tiennent prêts à « dire adieu à l’année passée et saluer le Nouvel An ».
La veille de la Fête du Printemps est l’occasion d’une grande réunion familiale. Après un copieux dîner, on commence à shousui (veiller toute la nuit à la veille du Nouvel An): les membres de la famille veillent ensemble, en bavardant et plaisantant, jusqu’au lever du soleil. Quand les coups de minuit sonnent, on mange des raviolis. Autrefois, la période allant de 23h jusqu’à 1h du matin était appelée zi. Zéro heure se disait zizheng, littéralement « minuit pile », moment où la nouvelle année remplace celle passée. C’est donc pour marquer la relève de l’année passée qu’on mange les raviolis, en chinois jiaozi, qui signifie « la relève du temps ».
La veillée terminée, se lève le premier jour de la nouvelle année. C’est le moment d’aller rendre visite aux parents et amis et de se souhaiter une bonne fête. Il est coutume de souhaiter aux amis et parents bonheur et santé.
Faire claquer des pétards est une activité favorite des enfants. La légende dit que le bruit chasse les diables et les mauvais esprits. Lors de la Fête du Printemps, dès la veille du Nouvel An, on entend partout les claquements des pétards, ce qui avec les feux d’artifices contribue à créer cette ambiance de réjouissance.
Les foires sont également organisées pendant la fête. On y vient admirer les spectacles de danses du dragon et du lion, acheter les objets d’art et goûter les spécialités des arts culinaires de différentes religions.
Les mœurs ont beaucoup changé pendant les dernières dizaines d’années. Pourtant la Fête du Printemps reste pour tous les descendants de la nation chinoise, qu’ils se trouvent en Chine ou à l’étranger, la fête la plus importante, dont les pétards et les raviolis sont toujours les deux éléments essentiels.
La danse du lion, un classique de la culture chinoise
La danse du lion remonte à l’époque des dynasties du Nord et du Sud (début de l’essor du bouddhisme en Chine). Sous la dynastie des Tang, cet exercice est devenu un spectacle grandiose au cours duquel plus de cent artistes chantent et dansent.
La danse du lion est à la fois une activité artistique et un programme sportif. Dans le Nord comme dans le Sud, dans les villes comme à la campagne, elle est pratiquée à l’occasion des fêtes ou d’autres événements importants. Cette activité permet à la population d’exprimer pleinement sa joie et de créer une ambiance de réjouissance. La province du Guangdong est la région où la danse du lion est la plus pratiquée. Les lions cantonais au mieux de leur forme peuvent faire des mouvements spectaculaires et prennent des expressions vives et variées : on les surnomme dans la région les « lions qui se réveillent ».
En Chine, le lion est vénéré d’une manière presque totémique. Beaucoup de légendes lui sont consacrées. Le lion occupe la deuxième place sur la liste des animaux divins, immédiatement après le dragon, ce qui explique le côté mystérieux de la danse du lion. Cette danse est exécutée lors des fêtes et d’autres célébrations pour souhaiter chance et bonheur, le lion, animal faste, étant censé porter chance. De génération en génération, les Chinois ont transmis cette tradition et ont fait de ce divertissement populaire un sport intéressant. Comme la danse du dragon, la danse du lion est aussi une scène courante dans les films chinois.
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