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Ils veulent faire de Sejnane une destination touristique

Ils veulent faire de Sejnane une destination touristique

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Le tourisme est aussi solidaire : la deuxième édition du Rallye du Nord en est un exemple concret. Organisé par l’association Ifriqiya, en collaboration avec le National automobile club de Tunisie (NACT), la société NGI Maghreb et parrainée par le croissant Rouge, le rallye aura lieu du 29 juin au 1er juillet prochains. En effet, le tourisme tunisien n’est pas le monopole d’Hammamet, Sousse ou Monastir, il existe aussi à  Sejnane. Tel était, noir sur blanc, le message que les organisateurs de cette deuxième édition ont voulu transmettre lors d’une conférence de presse tenue hier à  Tunis.

Le tourisme au service de la solidarité

L’événement consiste essentiellement à  organiser un rallye dont la participation est ouverte à  tous les fans de sports mécaniques ayant des voitures 4X4 sur un circuit touristique qui relie Gammarth aux plus belles villes du Nord, notamment Sejnane. Tenant plus du tourisme que de l’exhibition, le Rallye du Nord sera fortement sécurisé par le biais de GPS qui permettront le suivi des véhicules sur internet.

Le programme se déroule en trois étapes : les véhicules partiront de Gammarth le 29 juin pour gagner Kef Abed (Sejnane) où ils réaliseront une boucle de 65 km pour regagner le lendemain Ras Enjla après un parcours de 150 km. Le troisième jour consistera en un parcours de 105 km reliant Kef Abed à  Tabarka-Aïn Snoussi. Tout au long de ces trois jours, les participants séjourneront chez les habitants afin de mieux connaître la région, son patrimoine naturel ainsi que son potentiel archéologique. La spécificité de cet acte de solidarité, c’est que les familles qui accueilleront les coureurs seront payées pour leur hospitalité. Tous les fonds collectés seront reversés au profit de la région sous forme de différents projets.
Le frais d’inscription des participants, qui s’élèvent à  300 dinars pour chacun, et l’engagement du croissant rouge de verser « quelques dizaines de dinars », sont les principales sources de revenu de cet événement.

Pourquoi Sejnane ?

Autant l’idée est originale, autant le choix de la ville de Sejnane est controversé. En effet, cette ville était considérée comme un prétendu « émirat islamique » il n’y a pas si longtemps encore. Salwa Ben Sbaa, présidente de la l’association Ifriqya, a vigoureusement défendu ce choix en mettant l’accent sur la richesse culturelle, écologique et archéologique de cette ville. Elle a ainsi appelé à  contribuer à  faire connaître la région et contribuer à  bannir les rumeurs de son « occupation » par les salafistes. « J’étais toute seule un bon moment à  Sejnane pour la préparation de l’événement. Il n’a jamais été question de harcèlement ou de violence de la part des salafistes », a-t-elle affirmé.

L’idée a été soutenue par Abderrahmane Belgat, DG du groupe Accor. Pour lui, c’est aux Tunisiens de dynamiser ces régions fortement marginalisées avec de pareilles initiatives. « Tout ce qui peut aider à  promouvoir l’image de la Tunisie est positif, toute initiative qui permet de découvrir la richesse de pays est positive, ce n’est pas seulement les côtes ni seulement le désert mais c’est aussi des régions qui n’ont jamais été visitées » a-t-il dit.Il a ainsi rappelé l’importance de la participation des Algériens, alors que ceux-ci étaient jusque-là  méfiant vis à  vis de la situation sécuritaire de la Tunisie.

Une initiative tout simplement courageuse et porteuse de beaucoup d’espoir d’aiguiser le tourisme alternatif et régional. Il n’empêche, cependant, que la moindre défaillance pèsera lourd sur l’image du tourisme et de la région.

Nidhal Adhadhi
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