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Encore de l’intox : ni l’Allemagne, ni la Suisse, ni la Belgique ne déconseillent la Tunisie

Encore de l’intox : ni l’Allemagne, ni la Suisse, ni la Belgique ne déconseillent la Tunisie

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La machine à  publier de fausses rumeurs a encore frappé. Suite aux derniers troubles enregistrés en Tunisie, notamment à  Sejnane, Sidi Bouzid, Ghardimaou et surtout Jendouba, plusieurs médias, relayés par les réseaux sociaux (ou l’inverse), ont annoncé qu’un certain nombre de pays (Allemagne, Belgique et Suisse notamment) avaient déconseillé à  leurs ressortissants de se rendre en Tunisie.

L’ambassade d’Allemagne en Tunisie vient de contre-dire ces affirmations dans un communiqué rendu public hier :
« contrairement à  ce que laissent entendre les articles de presse ainsi que des rumeurs sur les réseaux sociaux, l’Allemagne n’interdit «pas (ce qui serait d’ailleurs impossible) à  ses ressortissants de se rendre en voyage en Tunisie et ce pour des raisons sécuritaires. Tout au contraire: comme tous les autres pays, l’Allemagne donne des conseils bien précis sur les voyages en Tunisie en soulignant explicitement que la situation sécuritaire à  Tunis, dans les régions côtières y compris l’île de Djerba ainsi que dans la plupart des régions de l’intérieur est en règle générale stable. »

Mais la représentation diplomatique allemande ne manque pas de lancer un avertissement à  peine voilé sur l’avenir : « En cas d’autres actes criminels de ce genre, surtout s’ils restent sans l’intervention nécessaire des forces de l’ordre ou sans conséquences juridiques adéquates de la part d’un à‰tat de droit contre les malfaiteurs, l’Allemagne se réserve et se réservera le droit de donner des conseils additionnels nécessaires pour fournir aux touristes allemands des informations objectives et actualisées auxquelles ils ont bien droit. »

Quant au département fédéral des affaires étrangères suisse, celui-ci se contente simplement d’émettre les précautions d’usage à  ses ressortissants qui se rendraient en Tunisie sans leur déconseiller formellement la destination. Remis à  jour le 22 mai, le site de conseils aux voyageurs
« déconseille d’entreprendre un voyage touristique ou autre voyage qui ne présente pas un caractère urgent à  Sejnane ainsi que dans la région entre Sejnane et le Cap Ferrat » (Ferrat dans l’original au lieu de Serrat). Cependant, certaines régions sont fortement contre-indiquées par les autorités suisses qui estiment que « les voyages touristiques ou autres qui ne présentent pas un caractère d’urgence sont déconseillés dans la région située au sud de la ligne qui s’étend de la frontière algérienne à  la frontière libyenne et qui passe par Tozeur, Douz et Tataouine ».

Sur le site du ministère des Affaires étrangères et du Commerce extérieur belge, la dernière mise à  jour concernant la Tunisie remonte au 15 mai 2012 et porte sur « les voyages dans les zones frontalières avec la Libye qui sont déconseillés (possibilité d’incidents impliquant des armes). Les chemins d’accès sont parfois bloqués aux environs de villes et villages et les forces de l’ordre doivent parfois intervenir » préviennent les autorités belges qui, toutefois, ne manquent pas de souligner que «les membres des mouvements extrémistes sont de plus en plus visibles dans le paysage urbain et [que] certains d’entre eux n’hésitent pas à  insulter et harceler les étrangers». Voilà  qui n’est donc pas pour encourager les indécis.

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