45 sites tunisiens éligibles au patrimoine mondial de l’Unesco
8 décembre 2011Le ministre de la Culture (Azedine Beschaouch) et celui du Commerce et du Tourisme (Mehdi Houas), achèvent leur mandat en fanfare. A quelques jours de l’installation d’un nouveau gouvernement, ils ont conjointement annoncé hier leur volonté de faire inscrire 45 sites archéologiques et naturels tunisiens au patrimoine mondial de l’Unesco. Fort de son expérience récente en tant que conseiller spécial du sous-directeur général de l’Unesco de la Culture pour le Cambodge, les Balkans et la Palestine, l’actuel ministre tunisien de la Culture possède sans aucun doute un atout indéniable, celui de connaître les procédures d’intégration des sites au patrimoine mondial. Pour la petite histoire également, il était en fonction au ministère de la Culture en 1979 quand la ville de Tunis et le site de Carthage y furent intégrés. « Je continuerai de militer pour la Tunisie à l’Unesco » a clamé M. Beschaouch, qui est avant tout historien.
Actuellement, ce sont 7 sites historiques et/ou naturels en Tunisie qui ont été classés au patrimoine mondial, ce qui leur confère un label mondial qui ne peut laisser personne insensible et certainement pas les touristes. A ce propos justement, M. Houas, son homologue au Tourisme, estime qu’il s’agira d’une manière de mieux faire connaître le patrimoine tunisien, de pousser les touristes à venir découvrir ce qui est recommandé, d’étendre la saison touristique et de développer des produits week-ends. Par ailleurs, un site reconnu comme appartenant au patrimoine de l’humanité bénéficie de soutiens financiers de la part de l’Unesco et engage le pays qui l’abrite à le protéger.
Concrètement, les autorités tunisiennes auront à présenter chaque année une demande à l’Unesco pour l’introduction d’un site précis. La liste définitive n’a pas été rendue public car elle ne semble pas avoir été identifiée avec précision. Si l’on sait que l’Unesco met un an à répondre pour chaque site, la liste complète mettrait… un demi-siècle pour être finalisée.
Pour Azedine Beschaouch, aucune région ne peut être oubliée ou négligée tellement la Tunisie regorge de sites naturels et archéologiques potentiellement éligibles au patrimoine mondial. Les Ribat de Monastir, Lamta, La Chebba, Mahrès et Djerba pourraient faire partie de la liste. Autre exemple avancé par le ministre de la Culture : la ville de Sfax et sa mosquée qui possèdent des spécificités qui n’existent nulle part ailleurs. Les sites historiques de Thyna, de Jbeniana ou encore le patrimoine naturel de Kerkennah et Jebel Chaâmbi possèderaient les atouts nécessaires leur permettant d’entrer dans ce cercle très fermé.
En espérant que cette initiative –quoique très ambitieuse- ne tombe pas dans les méandres de l’oubli dès lors que les nouveaux ministres de tutelle seront en poste la semaine prochaine.
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