Les touristes belges sont de retour en Tunisie. Du moins les plus tenaces d’entre-eux qui ont décidé de contourner les restrictions de voyage que leur gouvernement continue d’imposer à la destination.

Ces touristes ont décidé de passer par d’autres pays comme la France, l’Allemagne ou le Luxembourg afin de rejoindre la Tunisie. « A vos risques et périls » leur rétorquent les compagnies d’assurance. Car c’est là où se situe la polémique: étant donné que la Tunisie est encore considérée comme pays à risque par les autorités belges, en cas de « sinistre » (pour utiliser le jargon des assureurs), y aura-t-il indemnisation ?

Dans un récent article, le site belge PagTour se voulait inquiet et soulignait que « les voyageurs n’étaient pas couverts par les assurances tant que le ministère belge continue à déconseiller la Tunisie ».

Envers et contre tous, les Belges viennent en Tunisie; en nombre restreint certes mais en passant par des agences étrangères. Les voyagistes Thomas Cook Belgique et Neckermann annoncent eux un retour en Tunisie à partir du 1er septembre, mais en catimini.

Le magazine belge Le Vif confirme sur sa version web la ré-ouverture des réservations par les deux T.O et évoque l’action du Comité de vigilance pour la démocratie en Tunisie (CVDT). Ce dernier a en effet manifesté le 6 juillet à Bruxelles pour réclamer la levée de l’avis négatif du ministère belge des Affaires étrangères sur les voyages en Tunisie. « Espoir d’une bonne nouvelle en attendant le retour d’une délégation reçue par le ministre » expliquait l’un des militants, Daniel Soil, également délégué de la Wallonie et de Bruxelles à Tunis, sur sa page Facebook.

Mais aux dernières nouvelles, les autorités belges continuent de faire la sourde oreille et ne semblent pas disposée à lever l’avis négatif à l’égard de destination pour des raisons qui demeurent encore réellement incompréhensibles.