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 » Journées Carthaginoises du Tourisme  » pour revigorer le secteur

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Une rencontre organisée hier à Tunis pour défendre la nécessité d’ouvrir de nouvelles passerelles et résister aux coups de butoir et à la volatilité du tourisme balnéaire.

Les professionnels du tourisme l’ont souligné à de multiples reprises. Le modèle du tourisme balnéaire s’essouffle. Il connait plusieurs fragilités dues notamment à sa saisonnalité, la concurrence rude à laquelle se heurte et à l’étroitesse des services fournis aux clients. En ce sens, c’est un véritable plaidoyer qui a été initié en faveur de la diversification de l’offre touristique.

Que d’efforts ont été déployés pour sensibiliser à la nécessité d’offrir de nouveaux produits touristiques. Que de tentatives de réhabilitation ont été entreprises ces dernières années. Subie de plein fouet, la chute féroce du tourisme a montré les limites d’un modèle qui n’a connu que très peu de changements et d’ajustements. Timorées, les offensives lancées par les autorités officielles n’ont pas porté tous leurs fruits. Elles auraient, toutefois, toutes les chances d’aboutir si elles associaient à leur réflexion les professionnels, toutes sensibilités confondues.  L’initiative lancée ce jeudi par un collectif de la société civile, l’association « Al Walla Lel Watan » (Allégeance à la patrie) a posé un diagnostic sur les failles du tourisme en Tunisie et plaidé pour une refonte du modèle actuel afin qu’il puisse jouer pleinement son rôle en faveur d’un développement et d’une croissance durables à même de participer à l’essor économique du pays et à consolider l’image d’un pays ouvert sur le monde et soucieux de préserver ses richesses et son patrimoine national.

Inconstance et fragilité du tourisme balnéaire 

On l’a peut-être répété à l’envi mais il est utile de rappeler que le tourisme participe à hauteur de 10% du PIB et représente environ 400. 000 emplois dont plusieurs ont volé en éclat dans la foulée des attentats terroristes de 2015. Ces derniers étaient annonciateurs de la première grande crise du tourisme tunisien. Les années ayant suivi le déclenchement de la révolution tunisienne ont été marquées du sceau de l’instabilité et de l’insécurité. Ces deux facteurs ont pesé de tout leur poids dans l’offre touristique du marché tunisien, et pour cause, celle-ci est restée confiné dans l’option balnéaire.   Un positionnement qui bute sur l’écueil de la dépendance et de la saisonnalité. Cette option aussi fragile qu’inconstante a révélé les difficultés qu’elle avait à se remettre de ses problèmes structurels au moment des attentats.

Première à prendre la parole, la porte-parole de l’association a souligné l’impératif de sortir des sentiers battus et de transformer le consensus acquis en véritable stratégie de conquête. « Le tourisme en Tunisie reste encore sujet à caution et fait face à de sérieuses menaces. Les difficultés conjoncturelles viennent amplifier les problèmes structurels. Sur l’option balnéaire, la Tunisie est rudement concurrencée par ses voisins. Elle doit en plus entamer un sérieux travail de refondation pour mieux appréhender les bouleversements en  cours », a-t-elle martelé. Ceci raisonne avec autant plus de justesse que la Tunisie a de vrais arguments à faire valoir.

Atouts inexploités 

Notre territoire gagnerait en attractivité si la Tunisie était présentée comme une destination à fort potentiel culturel et thermal. Le patrimoine archéologique, le patrimoine artisanal, les stations hivernales de thalassothérapie sont autant d’atouts que notre pays recèle ne les exploitant, néanmoins, qu’épisodiquement. Une étude récente a démontré que 70% du patrimoine archéologique tunisien est inexploité. De même, le secteur de l’artisanat constitue un véritable gisement de richesses. Il est pourtant livré à l’abandon.

Appelant à une stratégique de conquête touristique alignée sur l’époque, le représentant de l’Union Européenne pour le tourisme a demandé d’adapter l’offre touristique actuelle aux besoins et aux désirs du marché.  Il a profité de la tribune qui lui était offerte pour vanter les mérites d’un tourisme inclusif contribuant à l’instauration d’un nouveau modèle économique fondée sur une approche de croissance et de développement durable. Il a rappelé à cet égard que l’initiative lancée par l’Organisation des Nations-Unies (ONU) pour la promotion du tourisme durable constitue une opportunité pour la Tunisie pour réhabiliter son aura en misant sur toutes les possibilités que son territoire lui accorde.

Parier sur le tourisme alternatif, mettre en valeur les produits du terroir, sortir des canaux classiques et passer un vers un tourisme culturel, présenter la Tunisie comme une terre de prédilection pour ceux ayant un penchant pour l’archéologie et la culture, voilà autant de sillons qu’il est fortement recommandé de creuser.

Journées Carthaginoises du Tourisme 

Cette initiative lancée par l’association « Al Walla Lel Watan » aura lieu du 25 au 30 juin 2018. Elle braquera ses projecteurs sur les trésors enfuis en Tunisie. Le site archéologique de Oudhna (Ben Arous) sera mis à l’honneur lors de cette manifestation qui sillonnera plusieurs régions du pays. Séminaires, conférences, documentaires et spectacles, tout va concourir à mettre en lumière la destination tunisienne. A cet égard, il est incompréhensible pour les organisateurs de cet événement que le ministère du Tourisme ait passé sous silence cette initiative et n’ait pas encore confirmé son parrainage.

D.T

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One Comment

  • Helmi HASSINE 26 janvier 2018 at 11 h 19 min

    Y a t il une étude comparative entre la Tunisie, le Maroc, l’Egypte, la Turquie, la Grèce, l’Espagne, de l’effet levier des investissements hoteliers étrangers (en propriété, location logue durée ou en gestion) des Tours Opérateurs ou des holdings qui les possèdent ? A crise égale, à attentas ou instabilités similaires …certains pays s’en sortent ils pas mieux et ne se relèvent ils pas à chaque plus rapidement que d’autres …grâce à ces investissements directs et donc aux intérêts des grands TOs de rentabiliser leurs ivestissements ?

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