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Dream City ou quand l’art envahit les médinas

Dream City ou quand l’art envahit les médinas

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L’événement dure quatre jours dans la médina de Tunis tout d’abord avant de se déplacer vers le sud. La troisième édition de Dream City, biennale d’art contemporain en espace public, commence aujourd’hui. Pour cette édition, les organisateurs continuent de rêver d’une cité où les petites ruelles de la médina se transforment en véritables passerelles entre l’art et le « citoyen ».

Se réapproprier l’espace reste pour Salma et Sofien Wissi, les deux « rêveurs », fondateurs et directeurs de Dream City, la première question de l’art. Comment appréhender cet espace qui offre un champ infini de possibilités mais qui dicte également ses codes et ses règles? Comment peut-on dépasser l’éternelle question de l’espace-temps, des convenances et des contraintes pour réinventer un nouvel espace public, où le seul mot d’ordre est le vivre-ensemble. Les violences répétées contre les artistes récemment enregistrées en Tunisie témoignent d’une véritable menace (qui a atteint son paroxysme à  l’exposition du « Printemps des Arts », au Palais Abdellia de la Marsa), qui guette bel et bien la liberté artistique et même plus encore la liberté d’expression. Le thème de cette année est donc tout trouvé : « l’artiste face aux libertés ». Pour cette édition,
une centaine d’artistes ont répondu présents. Des tunisiens mais également des africains, des asiatiques et des européens, qui ont réalisé pour cette occasion une quarantaine d’œuvres dont vingt-deux créations sont tunisiennes.

Quatre itinéraires pour découvrir les différentes œuvres allant des arts plastiques à  la photographie, la vidéo, le cinéma en passant par la performance artistique. Chacun choisit sa couleur, rose, vert, rouge ou jaune avant de déambuler dans les ruelles de la ville historique, où le spectateur-acteur participe aux différents récits. Des histoires, qui malgré la divergence de leurs points de vue, racontent le même rêve, celui de cohabiter ensemble.
L’exposition de photographies à  ciel-ouvert représente l’une des grandes nouveautés de la biennale.
Le public pourra contempler les « Libres corps en espace public » placardés tout au long des avenues, des voies de métro ou dans les stations de bus, transformant ainsi la ville en une galerie d’art. Des créations réalisées par quatre photographes internationaux, l’iranien Kourosh Adim, le Congolais Kiripi Katembo, le Chinois Li Wei et la Tunisienne Mouna Karray. Mais la fête ne s’arrête pas là , le Dream café assure les rencontres et débats autour des œuvres sans oublier le Ciné Dream de Taher Chikhaoui, qui met à  l’honneur les jeunes cinéastes tunisiens.

Notons que cette année, la biennale de l’art contemporain poussera pour la première fois les murs de Tunis pour faire participer la médina de Sfax à  cette fête artistique et ce du 5 au 7 octobre prochain.

 Nadia Arfaoui
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