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Djerba pas tout à  fait au patrimoine mondial de l’humanité

Djerba pas tout à  fait au patrimoine mondial de l’humanité

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Le tourisme tunisien en rêve depuis toujours, l’UNESCO va peut-être le concrétiser un jour. Djerba pourrait rejoindre les 8 autres sites tunisiens classés au patrimoine mondial. Récemment, plusieurs médias ont annoncé que l’île était désormais classée par l’UNESCO. C’était aller un peu vite en besogne. La vérité est que l’UNESCO n’a délivré qu’un accord de principe. Il reste au ministère de la Culture et de la sauvegarde du patrimoine de constituer un dossier solide pour que cette inscription soit finalisée. 

Plusieurs associations, dont l’Association de sauvegarde de Djerba, mènent, depuis 1994, des campagnes pour inscrire l’île de Djerba au patrimoine mondial. Seul l’Etat est légalement habilité à  le faire. Le déclic est venu en 2011, lors du deuxième gouvernement post révolutionnaire, pour que Ezzedine Bechaouch, ministre de la Culture de l’époque et historien de renom, ne prenne l’initiative de proposer des dossiers de candidatures pour six sites tunisiens, dont la médina de Sfax, le Temple des eaux de Zaghouan, etc. 
Naceur Bouabid, président de l’Association de sauvegarde de Djerba, affirme que les gouvernements d’avant la révolution faisaient la sourde oreille aux appels de la société civile pour inscrire l’Île. Aujourd’hui, après l’initiative de Bechaouch, ces six sites font partie de ce que l’on appelle une « liste indicative ». Bouabid précise aussi que le processus est assez long et que cela pourrait prendre jusqu’à  dix ans. Il a, de plus, paru contrarié par la désinformation qui, selon ses dires, «n’aide pas forcément le projet à  se concrétiser». 
 A travers des expositions itinérantes dans la plupart des villages de l’île, l’Association de sauvegarde de Djerba lance une campagne à  partir du 20 août. Celle-ci a pour but de sensibiliser essentiellement la population locale au patrimoine naturel et culturel car ses insulaires y vivent au quotidien et risquent de le banaliser. L’Association a toujours tiré la sonnette d’alarme lors des atteintes contre le patrimoine djerbien, lequel serait mieux protégé dans le cas où l’UNESCO reconnaîtrait Djerba comme patrimoine mondial de l’humanité. 
Il existe dix critères à  remplir pour que Djerba soit finalement intégrée au patrimoine mondial de l’humanité, mais l’UNESCO admet déjà  que « l’île de Djerba conserve encore en de nombreux endroits un cadre naturel qui semble n’avoir pas connu de changements depuis les temps immémoriaux. Les travaux de restauration menés sur les vestiges archéologiques et les monuments historiques n’ont pas changé ou déformé leurs structures architecturales ou leurs matériaux. Toutefois, ce patrimoine naturel et culturel se trouve aujourd’hui de plus en plus menacé de disparition ou d’atteintes graves à  son authenticité et à  son intégrité ».
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