A Hammamet, la fête fut très folle

Quelle fête a-t-on organisé vendredi 29 juillet sur une plage de Hammamet ? Sous un immense chapiteau (dressé pour la circonstance), avec des invités triés sur le volet, rappelant les grands banquets de l’époque Sakhr Matri. Un service d’ordre impeccable et implacable, la plage fermée des deux côtés aux passants, des photographes de presse qui se font refouler avec la menace d’appeler la police à la rescousse, l’accès à l’hôtel (dont la plage abrite la fête) impossible pour les non-résidents.
Quant aux clients, ils n’ont pas eu la possibilité ce soir là de s’approcher de la plage, leur plage, celle de leur vacances, et sont restés cantonnés dans l’hôtel. Alors la rumeur a enflé, a circulé, s’est répandue. Officiellement, il fallait dire : c’est le propriétaire des lieux qui organise une soirée privée. Soit. On se rhabille et on va voir ailleurs.
Mais à peine le dos tourné, on nous a rappelé pour nous dire que c’était certes une fête particulière -un anniversaire pour être très précis- organisé à titre privé par un officiel, très officiel, voire même un commis de l’Etat, actuellement en poste… à un haut poste gouvernemental. Avec une poignée d’autres invités non moins célèbres (notamment un confrère à lui et le fils d’un autre confrère hiérarchiquement supérieur).
Voilà donc ce qui a justifié la chape de plomb qui s’est abattue sur cette portion de plage de Hammamet vendredi soir ! Voilà ce qui a justifié un service d’ordre impressionnant assuré par une équipe en T-shirts noirs pour se distinguer et pour ne rien laisser filtrer, des fois que sur Facebook, quelques images furtives venaient à être rendues public.
Rien à redire, sauf : « bon anniversaire Madame ». A moins qu’il ne s’agisse d’une rumeur. Mais avec toute cette fumée, le feu a été particulièrement ardent.
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